"Deux femmes sur le rivage" 1898 -gravure sur bois - coll.privée- Issue du livre "Edvard Munch ou l'anti cri" Ed. Pinacothèque de Paris |
Sans
cri, sans rage...
Printemps,
été, automne, hiver
Du
rose tendre au noir nuit
Sans
appui, avec bâton
Nous
traversons l'existence
D'aube
en aube
Avec
ces joies, avec ses peines
Avec
ses rires, avec ses larmes
De
l'arbre vert à l'arbre nu
Que
nous sommes et devenons
Nous
les humains
De
chair et de sang
Coeur
Façonnés
de mille émotions
Dans
la richesse comme dans le mésaise
Dans
la santé comme dans les plaies ;
La
vie ne vaut rien
Mais
rien ne vaut la vie
On
s'y accroche
Comme
Pierrot sur la Lune
Rêveur
Devant
un arc-en-ciel
Un
flocon de neige
Une
brise douce heure
Une abeille libre d'aimer toutes les
fleurettes
Un
cygne fidèle
Une chenille, tantôt papillon...
Comme Narcisse
Trouvons-nous beaux
Ayons confiance
Marchons sur l'eau, marchons sur l'eau
Si la jeunesse donne
des ailes
La vieillesse a le savoir
apprécier...
Sur le rivage
Une jeune et gente dame
tout de blanc vêtue
crinière flamboyante
regard fixe sur l'horizon
par-delà l'océan.
Une vieille dame en noir
assise ou cassée par les ans
bienveillante veuve ?
sorcière aux tristes oeuvres
pomme, rouet, sortilèges ?
faucheuse noire à l'heure inattendue ?
La mer étale caresse doucement le sable
indifférente à la marche des humains,
veuve noire humaine et spectrale,
fiancée virginale au coeur battant.
La mer caresse la poussière d'étoiles,
conversation muette entre onde et lune.
Sur la ligne d'horizon la jeune voit
un vaisseau encore invisible,
cale aux trésors
coeurs en soif des leurs délaissé(e)s.
Tandis que la vieille déplore ou espère
en son pré carré de pouvoir
un vaisseau porteur de fléaux
rapportés d'autres rivages.
Tandis que le fruit assassin
est pourri de l'intérieur.
Elle et On. Aujourd’hui ou demain.Lola. ... Lolita ... Maria-Lolita ...Comment....COMMENT Se nomme -t’- elle déjà ?Comment la nomment-on ?Quelle image a-t-elle d’elle-même ?Quelle image a-t-on d’elle ?Quelle image a-t-on forgé d’elle, avec ou sans son consentement?Est-elle vraiment la douzième merveille du monde que l’on dit-on d’elle,ou vraiment cette nullité,comme elle se ressent parfois,ce vide qu’elle ressent aujourd’hui tout au fond d’elle, lové au creux de ses entrailles .....Elle saisit son pinceau, et rageusementmacule la toile blanche. Elle abandonne le combat, quitte le ring sous les huées. Elle reprendral’œuvre,le chef d’oeuvre ?commencé.e ... demain.Demain ... Il n’est pas dans sa nature d’abandonner, ni de baisser les bras. Son œuvre,Tout comme celle d’Edouard ...Lequel déjà ? Manet ? Munch ? Un autre Édouard ? ....Lola ne sait plusaujourd’hui.Demain ... Elle sait que demain lui permettra de juxtaposer les plages de couleurs. Sereinement. Quand elle aura apprivoisé ce double. Noir . Allégorie de la mort.La peur ...Cette voix, ce on-cuirasse,qui lui répète sans cesse :« tu te poses trop de questions pour être heureuse ! »Françoise, la Vieille Marmotte. Mars 2020.(N.b. Lire à haute voix, en respectant le rythme respiratoire)
Passage de témoin :
aimantée par le rivage -
suivre son horizon
Elle revient encore, elle revient toujours, la vieille, au bord de l’eau, scruter la ligne d’horizon qui chaque jour, de marée en marée, s’approche pour mieux s’éloigner, jusqu’à sa dernière vague qui l’emportera sur l’autre rive.
érodés par les vagues
transmettre sans cesse
Elle est la souche, elle est la mémoire, la vieille, jusqu’au bout elle plantera les racines nécessaires à la croissance des jeunes pousses.
ensemble au bord de l’eau
vers leur lendemain
Elle est le présent, elle est le futur, elle est femme, elle écoute, emmagasine, s’abreuve au tronc qui la structure. Demain elle prendra la barre et à son tour arrosera les radicelles de leur arbre de vie.
entrelacés
les semences germeront
Côte à côte, elles sont deux, elles ne font qu’une. Tout a été dit. Le temps s’écoule. La première va larguer les amarres, la seconde assurera le relais.
sans artifice
le témoin passe –
en silence
leur vie s’articule
Hier, aujourd’hui, demain, construisent l’avenir… La vie est un long et beau voyage !
