Photo Jeanne Fadosi |
Astre or, astre ivoire
Illusion d'un feu au soleil couchant,
Lune qui flirte avec un arbre
S'enroule dans ses branches
Nid d'une nuit
Demain, dans un autre, nomade...
Le soleil fait sa ronde
Ce monde nous emporte dans la sienne, répétitive,
La lune ouvre le livre des rêves
Pages blanches des possibles
Des mille et une vies, idéalisées...
Arbres en lumière
Le fier conifère
survivant de mille tempêtes
embrasse le soleil
Non loin l'arbre à coings
mille olé de bras tendus
saluent à la lune
Dans le laurier sauce
un merle rêve de nuit noire
sous le réverbère
Et dans le logis cozy
s'allument les luminaires.
©Jeanne Fadosi, mercredi 11 janvier 2023
Complicité :
Boule cotonneuse jouant à cache-cache avec troncs et branches, ni chat ni souris, juste un partage quand tombe le crépuscule. Aujourd’hui ici, demain ailleurs, Dame Lune taquine les arbres l’accueillant à bras ouverts.
Tout un spectacle
au plaisir des noctambules
la terre s’endort
Ami des astres du jour comme de la nuit, l’arbre habille ses ramures hivernales de lumière. Déjà il cherche la chaleur et la force le conduisant vers son renouveau.
De haut en bas
complicité naturelle
en osmose
Richesse d’un partage d’une saison à l’autre. L’hiver arbustif faussement assoupit, ne dort que d’un œil. Dans son cocon protecteur unit à chaque rayon de lumière, il repose ses branches pour qu’elles renaissent en leurs plus beaux atours quand viendra le printemps.
L’arbre hiberne
préparant ses lendemains
de tendre verdure
Entrons dans la ronde
Les aiguilles d'acier se mettent à trembler de plus en plus vite. Le temps parait pressé de grignoter chaque heure
ou bien est-ce le monde dont les poumons s'essoufflent ?
J'aimerais profiter de toute la lumière, le jour sous le soleil, la nuit sous les étoiles.
Un rayon de clarté
poudre leurs bras de rêve
au pays des arbres
Le noir sied au silence
aux rêveries ourlées de lune
au repos de nos âmes
Chaque seconde de vie coule sur nos épaules en un flot continue de beauté ou de crève-coeur.
Le chemin emprunté à chaque aube naissante s'amenuise peu à peu, laissant place à la nostalgie, aux regrets.
D'où ce besoin d'aller vers la lumière, celle qui féconde la terre, réchauffe les hommes, prodigue ses bienfaits.
Là-bas, la mer nous parle
la montagne en frémit
l'homme redresse la tête
J'irais sur les sentiers où les larmes du ciel ont la beauté sereine des lendemains heureux, les pensées tristes balayées
et chaque battement de coeur ouvert à l'émerveillement.
Entrons dans la ronde et laissons nous bercer !
12/01/2023
Si d’aventure
Abrité sous sa cape, le marcheur de la nuit connaît toutes les odeurs forestières, de feuilles, de mousses, de racines, tous les bruits étranges, hululements, sifflements grondements, le bruissement des arbres, le ricanement des farfadets …
Lueurs et flammes
suivre l'astre changeant
dans l'errance nocturne
Sur la lande le feu du ciel, sur la route la lune blanche, quand l'obscurité se fait trop présente, trouver le point d'attache pour quelques heures ou pour la vie...
Au fronton d'une bâtisse une lampe brille proposant un refuge.
Au milieu de la nuit
tout devient possible
pour l'aventurier
Chanson d’arbres
Je voyage le nez en l’air. C’est ainsi, je ne vois pas mes pieds. Mais là-haut je me découvre des ailes. Tout me parle, et les arbres me racontent des histoires car ce sont de grands sorciers qui aiment à nous illusionner. Pour jouer tout leur est bon, les éléments, les saisons, les heures, les astres, le jour, la nuit et j’en oublie. Ce que je crois savoir c’est qu’à tout correspond un arbre
été en campagne
L’arbre s’enflamme au soleil
la colline en feu
L’arbre de la nuit, croisé au clair de la lune avec ses ombres qui glissent dans l’espace, s’étirent et se métamorphosent en personnages inquiétants, me conte une histoire de brume où des fantômes hantent les ténèbres
voici l’heure des spectres
la lune captive geint
dans les branches noires
L’arbre du midi, parfumé de sable et d’embruns, murmure à mon oreille toujours prête à s’ensonger*, la douceur de ses jours sous un ciel teinté d’outremer. Un ciel à mourir d’amour quand le soleil fait chanter les cigales et que la joie imprègne la moindre effluve de lavande
le pin parasol
aux aiguilles parfumées
un goût de vacances.
Adamante Donsimoni - 12 janvier 2023
*S'ensonger : j'ai emprunté ce verbe à Jacques Laccarière dans son récit
"LE PAYS SOUS L'ÉCORCE" un livre à lire absolument.
Belle promenade du jour d'un blog à l'autre parmi arbres et lumières, découvrir, lire et relire chacune des interprétations est un bonheur du jour, merci les brins !
RépondreSupprimerLu ici et là et encore fois, bravo les brins !
RépondreSupprimerMerveilleuse lumière qui nous enrobe de ses bienfaits, de jour, de nuit, en partage avec tout le vivant.
RépondreSupprimerMerci pour ces belles pages.