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dimanche 28 novembre 2021

La page 186, ça tourne !

Image Jeanne Fadosi

 


Oiseaux migrateurs


 

D'année en année

dès le printemps

les hirondelles sont revenues


En réunion par dizaines,

sur les fils aériens,

indiquant la fin de l'été.


Où donc cette année vous a mené

votre boussole intime ?


Longues pattes, long cou, long bec,

toute en élégance déployée,

il s'est un instant posé

en haut de l’arêtier voisin.


Vision inattendue

dans le petit matin glacé,

danseur aussi gracieux en vol

qu'en équilibre sur le toit.


Sur ta route d'exil

il est bien tard !

Partira, partira pas ?

Quelques fugaces secondes,

et déjà tu disparais

vers notre maigre roselière.


©Jeanne Fadosi, vendredi 26 novembre 2021


Fadosi continue




La girouette



G ros nuage à bord

I l est revenu cet oiseau de printemps
R onde des hirondelles
O h le joli manège
U n deux trois quatre tours 
E t puis s'en repartiront
T oute gazouillante
T outes cap vers le Sud
 E t bon vent les hirondelles et autres martinets...



Fine girouette

être le jouet d'un dieu

Souffle Eole souffle



jill bill









Quelques hirondelles sur un nuage vagabond et tourne Dame Girouette et souffle Monsieur le vent. Le poète lève les yeux et se prend à rêver de ces rencontres passagères au bord d’une cheminée.


Cinq hirondelles

pour un nuage prisonnier -

Dame Girouette aimante


Les hirondelles chantent la mélodie du jour. Le nuage s’accroche au carrefour des quatre vents. Tourne la girouette au tempo de leurs accords. Le poète transcrit la turbulence des esprits voyageurs.


Sur les ailes du vent

aux quatre coins cardinaux

ballade poétique


Tourne la girouette comme manège sur son socle. Danse le nuage sans jamais s’échapper. Volent les hirondelles sur le balancier du temps. S’épanche le poète sur le triste teint du jour. 


Sur son piédestal

Dame girouette reste arrimée

aux caprices des vents


ABC







                                       







Wire wire

Gire rouet.

De la boussole à mon clocher.

Tu as encore le vent en poupe Girouette.

Je ne l'eus jamais su sans quelques clics

Magic !

Pour une belle image.

À en perdre la tête. 

Mais non mais non,

Ne fais pas la bête, Girouette 

Tu as tout compris 

Il vaut mieux tourner avec le vent

Qu'à contrario !

Cocorico !



Françoise 25 novembre 2021.















Ils ont perdu le Nord



Sur la route de l'exil

Laissant le sud à ses misères

Dépouillés de tout

Ils ont perdu le nord

Tandis que

Les oies sauvages

Tant d'oiseaux voyageurs

Suivent en novembre

La route inverse


Sur la route de l'exil

C'est la vie qui se perd

En ces no man's land

Pavés de détritus et de boue

De séparations, de noyades

Et pire encore


Quelle est la solution

Qui peut le dire?


Je ne sais pas aujourd'hui

Penser à autre chose

Tandis qu'un vol de grues

Chante dans un ciel

Définitivement menacé



marine Dussarrat


Le jardin de Titi 

















Vent du Nord! Vent du Nord!

Tes mots blessent mes joues

De mille fleurs de glace

.

Vent d’Est! Vent d’Est

Ton haleine marine

Désaltère mes fleurs

.

Vent d’Ouest! Vent d’Ouest!

Tu dessines dans mon ciel

Un grand troupeau bêlant

.

Vent du Sud! Vent du Sud!

Tu cavales au rythme

Castagnettes et fuego

.

A tous les vents tournants

Ma girouette vire

Cherchant l’horizon bleu

Où s’enfuit Hirondelle

.

Martine Madelaine-Richard






 

                                    


Tu me fais tourner la tête

Mon manège à moi, c'est toi

Tourne, tourne girouette

vers le nord ou vers le sud

vers l'est ou vers l'ouest

là où te mène le vent taquin


Que j'aime cette rose des vents

que la brise empourpre dans l'air

même les hirondelles s'enivrent

de ce tour de manège intrépide

mais quand le mistral la pousse

sa furieuse fougue lui fait perdre le Nord....


Alors, là haut, de son pinacle, j'aperçois,

dessinée sur l'azur, comme la trompe d'un éléphant,

celui de "ça trompe énormément" évidemment !

 

où leur venteux pinceau se colle

dessinant sur l'azur une île.


Claudie                  







 

La roue de nos âges



    Quelques oiseaux accrochés à une girouette-nuage observent le ciel. À peine un souffle de vent, je crois entendre des voix : 

 

- OSE ! murmurent l’Ouest, le Sud et l’Est, OSE dire que tu es le plus important !


