Claude Monet - la gare St Lazare - 1887
D’abord les alertes !
« Alerte
postée sur G+ ! Tu n'étais pas à l'arrivée du 00:02 ! Mais je ne suis pas
inquiète. Tu me trouveras dans le Hall des Pas perdus, à moins que je ne soye
dans l'une des deux cours à admirer les oeuvres d'Arman, ces deux structures,
au nom enchanteur. Magnifiques, l'une amoncellement de montres, l'autre
amoncellement de valises !
Bon,
tu as ton portable ? Tu bigophones !! on finira bien par se retrouver. La
vieille Marmotte »
« je
n'ai pas eu le temps pour ce vendredi je vais m'y "coller" ce soir
seulement ! Josette T »
« J'ai
envoyé hier soir, mais étais-je en retard ou en avance ???? ABC »
« Zut
j'accumule les retards et les mels à lire. Je viens juste d'ouvrir le tien. Je
me dépêche de solliciter mes neurones. »
Moi :
« je ne sais plus où j’habite, comme dirait Sylvain Tesson, le temps doit
avoir quelque chose à se reprocher pour filer aussi vite que ça. »
suggéré par Jeanne FaDoSi et rajouté. Merci, Jeanne
Il arrive enfin le train de 00heures 02 !Fière et ronflante la loco crache ses dernières escarbilles sur d’éventuels poursuivantset la fumée chasse les pigeons abrutis, assoupis dans les structures métalliques de la gare.Il était temps ! La salle des pas perdus s’impatientait, le vent du printemps grondait d’impatience et le guichetier affolé se demandait comment la nuit allait bien pouvoir se terminer. Après tout il n’était pas responsable de la gabegie. Il n’était pas responsable du réveil intempestif des Marmottes ni de cette folie qui avait fait voltiger les crêpes dans tout l’hexagone, ralentissant ainsi la progression de la formidable machine en bouchant la visibilité du conducteur. Le vol de crêpes s’avère tout aussi dangereux que le vol d’étourneaux et il n’était pas question de dérailler.Sécurité, sécurité, sécurité !Mais quelle prestance, l’arrivée est triomphale, le monstre de fer tchoutchoutant et grinçant s’impose enfin et se donne à voir par la brosse d’un sieur Monet venu tout exprès lui rendre hommage pour notre plus grand bonheur.Adamante
La séparation...
A force de zigzaguer
Gare
Notre amour dérailla
Enfumé
Dans la mésentente,
Histoire de fesses,
de papier monnaie,
Et puis, le
train-train,
Tel celui des
voyageurs...
Dès lors, l'arrêt
s'imposa,
On plia bagage,
Claude à droite
Moi à gauche,
On se perdit de vue
Quand on perdit la
même voie,
Ce chemin qui n'était
guère de fer
Sur des sables
mouvants...
jill bill
http://jill-bill.eklablog.com
Descendra-t-elle
du train
Ou
bien y montera-t'elle
J'arrive
Elle
attend ou part-elle
Évanescence
bleutée
Parfum
des escarbilles
Qui
chantent le dur labeur des faces rougies
Alimentant
le cœur du Cheval-
Vapeur
qui s'échappe en un long sifflement
et
réverbère sous la charpente métallique.
Regarde.
Et si tu cherches bien,
Tu
la verras la femme à la robe verte, mon seul amour,
Camille
! Ma lumière
A
jamais sous son voile de mariée.
Elle
est dans tous mes Tableaux .....
(illustration
sonore chez La Vieille Marmotte)
Partir
! Laisser les soucis dans le trou de a serrure et jeter la clef. Ne pas se
retourner, ne pas revenir. Quel sédentaire n'a pas un jour envié les nomades
aux semelles de vent. Sans terre et sans attache.
Le
train entre en gare
ramenant
au quotidien
tous
ses voyageurs
©Jeanne
Fadosi
http://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
Il est en train de...
