Translate

mercredi 24 avril 2019

Souvenirs, souvenirs


L'image de l'Herbier - Adamante


Au tout début de l’Herbier, j’avais tenté de définir ce qu’était qu’écrire sur une image.

« Si l’image se suffit à elle-même, le texte qui fut inspiré d’elle devrait se suffire à son tour. Il devrait pouvoir se lire sans elle, être autonome, porteur de sa propre profondeur, de son propre message.
Il  ne peut se contenter d’être une simple description, mais une extrapolation, une extension, un enrichissement de l’image. Comme un enfant, il doit s’émanciper, s’affranchir de tout lien. »

Il peut témoigner d’un ressenti, d’une vision particulière, d’une découverte. Il doit exprimer ce qu’a pu capter le regard bien au-delà des apparences, comme par exemple ces deux poèmes (mardi 10 mars 2015) :


Au square aux pommiers
même le chat en perd la boule
tant de squatters

Claudie (pas de blog)





Livre de contes
Barbe Bleue est une pomme
Mère l'Oye un chat









 Voici un autre exemple pour une autre image source (page 7) :

Partir, c'est mourir un peu
alors quand on a déjà la barbe blanche
que l'appel du large est trop fort
devant ce bleu paradisiaque
un ticket pour un ailleurs
même une "inaccessible étoile"...
fait voguer l'imaginaire du pèlerin...
l'aventure le tente avant le Grand Voyage
d'où l'on ne revient plus

Claudie (ni blog ni page Google)



Il attend depuis longtemps le navire qui l'emportera. 
Il a pris un aller 
sans penser au retour.




 


Enfin un troisième exemple (page 23) qui confirme ce que j’écrivais :

« Le texte sur image témoigne d’un voyage dans l’imaginaire dont la porte est l’image elle-même. »



Arrêt sur image

je regarde
je tends les bras
vers le ciel
quelques chose me retient
Comme l'arbre
j'ai pris racine
entre les couleurs
de la vie
et le rayon blanc
de la lune
j'ai noué le ruban
des jours
le haut m'appelle
le bas ne me lâche pas
par le fil voletant
de mille soucis quotidiens
les moucherons me retiennent
encore un peu
à la tombée du jour







Chimère

Sur son chemin d'étoiles
Elle glisse
Lumineuse
Abandonnant
Au vent solaire
De mirifiques images...






Telle une elfe semeuse d'étoiles
Scintillante, aérienne
Elle monte au firmament
En ces nuits de décembre
Où les rêves s'invitent
Dans le coeur des petits




  
J’espère que cette petite rétrospective vous aura plu 
et je vous dis :
à bientôt pour une autre, à l’occasion.

Adamante





6 commentaires:

  1. Merci Adamante, pour ton regard, ton écoute, tu enrichis notre quotidien .

    RépondreSupprimer
  2. Bonne idée que ces rétrospectives.
    Merci pour cette mise en lumière.
    Passe une douce journée.

    RépondreSupprimer
  3. À tous, merci. Quelles richesses dans cet herbier, quel plaisir que de redécouvrir des poésies qui, comme les grands crus, semblent s'être bonifiées avec le temps. Quel chemin semé de merveilles! Qui dira que la vie n'est pas belle, quand l'ouverture du cœur gonfle les mots de son souffle de vie ? Oui, merci à celles et ceux qui ont participé, une fois, cent fois et à ceux qui passent, sans laisser de traces, mais qui passent. Merci.

    RépondreSupprimer
  4. Je ne me souviens pas de ta réflexion à propos de l'image et du texte mais avec celles qui suivent, elle m'a renvoyé à celle qui introduisait mes participations à miletune :
    "Voir ou non l'image support du jeu d'écriture avant de lire le texte . . . à vous de décider*.
    * Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.
    Le choix de l'une interdit les autres."
    Longtemps après, ta proposition est fort intéressante, merci beaucoup


    RépondreSupprimer
  5. Je reviens après quelques jours très denses, et relire ces textes est un heureuse détente, merci !

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante