Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Si vous ne gardez pas mon commentaire sur "L'herbier"", je vous redis ici que je vais sans doute passer mon tour cette fois sans rimes ,sans poésie chinoise et sans règles avec exceptions
Je ne suis pas non plus la seule à ne pas comprendre cette nouvelle information.
A bientôt... peut-être"
Ma dernière information par e-mail fut (j'ai un peu modifié ici pour que ce soit plus clair) :
Afin
d'éviter d'égarer un écrit dans les méandres de free, je vous
propose de m'adresser vos textes sur l'adresse de l'herbier et sur ma boite
personnelle. Que je ne manquerai pas de vous l'adresser dans la journée. Une
réponse
automatique est prévue sur ma nouvelle administration Gmail qui me
permettra
de vous accuser réception en un seul clic. Certes, ce ne sera pas de la
littérature mais au moins vous saurez que j'ai bien reçu votre texte.
Belle semaine et merci de votre souplesse.
Et... pas de rime !
La raison de cette demande :
Deux fois, j'ai failli ne pas publier un texte car il s'était égaré sur une autre boite free, ce vendredi j'ai republié la page car le texte de Serge, (qu'il m'en excuse) qui avait suivi le même chemin avait été oublié. Pour éviter que cela se reproduise, je vous demandais simplement d'envoyer vos textes sur : Herbierdepoésies@free.fr et en même temps sur mon adresse gmail. Je n'exige rien, si cela vous ennuie vous n'êtes pas obligés de faire. C'est juste une question de sécurité. J'espère que vous me connaissez maintenant assez pour savoir que sur l'herbier rien n'est rigide à ce point.
Quant à la fin de mon message :
Et... pas de rime !
Je ne fais que confirmer la règle qui fut la raison même de l'existence de l'herbier et précisée à sa naissance.
Si vous aimez la poésie Chinoise antique ( Li Po, Wang Wei... ), celle
du quotidien sans envolée lyrique, sans rime surtout, mais avec du
rythme et de la profondeur ;
Si vous aimez la simplicité et pensez qu'inverser l'adjectif ne donne pas obligatoirement une valeur à la poésie ;
Si vous appréciez la prose poétique, celle aussi de l'instant ;
Si vous goûtez l’aphorisme ;
Si pour le haïku vous favorisez le fond plutôt que la forme (5-7-5
d'accord, à condition de ne pas tomber dans la liste des courses)...
Nous avons relâché en nous amusant, avec l'In sou mission. Une fois n'est pas coutume et il faut parfois jouer d'humour. J'ai personnellement beaucoup apprécié l'exercice qui nous a réunis dans l'humour, car il faut bien l'avouer ce monde a une fâcheuse tendance à se prendre trop au sérieux.
Si le fait de ne pas pouvoir rimer vous contraint, ce que je peux comprendre, il y a plein de communautés de poésie qui peuvent vous convenir. Elles sont plus nombreuses que celle de l'herbier qui se différencie aussi des communautés dédiées au Haïku aux règles quelque peu contraignantes parfois.
C'était un jeu que d'aller dans un sens totalement contraire. Si cette dimension ludique venait à ne plus exister, je passerais le relai immédiatement. Ne pas rimer, s'extraire des règles "à la française" est avant tout un jeu, un défi que l'on s'impose à soi-même en suivant l'Herbier. L'Herbier c'est exactement ce que dit l'extrait ci-dessus. Juste une indication pour, comme en dessin, oublier les traits pour retrouver l'esquisse. Rien de plus.
D'ailleurs, est-il nécessaire de le préciser, j'ai toujours publié les poèmes en vers, même le petit dernier, malgré l'information publiée ici (à considérer comme un rappel des règles de départ) : https://imagesreves.blogspot.fr/2018/05/pour-la-page-111.html
Est-ce une erreur que de laisser une petite place aux poèmes en vers dans la page ?
Peut-être. Mais, étant respectueuse de l'investissement de temps des auteurs, je sais que je ne réussirai jamais à ne pas les publier. Notre rencontre est avant tout basée sur le partage, le respect et le jeu.
Qui enfreint parfois la "règle" a tout de même sa place dans la page. Mais... ;-) cela ne signifie pas qu'il faille en profiter.
Dire que cela est une porte ouverte à cette poésie ? Non ! Si cela devenait une habitude, j'arrêterai simplement d'animer cette communauté car je ne m'y retrouverai plus et cela me montrerai que le jeu n'amuse plus que moi.
Certains ont croisé le chemin de l'Herbier, ont suivi leur route ailleurs. Cela est normal. On ne peut plaire à tout le monde.
Si je dois préciser ma pensée, je préfère de loin la poésie chinoise de l'instant à celle du haïku, car elle lie la contemplation et l'abstraction (pensée) aux faits du quotidien. C'est une démarche à la fois méditative, contemplative et philosophique. Le haïbun s'en rapproche, mais que diraient les puristes de ceux que je peux écrire ? Sans doute y trouveraient-ils beaucoup à redire car je suis consciente de jouer de la forme en favorisant un fond bien plus chinois que japonais, l'abstraction plutôt que le concret.
Voilà, merci de m'avoir "écoutée".
Sachez enfin que j'ai beaucoup d'affection pour notre petit groupe de l'herbier et beaucoup de respect pour ses membres qui ont tous beaucoup de talent.
Si l'aventure devait s'arrêter j'en garderai un excellent souvenir, comme je peux conserver un merveilleux souvenir de la communauté des "Croqueurs de mots". Bien à vous Adamante
PS. Je ne sais si cela répond à l'interrogation de l'e- mail que j'ai reçu, mais j'ai fait mon possible.
À la rame, en prose poétique (façon poète chinois), cela vous va ?
Dessin (sans signature ), proposé par Jamadrou, de la couverture du livret de présentation de la 21 ème édition du festival de la correspondance de Grignan - du 5 au 10 juillet 2016 ( lettres d’exils)
Afin d'éviter d'égarer un écrit dans les méandres de free, je vous
propose de m'adresser vos textes sur l'herbier et sur ma boite
personnelle. Je ne manquerai pas de vous l'adresser dans la journée. Une réponse
automatique est prévue sur ma nouvelle administration Gmail qui me permettra
de vous accuser réception en un seul clic. Certes, ce ne sera pas de la littérature mais au moins vous saurez que j'ai bien votre texte.
Belle semaine et merci de votre souplesse. Et... pas de rime !
Exemple de poésies chinoises avec Li Po (ou Li Bai)
L'instant s'exprime au travers de l'expression des actes simples de la vie quotidienne tout en transmettant une pensée philosophique ou spirituelle en relation avec la vie, la nature.
Tout d'abord ce petit poème intitulé :
Inscrit au temple du sommet
la nuit je loge au Temple du sommet je lève la main, touche les étoiles je n'ose parler à voix haute, de peur de déranger les habitants du ciel.
Ou cet autre (scanné) toujours de Li Po
LI PO L'immortel banni "Buvant seul sous la lune" Ed. Moundarren
Ce
texte que je vais écrire pour la page 111, oui oui c’est ce chiffre 111 qui m’a
invitée à élever mes pensées pour les voir s’envoler telles feuilles au vent en
direction de l’Herbier.
Ce
chiffre 111 m’a dit d’avoir confiance en ma sagesse intérieure et mes
intuitions.
Il
m’a dit : vous faites partie d’un tout et vous êtes importante pour
l’humanité et son élévation, soyez convaincue que vous pouvez être une source
d’inspiration pour le monde.
Pour
écrire ce texte, c’est certain, j’aurais aimé ne rien connaître de cette
Bannière, j’aurais pu alors vous raconter n’importe quoi. Ce n’importe
quoi qui fait de moi ce que je suis.
Je
vous aurais dit : à trop voler aux quatre vents depuis si longtemps la
soie de cette bannière s’est usée, la voici pleine d’accrocs. Ou alors je vous
aurais dit les dessins et couleurs de cette bannière se sont estompés (et non
pas estampés) avec le temps pour nous donner à lire l’essentiel.
Je
vous aurais dit, regardez les personnages, ils ont l’air de faire leur
gymnastique sérieusement mais sans fatigue. Et le fond de l’air dans ses tons
de jaune de brun de roux nous laisse penser qu’il fait doux. Vraiment faire
ainsi sa gymnastique doit être plus agréable que devant son écran en compagnie
de Véronique et Davina.
Recette
de gym tonique sur cette bannière ou recette pour préparation du corps à
d‘autres jeux plus érotiques et plus coquins ? On aurait
pu lire tout ça dans les accrocs disparus.
Quoiqu’il
en soit, soie, de jolis personnages aux traits sûrs, au geste parfait.
Mais
pourquoi donc l’artiste n’a-t-il pas voulu signer son œuvre ? Œuvre qui
pourrait faire fureur dans nos musées où l’inachevé est « une fin en
soie » !
[Bien
sûr, je sais que tout ce que je viens d’écrire n’est que faribole puisqu’en
fait je suis bien renseignée sur cette Bannière de Mawangdui, j’aurais dû
la vénérer et être plus sérieuse. Alors je dis à la Marquise de Dai, paix
à votre âme Madame la Marquise il n’y a pas feu au domaine, je ne suis que
pauvre écri-vaine qui dit n’importe quoi ne sachant parler que le
« JAMADIEN FUNICULAIRE » *, une langue bien pendu parlée par
une minuscule communauté installée au sommet de la terre qui penche, là au bout
de la terre.]
*Cette
langue est expliquée en détail dans mon ouvrage : « Langue
vernaculaire et communautés »
Du
méthane fuse, enflammé, symptôme d'une décomposition organique. Des
archéologues, dépêchés en urgence découvrent un site funéraire de femme noble
étonnamment conservé. Parmi les objets, une bannière de soie, peut-être le
voyage que devra suivre son âme. L'autre étoffe évoque des postures d'une
gymnastique millénaire.
L'art du calligraphe
a décomposé le geste
pour mieux l'expliquer
Que
disait ce précieux mémo à l'âme de la défunte, à son corps sublimé ?
Un tissu préservé
un ou des corps en mouvement
puissance de l'image
Que
dit par delà les âges, cette découverte improbable de lointaines coutumes ? Les
gestes ont traversé le temps, survécu à leur effacement, trouvé une nouvelle
vigueur.
Danse des corps dans l’espace, l’Univers
contient tout. Dans la vibration intemporelle, l’osmose se dit dans la lenteur,
le souffle est là.
L’union est un rayonnement, une fusion
cosmique totale. C’est le chant des cellules ouvertes sur l’indéfini, la
respiration des sphères parcourant le monde originel où l’ascension brûlante de
se réaliser, arrivée à l’apex de sa trajectoire, s’accorde de redescendre pour
accepter le froid.
Gros soucis informatiques sur free - je vous propose de reporter
au 18 mai 2018
Un extrait de la bannière de Mawangdui
Mawangdui (馬王堆) est un site archéologique chinois exceptionnel datant des Han Occidentaux
(~190-168 av. J.-C. ).
Selon
mes sources, la bannière de Mawangdui fut découverte dans la tombe de
la marquise de Dai dans la province du Hunan. Elle se compose de 44
dessins (dont 31 sont lisibles).
Ils illustrent un personnage ( homme ou femme ) pratiquant des postures de
Dao Yin, ( Techniques préventives de santé devenues Qi Gong° en 1949).
Des
indications thérapeutiques du mouvement ou des références à des
postures animales -loup, ours, singe, grue, dragon, faucon- témoignent
de la mythologie taoïste (influences chamaniques)qui ont mis au point des techniques de longévité, entendons par là des techniques préventives pour la conservation de la santé.
La
bannière de Mawangdui est le plus ancien témoignage de Dao Yin*
retrouvée à ce jour. Elle a depuis donné naissance à nombre d'autres
techniques enseignées dans le monde entier.
*
道Dao: Conduire le Qi, diriger sur le chemin du Qi (énergie), le long
des méridiens afin de favoriser la bonne circulation de l'énergie et du sang.
引Yin
: Tirer la corde d'un arc. Les mouvements de qi gong sont une suite de
légères tensions et de relâchements favorisant la souplesse des
articulations, la disparition des tensions, la relaxation et la libre
circulation du qi (énergie et sang)
°
气功Qi Gong (prononcer Tchi Kong)
Discipline énergétique ancestrale chinoise, remise au goût du jour sous
ce vocable en 1949 par le gouvernement chinois, soucieux de
récupérer les techniques avérées de Maîtres Traditionnels, tout en les
dépouillant de ce qu’il considérait comme des « superstitions
féodales » afin de former un nouveau corps de « travailleurs
médicaux ».
Pour le vendredi 11 mai 2018 Gros soucis informatiques sur free - report au 18 mai 2018
Un extrait de la bannière de Mawangdui
Mawangdui (馬王堆) est un site archéologique chinois exceptionnel datant des Han Occidentaux
(~190-168 av. J.-C. ).
Selon mes sources, la bannière de Mawangdui fut découverte dans la tombe de la marquise de Dai dans la province du Hunan. Elle se compose de 44 dessins (dont 31 sont lisibles).
Ils illustrent un personnage ( homme ou femme ) pratiquant des postures de
Dao Yin, ( Techniques préventives de santé devenues Qi Gong° en 1949).
Des indications thérapeutiques du mouvement ou des références à des postures animales -loup, ours, singe, grue, dragon, faucon- témoignent de la mythologie taoïste (influences chamaniques)qui ont mis au point des techniques de longévité, entendons par là des techniques préventives pour la conservation de la santé.
La bannière de Mawangdui est le plus ancien témoignage de Dao Yin* retrouvée à ce jour. Elle a depuis donné naissance à nombre d'autres techniques enseignées dans le monde entier.
*
道Dao: Conduire le Qi, diriger sur le chemin du Qi (énergie), le long
des méridiens afin de favoriser la bonne circulation de l'énergie et du sang.
引Yin : Tirer la corde d'un arc. Les mouvements de qi gong sont une suite de légères tensions et de relâchements favorisant la souplesse des articulations, la disparition des tensions, la relaxation et la libre circulation du qi (énergie et sang)
°
气功Qi Gong (prononcer Tchi Kong)
Discipline énergétique ancestrale chinoise, remise au goût du jour sous ce vocable en 1949 par le gouvernement chinois, soucieux de
récupérer les techniques avérées de Maîtres Traditionnels, tout en les
dépouillant de ce qu’il considérait comme des « superstitions
féodales » afin de former un nouveau corps de « travailleurs
médicaux ».
Un petit rajout à la proposition 111 qui a son importance.
Je ne rappellerai pas les règles de l'herbier, vous les connaissez et pouvez les réviser sur cette page, en entête.
Je vous informe que je ne publierai plus les poésies avec rimes, fussent-elles parfaites et passionnantes. D'autres communautés les accueillent et seront ravies de les publier.
Mes activités étant très prenantes, vous comprendrez aussi que je ne vous en informe pas si, par mégarde, vous vous trouvez un jour dans ce cas.
Je vous demande aussi de faire votre possible pour m'adresser les textes le jeudi ou le vendredi matin dernier délai. Pour les mêmes raisons, je ne pourrais les publier que tardivement et ce serait dommage pour tout le monde.
Un grand merci pour votre compréhension et votre adhésion aux particularités de notre communauté de l'Herbier de Poésies.
C’est comme ça. Aujourd’hui pas de haïbun
pour moi, de la proooooooooose et des veeeeeerrrrrs !
Alors les brins, permettez que j’ouvre le
bal.
Comme un pivert
s’échine à creuser le bois pour atteindre le ver qui fera sa pitance, l’herbier
rame à grand flot pour épurer les siens, d’une tout autre espèce.
Il se veut révolutionnaire et pourtant, comme
le ver dans le fruit, se voit parfois rattrapé par la rime, frappé par la
rythmique, dépassé par l’inversion de l’adjectif gourmand de redondance. Il est
comme paysage que couvre
« un blanc
manteau d’étincelante neige »,
lui qui rêve
« d’un manteau
blanc de neige étincelante »…
In sou mission.
Face à un haïbun, une
tribu de réfractaires s’insurge, décide de dévier.
Certains éludent, d’autres riment, sans autre
raison que de déclarer ne pas connaître et il souffle alors un grand vent sur
la bougie des espoirs déçus d’un herbier déconfit.
Oups !
Mais l’herbier ne se démonte pas, tu veux
rimer, ben rime ! Et profites-en bien car demain, retour à la forme qu’on
se le dise, et pas en rime, en vers, en procession* (oups ! voilà qu’il
chante à présent !) * on écoute Jean Ferrat
Non ! Demain, fini la débandade, la débauche, le bazar, la
déconfiture du libre. Demain on quitte le carré pour retrouver le cercle.
Ensemble nous
débusquerons du nouveau afin de bouleverser l’ordre des règles établies et de
s’affranchir, dans la joie et la bonne humeur tant qu’à faire, pour partir à la
découverte des grands espaces.
L’insoumission sera
de dépoussiérer, si possible et en fonction de nos moyens, la phrase de tous
ses maniérismes afin de toucher l’instant simple du quotidien sans fioriture.
Il se dira,
l’instant, comme on salue le jour, en s’étirant sur le pas de sa porte avec un
sourire vers le ciel.
Non pas avec un poème ainsi tourné qui
convient à la fleur de lys :
Beauté du jour nouveau
Tout resplendissant soleil
Dans ce matin si beau
Émue, mon âme s’émerveille.
Mais plutôt avec ce qui convient à la
mine enchifrenée du pékin tout juste sorti du lit :
Il fait beau !
sur le pas de ma porte, je m’étire
pour saluer le jour.
Je ne sais trop
pourquoi il me vient soudain une envie de café. Pas vous ?
C’est l’heure !Je lève ma tasse à votre santé.
Faites un heureux jour, les brins, la
gardienne de la porte de l’herbier vous salue !
Radio insoumise à radio libre, je répète
radio insoumise à radio libre, mes électrons s’agitent en ondes positives. Le
vent souffle sur l’herbe des prés, rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Quelques brins d’herbes
secouées par le vent du jour –
leurs vers délirent
Radio insoumise à radio libre, aucune
consigne ne s’impose, les rebelles prennent la parole, écoutez-les, je répète
écoutez-les.
La bride sur le coup
en toute décontraction
les mots s’expriment
Les brins d’herbe occupent le studio, je
répète, les brins d’herbes occupent le studio. Adamante confiante, contrôle ses
troupes en les défiant.
Studio en fête
toute consigne envolée –
pas de panique
Des bruits étranges résonnent ici et là, des
clics et des déclics, les doigts s’agitent, les lèvres remuent. Avec ardeur,
chacun s’applique. La révolte s’estompe, je répète la révolte s’estompe.
Poésie insoumise
échauffant les claviers
sans compassion
Adamante jongle avec les pousses réfractaires
qui occupent le terrain, en les amadouant. Les vers s’arrosent dans les verres,
et chacun trinque à la santé de son herbier préféré.
Si se soumettre c’est se mettre sous la pile
pour passer le dernier
Et si la consigne c’est celle, un peu con,
qui signe pour accepter
JE suis cet électron libre
Électre étant la fille d’Agamemnon, on
sait comment elle cacha son frère sous sa robe
(Bien sûr tous les trois avaient le même nom)
Et, JE portant robe ou pantalon écrirait sous
deux noms :
Si la soumission
N’est que fine acceptation
La liberté brille
Et ON me direz-vous
Eon chevalier sans peur et sans reproche
avait ce don d’ambiguïté qui fit de son nom un joli mot à mots croisés mais son
épée il ou elle ne l’a jamais croisée.
Paix à son âme
Un don s’entretient
Sur le chemin avançons
En ambiguïté
Ce pouvoir d’être deux et à deux endroits à
la fois, ubiquité je crois, m’a donc été donné sans ambiguïté et me voilà
doublement propulsée dans mes écritures. Ce don d’écrire n’importe où,
n’importe quoi, n’importe quand, par qui m’a-t-il été offert ? Père ou
mère ? Les deux mon général sinon l’insoutenable ambiguïté du don comme de
l’âme serait invivable.
Et moi je soutiens que ma vie va bien.
Soutenir mon monde est chose aisée, Google a
remplacé Atlas et je navigue à perte de vue entre deux mondes.
Perdre la vue serait triste histoire car les
couleurs sont mon moteur.
Dans un monde qui s’écroule avancer aux
couleurs ne pollue en rien l’air qu’on respire.
Allez les verts, allez les verts,
l’écologie c’est pour deux mains, celle de la plume et celle du pinceau.
Oui la poésie
Et notre avenir heureux
Liberté du simple
Et si l'écho de mes mots ouvre une brèche
dans vos logis bien clos
Cette écologie là me va droit au cœur tel la
flèche de cupidon.
Cupide je ne le serai jamais, mon don me
suffit.
Heureux les simples d’esprit le royaume de la
poésie est à eux
Il était une fois un blog devenu le
réceptacle d'un atelier d'écriture poétique. La règle du jeu et du Je est
annoncée à l'entrée :
« Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers
libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se
dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le
fond plutôt que la forme. »
Ici pas de rime
pas de pieds à décompter
une image, des mots.
Des mots pressés ou hésitants, indociles ou
trop soumis. La rime vient malgré soi, vieux réflexe d'une pratique régulière,
par effraction. Elle réussit même quelquefois à échapper à la vigilance de
l'instant, s'associe au rythme, en découd avec la mesure. Les règles apprises
s'insinuent dans l'écriture que l'on croit spontanée. Le texte est raboté, vite
relu pour l'envoyer, au risque de malmener la syntaxe ou l'orthographe.
Au fil des semaines
un rendez-vous attendu
une page de l'Herbier
Chaque page est une nouvelle découverte. Les
mots tissés par chacun font seuls vêtement ou simple capeline. Réunis ils
habillent l'image de pied en cape, sans rien imposer, avec ce petit plus qui ne
les fait pas seulement tenir ensemble.
Voici ce que diffusait ce
matin, Radio "Autonomie" en direct de
l’émission "Poésie insoumise", à l'adresse de tous les électrons
libres du monde. Je pense que certains de ces haïkus sont d'origine
gabonaise et se retrouveront - d'une façon ou d'une autre- sur la page de mon
blog personnel consacré au conte : " Ousmi, Bouna et Koissy ",
lisible dans sa version la plus récente -mais non définitive-, dès demain, en suivant ce lien
Amicalement, Serge
Dessin Adamante
Le coin des retardataires
Des
nouvelles
Nous avons cueilli le muguet de mai, lala-lère,
sous la pluie, comme l'escargot on a eu les pieds mouillés, puis le soleil
est revenu,
il faut oublier les manifestations, les casseurs, la
fumée et les insultes, un instant, devant un café noir...
Je cherche un abri
Il se passe des choses
dans ce jardin
La pluie et le soleil jouent à cache-cache,
le mulot a squatté l'azalée, l'oiseau s'est planqué,
toutes les nouvelles sans exception sont
mauvaises, chacun y met son grain de sel,
nos concitoyens ont perdu tout optimisme et
le gout du bonheur
Les pavés volent
c'est la chienlit dans la ville
une fois de plus
Je sais vous allez me dire que rien n'est
perdu, qu'il suffit de garder espoir,
que le ciel gaulois a une
grande réserve de bleu, qu'il faut y croire...