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| sous-bois-en-automne - acrylique/toile - Jamadrou |
À tout moment
râleur est bon
car
dans la forêt de l'Herbier
une fée veillait
la fée Jama de Bretagne
Car s'il est un pays des fées
c'est celui-là et pas un autre.
L'histoire s'est passée
chez Serge de la Torre
un Jaffa poète ayant publié chez lui
une poésie ainsi que l'image qui l'avait inspirée
Mal lui en prit
caaaaar..
Dans une gerbe d'étincelles aveuglantes
passant en trombe la porte des étoiles
qui reliait son pays à l'espace
une déesse goa'uld surgit soudain
c'était Nirrti
verbe menaçant
vertu outragée
elle s'indigna bien fort au nom des droits d'auteur
fustigea le Jaffa et s'en retourna dans son monde
drapée dans son costume de lumière
Cré Vin Diou !
Branle-bas dans la prairie
le vent soufflait en tempête sur les brins terrifiés
Oh mamma mia !
Voilà-t-y pas que l'on s'était trompées,
la vieille Marmotte et moi-même,
en tricotant les homonymes
de deux peintres de même patronyme !
Et que le peintre consulté
un peu rêveur, mais fort charmant
à qui j'avais demandé l'accord pour utiliser son image
avait répondu enchanté que l'on pouvait l'utiliser
mais malédiction des arbres
l'image s'avéra ne pas être la sienne !
Bou Diou l'enfer
tout le monde avait faux !
Ça sentait le roussi !
Alors exit l'image
pour ne pas finir comme Tantale
enchaînés sous un rocher menaçant de nous écraser
on la renvoya dans sa nuit.
Ouf, enfin libérés !
Mais foi de brins d'herbier
l'équipe était soudée
une pareille affaire n'allait pas l'arrêter !
Si l'image fût dégagée vite fait
le vide ornait désormais
quelques poésies orphelines
et tout n'était plus que langueur et tristesse
dans la forêt de l'absence.
Alors, n'écoutant que son courage,
la fée Jama attrapa ses brosses
ses tubes et en trois coups de rouille et vert
en vrai Lancelot de l'acrylique
elle jeta le sort qui convenait en la circonstance :
Elle créa une forêt.
Pas de brume
pas de flou
mais une explosion de couleurs
ornait désormais la toile.
Quand tout fut terminé
esquissant quelques pas de danse
elle se mit à chanter :
"En rouille et vert j'ai réglé l'affaire
j'ai remis un peu d'espoir sur c'te terre
en rouille et vert j'ai fait un miracle
j'ai remis un peu de couleu eur..."
La morale de cette histoire c'est :
enfant des mots
enfant des brins
enfant de l'amour des images et des mots
ce bel enfant nous prouve
tout là-haut, tout en haut
que rien ne peut arrêter une fée
décidée à ne pas s'en laisser conter.
Adamante*
Et si vous avec envie, à votre sauce, de cuisiner le dit de ce désagrément
faîtes comme moi, ne vous gênez pas.
Cette page se redira autant de fois qu'il le faudra;
Bien à vous "en rouille et vert tra la la la la..."
*J'en profite pour vous l'apprendre ce nom là signifie en espagnol "la fée des bois". Si si !
Super de finir ainsi, les pirouettes après la tempête.
RépondreSupprimerMe voici heureux Jaffa le temps d'un conte poétique.
Je viens, il y a un instant, de me regarder le front et le nombril à l'eau d'un mien miroir, cherchant:
- sur mon front l'insigne de mon peuple
- sur ma bedaine quelque trace du passage d'un symbiote.
Mais n'y sont visibles que quelques rides non signifiantes et quelques kilos de vieux gras.
Rien de plus grave à l'issue de cette affaire.
Normalement, pas même trace d'un pied aux fesses.
Une belle occasion de rire, en effet.
Comme on s'échauffe de peu, diable.
Le paradis se change si vite en enfer, une allumette suffit et une poignée de pailles
Tout esprit calmé, nous devrions avoir vaincu les furies lâchées dans la landes et éviter les foudres lancées à nos braies.
La réactivité de ces dames fées des bois et de l'Herbier aura fait merveilles, l'une de sa plume, l'autre de ses pinceaux..
L'erreur valait bien d'être vécues, si elle nous a inspiré tant de facéties : un conte en vers, un tableau, ce n'est pas rien.
C'est une Aventure.
L'art doit et devrait savoir rester léger : une affaire à la fois très sérieuse, mais pourtant légère et presque inutile. Un jeu autour duquel ne se crispent de les ogres et les rapiats.
Prenez une brindille, une pichenette la fait tanguer.
Prenez en plusieurs, tenez-les tressées, elles vous font un cordage.
De quoi pendre Nirtii ou n'importe quelle princesse infernale ou goa'uld.
Je dis moi, que le tableau de fée Jama, dans une autre et originale facture vaut bien le tableau de Maître Mitchell, et la princesse goa'uld qui s'est cru devoir défendre à la façon des pages médiévaux , sa caste et la vertu artistique en danger (à moins que ce ne soit leur "commune" cagnotte), se retrouve renvoyée à son vestiaire et assurément ne peindra rien de plus, rien qui en tout cas naisse de cet instant qui nous rassemble une fois de plus.
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord, Serge, nous dirons que nous gagnons au change et aussi de plus de vitalité. J'aime ces couleurs.
SupprimerNous pourrions bientôt pouvoir faire un visiteurs 3 ou 4 (je ne sais plus trop) non ?
SupprimerComme me disait jama hier soir, suite à l'enlèvement de la peinture de… qui au juste hein, il a fallu combler un blanc sur nos pages… en deux temps trois mouvements jama fit naître ce morceau de forêt !
RépondreSupprimerDe rouille et de vers, libres
Pinceau et mot se marient
Pour le meilleur, tout court,
Tchin tchin l'Herbier
A la santé de tes brins !
;-)
Brillantissime ! ... Oh combien brillantissime ! Que voilà de quoi combler mon inculture, et occuper mes nuits d'insomniaque ! Oh, Wikipédia que saurai-je sans toi ? J'en étais restée à Merlin et Mélusine. Mais depuis Noé, il y a eu Stargate Mémé, et je ne parle pas des déesses védiques !! .... Merci, merci à vous tous ! Surtout à Charlotte L., tiens !
RépondreSupprimerRien ne vaut bonnes gens la joie de créer
RépondreSupprimerDans l'Herbier, la création rayonne: la puissance imaginative et les sentiments de chaque brin sont bien maîtrisés alors vivent les obstacles qui font pousser dru cette herbe dense !