À vendredi prochain, avec toujours autant de bonheur. AD
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
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mardi 14 novembre 2017
vendredi 10 novembre 2017
La page 90
Jamadrou |
Ça tramait dans sa
tête...
Déterminée, minée par
la ville et ses ors artificiels, grillagée, Amarande partit, en pèlerine, adieu
bâton dans les roues, sans regret, cent sous en poche, un matin, sur la route,
ses chemins de terre,
de pierraille, le rose au coeur, légère, libre comme l'animal sauvage...
Envie d'ailleurs,
besoin de douces heures.
Tomber en amour un beau jour pour un endroit, en vert,
garder des oies, des chèvres, épouser un berger charmant, si bon prince...
Elle fit des
rencontres comme dans les contes,
de bonnes et de
mauvaises, désintéressées, intéressées...
Elle dormit parfois
chez les premiers, fuyant les seconds.
Elle coucha aussi à
la belle étoile, dans le froid, comme un chien galeux et de mauvais poil qu'on
frappe de la botte, mais gardant au chaud son idéal...
Une terre et son eau
vive, de rouges pommiers, un toit en ardoises étain, éteinte sa vie d'hier pour
retisser une existence neuve comme l'enfant qui vient de naître, point par
point...
jill bill
C'est drôle, c'est funny,
un patch work de points de croix.
Bizarre et joyeux.
Comme si chaque carré était
ajouté par un brodeur passant l'ouvrage de main en main, à une ou un autre et
un ou une autre encore. Sans plan d'ensemble.
Pourtant les couleurs,
pourtant cette mosaïque
créent une harmonie
Résisteront-elles ensemble
au patient désassemblage
de Pénélope remontant les
aiguilles du temps dans le silence et la solitude de la nuit. Ce temps
inexorable ne ramènera pas Ulysse. Elle sait que les fins heureuses n'existent
que dans les légendes.
Pourtant rien ne musèle
ses lèvres et le chant d'espoir
de la nuit des temps
surgissant à chaque fois
qu'il faut se lever aussi*.
©Jeanne Fadosi
Ouvrage
Assise au coin de la
cheminée
Elle tricotait
Comme invitée
Elle ne parlait pas
souvent
Elle était parmi nous
Comme invitée
Une Mamée silencieuse
Au coin de la
cheminée
J'entends encore le
tic-tac de l'horloge
J'entends encore son
silence
Lourd de pensées
Une petite Mamée
Qui tricotait
Je la voudrais encore
ici
Posée sur sa petite
chaise
Sur le parquet ciré
Pour tendrement lui
parler
Marine Dussarrat
Héraldisme
Au fil du temps
À petits points
Se tisse la vie
Sur la trame des jours
Tant que le vent souffle
L'esprit vagabonde
Pendant que les doigts écrivent
Automatiquement
Ce que l'on ressent
Côté soleil
Côté obscur
Se mêlent se rencontrent
Jusqu'à devenir un blason
Qui saura le lire
Au fil des temps
De cousu main, en points
inachevés,
Du rêve au réel,
La vie passe.
Françoise, la vieille marmotte
Françoise, la vieille marmotte
http://www.jukebox.fr/jacques-douai/clip,file-la-laine,vz5su.html
De fils de chaîne en fils de
trame
L’étendard de Pénélope, fils de
chaîne et fils de trame, marque à petits points des secondes égrainées à rêver.
Quand s’ouvrira-t-elle la porte caressée du regard le temps d’une pause?
Rectangles, carrés, étoiles,
formes incertaines, couleurs, marquent les pages d’un livre de pensées intimes.
Des voix, des odeurs, des gouttes de pluie, des rayons de soleil y sont
inscrits, des larmes aussi, des désespoirs, des creux de vagues sans sirène,
juste les profondeurs grisâtres de la solitude. Mais de fils de chaîne en fils
de trame, de point en point, l’aiguille inscrira un jour d’autres moments. Ceux
d’un avenir qui se donne déjà par le souffle du vent qui rend fou et vous fait
croire que demain peut-être sera un jour de fête. Quand la porte s’ouvrira car,
à n’en pas douter, elle s’ouvrira.
L’étendard flotte et me dévoile
au grand jour sa géographie de secrets indéchiffrables. Je le regarde. Je
plonge dans les verts, me déleste du gris. Une porte s’ouvre. Je pénètre des espaces infinis qui sont
miens, sans attente.
©Adamante Donsimoni
Barbara chantant la Pénélope de Brassens
ou encore
Charles Trenet, autour de pique et coud
Le monde
La multitude comme réalité,
La diversité comme certitude,
Une immensité comme horizon
Un patchwork comme drapeau.
Obscurs desseins, sources
d’inquiétude
Je garderai l’éternité pour
perspective.
L’unicité de l’être comme
évidence...
Un patchwork comme étendard,
Mon drapeau à la trame de
l'histoire et la chaîne des vécus pour ADN,
Il s’alimente de l’amour des
hommes, pour combattre la haine.
De la paix du cœur, pour noyer
jusqu’aux racines de la guerre
Le patchwork de l’humain est mon
ultime étendard.
Serge De La Torre
https://plus.google.com/u/0/+SergeDeLaTorre
mardi 7 novembre 2017
90 ème proposition de l'herbier
Bonsoir à tous les brins de l'herbier.
Je me demandais ce matin quoi proposer à vos écrits pour cette future page, quand j'ai vu, sur notre page google, une image de Jamadrou.
La voici.
J'attends vos écrits pour la publication de vendredi prochain à l'adresse de l'herbier sur free, suivant les modalités habituelle et votre lien. Merci de vos participations.
Création Jamadrou |
Et n'oubliez pas de visiter "le coin des retardataires" - pour le vent ICI
jeudi 2 novembre 2017
le vent deuxième édition
Si, ce soir je vous parle du vent,c’est juste dans l’espoirqu’il n’oublie pas la bise douce et légèreque j’attends au couchant.ABChttp://jardin-des-mots.eklablog.com/
Mistral, mon tyran fou
Je suis un, je suis deux, finalement trois :
aigrelet, égal et menu, je m’engrosse en fortes bourrasques ou, finalement fou,
je vire en tempête, suis colère et monstrueuse cavale. