Et si...
Et si c'était le pont
Qui en Avignon
dansait
Pris de folie
Dans une nuit
estivale
A s'éclater
En mille morceaux...
Ah si papa
Les belles dames
Et les beaux
messieurs
Savaient ça... !
Ils diraient,
Ohé ohé Rémi
Petit bonhomme
Mentir n'est pas bien
Retourne de ce pas
A ta leçon de
clarinette...
J'peux point
J'ai perdu son do...
Et sur le sol
Ne le retrouve
pas !
J’ai pensé qu‘il avait un je ne
sais quoi d’extraordinaire, comme un géant enjambant vagues et flots.
Du rayon de ma torche éclairant
l’horizon, j’ai projeté au loin les limites de son univers.
Il sortait tout droit de
l’imaginaire d’un enfant rêvant de construire un robot pour décrocher la
lune :
-
Allo la lune, de la terre ici la mer…
J’ai admiré l’enfant, jeune
pousse d’architecte.
J’appréciais son élan vers
l’astre nocturne et la légèreté de son échelle céleste ancrée sur les fonds
marins en trait d’union entre les éléments.
Le laissant à ses rêves, je
souriais à la lune lui souhaitant de rester, longtemps encore, solitaire en son
jardin étoilé.
Je vois
Je vois les « Prisons » de
Piranèse, « architecte vénitien »
Je vois ce gros livre chez
Taschen, épais et cher
Dont j’aimerais mettre
l’imaginaire qui m’inspire
Dans ma bibliothèque pour les
regarder à l’envi
Je vois Mestre en Vénétie où est
né Piranèse
Son père était tailleur de
pierre, un métier de fantasme
Piranèse apprend l’architecture,
l’ombre de Palladio
Plane, il apprend aussi la
perspective théâtrale
Je vois Tiepolo chez lequel
peut-être Piranèse a étudié
La peinture : ses œuvres admirées
religieusement à Venise.
Piranèse poursuit sa formation à
Rome : la perspective.
Je le vois encore devenir
théoricien et archéologue
Je vois Piranèse, ce
graveur-poète bâtir un univers imaginaire
De gouffres sans fond, coupés
d’escaliers et de ponts vertigineux
Dont on ne sait où ils mènent :
caprice architectural hanté par l’antique
Adoré par les néo-classiques et
gothiques, De Quincey, Nodier, Hugo.
Au-dessus de la mer
Par-delà les nuages
Prenant racine dans l'humus noir
La fleur blanche se déploie
Comme un espoir dans la nuit
Du cosmos infini
Est-ce un ballet ?
Une bataille ?
Une danse d'outre-morts ?
Dans la nuit d'encre marine
sur l'océan d'ordures obscures
des morts-vivants témoigneront.
La porte s'ouvre sur le rêveUne longue nuit sans lunepiquée de quelques voiles blanchesEn bas la mer s'est tuevagues apaiséesoffrant son ventre d'encreaux sillages d'écumeArabesques émouvantesPas de danse esquissésLe chant de nuit se glisseCette nuit est magiquepleine de force et de désirstremblant au bord des champsdu grand silenceFils dénoués cordes enlacéesL'espace en vibrationsentame la marche du nouveau monde
J'ai la boule au
ventre
Les foules ont perdu
la tête
Les politiques aussi
Ils ont chamboulé les
mots, les idées
Et semé les promesses
au vent des innocents...
Se souvenir du passé
Des horreurs faites
au nom de la Patrie
Qui prend selon les
gens
Des contours bien
divers
Péripéties et
billevesées
Ces exterminés, ces
suppliciés
Que l'histoire
voudrait effacer ?
Tournent les planètes
Je ne veux pas
oublier
Je ne veux pas d'un
monde
Empli de haine
Je n'écoute pas le
chant des sirènes
Je ne veux pas d'un
pays sans mémoire....
Elles sont fatiguées les mères nourricières.
Après avoir épuisé la terre
Allons-nous aussi épuiser la mer
Avec nos rêves fous d'inépuisables ressources?
Les limites
Comme un pont enjambe deux
mondes, l’univers déploie ses formes multidimensionnelles. Structures Gaudiennes, unijambistes,
parcourant l’océan inversé des angoisses kafkaïennes ; voiles
contemplant les abysses tandis que
des bras chimériques dressés vers l’indéfini de la matière noire tentent d’en
attraper le temps. Créations de l’Esprit luttant contre l’inconcevable mesure,
sans cesse traquée, sans cesse échappée, tandis que la lumière fusant de
l’insondable nous attire comme ces papillons de nuit fascinés et impuissants.
