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dimanche 29 mai 2016

L'herbier proposition 45





Vous remarquerez que j'ai du mal à suivre le calendrier et être à l'heure au rendez-vous. Déjà  lundi, minuit sonné, et je n'ai pas encore proposé l'image pour  mardi. Je n'ai fait aucune visite et pas eu non plus  le bonheur de laisser un petit mot en réponse à vos commentaires.

Je sais que beaucoup d'entre vous sont très réactifs, mais j'ai quelques scrupules et préfère vous proposer de publier le mardi 7 juin.

Comme on l'entend beaucoup dans les séries américaines je vais vous dire "je suis désolée", vraiment désolée et j'espère que vous me pardonnerez tous ces retards qui se situent entre travaux (dieu que c'est pénible) et une fin d'année surchargée.
Mais l'image que je vous propose, j'en suis certaine vous séduira.

Merci de votre compréhension, de votre fidélité et de  vos si intéressantes participations.

Adamante











mardi 24 mai 2016

L'herbier de poésie page 44


Voici la moisson de ce mardi, tout est dit et bien dit, alors... bonne lecture.




La vie...

La vie n'est pas
Un droit chemin
Elle serpente
Entre le rose, l'anthracite,
Le vert, le bleu,
Les feuilles,
Les fleurs, les fruits,
L'arbre nu,
Le blanc de l'hiver...

La vie n'est point
Une ligne droite
Elle zigzague
Nous saoule,
Le destin
Nous dispute le gouvernail,
Le rouleau menthe à l'eau
Et les fleurettes
Façon Petit Poucet...

Marin d'eau douce
De vaguelettes
Sur les vagues de la mer
Tiens bon le cap
Quand la vie est coup de vent...





 
 
Peindre la vie mieux qu'en couleurs
Y mettre mille fleurs
Mille sourires.








Elle remercie
Son tablier de peintre lui sert à ranger
Son sécateur son plantoir son griffoir
Sa griffe elle oublie de la déposer
Sur ses tableaux colorés jamais terminés
Elle roule la pelouse avec des traînées vert tendre
Et peint la tondeuse en danseuse étoile
Sur son rouleau elle dépose des graines
Pour faire naître un printemps de nature généreuse
Liberté de penser de panser est au cœur de son esprit
Il repose sous sa casquette
Sous sa casquette pas de chef
Juste ses pensées  qui sont la nature même de sa liberté
Celle d’un poète jardinier déluré et clown à ses heures
Je la reconnais bien celle qui peint là
Tout ce qu’elle fait ne sert à rien
Mais ce rien c’est toute sa vie
Elle se dit que si chacun passait devant sa porte
Un rouleau vert printemps avec plein de graines de pensées colorées
Le monde serait drôlement plus gai
Faire fleurir les pensées, n’est-ce-pas une belle activité ?
La vie est une si belle plante
Et moi je la connais depuis si longtemps celle qui peint là.





 



Sur les murs de la ville grise
Il a repeint la fleur nouvelle
Et le chemin vert qui serpente
Qui va et qui vient
Qui sent fort la pervenche
La fraise sauvage et le plantain
Mes pas ont suivi sa trace
Il n'y avait rien d'autre à faire
Il promettait l'oubli
La beauté, la fraternité
Chacun pouvait se servir
Cueillir la claire marguerite
Pour enluminer sa vie
Pour cicatriser les plaies
Pour dire à tous
On va changer ce qui fait mal
On se prendra la main
On se regardera
Avec douceur et bienveillance
Sans se juger
Car la vie c'est ainsi









Peindre le décor de sa vie
comme un chemin parsemé de fleurs
certaines n'ont pas d'épines !

















Janot sifflotait ....

Le soleil pénétrait à flots dans l'appartement de Mémé. Elle avait demandé à l'Entreprise Joli-Coeur de le repeindre.

- << Vous savez, Mémé, comme il me plaît de refaire votre appartement ! Vous avez choisi des couleurs qui me changent de l'ordinaire. 
Toujours repeindre des murs, blancs ! .... Ici, je peins la Chapelle Sixtine. >> (N.B.1)

- << ************** ! >>

Il y a tant de petites fleurs sur mes chemins zig-zag pensa-t-elle en fermant les yeux.


N.B.1 - Anecdote véridique.








À l'ombre des arbres
elles sinuent d'une fleur à l'autre
les allées bonheur.









et








Elle ou il n'avait pas demandé à manger
ou la télé ou du savon
ou même un livre ou un cahier
avec crayon et gomme
Elle ou il avait demandé des peintures
et quelques pinceaux
ou un rouleau
Les geôliers en avaient bien ri.

Après des jours de diète
et de coups
avec son premier vrai repas
discrètement
l'un d'eux a laissé
quelques fonds de vieux pots
une brosse usée sur un manche
quelques débris de cotons-tige
Et un arrosoir.

Depuis dans sa cellule
elle ou il repeint le monde
avec du vert
un peu de jaune
et le rouge de son sang.












Le grand cirque de la nature

Son dessin s’étire, ondule à la surface de ses rêves. Son trait serpente, flâne comme les badauds musardent en sifflotant. Les fleurs de son printemps intérieur parsèment sa création.
Ils sont si tristes les murs de la ville, si plein d’ennui ! Alors il les maquille. Et voici que commence la grande, la formidable représentation du grand cirque de la nature. Jacques Prévert en Monsieur Loyal, du haut de son ciel où dieu est un grand lapin qui connaît la musique, harangue  la foule sous les roulements de tambours : 


« Venez, venez, grands enfants, petits enfants, enfants du troisième âge, enfants du premier âge, venez. Quittez les rails, partez à l’aventure, cueillez la vie, cueillez les rires, faites-en des bouquets et offrez les autour de vous ! »


André Hardellet qui a revêtu la salopette du peintre rajoute  : 

« Choisissez le chemin le plus long pour aller, faites des détours, alanguissez-vous dans ses méandres, partez à la conquête de la liberté ! » 


Alors comme pris d’une envie irrépressible de bonheur, ceux qui les écoutent, ceux qui les regardent sentent vibrer en eux le germe de la vie, cristal pur et inaltérable de la magie.








L’artiste-peintre


Posé au cœur de lui-même , l’artiste
De ses folies, connaît peut-être le pire,
Mais, bien heureux, aussi le meilleur….

Au troublant miroir de sa honte
Il s’est mille fois,  miré.
Alors, au terme de sa nuit ingrate,
Le regard rendu limpide, enfin ;
De son seul bonheur, oublieux,
Il a pris le parti de rire,
Et fait, pour nous, vœu de se livrer.

Rien qu’il impose, oh non !
Rien même qu’il propose ;
Simplement, soudain
De parler, il ose.

Et, sur les murs vides des villes,
Sur les tableaux des musées,
Sur les blancs de nos consciences,
Muette sirène, il chante sa vérité.
Et , ce faisant, il nous dessille :
En quelques traits habiles,
Il écrit la vie, métamorphoses….

En quelques vagues molles,
Nous invite à rêver le monde .
De simples couleurs, pareil !
D’ obsédantes marottes, il nous éveille.

De ses lignes folles ou sages,
Il délivre un capital message :
Sous ses pinceaux ou rouleaux
Frivoles et libres, naissent des prés,
Puis, merveilles, de haut en bas
Partout, de simples fleurs.

Les peintres sont de trop humbles enchanteurs.
Sages fous, ou courageux poètes,
Ils forgent nos yeux clos,
À de lumineux  avenirs .


 Sergede la Torre

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Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
C'était celui de ma vie
Il était fleuri
Il embaumait
C'était celui du printemps
Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
Il continuait ma vie
Les fleurs s'ouvraient l'une après l'autre
Il embaumait toujours autant
et même plus qu'avant
C'était celui de l'été
Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs n'étaient plus les mêmes
Pourtant elles étaient toujours là
Et embaumaient le chemin tracé
C'était celui de l'automne

Il a commencé à tracer un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs étaient encore là
Le chemin brusquement s'est arrêté
Saison après saison
Il a tracé les chemins de ma vie.

Pimprenelle
 


 

jeudi 12 mai 2016

Béance de vide



Le soleil se fait lune
cocon de brume
tissage d’hiver
la flèche d’une cathédrale partie à l’assaut du ciel
efface doucement ses lignes
paroles de silence
des houppelandes de neige
sur le peuple des arbres
veillent sous le regard vide des fenêtre closes
chaleur secrète des logis
pesanteur
l’humanité calfeutre ses noirceurs
ici l’on naît
ici l’on meurt
ici l’on aime
ici l’on pleure
la bouche noire des eaux
capture la pâle lueur de l’astre emmitouflé
tout n’est qu’apparences
béance de vide
ici tout ce qui vit
nous parle de fin. 

©Adamante (sacem)

mardi 10 mai 2016

Proposition 44 pour l'Herbier



Aujourd'hui je vous propose de refaire le monde avec cette image que j'aime beaucoup.

Merci à Jamadrou de nous l'avoir prêtée.















Je risque d'avoir des difficultés à mettre en page pour 
mardi prochain. 
 
Je vous propose donc de reporter la parution

au mardi 24 mai 2016

Mais vous pouvez m'adresser vos écrits dès à présent.

Et n'oubliez pas de noter systématiquement l'adresse de votre lien sous votre signature.
Merci de votre compréhension.



















