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samedi 14 mars 2020

Pour la p.160



    Je vous propose une image pour résister à la peur qui empêche de vivre l’instant magique qui, quelle que soit la période de la vie, peut être notre dernier. Il n’est pas d’âge ni de moment pour tirer sa révérence.
    Il n’y a rien là de dramatique, notre chemin de vie, j’en ai l’intime conviction, est un chemin de découverte, un voyage. Qui en nous est venu parcourir les sentiers de la terre ? À chacun de donner sa réponse en se penchant sur le lac de sa vie pour en pénétrer les profondeurs.
    Aucun instant ne ressemble à l’autre, si nous ne le cantonnons pas dans le réduit de nos pensées trop souvent centrées sur ce qui nous fait mal ou nous dérange, obnubilés que nous sommes par ce que nous désirons et que nous n’avons pas. Nous nous privons ainsi de ce qui nous est offert et que l’on ne voit pas.
    Mais, regardons autour de nous, cela commence par la lumière, portons notre attention sur le ciel, voyons comme il se plait à nous faire des clins d’œils, toujours présent, jamais le même. Mais les voyons-nous ces transformations parfois tellement subtiles qu’elles nous échappent lorsque, pourtant de bonne foi, l’on regarde sans voir ?
    Ici, avec l’Herbier, nous capturons les instants que d’autres ont captés et traduit au travers de leur art, nous y mettons des mots, y portons des regards singuliers.
    Que ces mots soient mus par le regard du cœur, le seul capable de s’affranchir de l’illusion.
    Belle semaine à vous les Brins, que notre amour de la vie, de la découverte nous porte encore une fois vers la beauté.

                                                                                                                    Adamante


"Deux femmes sur le rivage" 1898 -gravure sur bois - coll.privée-
Issue du livre "Edvard Munch ou l'anti cri" Ed. Pinacothèque de Paris

9 commentaires:

  1. Merci de cette belle proposition, la vie est un voyage, nourri des richesses du quotidien, à parcourir les yeux tournées vers l'horizon...

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    1. Un horizon infini (indéfini) qui débouche au centre de nous-même. Un sacré voyage sacré ;-)

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  2. La Vie est un voyage au bout duquel on s'aperçoit que ce l'on cherchait à l'horizon est en nous....

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    1. Et que Tout contient tout... Merci, cher inconnu(e) de ce commentaire.

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  3. J aime cette image...
    Hélas je suis toujours sans nouvelle de mon ordinateur
    J espère toujours reprendre le chemin de l herbier
    Bien amicalement à tous les brins

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    1. Tu peux toujours participer ici en m'adresser un texte par courriel, ou en commentaire, si cela te tente. Un haïku, un tanka, à ton choix.

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  4. De la jeunesse à la vieillesse buvons jusqu'à la lie cette vie donnée qu'une fois... Merci Adamante !

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  5. C'est une image inspirante... la femme en noir ressemble à la mort, il ne lui manque que la faux.
    L'autre est encore en vie, pleine d'espoir et de lumière... elle ne sait pas qu'elle est au bord du Styx.
    Passe une douce journée.

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  6. Ce texte m'inspire autant que le tableau de Munch.
    On aura beau dire et beau faire, ces jours sont impressionnants de puissance, ils nous mettent nus face à nous-même. Ils nous poussent à la considération de l’essentiel, à la conscience de la fragilité de la vie, de nos élaborations mentales, de nos civilisations si bien structurées.
    La sérénité, elle-même, si elle ne peut pas se décréter comme une simple injonction infaillible, peut nous être, du moins, une perspective, une invitation.
    Lorsque me prend quelque angoisse, je vais au jardin et là me vient parfois -comme un saisissement- ce contraste que je ne m'explique pas.
    Tout y est en si immuable et tranquille expansion, ces temps-ci.
    Au delà des "sombres perspectives", des risques éventuels et des peurs telles qu'elles sont en moi, parfois, la quiétude de la jonquille au milieu du roncier, l'orchis ou le poirier qui fleurissent me parlent -comme ce texte! comme ce tableau!- de cet au-delà de paix et de lumière qui perdurent, quand passe l'éphémère.
    Nourris, je peux retourner à des occupations, à mes projets, le passager passera, s'il doit passer, restera ce qui doit rester.
    Rien ne naît, rien ne meurt, tout se transforme et mes émotions avec, à tout instant!
    Je suis plus inquiet pour ceux que j'aime que pour moi-même. Je préfère souffrir moi-même que souffrir de la peine des autres.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante