« Cette photo est
déjà une œuvre collective.
Dans l'atelier d'une
Maison des Aînés, gérée par la Ville, où nous faisions de la sculpture sur
terre (un loisir de papis et mamies à la retraite), une de mes amies avait
commencé ce masque. Puis l'avait délaissé. Avec son autorisation, je l'ai
repris et terminé. Photographié par mes soins, Adamante, avec le talent que
nous lui connaissons a retouché la photographie sur photoshop, sans toucher à
la sculpture elle-même, ni à l'idée de sa mise en valeur sur ce vieux pied de
vigne !
Il s'agit donc d'une œuvre qui porte la marque de plusieurs créations déjà ! J'ai hâte de voir le
nouveau souffle de vie donné par chacun des poètes de l'herbier
Ma participation sera la
proposition d'un lien vers Marie Boine, chanteuse du peuple Saami, à laquelle
me fait penser ce masque maintenant
J'ai vraiment hâte de
vous lire ! Merci ! »
Un
masque est choisi
selon
son humeur du jour
et
son agenda.
En
êtes-vous sûrs ?
C'est
le masque qui choisit
la
peau d'Arlequin
De
l'autre côté des écrans, le masque a-t-il cédé le pas aux avatars ?
De
l'autre côté de l'écran, le masque a pris toute la place.
Et une invitation à découvrir le poème
Petite annonce...
Coupeur de tête
Emplois vacants
« Fonctionnaires religieux »
Le Moyen-Orient recrute...
Bourreaux
A temps plein
Sachant manier le sabre
Sur la place publique...
Sous tous prétextes
On décapite,
Amputations et coups de fouet
Entre autres travaux !
Petit salaire
Grand honneur...
Coupeur de tête,
Emplois vacants
Une annonce qui décoiffe !
Avant le grand soir
Son arbre de vie
Portera-t-il au moins
Quelques bourgeons ?
The mask
Quand le Masque
Avec condescendance
Danse avec ses rides
Et son sourire narquois
Pour nous dire que TOUT est folie
Faire tomber le masque
Laisser tomber le triste
Laisser pleurer le clown
Ne plus faire semblant
Se laisser aimer comme avant
Car RIEN n'est important.
Méditation autour d’un masque
Regard
intérieur
le
temps a cessé de battre
sur
le pied de vigne torturé
quelques
chimères
bras
retenus
tentent
le mouvement
mais
tout est vain
dans
la dimension du retirement
le
monde vibre sur une réalité sans forme
qui
les enfantera toutes.
D'ocre et de lumière
Je suis la terre tu es la
vie
Tes mains ont façonné mon
visage d'argile
tant de fois modelé,sculpté
jusqu'au mystère.
Tes mains comme un voyage,
qui
d'errance en errance entre
terre et soleil
ont buriné ma face.
Tourmenté par les âges,
poussière déposée sur mon
ovale ocré,
je deviens masque
vie figée sur ce destin
désormais immobile.
Je serai la terre qui ouvre
la parole
des regards voilés, des pas
trébuchants,
des mots perdus sur le coin
d'un chagrin,
par-delà les jours, les
nuits,les promesses.
La
souche et le masque
Étonnant
assemblage, vaisseau glissant,
Vers
la dextre, pointant droit une destination vague,
La
sculpture a la texture du vieux bois,
La
découpe torsadée de la vigne,
De
la racine d’olivier, du bois flotté.
Tentaculaire
souche-trône,
Aux
mains grandes ouvertes,
Elle
échappe au paravent marin-laiteux ;
En
tout cas, le déborde ;
Et
puis se fait réceptacle au masque posé,
Rubis
taillé dans son écrin usé.
Un
fond en équerre accueille le tout :
En
répond au blanc mural où se dessinent
En
espaces cloisonnés d’angles ouverts.
D’étranges
ombres lippues.
Une
voile d’azur isole des luminosités ordinaires.
Zones
de couleurs pastel pâles
Tendues
de nervures, de sujets sans paroles,
De
visages taillés à la serpe, ou de bouches charnues :
Reliefs
de crépi indistincts ou de papier
mâché.
Et
puis, ressort au centre ce vieux
masque
De
bois ciré. Bois d’Afrique, visage cerné.
Il
se fait sombre et reflets au regard baissé,
Pour
émerger de cette lumière qui l’éclaire,
Et
lui vient de côté.
Il
se fait cœur, et souci …
Pour
regarder l’Autre et aimer la Vie.
Comme
une aura ou un collier,
Une
tige le suspend, ce visage ;
Et
lui donne un regard, un rictus amusé :
Une
assurance tranquille et posée,
Malgré
les blessures et les dépits enfuis….
Ils
ont, ce masque et son vaisseau,
La
sagesse des racines,
Celle
des origines et du temps passé.
Le coin des retardataires
Le
voilà
Juste
quand tu baisses les yeux
Que
toutes les portes sont fermées
Un
monde décharné et grouillant
Mi
diable mi-ange
Vient
accompagner ton absence
Bouche
cousue sur de lourds secrets
Que
jamais tu ne dévoiles
Enlève
enfin ton masque
Laisse
s'enfuir le serpent
Et
crier les oiseaux captifs
Laisse
la vie glisser à sa guise
Rien
n'y fera
Elle
aura toujours son goût
De
sel et de cendres...
De très belles interprétations, à lire et relire et à méditer même...
RépondreSupprimerBonne journée à tous.
Tu as raison, c'est un vrai plaisir. J'y reviens souvent pour relire car un texte est comme une peinture, on ne peut en assimiler beaucoup à la fois si l'on veut s'en pénétrer et vibrer avec.
SupprimerJe suis bien de cet avis moi aussi !
SupprimerMerci à vous deux... j'ai bien aimé et comme tjs on en lit de belles choses ! JB
RépondreSupprimerOui, Jill, c'est toujours une surprise et pour moi une découverte qui monte en intensité au fur et à mesure (réception, première lecture, mise en page sur word, relecture, publication. Et ensuite... découverte sur chaque blog (parfois bien en retard) et là souvent la révélation, le texte seul prend toute sa dimension. Je ne me lasse pas et me dis que c'est une belle aventure.
SupprimerMerci Adamante, ça ne marchait pas les commentaires, je ne sais pas pourquoi, j'ai fait une faute à
RépondreSupprimerLaisse(s) s'enfuit le serpent...
Bonne journée
Bonjour Marine, ne t'inquiète pas, quand je vois je corrige ;-)
SupprimerIl ne faut pas hésiter à me dire toutefois, on en retrouve toujours.
Amitiés
Voui, je bat ma coulpe, merci Adamante !
RépondreSupprimerDe belles particpations encore
Que de belles lectures ! merci Adamante pour tous ces choix enrichissants qui laissent vagabonder notre imaginaire.
RépondreSupprimerMerci infiniment pour tous ces partages.c'est fabuleux de se retrouver en profondeur, alors que chaque texte parle en priorité de son auteur !
RépondreSupprimerBonne continuation. Je reviendrai parmi vous dès que possible