On pense à nous.
"Les petites pensées qui font plaisir"
« Absent toute la semaine, dans l'impossibilité de réaliser un travail sérieux pendant cette semaine, je ne participerai pas aux efforts collectifs, mais vous lirai avec plaisir dimanche prochain. Bonne semaine à tous, Bonne semaine Adamante! «
Serge De La Torre
« Absente depuis 2 semaines et sans internet, j'essaie de participer mais je n'ai pas souvent de connexion, c'est pourquoi la semaine dernière je l'ai juste mise en commentaire. »
Balalline (de son mobile) :
http:// balaline.eklablog.com (rajouté à la page)Balaline 31 mars 2017 à 14:45Merci pour ces regards tout en sensibilité!
A l'orée de l'aube
J'ai rencontré un roi
Aux couleurs d'élégance
D'un regard souverain
Épris de liberté
Il défie silence
L'espace immaculé
Et la folie des hommes
Bonsoir Adamante,au fil des vendredis toujours cette qualité d'écriture qui met un H majuscule à ta communauté... un Herbier talentueux et ses fidèles plumes qu'on ne peut qu'applaudir ! Bravo à tous... bonne nuit, amitiés JB
RépondreSupprimerMerci, Jill, l'Herbier ronronne de plaisir avec de tels mots. Merci à toi et à tous, un vrai bonheur que de découvrir à chaque fois des textes qui méritent de s'arrêter pour prendre le temps de les savourer.
RépondreSupprimerCe qui me fascine c'est la diversité des interprétations et sur cette belle image on ne peut que le constater...
RépondreSupprimerGrand merci à l'herbier et bien sur Adamante de partager ainsi l'imaginaire te toutes (tous)
C'est moi qui vous remercie, c'est à chaque fois un grand plaisir.
SupprimerAujourd'hui, demain, le monde avance, recule, avance tout de même dans ses incertitudes, chacun s'ouvre à demain...
RépondreSupprimerEncore une belle page que j'avais hâte de découvrir, car les possibilités d'interprétations me semblaient vraiment multiples... C'est bien le cas.
Tu as tout à fait raison, sujet un peu surréaliste qui a apporté beaucoup de variété et de gravité. Belle soirée, Annick.
SupprimerIl y a un pont, il y a les rêves d'un enfant, il y a un graveur poète, il y a une fleur blanche espoir sur l'océan d'ordures obscures, il y a le pas de danse du nouveau monde mais il y a aussi une boule au ventre, une terre épuisée, une lumière qui nous attire, nous, papillons de nuit impuissants.
RépondreSupprimerIl y a eu une photo tel un oracle silencieux que chacun à écouté pour raconter à tous.
Et c'est juste beau.
J'ai utilisé ton com. pour la page sur google, il dit si parfaitement. Merci, Jamadrou.
SupprimerBon Jour à tous ! J'ai déclaré forfait cette semaine. Un trop beau soleil dehors et l'appel des jeunes pousses s'est fait pressant. Un ordinateur qui s'est mis autoritairement en berne, un disque dur infesté, ...... une(des) décision à prendre : à quoi accorder la priorité, aujourd'hui ? (véritable question existentielle !) .....
RépondreSupprimerMais c'est avec le sourire, et donc un grand bonheur que je viens faire mon miel de vos interprétations sur l'image de Susi S. qui me renvoie là, tout de suite, à Madame Butterfly, sans autre mot
https://youtu.be/Yi2AqTZCkR0
Mais quelle magie que cette voix, j'ai bien envie de rajouter ce lien ici pour les retardataires où ceux qui parfois suivent le chemin des sentiers refermés par le temps. Un plein de soleil intérieur. Amitiés.
Supprimercourage à la vieille marmotte pour son ordinateur mais profiter du soleil pendant qu'il y en a je comprend et partage son envie.
RépondreSupprimerPour tous ces mots qui s'entrecroisent sur cette image, qu'ajouter en effet au commentaire de Jamadrou. Merci à tous et à Adamante
Comme d'autres, j'apprécie la diversité des participations.
RépondreSupprimerTout est très beau.
Merci à toutes.
Fais comme tu le souhaites Adamante ! Bonne fin de semaine, plus estivale que printanière ? Mais que c'est bon tout ce soleil !
RépondreSupprimerDans un clair-obscur s'avancent, entre eau et ciel, d'étranges architectues: une belle toile (comme une vision !) et de bien beaux textes pour l'illustrer.
RépondreSupprimerBravo à vous tous! Chers ami(e)s de plume.