- Je N’OSE ! répond le Nord ?


- Bien évidemment, tu es trop fier !


- Non, Je suis prudent !


- La bonne blague, dit l’Est, au nom de la boussole You are the ONE ! et tu te crois indispensable !


Le Sud renchérit : 

- Quand on t’a perdu plus rien n’existe et ça te monte à la tête, pourtant quand vient le froid, c’est vers moi que les oiseaux s’en viennent !


- Certes, répond le Nord, mais à l’inverse, quand ta brûlure devient sécheresse, ils s’en reviennent vers moi !


- Oh ! vous deux, vous êtes pareils ! dit l’Ouest, toujours à vous quereller, mais vous ne pouvez aller l’un sans l’autre. Toutefois vous ne devriez pas oublier qui je suis. Sans moi, ici pas de pluie ! et pas de pluie, pas de vie ! Et puis le soir j’accueille le Soleil qui se couche dans mes eaux, ça n’est pas rien !


- Et moi dans tout ça, je fais décor ou quoi ! dit l’Est, c’est moi qui, en Occident, invite au voyage, à la découverte de nouvelles terres. Je n’ai pas que la mer à offrir, mais des terres, des lacs, des rivières ! 

D’ailleurs partout, sans moi, le Soleil ne se lèverait pas au matin ! Je suis le symbole de la renaissance !


- Est, Ouest, vous êtes complémentaires au même titre que le Sud et moi-même ! dit le Nord, cessez cette querelle et tâchez de comprendre ce qui fait ma particularité. Si l’Ouest, selon le parcours du Soleil, est le symbole de la mort et l’Est celui de la renaissance, tous deux témoignent de la nécessité de la transformation car rien ne peut avancer sans se transformer. 

   En ce qui me concerne, je suis le symbole de la vie dans sa toute première manifestation, car la vie vient de moi et y retourne. En ce sens je suis aussi le symbole de la nuit, de la mort, celle de l’ultime manifestation de la vie. Je suis celui qui porte en lui tout ce que l’on ignore et qui pourtant existe avant d’être manifesté. Je porte le froid quand le Sud porte le chaud. Je suis la maison vers qui tout ce qui vit s’en revient à son dernier souffle. 

    Ce qui naît de moi suit le rythme des saisons. Il grandit avec l’Est qui a la vigueur du printemps, le désir de croître, de découvrir, d’expérimenter, de croquer la vie à pleines dents ; puis il s’élève vers le Sud, comme un soleil rayonnant de toute la puissance de l’été, il est à l’apex de sa vie, il serait parfois tenté d’y rester mais il lui faut poursuivre son chemin vers l’Ouest, accepter que son feu devienne plus doux. C’est l’automne, la profusion des couleurs, le temps des récoltes, le moment de capitaliser et de témoigner de ses expériences. Ayant enfin accompli ce chemin il se doit de revenir à moi qu’il a oublié dès son premier cri. Il lui faut enfin connaître l’hiver, le retour du froid, le repos mérité. Le moment est venu du retirement, celui de la paix, l’heure du grand retour à la maison.

    À peine le Nord avait-il terminé de parler que le vent se mit à faire tournoyer la girouette, jusque-là immobile au-dessus du toit, si fort que les oiseaux du nuage et les lettres des points cardinaux se confondaient en dessinant un cercle dans le ciel.


Tournent les saisons

c’est le chemin de la vie-

la roue de nos âges.


Adamante Donsimoni 

27 novembre 2021


5 commentaires:

  1. Les brins se sont bien amusés avec cette jolie girouette inspirante, lue chez Jeanne aussi ,-) amitiés, JB

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  2. Tu n'as pas reçu mon texte ? Je l'ai envoyé vendredi soir.

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    1. J'ai bien reçu ton texte et je ne comprends pas pourquoi il a "sauté", je l'avais importé sur page avec les autres textes pour les mettre ensuite sur OB, j'avais vérifié et là, c'est de toute façon de ma faute, j'étais persuadée que tout était ok. j'aurais dû vérifier une seconde fois. Je te prie de m'excuser de cet oubli, je crains toujours et déteste que cela se produise. Je vais publier une page spéciale rien que pour toi, et rajouter le texte sur la page. Vraiment désolée.

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    2. En plus je remarque que l'image de départ (selon la forme habituelle des pages) elle aussi a disparu, en plus que c'était la tienne. Il y a eu un vrai loupé quelque part que je ne m'explique pas. Encore désolée, Jeanne.

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  3. Tu n'y es pour rien Adamante ! Ce sont les mystères du fonctionnement plus ou moins "automatisé" de ces logiciels.
    A moins qu'il n'y ait une explication plus poétique de la tempête qui aurait bousculé les brins de cette page. J'arrête ces allusions incongrues car le vent est de nouveau fort aujourd'hui.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante