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mardi 3 mai 2016

L'herbier page 42


Des eaux émergent une moisson généreuse, variée, contrastée que je vous laisse découvrir sans rien ajouter d'autre que : merci pour tous ces textes où sourire et réflexion se partagent les lignes.
Belle aventure que cet Herbier de poésie.



Récréanote Adamante





Le diable des eaux...


Un nemrod vicelard
De cent années vieux
Usant de ruse
Entre deux eaux nage
Imitant le bois mort,
Son oeil émerge
Tel un périscope
Et sans faire de vagues
S'avance vers la rive...
A la tombée du jour
Gazelles s'abreuvent,
Il va leur tomber dessus
Desserrer une gueule
Aux mille harpons
Crocs de crocodile
Mécanisme mortel
Qui écrabouille peau et os...

Noir comme ses desseins
Dans l'onde sombre,
Noir comme la faucheuse
Il est le diable des eaux...






 
On dit que les crocodiles ont des larmes...
Celui-ci, à ne pas en douter, pleurait.
Que lui avait-on fait ?
Une sorcière avait transformé en chiffons la peau dont il était si fier.









Ada a vu un diamant brut
Surgi du volcan
Œuf en gestation
Scintillante gemme
Bulles et particules
Fluides sphériques
Fulminances


Sa robe flammée de pourpre
Transfigure le bleu de la nuit
Qui ouvre son baiser
Pour on ne sait quelle éclosion...









Voilà ma participation, renvoyée dès la parution de ta proposition au poème de Victor Hugo et que m'inspire l'actualité du moment et la dissymétrie de traitement l'information entre la mort d'une célébrité aussi talentueuse que sulfureuse et celles des noyés de la méditerranée qui n'auront bientôt même plus le droit à quelques lignes.


"L'œil était dans la tombe"
et la tombe est la mer
la mère ogresse
qui se nourrit insatiable
des désespoirs errants.


"l'œil [sera] dans la tombe"
et la tombe sera livre
à l'aune de l'Histoire
plus sévère sans doute
envers ceux qui passifs
auront détourné le regard
figé les mains tendues
l'Histoire qui taira
car l'Histoire est oublieuse
les basses collusions
des intérêts supérieurs
et des mafias.


"L'œil [est là] dans la tombe"
la tombe est ascenseur
la blanche neige a eu raison
du petit prince surdoué
qui est trahi encore
dans sa mort
en célébrant de lui
son avatar d'opérette
icône désincarnée
bien malgré lui
taisant les cinq cents autres
et la peine de ceux
pour qui ils étaient chers
et leur chair
et leur âme.





 
 Trois haïkus différents pour célébrer l’image :


Silhouette de femme
au firmament nocturne –
vogue la tortue bleue










Plongeon de lune
au pied de sa reine
apparition virginale






 










La terre tourne
sur un lit de perles bleues
un ange passe  


















Le Monde nouveau
 

Entre le bleu des océans et le gris du ciel
Une bulle attend
Autour d'elle des millions de point en suspension
Prennent le temps de l'observation.
Qui aura la force ou le courage de pénétrer la bulle
Ce lieu magique où les élus :
Points en suspension gonflés de résistance
Trouveront un refuge propice à la méditation ?
Méditation puis lente construction
De la suite de l'Histoire du monde.
Une suite qui voit déjà sa route toute tracée
Passerelle striée de rose
Posée entre mer et ciel.
C'est écrit ici :
Le Monde Nouveau puisera ses ressources dans l'océan.
                    










Il était comme un bateau sans capitaine, comme une tête ballottée de naufragé au cœur d'un monde obscur, un monde de tribulations.... au plus fort d'une pensée gélatineuse réduisant au silence le génie au profit de l'individu conditionné et passif...

L'angoisse l'ébranlait sans relâche dans cette immensité sans bornes, désertique, monotone, de l'Océan mièvre de la dégradation de la pensée, du formatage des esprits précipitant les regards des hommes vers l'indifférence totalitaire, favorisant l'exclusion.

Les yeux clos fermés sur toute cette idéologie envahissante qui ne permettait plus les trouvailles des chemins buissonniers, il laissait échapper son souffle bulle à bulle, comme un ballon qui se dégonflait lentement... Plus rien n'avait d'importance !

Bonhomme têtard étrange obligé d'évoluer dans la mare boueuse des principes économiques industriels voraces qui entendaient imposer leur gestion comptable sur tous ses désirs, son esprit, son cœur et même sur son âme.

Sombre monde qui pesait massivement sur son être ! Il pouvait à peine respirer !

Au plus profond de lui, il entendait sourdement les cris discordants des myriades d'enfants de la Terre auxquels on voulait couper le son...

Son cri à lui, c'était l'inertie ... qui ravageait son avenir !

Comment pouvait-il vivre dans un monde qui est tellement le contraire de ce qu'il devrait être ?

Quelques fois le rêve le cueillait en son île salvatrice... fronde intellectuelle rejetant au-dehors l'orage de ses vies inaccomplies... où son "Moi" narcissique triomphait, grandiose et exaltant, sous l'emprise de l'inconscient, roulant sur les gloussements sonores de ses bulles d'illusions qui sortaient de sa bouche.

Puis peu à peu, têtard baignant dans le liquide primordial dans lequel s'articulait son incommensurable besoin d'amour, non plus rythmé par sa propre respiration, mais par celle de sa mère via un cordon ombilicale qui la tenait serrée debout à ses côtés, matrice sanglante omniprésente....

Et les bulles de respiration devenaient langage en cœur à cœur, son oxygène....











Hooooo Hisse! Hooooo hisse!
Allez les gars, encore un petit effort! L'union fait la force
Hooooo Hisse! Hooooo Hisse!

 
- Ouais, toujours les mêmes qui s'y collent, râle en sourdine Gros Grain Gris
- Oh toi, du moment qu'il faut travailler, tu n'es jamais content, souffle Petit Grain bleu.
- Tu ne vas pas me dire que tu te régales à t'user la peau depuis deux cycles? Et puis d'abord, à quoi ça rime de faire rouler ce rocher?
- L'exercice, c'est bon pour la ligne. Grâce à ça, la mienne est sans défaut. Pour ce qui est du rocher, si tu écoutais Grain Capitaine, tu saurais que c'est vital pour la communauté.
- Vital, grimace Gros Grain Gris.
- Oui mon cher. Il faut boucher le trou remuant
- Encore! Mais je croyais le problème réglé depuis longtemps!
- On ne sera jamais tranquille tant qu'il ne sera pas adulte.
- Ah ce gosse! A toujours courir partout, il ne récolte que plaies et bosses. Et qui est-ce qui doit réparer les dégâts? Nous, les défenses immunitaires!
- Tais-toi et pousse!

Hooooo-Hisse! Hooooo-Hisse!
Allez du nerf! Nous y sommes presque!
Hoooo-Hisse! Hoooo-Hisse


















Présence à l’Indifférencié.


Dans le brouillard et la tourmente,
Femme d’oblation et de piété,
Abandonnée, et sereine,
Les pieds fichés aux raideurs d’un réel de pierrailles,
Elle reçoit la sphère du sacré.
Quand la profondeur se lève au cœur,
L’Ego triste s’efface.
Et la tête aux vents d’orage,
Offerte et sereine, 
Il ne lui reste au cœur qu’un sentiment pâle
Où s’abîme l’ongle qui griffe la pierre.
Et la tête, aux vents d’orage offerte.
Sereine, elle qui contemple en amour et silence,
Elle porte à jamais sous ses pas légers,
L’essentiel comme une offrande.








Tout au fond de toi
Blotti
À l’écoute
Mes yeux étaient fermés
Pourtant je voyais des couleurs
Du gris
Du noir
Du rouge
Un jour
Je me suis senti glisser
Je n’ai pas eu le temps de voir des couleurs
Il me fallait faire tellement d’efforts
D’un seul coup
Tout est devenu lumineux
J’étais né
Un jour qui devait être bien gris
Dans ma jeune vie
Rappelle-toi
Je t’ai demandé si je pouvais retourner
Tout au fond de toi
C’est une chose vraiment impossible
As-tu dit










Une image pour porter ces mots en réaction à certaines manières d’être « tellement tendances. »


La bonté du masque


Roulent les flots d’un monde moussu de détergents stériles.
Vitrine d’un entre-soi de bien-pensants se penchant sur les misères du monde, se félicitant de tant de clairvoyance, se congratulant de tant de générosité.
Et pendant ce temps, le prisonnier innocent continue de croupir en sa prison plurielle, celle de tous les horizons fermés où n’arrive pas une note de ces voix, justes capables de gonfler les gosiers sur la mélodie de l’ego.
Le chant de l’oiseau, incantation au lever du jour, a bien plus de force pour ouvrir la porte des geôles. Cette force-là, cette magie sans calcul, a la grâce de l’amour qui se donne par amour.







dimanche 24 avril 2016

L'herbier inormation page 42




Pour répondre aux diverses interrogations, la page 42 sera publiée début mai. Il m'est impossible de la concevoir avant.

Je vous en remercie et a très bientôt.


dimanche 17 avril 2016

L'herbier de poésie, proposition 42







Voici l'image pour mardi en 15.    En espérant qu'elle vous plaira. 
Bonnes vacances si vous avez la chance d'y être.











samedi 16 avril 2016

L'herbier de poésie, les oubliés...





Les retardataires, il y en a, ceux qui me laissent des poésies après la date fatidique du lundi pour le mardi. 
Habituellement je fais en sorte de trouver un moment pour intégrer les textes à la page concernée, mais il y en a ces deux dernières semaines que j'ai oublié, que voulez-vous, j'ai bien du mal à maîtriser ce que l'on nomme : le temps.
Alors je publie aujourd'hui ces malchanceux de diverses pages. Dont un texte, une comptine en vers, c'est exceptionnel.






Et pour s'amuser un peu, trouvez donc à quelle page se rattachent les textes. Et sachez qu'il n'y a rien, absolument rien à gagner.






 
Ce petit sentiment de supériorité ...

Le pompon sur les manèges d'enfants à la fête foraine...

Avez vous déjà remarqué le bonheur et la fierté
que l'on peut lire dans les yeux du petit chanceux
qui a su attraper ce truc virevoltant
au dessus des têtes de charmants gamins
qui a été multicolore
et qui est devenu un rien crasseux
à cause des traces de barbe à papa
et de gaufres au chocolat...
La joie se devine aussi sur le visage des parents:
leur enfant promet
n'est-il pas le plus beau,
le plus habile??...

-"Débrouillard ce petit,
il deviendra un chef" ....

Apostille: décrocher le pompon:
c'est l'emporter sur les autres.


 



Une page de vie étalée au soleil
odeur de fleurs séchées
des printemps envolés.
Déjà,
une ombre brune se dessine
brodant tous les regrets:
pétales fins des frissons printaniers,
légers, légers à accrocher les rêves
lignes sinueuses des amours cabossés
couleur sépia de l'étoffe du temps
mille fois déchirée,mille fois reprisée
quelques rides encore pour offrir un sourire
un nouveau chant d'automne sur le pré défleuri.


Balaline








Et puis, une fois n'est pas coutume, il y a des rimes,  une comptine qui m'a ravie :






Les joies de la chouette

Ma très âgée voisine bretonne
Dans une vieille robe en cretonne
Par grand souci
D'économie
Avait cousu
Au point de Jésus
Un tablier fleuri
Pour ce printemps qui en rit
Tellement de bon coeur
Que s'en est tout un bonheur...

 
Yeodi 


     



AVIS 
Nous aurons 15 jours pour écrire sur la prochaine image, le temps de laisser le temps à ceux qui partiront de pouvoir participer, mais pas trop tout de même) je la mettrai en ligne très bientôt.



Et toujours des problèmes de polices de caractères, les tailles fantaisistes refusent de m'obéir... Chemin vers la sagesse.



mardi 12 avril 2016

L'herbier de poésies, page 41


  En suivant le chemin de plates-bandes gourmandes, 
une p’tite cousette, 
jolie comme un bouton de nacre 
ramasse des morceaux de vie, 
des p’tites cassures de temps, 
qu’elle colle sur un batik de Selva Veeriah. 

 Mais une odeur de café, flotte dans l’air du printemps...

"Tuit, tweete" ! Chante le merle. 

Alors elle abandonne son ouvrage 
pour une tartine de beurre. 




                                                                              Bonne lecture et belle semaine.

 






Pétales oiseaux
Petits moulins
Tournent et volent
Au vent fripon
Fleurs de pommiers
Matin d'avril
Respire à fond
Je te le dis
La vie est belle


 
 
De chemin bleu en chemin bleu, Madame Croquandise déposait, tous les matins, quelques savoureux délices pour garnir ses plates-bandes gourmandes, les fleurissant de berlingots, de sucettes, de caramels, de pistaches et autres friandises.
Chaque oiseau de passage, voletait dans ce labyrinthe exquis, vers son biscuit du jour… Sur le chemin de l’école, les enfants dévoraient la vitrine des yeux…
Le salon de thé de la pâtisserie vivait toute l’année au rythme sucré de ses confiseries.







La robe...

Au marchand d'étoffes
Jambes à son cou
P'tite cousette de vingt ans
S'en court telle une Perrette
Des rêves plein l'ciboulot
À singer à la Singer,
Corsages neufs
Dans les vitrines du Printemps
Et autre magazine Mod'elles...
Des fleurs, des oiseaux
Du rose, du bleu
Des boutons de nacre,
Les filles sont jolies
À la belle saison dit une chanson...

Drelin drelin
Et s'ouvre la porte
Du marchand d'étoffes Ali,
C'est comme une caverne
Elle en reste baba
Impressionnée
Au milieu des tissus
De toutes impressions...

Son index a choisi, sans hésiter,
Un batik Selva Veeriah
Pour une robe, pas si sage,
À faire se retourner un saint...









Dans la cour du Lycée français, les élèves tweetaient furieusement durant la pause. Seul dans son coin, assis par terre, un crayon entre les dents, son carton à dessin sur les genoux, Marco rêvassait. Ils allaient devoir tout réaliser, de A à Z ..... de la création du tissu à l'objet fini.

- Tui ... tui, tuiT ..

- Twweet tweet !

-TUIIIIIT

-Tui, tui, tui TUITUITUIT ! ....

_ ..........

- TUIiT ?

-Tuituituitui Tweete ! ..............................


Traduction :

- Salut ... tu l'as vue ...

- Je lui ai même causé !

- NON TU EXAGÈRES

- C'est MA Fleur. Ma fleur TU ENTENDS ! ....

- (Un Silence) ..... .....

- Tu m'as bien compris ?

- ..... ça va ça va cause lui tout seul à ta fleur ................

Elle se promenait dans ses plus beaux atours ! Elle était fière de son nouveau sari. La douceur des beiges et des marrons qu'atténuaient encore les vieux rose et les gris bleutés, mettait parfaitement en valeur son teint mât. Elle le savait. Encore une fois son artiste d'ami avait réussi un imprimé qui ferait fureur à l'automne.

- Ma Fleur ... il n'y a que moi qui ai le droit de lui causer !







 


Écoutez l'histoire d'arbres en automne
qui cachent des morceaux de vie en rose et en bris.
Bris, brisures ou cassures?
Vitrail du temps sur nos soucis
Transparence du verre
Éclats de rire éclats de verre
Du vert, il n'y en a pas!
Le printemps est encore loin de là.
Pourtant des oiseaux tournent,
ils sont messagers de Joie
Des oiseaux sifflent autour des branches
merles chanteurs
merlin l'enchanteur
Ils enchantent la vie des couleurs de leur mélodie
ils sont merles en mon cœur.








NAISSANCE DU "JE"


Dans ce rêve céleste traversant des profondeurs obscures sourient des Espaces de liberté qui sentent bon le vent printanier.

Partout explosent les couleurs de la vie au cœur d'une douce et chaude lumière frémissante d'amour.

Étrange transe végétale !

Efflorescences de rameaux aux formes variées, glissements fuyants de feuilles bleues au gré du vent, solitudes graciles de tulipes en rangs serrés en déroutantes balises sur un chemin tronqué...

Et comme un prétentieux langage, de curieuses marguerites qu'une main impulsive invisible aurait jetées à la volée sur ce fond végétal au dernier moment...

Sur l'une de ces marguerites est tombé comme le rire d'une grâce divine, heureuse et fraîche élue auréolée d'ivresse, née d'un souffle qui l'élève et l'émerveille...

Dans la lumière de son cœur... le "JE" se créé ! le "JE" qui fascine, comme un mystère qui domine... le "JE" comme une graine qui aurait pourrie en terre, qui aurait germée et s'épanouit enfin !

Un "JE" qui a encore besoin de l'Humilité de la Terre, si frêle en apparence, mais qui crie déjà très fort son bonheur à l'Appel qu'il n'entend pas encore...

L'élue, en sa brillante parure, entend les gémissements de ses pâles sœurs aux yeux clos encore sur leurs rêves obscurs.

Son cœur bondit de tendresse pour sa familière fratrie, et le "JE" frémissant de sa pétulante jeunesse s'inquiète soudain....

"Elles me ressemblent tant ! qui suis-je parmi elles, qui sont elles ? qui est l'autre ?"

Dans le doux refuge de sa verticalité, l'élue voudrait avoir des ailes, tant elle a besoin de ce qui est éternel afin d'exister...

La lumière lui vient alors des quatre points cardinaux en voletants petits oiseaux lumineux qui lui murmurent tout bas :

"Ne crains pas Je suis là !" dit l'un

"Ne crains ni les épaisses nuées, ni les orages violents, ni les tempêtes sournoises... ni la vastitude de la solitude..." chuchote l'autre

Ne crains pas d'y perdre tous tes repères... Car Moi, Je suis là ! "Va pas à pas ! " affirme le 3ème


Et quand ton pas sera affermi, toi, tu affirmeras le pas de tes sœurs, car de tes sœurs tu es solidaire ! Ai-je répondu à ton attente ?" lui confie le 4ème....









L’éclosion des marguerites

À l’horizon
au soleil du matin
derrière les fleurs
une porte s’ouvre
parfum de café
de tartine
de beurre
un rideau frémit
à peine une onde
la main d’une Pénélope peut-être
lasse de son ouvrage
au jardin
un oiseau appelle
juste une note de printemps
un désir de nid
la paix dans un rai de lumière
mais soudain
une Cléopâtre des champs
le front ceint d’un diadème
sourcil feuille
lèvres bleues
apparaît
la reine du printemps préside
à l’éclosion des marguerites.






Le coin des retardataires




Une page de vie étalée au soleil
odeur de fleurs séchées
des printemps envolés.
Déjà,
une ombre brune se dessine
brodant tous les regrets:
pétales fins des frissons printaniers,
légers, légers à accrocher les rêves
lignes sinueuses des amours cabossés
couleur sépia de l'étoffe du temps
mille fois déchirée,mille fois reprisée
quelques rides encore pour offrir un sourire
un nouveau chant d'automne sur le pré défleuri.


Balaline




Et puis, une fois n'est pas coutume, il y a des rimes,  une comptine qui m'a ravie :








Ma très âgée voisine bretonne
dans une veille robe en cretonne
par grand souci
d'économie
elle a cousu
au point de Jésus
un tablier fleuri
pour ce printemps qui en rit
tellement de bon cœur
que s'en est tout un bonheur...


 
Yeodi       

jeudi 7 avril 2016

L'Herbier de poésies, proposition 41


 

 
Pour mardi prochain, je vous propose une œuvre de Selva Veeriah qui, encore une fois et j'en suis ravie, a accepté de nous prêter une image.
Selva, un univers en profondeur qui raconte une histoire derrière l'histoire.






Acrylique sur toile 45,5 x 45,5 de Selva Veera








J'attends avec impatience vos créations qui sont toujours un profond moment de découverte et de bonheur.
Merci de votre implication et de la qualité de vos écrits.
Faites une heureuse semaine.

Et encore, pour ceux qui ne le font pas, pouvez vous me noter systématiquement l'adresse du lien que vous souhaitez que j'intègre dans la page. Cela me fera gagner beaucoup de temps. Je vous en remercie.
Vous pouvez m'adresser vos texte en commentaire (qui ne sera publié que le jour de la publication de la page) ou par courriel.