Chevaliers...
Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon !
Goûtons voir... !!
Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !
Au troquet du coin
Nous trinquerons à ma santé bonne...
S'il est bon, s'il est agréable au tonneau
Je nous en ferai remplir cinq à six pichets !
Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !
Et qu'il nous grise et qu'il nous saoule
A voir trouble, à voir double
Et qu'à son corps on se roidit
Et on pisse comme Brel dans un port... !
Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !
Et pour votre bon plaisir
Je vous en achèterai cinq à six bouteilles,
A boire à ma dernière heure !
L'eau bénite je n'en aurai cure
A la cure dites-le haut et fort !
Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !
On vous enterra dans une cave
Où il y a du bon vin
Pieds au mur, tête sous robinet
Comme le raconte la chanson...
Oui, oui, oui
Chevaliers de la Table de Ronde !
Je ne puis rêver plus bonne tombe
Pour le Roi des Buveurs...
Quand bouteille se désole
carafe s’apitoie
tire, tire ton bouchon
mets de l‘eau dans ton vin
la patronne aime les carafes
sur la table tu n’iras pas
La carafe est d’eau
la bouteille ne comprend pas
son cru est de renom
Madame ignorerait-elle
le charme de l’étiquette ?
Café noir du matin
je me sens mal réveillée
la bouteille ondule
un peu de miel et de lait
chassent les miasmes nocturnes
1. La trahison des images.
Quand tombent les masques
Un monde d’apparences s’écroule
Il n’y a plus de cohérence
Et sur le fil ainsi tendu
Entre le rêve et la réalité
Il n’y a plus que des traits blancs
Des traits hésitants des hachures
Qui racontent l’histoire
De la bouteille de verre vide
Et de la carafe filtrante à demi pleine
Une carafe qui pense purifier
Et optimiser l’eau du robinet
Afin de la voir s’écouler
Comme source rêvée.
2. Fusion des sentiments.
Une bouteille de verre tremble et fond d’amour
Face au regard d'une carafe qui minaude
Fusion, effusion
Un jour elles seront unies
Recyclage des sentiments.
Si les sentiments étaient de verre
Il serait important pour leur recyclage
D’en connaître la température de fusion...
et aussi
Transe
Une carafe fière de son design galbé se pavane devant une
bouteille droite comme un i triste.
Et soudain la bouteille danse
dans l’œil d'une carafe en transe.
Le dernier café lui a refusé un dernier verre. Et le
noctambule erre encore un peu dans l'air glacial du quai du canal.
Et soudain une bouteille danse
devant son œil imbibé.
Aux hésitations de la clé dans la porte, elle sait déjà que
la trêve est finie. Ce soir encore, elle va dérouiller.
Une bouteille se tord
devant l’œil poché de bleu
d'une femme maltraitée.
© Jeanne Fadosi
http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/
http://fadosi.over-blog.com/article-anne-sophie-64870737.html
Conte du soir, au gré d’une généreuse tablée
Écoutez gens des châteaux !
Et vous, manants ….
Qui vivez en faubourgs,
Écoutez donc ceci, vous aussi !
J’ai souvenir
de quelque étrange rencontre,
Surprise il y a
peu, en un lieu de grande solitude,
De trop
profonde et stricte nuit :
Premièrement fut là une mondaine bouteille,
Un peu grisée, du vin qu’on lui avait fait boire ;
Elle tanguait, la belle, se déhanchait à l’envie,
Ondulait de la fesse, attirante, zigzaguait du croupion.
Fileuse, onduleuse…
Et pourtant fière, elle se tenait.
Un soupçon d’ivresse lui faisait, se tenir là, de
guingois :
Elle allait, certes la bedaine satisfaite, mais la cuisse un
peu fripée.
Sa tête, là-haut, pourtant valseuse gardait bien vissé son
bouchon.
En ce lieu d’obscure risée, l’approcha alors un second
personnage :
Un si moral godelureau, lui vint donc en proximité :
En fait, un pichet de belle eau plate. Il avait le
transparent
D’un gauche vitrage, l’arête ou même le coin
A la façon d’une critique, mais d’une étrangement souple
posture.
De par sa anse, il posait ses mains aux hanches
Et de sa langue bien pendue, il faisait démonstration.
« Ah ! que madame, je vous trouve trop leste… Et puis
bien légère ! »
« Et que vraiment, il vous faut cesser :
soudain ! Sous peine de biture ! ».
Le sobre volontaire se hissait, tant qu’il put, pour prendre
l’ascendant,
Et même à la hauteur de la belle évaporée, il voulut. Mais
il n’y parvint guère,
De son béret sur le front posé, il n’arrivait même qu’à son
derrière
Et, à force de si près le voir, je crois que celui-ci finit
par lui plaire.
Depuis cette nuit mémorable, l’un a conduit l’autre à mettre
Bien de l’eau dedans son vin. Et inversement, aussi me
semble-t-il bien.
Ces deux-là s’entendent, depuis lors, comme tonneaux de rosé
en perce
Et ils me conduisent, fissa, belle aubergiste, à te dire tout haut ma soif !
Quant à toi public, je te livre, ici, ma douloureuse misère.
Paie donc ta tournée, généreux rieur, paie donc mon
verre !
Ne craint rien, si le « rosé », c’est certain
bientôt m’enivre,
L’eau, sa plus belle compagne chaque fois de même me délivre.
"Drague sur un coin de
table, la nuit, dans une cuisine"
ou "la gamelle"
Lui
T’as d’beaux yeux, tu sais, ma
poulette
si tu voulais faire quelques
pas de danse
ton popotin dessous mon anse
c’est au septième ciel qu’on
irait
j'en ai l'café tout excité
allez viens
ce soir, t’es vraiment la
plus belle, crois-moi, pour aller danser !
Elle
Tout doux mon gars, c’est pas
gagné
la plus belle pour aller
danser, tu rêves !
j’suis pas tombée d’la
dernière pluie
ton septième ciel c’est trop
reloud
je garde mon eau, remballe
ton marc
allez, va
tu s’ras jamais l’idole des
jeunes, crois-moi, là ça l’fait pas.
Adamante
Donsimoni
Joyeuse page… à lire sans modération !! Merci, douce nuit la compagnie, JB
RépondreSupprimerBon, je suis rassuré, je ne me sens pas trop seul à avoir osé la voie humoristique.
RépondreSupprimerC'est aussi un plaisir que de se frotter aux genres que l'on ne pratique pas d'ordinaire. On peut sérieusement s'amuser, quand on s'amuse assez souvent à être sérieux.
oups j'ai du retard ...sans doute à cause du bon vin de jill !
RépondreSupprimerRencontre
Viens donc trinquer à l'amour
Au coin de la rue
Réveil douloureux
souvenir de cette histoire floue
une sombre nuit
Encore un bon cru ! bravo les brins ...
RépondreSupprimer"Jolie bouteille, sacré bouteille...", tu as été bien chantée, te voici bien écrite, l'herbier s’enivre joyeusement.
RépondreSupprimerUn petit verre fera grand bien pour nous consoler d'un ciel qui sanglote depuis ce matin
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