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mercredi 14 novembre 2018

toujours P 124

 



Jamadrou


Quand l’automne se joue
des brumeuses pensées
faisant fi de toute amertume
il peint son tableau
en nuances infinies
en rouille et vert
en ocre et rouille
en rouille et rouge
domptant les colères du vent
un peu de blanc
flocon de rêve
une touche bleue
fleur de ciel
un rayon jaune
poudre d’or
quelque soit l’humeur du temps
l’herbier gorgé de poésie
s’écrit
au rythme de son élan…

ABC
 

En route pour la page 125




Aquarelle de Steve Mitchell

Une aquarelle de Steve Mitchell.
Oui, oui, oui, vous avez bien lu, et cette fois pas d'erreur, c'est l'artiste que nous aimons et qui se plaît bien avec nous. La preuve, voici nos échanges 
 En aparté, murmuré à l'oreille des brins : 
Ça c'est pour contrer la déesse Nirrti, au cas zou elle s'aventurerait à repasser la porte des étoiles chez un jaffa de la Torre pour lui jeter l'opprobe et le maîtriser avec un zat'nik'tel.
Je conseille à tous les brins de rajouter la légende pour pallier une éventuelle invasion de goa'uld.  

Moi  
I am sorry about this confusion. Your works are very beautiful. Would you agree to lend us one for the next page of « the poetries Herbarium » ? We owe you that, no ? So sorry. I leave you the choice of the one that you will propose us. One great thank.
Steve Mitchell  
Thanks. Yes that is fine. What type image did you have in mind? 
Moi et Steve Mitchell     l'envoi de l'image





Steve Mitchell dans son atelier


mardi 13 novembre 2018

En rouille et vert, 124 ter




sous-bois-en-automne - acrylique/toile - Jamadrou


À tout moment
râleur est bon
car
dans la forêt de l'Herbier
une fée veillait
la fée Jama de Bretagne
Car s'il est un pays des fées
c'est celui-là et pas un autre.


L'histoire s'est passée
chez Serge de la Torre
un Jaffa poète ayant publié chez lui
une poésie ainsi que l'image qui l'avait inspirée
Mal lui en prit
caaaaar..


Dans une gerbe d'étincelles aveuglantes
passant en trombe la porte des étoiles
qui reliait son pays à l'espace
une déesse goa'uld surgit soudain
c'était Nirrti
verbe menaçant
vertu outragée
elle s'indigna bien fort au nom des droits d'auteur
fustigea le Jaffa et s'en retourna dans son monde
drapée dans son costume de lumière


Cré Vin Diou !  
Branle-bas dans la prairie 
le vent soufflait en tempête sur les brins terrifiés
Oh mamma mia ! 
Voilà-t-y pas que l'on s'était trompées,
la vieille Marmotte et moi-même,
en tricotant les homonymes
de deux peintres de même patronyme !
Et que le peintre consulté
un peu rêveur, mais fort charmant
à qui j'avais demandé l'accord pour utiliser son image
avait répondu enchanté que l'on pouvait l'utiliser
mais malédiction des arbres 
l'image s'avéra ne pas être la sienne !
Bou Diou l'enfer 
tout le monde avait faux !
Ça sentait le roussi !

Alors exit l'image
pour ne pas finir comme Tantale 
enchaînés sous un rocher menaçant de nous écraser
on la renvoya dans sa nuit.

Ouf, enfin libérés !

Mais foi de brins d'herbier
l'équipe était soudée
une pareille affaire n'allait pas l'arrêter !
Si l'image fût dégagée vite fait
le vide ornait désormais
quelques poésies orphelines
et tout n'était plus que langueur et tristesse
dans la forêt de l'absence.


Alors, n'écoutant que son courage,
la fée Jama attrapa ses brosses
ses tubes et en trois coups de rouille et vert
en vrai Lancelot de l'acrylique
elle jeta le sort qui convenait en la circonstance :
Elle créa une forêt.

