Un brin de bonheur de la part d'ABC partagé avec tous.
Cette page 142 est très riche
Poésies libres, haïbuns, conte... & musiques
Le vieux sage a parlé, le vieux sage a su faire parler
L'Herbier est content
Les brins bichent !
Le vieux sage du parc Monceau -photo Adamante- |
Le
vieux sage
A
fleur d’écorce
sous
le poids des ans
son
livre de vie
Si
parfois, le soir, tu sens le poids des ans peser sur tes larges épaules, tu
résistes à l’envie de baisser les bras. Tu tiens en ton ramage l’histoire de la
vie, ses racines, sa sève, ses lumières et ses ombres. Embrassant de toute ton
envergure le passé et le présent, tu crois toujours vaillamment nourrissant
sans cesse ton tronc de mémoire…
Géant
des forêts
devant
toi on s’incline
respect
pour l’ancêtre
Chaque
nœud de ton tronc enferme une blessure ou un secret de vie, chaque feuille de
tes branches respire la jeunesse. En mariant les ans avec leur renaissance tu
imposes le respect. Passant sous tes branches, qui n’entendrait pas les ondes
de ta sagesse ?
L'Arbre de sagesse |
Isolé
sur son promontoire fixé par des oyats, l'Arbre de sagesse navigue sur l'océan
terrestre et la Légende des Siècles. Il apparaît aux égarés tel un Être
Surnaturel. On dit que l'épreuve soude les groupes dans la détresse. Rien n'est
moins vrai quand ne reste que le désespoir.
L'astre
de midi
auréole
de lumière
la
toison de feuilles.
Au
bout de tant de jours de marche affamée, asséchée, le patriarche rêve d'un
signe qui apaiserait ce troupeau d'errants. Quelque formule magique pour
survivre ensemble. Dix commandements, Sept Piliers de Sagesse, Quatre Accords
Toltèques ...
Le
mirage s'incarne
c'est
l'heur de croire au miracle
au
temps zénithal
De
ses branches basses
comme
les deux bras de la Terre
l'Arbre
étreint du Monde
Toutes
les détresses humaines
de
la foule des solitudes.
Chanson
pour un arbre (Dominique Dimey)
Le
printemps ici... et là
Le
ciel est gris.
Le
printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où
sont donc passés les oiseaux?
Sur
le gazon tendre-
Chat,
queue interrogative
La
faim pour compagne
Le
vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire
d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans
la course des nuages et du vent.
Parfum
menthe fraîche-
Le
vol d’un bourdon errant
Meuble
le silence
L’ancêtre
en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore
dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras
comme pour serrer une main amie. Son tronc se penche à l’écoute d’une
musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière
délimitant la pelouse.
Le
temps d’un soupir
Et
le rêve s’envole
Au
pays des légendes.
Sage ou passage ? |
Sage
ou passage ?
Quoi ?
D’une clôture, on voudrait me contraindre ?
Je
ne suis pas de ceux-là, Madame. Je ne suis pas de ceux-ci, Monsieur. Immobile
en tout point, je vais pourtant mon chemin, jeune fille ; mon beau jeune
homme, je déroule tranquillement ma vie.
Ans
et saisons passent
Et
je pousse, m’étends
Je
m’impose et m’étale.
Oui,
plus de cent coudées en hauteur, plus de vingt, bientôt trente de tour de
taille, j’en impose Ma Dame, je dispose d’arguments, Monsieur. Voyez ma ramure,
cette volupté boursouflée de mon tronc.
Ma
vie est aisance
Et
plaisir aussi.
Je
croîs, plein épanoui.
Dans
mes branches et ma ramée, divers, bigarré : tout un peuple. Oiseaux, vers
et fourmis ! Tout un chacun trouve en moi le gîte, et la plupart jusqu’au
couvert. Pas un que je rejette, pas un que je renie. Et moi, moi, je suis leur
roi, je suis leur toit, je suis moi. Ans et saisons passent, les gens aussi. Et
moi, je demeure et vous salue d’un souffle d’ombre Ma Belle, d’un simple bruit
Mon Joli.
Et
deux cents ans d’âge
Dit
d’Orient, je suis :
Vieux
sage au Bois Monceau.
Mais
qu’entends-je ? Quel est ce bruit ? Grincement de dents métalliques
et bruits de chaîne glacée. Odieuse odeur d’une huile brûlée et chant de mort
de l’autre qu’on assassine, oui, cri de silence de l’arbre qu’on abat et qui
meurt.
Qui
sera le suivant ?
Ne
serait-il pas pour moi ?
Ce
crissement de fer ?
Grondement
de mort :
Tronçonneuse
qu’on affûte,
Outil
maudit qui, sadique, par avance et dans la fureur jouit !
Sauvez
le Platane, sauvez le Platane du Parc Monceau ! Qu’on me protège, et qu’on
m’enferme, s’il vous plait Mesdames ! D’un grillage, d’une barrière, d’un
haut mur s’il le faut, mes amis ! Je suis trop jeune encore, je suis si
beau !
Qu’on
m’oublie… m’oublie :
Loin
de moi la scie,
Et
loin l’échafaud !
Il était une fois Un jour
Et qui le lendemain l’ont racontée à leur entourage.
C’est l’histoire d’un arbre qui un jour, c’est ce que dit la légende, est devenu Siva sans le savoir.
Et croyez-moi, si vous le méritez, cet arbre, un jour vous embrassera avec ses grandes branches.
Il est le bienfaisant, celui qui porte bonheur, celui qui réorganise le monde.
Sur son tronc, son troisième œil foudroie tout ce qui tourne mal, aussi, ce troisième œil il le garde souvent fermé, comme ici en ce 30 avril 2019 veille du premier mai.
Cet arbre doucement est devenu le patron des sages, qui souvent le soir quand tous les parisiens sont rentrés dans leur case, viennent, avec leur seau de sagesse en offrande, méditer à ses pieds.
(Encore une fois, croyez-moi, on doit souvent le nom des parcs aux légendes qui circulent librement à travers les temps)
Si vous passez par ce parc pour vénérer ce vieil arbre prenez le temps de lui parler ; devant lui, toutes les barrières s’ouvrent, tous les préjugés, toutes les inhibitions tombent. Oui, les barrières s’ouvrent, et le vent comme le moindre courant d’air peuvent facilement et librement favoriser la circulation des énergies et honorer ainsi le vieil arbre.
Et pour la troisième fois croyez-moi, j’ai entendu j’ai vu tout ça, ce jour.
J’ai vu oui j’ai vu l’arbre du parc mon seau recevoir des hommes en quête de bonheur suprême. Ils ont fait la ronde, tels des enfants joyeux, autour de ce grand sage.
Demain, premier mai, je compte sur vous pour que la légende vive.
©jamadrou.com
Commère du parc |
Commère du parc
Je glane rires et pleurs
Et sème le vent
Et un second poème :
Je
suis cet arbre majestueux,
Sous
lequel elle aspire à se blottir.
Mes
branches sont de larges bras
enveloppant
son âme et son cœur.
Je
chuchote à son oreille le chant du vent,
Ou
bien est-ce ma voix,
Qui
la transporte jusqu'aux premières lueurs ?
Puisque
des étincelles brillent dans ses yeux ,
Me
laissera-t-elle allumer mille et un feux ,
Et
ma main caresser ses cheveux ?
Mes
branches se balancent au gré des oiseaux bleus,
Notre
danse et ses cris réveillent nos aïeux !
©Myriam (sans blog)
Kong |
Kong
Tombée nez à nez
Avec le Kong de son espèce
Le King de Monceau
Celui qui a défoncé ses limites
Effrayant le visiteur,
La bête en quête d'une belle,
La sacrifiée...
Kong
Tel Atlas
En ce bas monde...
Kong
Aux bras de Titan
Prêts à le soulever...
Kong
Tel Quasimodo
Qui sera son Esméralda... ?
L'oiseau le chante
Il est son dieu
Sa cathédrale,
Arbre vénérable
Son Notre Dame...
©Jill bill
Ode au platane d'Orient
Ô toi arbre vénérable
ta longévité m'émeut
ton écorce séculaire
témoigne de ta vitalité
à vaincre les tumultes
du temps et intempéries
tu inspires le respect
et je te suis reconnaissant
d'ETRE, tout simplement,
j'aimerais tant enlacer
ton tronc si imposant
pour m'imprégner de ton énergie
tu es si majestueux, tes bras
sont gigantesques!
Ô toi, qui vis dans le parc
de Monceau, ta magnificence
m'impressionne!...
Ton appellation de" Vieux Sage"
te sied à merveille!
©Claudie (sans blog)
Un vieil ami |
Un vieil ami
Je suis en avance à mon
rendez-vous, le parc m’invite à entrer. Des écoliers vont et viennent, heureux
bénéficiaires d’une école si bien placée.
mes pas nonchalants
crissement des graviers
je goûte l’instant
Quel bonheur que de flâner ainsi,
je me sens l’âme parisienne. Je baguenaude et soudain je l’aperçois. Sa
présence s’impose.
Il me regarde
subjuguée, je m’arrête
et je l’accueille
Quel trouble ! L’échange est
au-delà des mots. Suis-je encore dans cette dimension où les enfants crient en
jouant tandis que des promeneurs aveugles le croisent sans le voir ? Tout
ce qui il y a un instant me semblait être la vie s’est éloigné, il n’y a plus
que lui et moi.
Une bouffée d’avant
monte de mes racines
je pénètre l’écorce
Aujourd’hui, en parlant de lui,
je le sens vivre en moi. Il est des échanges de mémoires qui ressemblent à des
retrouvailles. Sa voix, tu te souviens ?
Lui, un peu plus jeune
moi ? qui moi ? J’ai
oublié.
Oui, tout oublié, sauf lui.
©Adamante Donsimoni
Le nom des arbres par la maîtrise de Radio France
un clin d'œil à Georges Brassens
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Bon week-end !
Le coin des retardataires
Désolée, mais le temps ne m'a pas permis de publier plus tôt les textes arrivés en retard. Mais voici qui est fait désormais.
J'ai laissé les impressions de notre "Marmotte essoufflée" (c'est elle qui le dit !) car j'ai apprécié "la boutade" sans trouver la Germaine. Si vous la voyez...
T'es où la Germaine ? |
La Marmotte :
"Ton
magnifique cliché du platane du Parc Monceau m’a tout de suite inspiré une
boutade, mais malgré des essais répétés elle n’est pas parvenue à destination !"
Le
vieux Sage n’est pas tout seul, regarde bien.
Moi : J'ai cherché, je cherche, mais je ne trouve pas !
Où c'est-y qu'elle est la Germaine, La Marmotte ?
Dialogue au Parc Monceau
:
-
... Germaine ! Quelle surprise ! .... dans mes bras je te veux !
-
J’arrive ... (Essoufflée) j’ a rri ve ... Créon ... ch’fais c’que j’peux
....
"Bises
aux brins ... (Marmotte essoufflée) ... de L’Herbier que je n’oublie pas."
L'arbre de vie |
L’Arbre de Vie
Il a les bras en croix
Il est un sage depuis la nuit des temps
Il nous rassure et nous offre sa
protection
Son ombre et entre ses feuilles
murmurantes
La caresse des claques d'un soleil
attendu
Ses branches sont des bras qui
enveloppent
Son écorce ressemble à l'ancêtre éléphant
Elle dit sa vie et ses accrocs
Ses souffrances
Sa résistance
Il est notre refuge
Depuis toujours il est notre ami
A ses côtés tant de peuples ont vécu et
prospéré
Il mérite notre respect
Enfin l'on voit Germaine |
Petit conte
Pris sur le vif.
Un peu chahutée par des problèmes de santé en ce moment, je dois garder la chambre.
Alors, je joue ! Je joue à « Pie vole » avec mes deux copines : Rondouillette et Queue de pie
Ici, elles attendent Vert galant. Il n’est pas du tout vert , mais c’est ainsi que je le nomme. Rondouillette m’appelle.
Mais Vert Galant est très malin. Toutes les fois que je veux le photographier, il disparaît . Il comprend même si seulement je désire le photographier, et il ne vient pas. Mais je suis plus maligne que lui, surtout plus patiente,
peut-être,
et j’ ai réussi tout de même.
À suivre...
Françoise Isabel
Bonjour Adamante ainsi qu'à tous les brins,
RépondreSupprimerMagnifique page! Magnifique rendez-vous où il fait si bon se retrouver.
Merci pour ce plaisir sans cesse renouvelé grâce à la beauté des textes et cette superbe mise en page d'Adamante
Bien amicalement
;)
Merci Martine, pour tout et pour la mise en page. Cela fait toujours plaisir. Amicalement.
SupprimerMerci Martine, pour tout et pour la mise en page. Cela fait toujours plaisir. Amicalement.
SupprimerTu as raison, c'est une page très riche.
RépondreSupprimerMerci à tous pour ce très beau moment de lecture.
Le vieux sage a de quoi être heureux.
Passe une douce journée.
Merci Quichottine, toute mon amitié.
SupprimerUne page merveilleuse...les platanes sont des magiciens qu'il faut savoir reconnaître et écouter
RépondreSupprimerTu as raison, ils nous montrent plein de visages, de formes, j'aime les croiser et les prendre en photo.
SupprimerTu as raison, ils nous montrent plein de visages, de formes, j'aime les croiser et les prendre en photo.
SupprimerDésolée de ne pas y figurer, j'étais à la bourre pour te l'envoyer !
RépondreSupprimerIci
http://emprises-de-brises.over-blog.com/2019/05/le-grand-sage.html
Te voilà présente à présent, dans le coin tout en bas ;-))
SupprimerL'Herbier ne refuse jamais un texte, la lecture au final, se tricote au gré du temps.