L'image de MarHak ne nous a pas
laissées indifférentes et c’est bien.
Voici venue l’heure de la découverte.
Et pour ouvrir la page, je rajoute ce commentaire de Quichottine :
Et pour ouvrir la page, je rajoute ce commentaire de Quichottine :
Il est sanguin, elle est solaire
Mais est-ce une raison pour ne pas se plaire ?
Pour ne pas s'aimer ?
Le peintre a tranché, il a dit "non".
Mais est-ce une raison pour ne pas se plaire ?
Pour ne pas s'aimer ?
Le peintre a tranché, il a dit "non".
Questionnement...
Le rêve c'est quoi au juste songea
Alice haute comme trois pommes... ?
Le rêve c'est le contraire du
cauchemar répondit son nounours !!
Alice, nullement étonnée de voir
parler son ours, renchérit...
C'est quoi au juste un cauchemar mon
Teddy... ?
C'est un pays des non merveilles
peuplé d'étranges choses,
bestiaire monstrueux, ô ne tombe pas
dedans, c'est, cauchemardesque !
Voilà pourquoi j'existe, pour veiller
sur ton sommeil rose bonbon bienheureux.
Je suis une fillette curieuse comme le
dit monsieur Carroll,
Emmène-moi, je saurai tous les
apprivoiser !
Le fantôme noir comme le pélican à un
oeil, Barbe Rouge, le diable gris,
la raie jaune, la cigogne vautour, la
main qui coupe les petits enfants en deux, cinq et sept morceaux !
NON ! Je ne peux pas, j'ai promis
à tes parents de veiller sur tes nuits !
Je vais te raconter une belle
histoire, tu veux bien... ?
Bon, celle du Père Noël alors, j'ai
envie d'un lapin blanc aux yeux framboise vêtu d'un pardessus avec une montre
de grand-père...
Que ton rêve soit exaucé, ma jeune
Alice.
jill bill
À
quoi bon?
À
quoi bon, chercher à reconnaître ce que le peintre a voulu représenter ?
À
quoi bon, vouloir savoir ce que l’artiste a pu vouloir dire ?
Pourquoi
ne pas seulement se laisser happer par les couleurs vives ?
Pourquoi
ne pas seulement laisser les émotions intenses nous emporter ?
Apprendre,
lire, regarder de tous ses yeux, observer, scruter pour comprendre
Mais
aussi ressentir, aimer, détester, s’attarder ou fuir hors des modes et
critiques.
Chercher
à savoir plus pour mieux voir mais aussi être un œil et un corps touché
Par
une œuvre qui fait réagir, vomir, pleurer, se réveiller, s’endormir, rêver
Laura
VANEL-COYTTE
La planche tangue
Né de l'océan
Il a surgi avec violence
Comme un cétacé
Il veut voir le firmament
Et moi et moi
Je suis le petit canard noir
Sur ma planche qui tangue
Sur la houle qui roule
Je veux tout voir
Le noir, le rouge
Le jaune, le blanc
Et surtout le bleu
Toutes les couleurs solaires
Et celles du ciel
Admirer les gros nuages
Respirer, respirer
Le bon air du large
Comme une baleine
Comme un dauphin
Comme un cormoran
J'ai peur qu'un jour
Plus personne n'ait la chance
De s'emplir les poumons
Du frisson pur de l'espace
© Marine D
Il
a surgi de l'onde, œil affûté sur le monde, poisson lune ou poisson chat. Ide*
d'eau douce ou raie mantra*. Il aimerait vous crier les cimetières des fonds
marins. Il le dit avec ses couleurs. Il le dit avec sa danse.
Il
a bondi sa révérence pour épater le vidéaste.
Il
a enluminé la falaise, hors de son liquide primordial.
à
l'affût d'images
Qu'êtes-vous
prêts à tenter,
voyeur
d'agonies ?
pour
sauver ce qui peut l'être
d'un
sursaut d'humanité.
©Jeanne
Fadosi
*les
"fautes d'orthographe" sont assumées.
Le
Cri du poisson.
Quand
je suis arrivée au monde
Je
venais de tomber du ciel
Chute
vertigineuse
Amortie
par le sable et la boue
Où
j’ai glissé glissé
Pour
enfin amerrir dans une eau claire
Reflet
réel de mon ciel
La
force de ma chute m’a fait toucher le fond
J’ai
pris appui sur ce fond
Pour
refaire surface
Et
là, sur cette image sainte,
Vous
me voyez m’éjecter de cette eau salvatrice
Expulsion
Œil
étonné et bouche ouverte
Je
crie à la Vie.
©Jamadrou
Chouette,
c’est chouette,
Un
hibou styliste des couleurs,
Séducteur,
au clin d’œil de charme,
Invité,
par sa princesse grenouille,
À
la mare au diable,
Pour
le bal des sorcières.
Chouette,
c’est chouette,
Mais
qu’en dira la chouette ?
©ABC
La
chose
Une
panique soudaine du troupeau l'avait laissé seul, loin de sa mère, au beau
milieu du ventre chaud des lendemains... Il erra dans la nuit noire, l'âme en
peine.
Ses
cris creusaient le silence effrayant, traçant une quête sonore dans l'infini.
Tout
demeurait en attente... La nuit l'écouta puis l'oublia. La vie se terra au fond
de lui jusqu'au petit matin.
Dans
la transparence cristalline de l'air, la lumière irradia peu à peu les êtres et
les choses...
Les
loups enragés l'avaient épargné et la peur desserra son étau.
C'était
un petit mouton noir à peine sorti du ventre de sa mère !
Qu'ils
étaient beaux les rêves d'hier ! Cheminant auprès de sa mère, tout baigné de
lumière, enivré et joyeux, il possédait la terre sans y songer.
Dans
ce monde sans boussole, où s'égouttaient encore des voiles de brume au-dessus
des flaques d'eau, vacillait l'espoir.
Soudain
surgit d'une flaque une forme immense enveloppée de bleu où rutilaient l'or et
le rouge...
Une
Chose à la crinière illuminée de lumière d'où émergeait une tête à cornes, se
dressait devant lui, semblant prendre d'assaut l'Horizon...
Des
frissons d'épouvante figèrent le petit mouton noir sur place. Il lutta pied à pied
contre les forces mauvaises qui habitaient sa tête...
Une main
levée semblait prête à s'abattre sur lui... Déjà son âme pulsait,
tourbillonnait, voulant s'enfuir de la prison de son corps...
Il
sentait la vie le quitter !
"N'aie
pas peur, petit", tonna une voix mâle, "Je suis ton père et je viens
te chercher"....
©Luciole
Monologue
en forme de dialogue.
Toujours
prolixe Monsieur de Mar Hack ?
Qui
êtes-vous Monseigneur ?
Génie ou
mystificateur ?
Les deux ma
Petit' Dame.
À prendre
ou à laisser, c'est vous qui décidez .....
Au
Minotaure, vous me fîtes penser
Et puis au
fils d'Ariane
Au fils
d'Ariane petit' Madame ?
Mais non,
au fil d'Ariane, vous êtes tatillon !
Peut-être à
cause du rouge ? Le fil d'Ariane est toujours un fil rouge.
Mais
qu'est-ce donc en bas, là ?
Ce gros
pâté sur la copie ?
Pâté ? Qu'est-ce
qu'un pâté ?
Eh oui !
vous ne pouvez savoir. Avec un clavier, aujourd'hui, plus de pâté !
Autrefois,
écoute-moi petit
J'écrivais
avec de l'encre, et une plume Sergent Major,
Si la plume
était trop chargée
C'était un
pâté assuré !
Pas le pâté
Fouzitou, non, le pâté Gachatou.
Le pâté qui
tâche,
Une grosse
tâche noire, splash
Un geste
d'humeur Monsieur de Mar Hack ?
©Françoise
Mardi 26
septembre 2017
P.S. Pas de
lien. C'est volontaire :-)
Tonitruance
divine
Il
surgit au-dessus des eaux, formidable, puissant.
Sa
bouche grande ouverte lance un cri inaudible qui pourtant réveille les formes.
Il
dégouline avec superbe sur des lambeaux de robe, plus versatiles que les
nuages.
C’est
la fourmilière de l’indéfini qui grouille là. Partout les eaux se cherchent
pour se réinventer.
Parfaite
éclaboussure d’un masque de Bali peu amène, une sorte de mouton Miro-ien, en
appui sur sa queue lui fait face. À son côté, un genre de moaï au nez bleu
observe l’esquisse d’un Modigliani à perruque blonde, perdu dans les plis de sa
robe.
Tout
ici est aux aguets pour saisir la tonitruance divine.
