Voici la page 66, poésies et méditations philosophiques, de quoi nourrir et questionner. Une page profonde. Merci pour tous ces mots posés sur mon dessin.Pardon si je ne passe pas systématiquement vous rendre visite à chaque parution, je tente de le faire, même en étant très (très) en retard.Encore merci de votre fidélité. Adamante
Une autre communauté que j'aime beaucoup, vous connaissez
sans doute
Fille
fleur
au regard myosotis
coincée
en son jardin intérieur
s’encolore
pour prendre racine
Rude travail
au cœur d’elle-même
cultiver le sourire
pour s’épanouir
poings desserrés
en ses propres plates-bandes
Éclore au bonheur
en jardinant
sa vie de femme
ABC
au regard myosotis
coincée
en son jardin intérieur
s’encolore
pour prendre racine
Rude travail
au cœur d’elle-même
cultiver le sourire
pour s’épanouir
poings desserrés
en ses propres plates-bandes
Éclore au bonheur
en jardinant
sa vie de femme
ABC
C’était au bord de l’océan dans une pinède
que ce trouvait le Pavillon des Fleurs
Chaque année lieu magique des vacances
enfantines
Que reste-t-il aujourd’hui des fantômes
bienveillants
Dans le Pavillon
Des fleurs blanches au regard bleu
Guettent la jardinière
La serre s’anime enfin
De teintes printanières
Je suis la longue
dame...
Je suis
La longue dame rouge
Aux cent parures
Je sais être
La longue dame bleue
La longue dame
blanche
La longue dame mauve
La longue dame jaune
Aux yeux assurément
azur...
Je suis reine
En mon royaume
Fleur parmi les
fleurs
Je prends la teinte
De la rose,
Du bleuet, du lys, du
lilas
De l'ancolie, loin de
la mélancolie.
Je suis
La longue dame...
Où me trouver, si
vous me cherchez...
Là où sont les
demoiselles,
Les abeilles, les
papillons,
La grenouille
Qui se change en
prince,
La citrouille en
carrosse,
L'oeuf en or,
A coup de mots
magiques...
Jeune elfe née d'un vieil arbre séculaire
Entourée de poissons-couleuvres
De chevaux ailés et piaffants
De korrigans et de gnomes
Sous tes doigts explosent
Flammes et frissons de lune
Tes pas légers foulent
Un tapis odorant de narcisses
Qui annoncent le printemps
Recueillement et chimèresFaire silence, revient parfois à affronterL’armée secrète de ses propres ombres.Chaque pensée y devient un fantôme,Chaque instant, un souvenir qui vous hante ;Ne reste qu’à accepter leur vacuité,Jusqu’à la vaine illusion de leur nombre.Regards de soi, regards des autres : tous se confondent.Images d’eux, images du moi en ce cœur perdu qui se leurre,Âme triste qui s’illusionne et se heurte à elle-même :Nous ne sommes que nos propres prisons.Quand notre esprit semble une apparence en transit,Et notre corps? Une porte ouverte à sa propre rencontre.L’existence, elle, n’est rien qui puisse s’enfermerNi en quelque définition, ni en quelque mesure.Être est une gageure, jusqu’à l’heure de mourir ;Quand le temps est une chimère à laquelleSeule mon insistance inquiète donne réalité.http://instantsdecriture.blogspot.fr
Ce temps de l'adolescence ...
Petite Princesse au visage volontaire et
buté, prisonnière de ce Palais des Glaces aux mille regards qui ne reflètent
que les bleus de ton âme,
tu l'auras ta revanche.
Petite jeune fille sans mains, toi qui fais
encore corps avec le tronc de l'arbre, tu attends de savoir.
Oublie un moment ton reflet.
Se déchirant les rideaux de fumée, les
inquiétants fantômes qui te pressent disparaîtront.
Bouge et respire,
Et tu accepteras de troquer ta robe de petite
fille contre les formes épanouies de la Jeune Femme.
Bon vent petite Princesse.
Le pavillon des fleursPourquoi cette colère?Plus de jeunes filles en fleurViolente défloraisonElles pleurentQui donc a piétiné les fleurs?
Un
titre énigmatique
un
visage hermétique
Où
sont les fleurs ? Où est le pavillon ?
Cyclopes
gracieuses
êtes-vous
les femmes-fleurs ?
Cette
moue étonnée
ce
regard insondable
Rien
ne semble l'apaiser.
Où
sont les fleurs ? Où est le pavillon ?
Peur,
ou colère, ou doute ...
Son
refuge est une forêt-fleur.
Le
temps d'une halte
les
rumeurs du monde qui l'assaillent
sont
assourdies du bruissement des feuilles.
Les
regards l'atteignent jusque-là.
sont-ils
mal ou bienveillants
ces
regards de dives malines ?
Le
murmure de la vie
reprendra
enfin des forces
dans
son corps éreinté
Survivre
! Espoir désespéré
Espoir
indestructible.
Femmes, interdites.
Tous ces reflets de femmes, au regard
d’infini, regard perdu sur l’impermanence, sont le reflet de la Déesse mère, le
grand reflet primordial, yin absolu. Le vide noir, prolifique qui contient et
exprime les mystères en formes rouge sang pour que soit le mouvement ascendant,
la vie.