Sa mémoire n'est plus que petites
fumerolles bleues au milieu du flou de sa vie
Fumerolles vagabondes qui veulent
prendre congé sans panache
Thérapie du voyage
Il voudrait partir à l'envers de
sa vie
Pour se retrouver à un autre
endroit
Il voudrait tant oublier pendant
quelque temps
Qu'il est en train d'oublier son
propre temps
Il est toujours là mais on dit
qu'il est absent.
jamadrou © 3 février 2017
jama.e-monsite.com
De retour à Paris
le
train de l’escapade banlieusarde
a
arrêté définitivement de fumer
les
voyageurs se pressent
dans
la salle des pas perdus
Monet
peignait une époque
aujourd’hui
bien révolue
Rejoignant
le quotidien parisien
Je
cours sur le quai
pour
monter en marche
dans
le dernier wagon
de
l’herbier poésie
ABC
J’aime les gares, les vraies, celles où les trains nous prennentEt les autres, celles que je peux voir en photo ou en peinture.Il y a bien-sûr une des plus célèbres, la gare St LazarePar Claude Monet où la vapeur et le ciel se confondentMaximilien Luce a peint ma gare, celle qui fut ma garePendant plus de vingt ans : la gare de l’Est qui connut mes larmesDe départ et mes joies de retrouvailles : j’y retournePour son parvis, sa façade et sa vie de gare vers mon enfanceJe ne connais pas la Gare à Davos qu’a peint Ernst Ludwig KirchnerJe ne connais pas ses quais, ni ses caténairesMais son paysage comme ses couleurs m’attirentComme tout lieu de passage et de brassage d’âmes en partanceJ’ai déjà pris des trains dans des gares forestièresComme celle de Paul Delvaux : son ombre reposeDes verrières des gares du Maroc où le soleil aveugleMême en plein hiver ; avant le départ, on teste sa patience.Laura Vanelhttp://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/02/03/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-j-aime-les-gares-5906316.html
Attention attention
Le train pour Rouen entre en gare
Enfin il était temps
Seul sur le quai
Je suis gelé
J'observe
Cette foule voyageuse
Surchargée de bagages
Où vont-ils ces déserteurs
De la ville
Le serpent d'aluminium
Va les avaler
Les digérer
Dans son estomac
De boa monstrueux
Nourriture inconsciente
Balancée dans la torpeur
Rejetée sur un autre quai
Et le trajet est déjà
L'illusion des vacances
Aujourd'hui partis pour Rouen
Vont-ils revenir avec le sourire ?
Josette
D'attente en alerte, tout le monde est arrivé en gare pour se retrouver presque à l'heure au rendez-vous. C'est réconfortant d'avoir un point de rencontre poétique !
RépondreSupprimerJ'allais dire qu'il faut parfois "ramer", mais en train il est préférable de "tchoutchouter". Tout est bien... Sourire.
SupprimerJ'agite mon mouchoir en guise de bonjour à toutes... ;-) Merci Adamante... et bravo mesdames, pas besoin d'être cheminot pour s'y connait en histoire de train, amicalement, jill
RépondreSupprimerLà, il faut dire que l'on s'est surpassées !!!
Supprimerde justesse je n'ai pas oublié le rendez-vous
RépondreSupprimerj'étais à l'heure sur le quai des brumes en poésie.
Merci chef de gare
Je ne l'ai pas vu passer, ce train !!!
RépondreSupprimerInternet reste à quai encore ce jour... en espérant pouvoir embarquer malgré la houle avant jeudi !
RépondreSupprimerMerci Adamante
un quai qui plonge dans diverses pensées et une moisson poétique toujours intéressante.
RépondreSupprimeren illustration sonore Nougaro c'est très bien je le complèterais volontiers par Pacific 231 de Arthur Honegger https://www.youtube.com/watch?v=Rfysyex_DAk
Une très belle proposition que j'apprécie beaucoup Jeanne . Je découvre cette oeuvre très suggestive qui a inspiré un court métrage de Jean Mitry en 1949.
Supprimerhttps://youtu.be/rKRCJhLU7rs
Ma curiosité m'entraînant je découvre aussi un montage que j'aime beaucoup :
https://youtu.be/svFA-m62iks
Un grand merci à toi