Pas de brume
pas de flou
mais une explosion de couleurs
ornait désormais la toile.

Quand tout fut terminé
esquissant quelques pas de danse
elle se mit à chanter  :

"En rouille et vert j'ai réglé l'affaire
j'ai remis un peu d'espoir sur c'te terre
en rouille et vert j'ai fait un miracle
j'ai remis un peu de couleu eur..." 


La morale de cette histoire c'est :

enfant des mots
enfant des brins
enfant de l'amour des images et des mots
ce bel enfant nous prouve
tout là-haut, tout en haut
que rien ne peut arrêter une fée 
décidée à ne pas s'en laisser conter.

Adamante*




Et si vous avec envie, à votre sauce, de cuisiner le dit de ce désagrément 
faîtes comme moi, ne vous gênez pas.
Cette page se redira autant de fois qu'il le faudra;
Bien à vous "en rouille et vert tra la la la la..."



*J'en profite pour vous l'apprendre ce nom là signifie en espagnol "la fée des bois". Si si !



dimanche 11 novembre 2018

Page 124 bis




Voici deux textes arrivés après parution. Merci à Marine et Serge.




Ciel turquoise


Dans le bleu je vois du vert
Dans le vert passe du gris
Les arbres joignent leur jambes
Lèvent haut leurs bras
En une danse muette
La houppe de leur chevelure
S'ennuage dans un ciel turquoise
La forêt est mon refuge
Mon nid-mère
Où tout est possible
L'échassier est au bord du lac
Il partira vers le soleil
Une bergeronnette sautille
Sous les fougères cramoisies
Le rêve m'atteint
De plein fouet
Parmi les couleurs de l'automne....





Vous dirai-je les brumes
Des matins bleus ?
Les coulées de lumières
Dans les sous-bois ?
Les roux des broussailles
Qui y font des tapis ternis
Par l’œil et puis l’usage ?
Saurai-je vous peindre, en mots,
Les verts des feuillages
Qui s’assombrissent ?
Limbes condamnés
D’un été qui résiste.
Je vous dirai - qui sait ?!-
Ces noirs des ramures
Qui, de leurs lignes libres,
Zèbrent le ciel d’élans divers.
J’irai peut-être jusqu’à vous chanter
Les percées d’azur
Dans les au-delà lointains.
Mais n’attendez pas,Oh ! non !
N’attendez pas
Que je vous parle d’automne :
L’automne c’est bien autre chose :
C’est différent chaque jour !
Tenez ! Quoique ce puisse être…
Et tout cela aussi … du moins parfois !

        Serge de la Torre 



vendredi 9 novembre 2018

La page 124


Un bois, la brume, une trouée de ciel et voici le résultat,
plus d'image mais quels textes !

Mais c'est compter sans Jamadrou, voici l'image qui va porter ces textes.
Merci, Jama,  l'Herbier c'est aussi un univers d'entr'aide
quand le sort se met à nous contrarier.



sous-bois-en-automne - acrylique/toile - Jamadrou







Bien mère, oui mère...


Purée de pois au bois,
On y voit goutte...
Je suis encore de corvée 
Pour la galette et le pot de beurre
Mère-grand oublie son diabète... !
Ne te fais point prier petite Cherra
Aide-toi de ce lampion.
Bien mère !
Et donne en passant à ton bûcheron de père
Le litron et ses rillettes 
Tu le trouveras près du moulin à eau !
Oui mère !
N'oublie pas de saluer le garde-forestier
Monsieur Leloup...
Il aura pour nous un lièvre
Fais en joli merci.
Euh mère...
M'sieur Leloup me fait peur,
Il dégouline de bave à ma vue !
Mère-grand dit de lui
Qu'il a le bas-ventre dur comme bobinette
Qu'il faudrait la lui couper !
Mets ta cape rouge et file
Mère-grand voit le mâle partout ! 
Bien mère...
Ah, donne un coup de main à Madame Lécureuil
Pour ramasser ses noisettes
Qu'elle vendra au marché du village, 
La pauvre veuve a peu d'épargne. 
Oui mère...
Purée de pois au bois
On y voit goutte...

Un jour n'en reviendrai pas, conte dessus !







Suzie baskets :

Elle ne savait plus très bien pourquoi elle courait, mais elle courrait beaucoup, souvent, tout le temps. A force de courir, elle a fini par se perdre.

courir pour courir
comme une respiration
son addiction

Dans le petit bois de chez elle, qu’elle connaissait comme sa poche, elle s’est vraiment perdue. Arbres, taillis, arbustes, dans la lumière bleutée de ses incertitudes, elle n’avait soudain plus aucun repère.

connaître les lieux
tout en perdant le nord
sans boussole

Son ombre faisant écho à son ombre, il lui semblait tourner en rond. Seul le martèlement de ses pas, sur le sol incertain, résonnait au rythme des battements de son cœur. Elle courait toujours. Après qui ? Après quoi ?

comme un ours en cage
pris au piège
à perdre la raison

Aucun chemin, une faible lumière et tant de broussailles dans ses sous-bois qu’elle seule aurait pu jardiner.

point de sentier
juste un fouillis végétal
--chercher sa voie

En un brusque retournement, elle stoppa son élan. Le brouillard du doute s’estompait. La végétation lui redevenait familière. Une fenêtre s’entrebâillait. Elle venait de découvrir la porte la menant à elle.

ouvrir la porte
pour se laisser entrer
chez soi

Depuis cet instant, elle marche jour après jour sur le chemin de sa vie. De l’adolescence à la maturité, chacune de ses courses l’ont forgée femme. A l’aise dans ses baskets, elle les troqua contre des escarpins.










Ce n’était plus tout à fait l’été
Ce n’était pas encore l’automne
Dans le Bois d’Amour
Les fougères déjà rousses
La lumière jouait
Dans le labyrinthe des troncs
Sous le couvert des hêtres
Les couleurs improbables
Faisaient appel à la mémoire…
Le souvenir de ce Talisman
Paul Sérusier et Paul Gauguin
La naissance d’une peinture nouvelle
« L’âme serait portée à la tristesse dans ce cadre tranquille si un rayon de soleil perçant quand même le feuillage le plus épais ne donnait la sensation de la divine espérance… » *

*https://books.google.fr/books?id=qpvaCwAAQBAJ&pg=PT488&lpg=PT488&dq=l'âme+serait+portée+à+la+tristesse+dans+ce+cadre+tranquille





















Au pays des arbres
de la forêt des merveilles
toute une vie respire

Alice n’ira plus au bois
les miroirs en sont brisés

©Jeanne Fadosi







Dans cette forêt je me suis perdue
L’automne m’a caché le chemin
Mais enfin
Le chemin n’existe pas tu es le chemin
Dans le bleu au loin
J’ai cherché comme dans un songe
A retrouver le fil de mon destin
Il n’y avait plus rien
Alors désorientée j’ai laissé couler
Des larmes d’aquarelle délavée
Et j’ai espéré que l’aube serait
Couleur satin.
jamadrou








Que sera demain ?


À travers le gris des feuilles, dans la torpeur d’une brume laiteuse, le spectre du ciel déploie son camaïeu de bleu céruléen,

partout la rouille
les craquements furtifs
des feuilles finissantes

Les pas se perdent dans l’humus d’un automne tardif. Bientôt la brume enveloppera la forêt et couronnera les mousses de gouttelettes froides, comme le souvenir.

Heure du mutisme
sur ce chemin des ombres
vit la mémoire des arbres

La Terre adoucit le temps qui passe. Cette berceuse de la nature chantée de cœur à cœur dans le silence des forets résonne fort sous le pinceau du peintre.

L’homme y est absent
mais le silence parle
d’une menace

Le chant des loups qui saluaient la venue de la nuit est une vibration dont témoignent les arbres. Une sorte de souffle à peine perceptible qui enveloppe l’esprit, sans plus se dire.

La mort a parlé
crachats des tronçonneuses
que sera demain ?

Adamante Donsimoni








Merci à vous d'avoir participé.  
Et quel est votre avis sur la nouvelle présentation du blog ?













vendredi 2 novembre 2018

Ça trottine page 123


Voici la page, merci de vos participations, mais avant de vous en laisser lecture voici une demande. 
J'ai souvent d'énormes difficultés à faire une mise en page cohérente (impossible cette fois malgré le temps passé à essayer. Vous pouvez le constater).
À l'avenir, lorsque vous m'adresserez vos textes, pourriez-vous :

  1. les rédiger dans un doc joint en .doc 
  2. ne pas faire de mise en page
  3. ne pas utiliser de majuscules ni de gras, pour les titres par exemple
  4. et les rédiger en times (tout le monde doit avoir).

J'espère que comme ça je n'aurai plus de problèmes. J'espère car Je crois aussi qu'il y a des problèmes liés à l'administration sur blogspot qui refuse de traduire avec des mises à la ligne en collant tout à la suite (délicat pour un haïku par exemple).
Un grand merci 
Adamante
Ganga cata - Pin-tailed Sandgrouse- Carine NoushkaLe mâle est devant la femelle qui fait la roue


Pavane

Tout en harmonie
d'une cadence au pas de l'oie
ode à la nature
loin des foules hypnotiques
d'humains déshumanisés.

©Jeanne Fadosi   
lienvers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies









       Fenêtre sur « cour »...




Pour plaire à une jouvencelle
Un bête tour de roue
Croit-il
Le payera en retour...

Faut-il encore avoir un ticket !

Il court à la cata Ganga...

Pucelle se refuse,
Il a beau faire l'arc
Pour tirer son coup,
La Jeanne brûle ses espoirs
Dans la chaleur de l'été...

Depuis, quoi de n’oeuf ?
«Madame » a eu trois petiots
Avec un paonneur de profession... 

Pour plaire à une jouvencelle
Un bête tour de roue
Croyait-il
Le payerait en retour...
















Madame se pavane
Fier et arrogant
Monsieur feint l'ignorance 










  




Le monde à l'envers-
et si la femelle pavane
le mâle s'esbaudit!






Conflit de couple-
quand la femelle fait la roue
le mâle fait la moue
            Claudie (sans blog)








A deux

A deux on est plus fort
On avance en cadence
Chantant  et caquetant
Nous partirons au bois
Si le loup n'y est pas
Si le chasseur y est
Attention de ne pas
Prendre du plomb dans l'aile
Ou bien sur nos cuissots
Allez zou en avant
Du nerf et de l'allant !













Ballade du Ganga cata en haïku et tanka
L’un derrière l’autre
ils avancent à petits pas-
le cri des graviers


Tenue de fête
Monsieur ouvre la route
Madame fait la roue

Sous le soleil exactement
tous deux se dandinent


Et… et un et deux !
Ganga cata à petits pas-
la terre brûlée 
Adamante




    Et, pour s’amuser un peu, un micro conte




Cata Ganga, conte du Ganga cata

Il était une fois un couple de Ganga cata qui avançaient à petits pas dans la poussière, sous le soleil brûlant de midi.
Comme ils étaient beaux dans leurs robes de feu, ornées pour lui d’un vaste plastron orangé et pour elle d’un petit collier blanc.
Ce couple royal et fier traversait le désert, tête haute et cuisse altière.
Lui ouvrait la marche, levant haut la patte pour se rafraîchir les ergots échauffés par les pierres. Elle, tout en le suivant, pour s’éventer plus que les pattes, faisait très dignement la roue pour s’aérer le croupion.

Ce qu’il ne faut pas faire tout de même quand il fait trop chaud !




Le site de Carine Noushka, un grand merci à Elle.  





Le coin des retardataires 


Amoureux et heureux
seuls au monde
ils tracent leur route

demain est un autre jour
arrêt sur image


mardi 30 octobre 2018