Entre ombre et lumière
L'ombre s' est faite dense, insidieuse, maléfique, accrochant ses haillons aux arbres des chemins, obscurcissant le ciel, l'éclat des boutons d'or, les chants d'oiseaux et nos petits bonheurs.
Deux femmes, deux chemins de vie, entre ombre et lumière
L'une attendait au bord du lac, enveloppée de noir, ce noir qui dérobe l'espoir.
Comme un naufrage sur la rive, une coulée de peur, une sombre déchirure.
L'autre avançait dans un sourire, les bras chargés de son monde de soleil, de dunes blondes et de pinèdes, gardienne d'un jour serein.
Il n'y eu pas de mots
Juste respirer cette odeur mouillée de la terre, écouter le frémissement des eaux, le vent dans les roseaux, laisser vagabonder les rêves
Tant de vie dans ces instants
tant de communion dans ce silence
tant d'amour glissé dans ce partage
Soudain la course vers la vie, vers le beau, vers l'essentiel des jours !
Balaline
Sur la rive du lac noir
Debout sur le rivage, elle observe la nuit. Le ciel se confond aux eaux sombres du lac. Mais où sont donc les astres ?Lumière avaléele mutisme des eaux,quelle lourdeur !La mort est à ses pieds, mère douce et fidèle qui veille sur sa vie, berce son abandon. Cette solitude sans solitude c’est la paix.Elle est étoilelumière dans le noirla jeune filleElle rayonne la vie et le calme des eaux, son sang rouge, force de création, palpite. Elle pressent le chemin qui est le sien à travers les paroles du silence.Déesse fièreelle affronte sans peursa destinéeelle en connaît l’issuece qui brille un jour s’éteint.
LE COIN DES RETARDATAIRES
Éphémère
Serge de la Torre
Éphémère
Regarde la mer
Puis vois aussi ta terre :
La vie est un continent fragile !
Destin, sans visage,
Nous avançons seuls,
Aveugles dans la nuit noire.
La joie est un luxe
Qui ne tient qu’à un seul fil :
Sais-tu, humanité qui te hèle ?
Nos regards au loin
Nous font ignorer cette mort
Qui pourtant nous tient la main.
TANGAGE
Sur la grève deux femmes attendent
Le flux et le reflux bercent l'incertitude
Reviendront-ils ?
Contre vents et marées
Certains espèrent
D’autres ont perdu le gout de la lutte
Dans la nuit opaque
Tourne le monde
Sphère vertigineuse
Tanguent et ploient
Les espoirs hasardeux
Le bout du tunnel
S’éloigne
Demain elles rejoindront leur bien-aimé
Ici-bas ou parmi les astres
Sous la cendre de leur amour
Au soir couchant une petite étoile
Leur fera signe
Bravo les brins, et j'aime ce qui brille un jour d'éteint, toi, moi, nous, seules les saisons reviennent, jusqu'à la fin de ce monde… merci, JB
RépondreSupprimerProfondeur d'une page forte enracinant nos vies d'un monde à l'autre, accrochées à l'essentiel...
RépondreSupprimerJ'ai lu avec beaucoup d'attention chacun des textes, j'irai chez chacune déposer un commentaire. je suis émue et confiante. Pour vos textes MERCI!
merci d'entretenir ce rendez-vous en ces temps de turbulence immobile. Une belle page complémentaire
RépondreSupprimerCe sont des textes magnifiques... je ne les avais pas encore tous lus.
RépondreSupprimerMerci pour cet Herbier qui continue de grandir grâce à toi, à tous.
Passe une douce soirée.
Merci Quichottine, voici une nouvelle proposition de page :
Supprimerhttps://imagesreves.blogspot.com/2020/03/pour-la-p-161-et-plus.html
Si cela te tente. Amitiés
Je ne comprends pas je t'ai envoyé mon texte à temps Adamante et au moment de publier chez moi j'étais en panne de tous mes blogs, là, j'ai récupéré Le jardin de Titi, pas les autres
RépondreSupprimerBonjour Marine, je viens de vérifier, je n'ai pas reçu ton texte. Tu peux encore me le faire parvenir je le rajouterai à la page en faisant une annonce ainsi que je l'ai fait pour Serge.
Supprimerherbierdepoesies@free.fr
Bien à toi amicalement
La Vie, les joies, le retour à la source.... jusqu'à quand brillera notre étoile ?
RépondreSupprimerMerci pour ces beaux textes et gardons tous espoir !
La Vie,l'amour,la joie,le retour à la source... jusqu'à quand brillera notre étoile?
RépondreSupprimerMerci pour ces beaux textes; surtout gardons espoir!
Merci aux Brins retardataires ! Un partage qui enrichit la page !
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