Regards insondables sur la vanité des
sociétés humaines. Pas de larmes, ni de cris, juste la certitude qu’au final le
monde retourne à la grand matrice, à la puissance de cette force que l’on ne
peut toucher que par le lâcher prise et l’ouverture du cœur.
Les femmes, qu’elles soient femmes fleurs,
papillons de jour, quand on les emprisonne en cages dorées, réservées aux
choses savantes de l’amour par des dignitaires raffinés, des mille et une nuits
ou des pavillons chinois ;
Qu’elles soient égéries parfaites des gammes
de parfum, des gemmes de la pub ou reines dans le secteur cuisine ou couches-culottes ;
Qu’elles soient femmes papillons de nuit, noircies
de voiles impudiques pour museler la joie et l’harmonie des formes et que l’on
croise depuis peu, cachées dès l’âge nubile, au hasard des grandes surfaces; au bout du chemin la mort par la
négation de la Déesse, négation de la capacité d’être. La mort infligée par la
honte, la culpabilité et le bannissement des libertés, femmes, interdites.
P.S. Selon certaines études menées
sur le placenta, il semblerait que ce soit l’homme qui soit né avec quelque chose en moins…« Ô ! vade retro satanas ! »
Le coin des retardataires :
De chrysalide
elle est devenue papillon
elle est si belle
jeune
radieuse
Elles sont là, tout autour
curieuses
pas envieuses
elles savent qu’un jour
ce sera leur tour
elles ont envie de lui crier
fais attention
car elles ont vu l’ogre
celui qui guette dans l’ombre
toute fille fleur
pour la dévorer
pourtant
quand à leur tour
elles seront devenues filles fleurs
elles auront tout oublié
elles aussi se laisseront piéger
peut-être dévorer
Pimprenelle
-------------------------------------------
Lauravanel-coytte
Voilà ma participation :
http://www.lauravanel-coytte.
On ne peut que féliciter encore les mots déposés sous ta récréanote Adamante, poésie ou méditation tout est bon ici... ,-) Merci encore, bon vendredi lecture, amicalement, JB
RépondreSupprimerOui je connais la petite fabrique d'écriture mais il me faut faire des choix, pas le temps pour tout !
De l'adolescence à la femme, toutes les nuances de la féminité en sa recherche d'épanouissement... une page sensible qui se dévoile en beauté !
RépondreSupprimerDésolée Adamante. Il était là mais disparu ! Je te le joins pour que tu puisses constater de la véracité de mes dires. N'importe comment j'avais déjà dû dépasser la date lorsque j'ai pensé à le rechercher.
RépondreSupprimerSi tu veux bien, je le publierai mais peut-être devrai-je le faire sans ton dessin qui m'a tellement plu.
Peux-tu me donner ton accord.
J'ai même retrouvé un courrier que je ne t'ai peut-être jamais envoyé.
Bonne journée à toi.
de chrysalide
elle est devenue papillon
elle est si belle
jeune
radieuse
Elles sont là, tout autour
curieuses
pas envieuses
elles savent qu’un jour
ce sera leur tour
elles ont envie de lui crier
fais attention
car elles ont vu l’ogre
celui qui guette dans l’ombre
toute fille fleur
pour la dévorer
pourtant
quand à leur tour
elles seront devenues filles fleurs
elles auront tout oublié
elles aussi se laisseront piéger
peut-être dévorer
Coucou Pimprenelle
SupprimerJ'ai rajouté ton texte à la page, tu peux utiliser l'image sans problème. Mais les prochaines fois n'oublie pas de noter systématiquement ton lien sous ton texte (cela m'évite des recherches). Merci de ta participation. Amicalement.
encore une page belle et questionnante. Merci Adamante
RépondreSupprimerPoésie, philosophie, mystique et symbole, le féminin autant que la femme est multiple. Comme nos regards! Bravo à tous!
RépondreSupprimerBravo pour cette recherche picturale qui a inspiré les poètes de l'Herbier ! encore une très belle page !
RépondreSupprimerJe voudrais redire ici que je n'ai pas le monopole de l'illustration musicale. Si d'autres auteurs acceptaient de partager ici leur inspiration dans ce domaine y verrais-tu un inconvénient Adamante ? En toute liberté, bien entendu !
Comme tu le dis si bien "en toute liberté" ;-) Cela est déjà arrivé je crois.
SupprimerEt, chose qui me semble tout de même fort improbable, si chacun proposait une musique à la suite de son texte, cela serait... copieux. Mais, en toute liberté, chacun pourrait, choisir de suivre, ou pas ou encore quand.
Tu vois, rien n'est fermé.
Tu penses à m'envoyer des images ? L'herbier en est vorace.
Oui, j'y pense, j'y pense ....
SupprimerSur internet, il y a au moins ça de bien, cette liberté d'être maître à bord des contraintes que l'on s'impose, écrire,lire ou pas, écouter ou non ... rendons à César ce qui appartient à César ! -)
Ah le coin des retardataires, mieux que le coin des punitions avec son bonnet d'âne, clin d'oeil à miss pimprenelle ! Bon soir tout l'monde !
RépondreSupprimerTu as bien fait de compléter la page... Comme toujours dans ton herbier, elle est magnifique.
RépondreSupprimerMerci à tous pour la richesse et la diversité des participations.
Passe une douce journée.