« Cette photo est déjà une œuvre collective.
Dans l'atelier d'une Maison des Aînés, gérée par la Ville, où nous faisions de la sculpture sur terre (un loisir de papis et mamies à la retraite), une de mes amies avait commencé ce masque. Puis l'avait délaissé. Avec son autorisation, je l'ai repris et terminé. Photographié par mes soins, Adamante, avec le talent que nous lui connaissons a retouché la photographie sur photoshop, sans toucher à la sculpture elle-même, ni à l'idée de sa mise en valeur sur ce vieux pied de vigne !
Il s'agit donc d'une œuvre qui porte la marque de plusieurs créations déjà ! J'ai hâte de voir le nouveau souffle de vie donné par chacun des poètes de l'herbier
Ma participation sera la proposition d'un lien vers Marie Boine, chanteuse du peuple Saami, à laquelle me fait penser ce masque maintenant
J'ai vraiment hâte de vous lire ! Merci ! »
 







Un masque est choisi
selon son humeur du jour
et son agenda.

En êtes-vous sûrs ?
C'est le masque qui choisit
la peau d'Arlequin

De l'autre côté des écrans, le masque a-t-il cédé le pas aux avatars ?
De l'autre côté de l'écran, le masque a pris toute la place.




Et une invitation à découvrir le poème







Petite annonce...

Coupeur de tête
Emplois vacants
« Fonctionnaires religieux »
Le Moyen-Orient recrute...
Bourreaux
A temps plein
Sachant manier le sabre
Sur la place publique...
Sous tous prétextes
On décapite,
Amputations et coups de fouet
Entre autres travaux !
Petit salaire
Grand honneur...
Coupeur de tête,
Emplois vacants
Une annonce qui décoiffe !



 




Amertume du doute
Avant le grand soir
Son arbre de vie
Portera-t-il au moins
Quelques bourgeons ?







 
The mask

Quand le Masque
Avec condescendance
Danse avec ses rides
Et son sourire narquois
Pour nous dire que TOUT est folie
Faire tomber le masque
Laisser tomber le triste
Laisser pleurer le clown
Ne plus faire semblant
Se laisser aimer comme avant
Car RIEN n'est important.











Méditation autour d’un masque

Regard intérieur
le temps a cessé de battre
sur le pied de vigne torturé

quelques chimères
bras retenus
tentent le mouvement
mais tout est vain

dans la dimension du retirement
le monde vibre sur une réalité sans forme
qui les enfantera toutes.

















D'ocre et de lumière


Je suis la terre tu es la vie

Tes mains ont façonné mon visage d'argile
tant de fois modelé,sculpté jusqu'au mystère.
Tes mains comme un voyage, qui
d'errance en errance entre terre et soleil
ont buriné ma face.
Tourmenté par les âges,
poussière déposée sur mon ovale ocré,
je deviens masque
vie figée sur ce destin désormais immobile.

Je serai la terre qui ouvre la parole
des regards voilés, des pas trébuchants,
des mots perdus sur le coin d'un chagrin,
par-delà les jours, les nuits,les promesses.

Balaline





 













La souche et le masque



Étonnant assemblage, vaisseau glissant,
Vers la dextre, pointant droit une destination vague,
La sculpture a la texture du vieux bois,
La découpe torsadée de la vigne,
De la racine d’olivier, du bois flotté.

Tentaculaire souche-trône,
Aux mains grandes ouvertes,
Elle échappe au paravent marin-laiteux ;
En tout cas, le déborde ;
Et puis se fait réceptacle au masque posé,
Rubis taillé dans son écrin usé.

Un fond en équerre accueille le tout :
En répond au blanc mural où se dessinent
En espaces cloisonnés d’angles ouverts.
D’étranges ombres lippues.
Une voile d’azur isole des luminosités ordinaires.
Zones de couleurs pastel pâles
Tendues de nervures, de sujets sans paroles,
De visages taillés à la serpe, ou de bouches charnues :
Reliefs de crépi indistincts  ou de papier mâché.

Et puis, ressort au centre  ce vieux masque
De bois ciré. Bois d’Afrique, visage cerné.
Il se fait sombre et reflets au regard baissé,
Pour émerger de cette lumière qui l’éclaire,
Et lui vient de côté.
Il se fait cœur, et souci …
Pour regarder l’Autre et aimer la Vie.
Comme une aura ou un collier,
Une tige le suspend, ce visage ;
Et lui donne un regard, un rictus amusé :
Une assurance tranquille et posée,
Malgré les blessures et les dépits enfuis….
Ils ont, ce masque et son vaisseau,
La sagesse des racines,
Celle des origines et du temps passé.









Le coin des retardataires



Le voilà

Juste quand tu baisses les yeux
Que toutes les portes sont fermées
Un monde décharné et grouillant
Mi diable mi-ange
Vient accompagner ton absence
Bouche cousue sur de lourds secrets
Que jamais tu ne dévoiles
Enlève enfin ton masque
Laisse s'enfuir le serpent
Et crier les oiseaux captifs
Laisse la vie glisser à sa guise
Rien n'y fera
Elle aura toujours son goût
De sel et de cendres...














            

dimanche 8 mai 2016

Proposition d'image 43





Que vous dira ce masque ?





 







Je ne suis guère présente sur le web ces derniers temps. Je ne manquerai pas de vous rendre visite dès que cela me sera possible, en attendant je vous remercie de votre fidélité et de votre investissement.
Faites un heureux jour.