L'image de l'Herbier - Adamante |
Au tout début de
l’Herbier, j’avais tenté de définir ce qu’était qu’écrire sur une image.
« Si l’image se suffit à elle-même,
le texte qui fut inspiré d’elle devrait se suffire à son tour. Il devrait
pouvoir se lire sans elle, être autonome, porteur de sa propre profondeur, de
son propre message.
Il
ne peut se contenter d’être une simple description, mais une
extrapolation, une extension, un enrichissement de l’image. Comme un enfant, il
doit s’émanciper, s’affranchir de tout lien. »
Il peut
témoigner d’un ressenti, d’une vision particulière, d’une découverte. Il doit
exprimer ce qu’a pu capter le regard bien au-delà des apparences, comme par
exemple ces deux poèmes (mardi 10 mars 2015) :
Au
square aux pommiers
même
le chat en perd la boule
tant
de squatters
Claudie
(pas de blog)
Livre
de contes
Barbe
Bleue est une pomme
Mère
l'Oye un chat
Voici un autre exemple pour une
autre image source (page 7) :
Partir,
c'est mourir un peu
alors
quand on a déjà la barbe blanche
que
l'appel du large est trop fort
devant
ce bleu paradisiaque
un
ticket pour un ailleurs
même
une "inaccessible étoile"...
fait
voguer l'imaginaire du pèlerin...
l'aventure
le tente avant le Grand Voyage
d'où
l'on ne revient plus
Claudie
(ni blog ni page Google)
Il
attend depuis longtemps le navire qui l'emportera.
Il a pris un aller
sans
penser au retour.
Enfin un
troisième exemple (page 23) qui confirme ce que j’écrivais :
« Le
texte sur image témoigne d’un voyage dans l’imaginaire dont la porte est l’image
elle-même. »
Arrêt
sur image
je
regarde
je
tends les bras
vers
le ciel
quelques
chose me retient
Comme
l'arbre
j'ai
pris racine
entre
les couleurs
de
la vie
et
le rayon blanc
de
la lune
j'ai
noué le ruban
des
jours
le
haut m'appelle
le
bas ne me lâche pas
par
le fil voletant
de
mille soucis quotidiens
les
moucherons me retiennent
encore
un peu
à
la tombée du jour
Chimère
Sur
son chemin d'étoiles
Elle
glisse
Lumineuse
Abandonnant
Au
vent solaire
De
mirifiques images...
Telle
une elfe semeuse d'étoiles
Scintillante,
aérienne
Elle
monte au firmament
En
ces nuits de décembre
Où
les rêves s'invitent
Dans
le coeur des petits
J’espère que
cette petite rétrospective vous aura plu
et je vous dis :
à bientôt pour une
autre, à l’occasion.
Adamante
Merci Adamante, pour ton regard, ton écoute, tu enrichis notre quotidien .
RépondreSupprimerBonne idée que ces rétrospectives.
RépondreSupprimerMerci pour cette mise en lumière.
Passe une douce journée.
À tous, merci. Quelles richesses dans cet herbier, quel plaisir que de redécouvrir des poésies qui, comme les grands crus, semblent s'être bonifiées avec le temps. Quel chemin semé de merveilles! Qui dira que la vie n'est pas belle, quand l'ouverture du cœur gonfle les mots de son souffle de vie ? Oui, merci à celles et ceux qui ont participé, une fois, cent fois et à ceux qui passent, sans laisser de traces, mais qui passent. Merci.
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerJe ne me souviens pas de ta réflexion à propos de l'image et du texte mais avec celles qui suivent, elle m'a renvoyé à celle qui introduisait mes participations à miletune :
RépondreSupprimer"Voir ou non l'image support du jeu d'écriture avant de lire le texte . . . à vous de décider*.
* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.
Le choix de l'une interdit les autres."
Longtemps après, ta proposition est fort intéressante, merci beaucoup
Je reviens après quelques jours très denses, et relire ces textes est un heureuse détente, merci !
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