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vendredi 26 octobre 2018

Page 122


KRIST DIMO





Étonnement plus que souffrance
Bandages et charpies
Une douleur prise en charge
Un baume un goutte à goutte qui redonnent espoir
Main sur le cœur
Il écoute sa vie pulser la longue plainte de son pays
Il n’est pas mort aujourd’hui
Juste terrassé par l’irracontable
Il sait déjà qu’il se relèvera
La liberté est fille de joie
Dans ce pays où l'aigle est là.

jamadrou © "Souffrance" le 20/10/18





EN ATTENTE


Elle s'est enveloppée
Dans son manteau de papier
Dans un voile de soie
Elle montre un sein
Qui est là pour nourrir son enfant
Du moins je le suppose,
Je ne vois pas ce nourrisson
Où donc est-il passé ?
Il a délaissé son refuge
Il se sent trop grand
Il a perdu sa maman
Que dois-je penser
De cette absence
Que veut nous dire le peintre ?
Deux petits yeux tout ronds me fixent
Ils m'interrogent
Qui lui donnera la réponse
Y a-t-il une explication
Pour ceux que la vie a blessé ?






        




Néfertiti

Chez le loueur de déguisement, Ida hésita entre...
Momie égyptienne et zombie de cimetière.

En tous cas elle voulait être hideuse, Ida
Pour Halloween,
Cette fête si particulière avec ses gens si hideux
Sonnant aux portes des demeures
Sous la lune, elle-même au teint cadavérique...

Un sort, ou des bonbons !!

Ida hésita et hésita encore...
Momie ou zombie, zombie ou momie...

Vieilles bandelettes en lambeaux
Dernière chemise de la mise en bière,
Toute moisie, plus belle à voir...
C'est beau, aussi... !

Dis-moi Dimo, en dix mots comme en cent,
Lequel m'irait comme une mitaine,
Pour croquer bonbons... ?

On fit l'essayage, même un portrait,
Sur un tout en carton...

Néfertiti, je serai Néfertiti !
Le cri du coeur, ah quand on aime...faire peur ! 




  


Femme en souffrance

Infini qui attire,
Elle aurait dû être éternelle.
N’aura, pourtant, que si peu de temps été.
Femme poseuse ou bien publique ?
Simplement femme : femme simplement !

Corps nu allongé,
Nu désirable et corps déchiré :
Il crie le désir éveillé
Jusqu’à la féminité offensée.

Corps martyr et corps blessé,
Corps battu peut-être,
Corps découpé même,
Délavé par le temps, souillé d’outrages.
Corps griffé aussi,
Entaillé et terni de coulure :
  
Soudain le corps chosifié
N’est plus qu’un collage
Plus qu’une réalité détachée

Visage bandé, visage voilé.
Bouche muette, jeunesse grisée,
Regard, regard triste,
Regard qui interroge
Qui accuse et oblige à penser.

Où est l’amour ?
Où, le respect de l’essence ?
Aimer la Vie n’est-ce pas une forme de prière.










Madame rêve
de voir le monde en couleurs
des sourires sur tous les visages
des enfants riant dans les flaques.

Et si tout a l'air bancal,
son oreille perçoit
docilement le sifflement
de quelques communicants.

Le message s'insinue
dans son cerveau cabossé,
proie sidérée et docile.

Persuadée, rassurée,
elle pense le monde foutraque
comme la normalité.

©Jeanne Fadosi
lienvers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies




paroles
















Elle est ailleurs


Pas de soleil au-dessus du toit. La cheminée a pris visage pour exprimer la sidération et le vent traverse les souvenirs glacés d’un feu depuis longtemps éteint. L’usure a vaincu les formes, déchiré les contours et, dans ses soupiraux, la bicoque délabrée abrite une chimère.
En appui maladroit sur une terre flétrie elle est là, sans raison, abandonnée à l’espace.
Pareille à ces blessés d’un hôpital de campagne gisant hébétés sur leur brancard juste après le combat, elle n’est plus qu’illusion, elle est ailleurs.

Adamante Donsimoni






9 commentaires:

  1. Chaque plume dans son style… bravo à toutes, l'Herbier à de bons brins ! Merci encore, JB

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  2. Oui, Adamante, elle est ailleurs, c'est une image tragique...
    Merci

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  3. j'ai des problèmes avec OB pour publier, j'ai donc posté sur le jardin de Titi
    Quant à mon dernier commentaire il me revient non délivré
    Bon WE Adamante

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    1. Je ne pourrais te dire quant à ton commentaire qui te revient. Les plates formes ont leurs petits secrets. Belle soirée, Marine.

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  4. Images et rêves?
    image et cauchemars

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    1. Une fois n'est pas coutume et puis l'art se décline dans toutes les dimensions. Belle soirée.

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  5. Et quand la douleur est telle ... qu’il n’y a même plus de mots pour la dire ? ....
    Que ne lui fait écho qu’un rire ? ......
    Rire d’auto-dérision,
    Sous-rire de compassion et d'empathie
    Peut alors résonner à l’infini
    La dernière note d’une symphonie d’un Beethoven sourd
    Écho ultime aux grelots du Papageno (perroquet) d’un Mozart
    Alors, après la Musique de Mozart, c’est encor du Mozart
    Il n’y a pas de point final
    La Vie peut-elle s’arrêter un jour
    La vie en terre n’est pas taire
    La Marmotte dit aujourd’hui, jour de con finement. Sacré Virus va !

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