Mais
à bien y regarder, si la bouche devient visage, ce génie des eaux, ce cétacé
ubuesque évadé des grands fonds, n’est peut-être rien d’autre après tout que Ma
Dalton, le colt à la main, dans sa robe bleue ouistiti, assise sur un masque
Vénitien et regardant passer un mouton en gondole.
À
la vision du peintre s’ajoute mon délire, j’en conclue donc, me référant à la
sagesse chinoise, que « tout dépend du point de vue où l’on se place et de
l’idée que l’on s’en fait ».
©Adamante
Donsimoni
Bonjour tout l'monde... encore des pépites et comme le dit Laura à quoi bon chercher à savoir, on regarde, on s'attarde, on aime ou pas, chacun se forgeant sa propre opinion, comme ici le vendredi... ;-) merci, jill
RépondreSupprimerTout à fait, Jill. De quoi découvrir ce qui se cache derrière les mots et les images. Merci et belle journée.
SupprimerJ'adore, au petit matin venir vous saluer ! à la lecture du texte je joue à la devinette : Tiens le texte d'un tel, d'une telle ... à la signature : Ben non, je m'est trompée !ou Ben té, j'arrive à mieux cerner qui tu es ! je retrouve des connivences ! c'est sympa et ma journée en est tout éclairée. Merci pour tous les messages reçus et que vous ignorez à moins que je ne les communique avec des mots précis, et encore ! ... Je me sens en fraternité, et ça me fait du bien !
RépondreSupprimerBonne journée à vous poètes d'un instant.
Fraternité, voilà un mot à vivre. Heureuse qu'on le vive ici.
SupprimerOui, c'est bien cela, tout dépend de l'idée que l'on sent fait, juste ce moment bref ou l'imagination s'enflamme, j'aime tes réminiscences Miro-iennes, ou de masque de moaï, j'y ai vu un instant une tête d'aigle-dauphin surgi de nulle part. prêt à avaler tout l'espace...
RépondreSupprimerMerci de nous permettre ces échanges Adamante
Merci à celles et ceux moins nombreux qui participent.
SupprimerJ'ai visité tes parutions sur ton blog, mais de mon portable je n'ai pas trouvé comment te laisser des commentaires.
Cela n'apparait pas. Désolée.
"On aime ou pas une oeuvre" comme dit Jill
RépondreSupprimerl'important c'est qu'elle ne nous laisse pas indifférents (nos textes en sont la preuve)
l'important c'est qu'elle nous transporte
Ces visions sont intéressantes qui nous font découvrir l'imaginaire de chacun quand la forme n'est pas définie. Merci à toi.
SupprimerEt l'idée que l'on s'en fait est souvent un flash instantané dont il est difficile de se défaire...
RépondreSupprimerJ'aime cette variété des regards qui permet de lire et de relire une œuvre en multiples versions.
Tu as raison. L'éclairage d'un autre permet l'ouverture de notre propre champ de vision. C'est essentiel pour découvrir les petits sentiers qui longent l'autoroute. Merci,Annick.
SupprimerJe suis saisie par la multiplicités des visions, toutes plus belles les unes que les autres, qui racontent des imaginaires riches et cultivés.... A chaque fois le même émerveillement !
RépondreSupprimerMerci Adamante de nous permettre de lire les richesses de chacun(e)s... Moi aussi, je me sens en pays de fraternité !
Bisous tout contents
C'est que nous avons là un grand et beau livre de brins tous aussi talentueux les uns que les autres. Ah, qu'il serai bon de pouvoir le tenir en main. Qui sait, peut-être un jour...
SupprimerQu'ajouter à ces mots qui traduisent bien aussi tout ce que je pense et de la "lecture" des images proposées (lecture un mot qui ne convient pas bien en deçà de ce que le visuel suggère et éveille en soi) et de ce rendez-vous de partage. Oui merci à Adamante et autres glaneurs de brins de poésies.
RépondreSupprimerIci, on assume même le talent d'être des glaneuses (c'est le cas pour cette page, que des filles !) à l'imaginaire débridé. Même les fautes sont volontaires, c'est pour dire ! Un espace de liberté où l'on s'exprime sans hésiter mais avec la grâce d'un partage fraternel.
SupprimerC'est une très belle page de nouveau.
RépondreSupprimerMerci à toutes.
Bises et douce journée.
J'ai rajouté ton précédent commentaire. Merci, Quichottine, à bientôt.
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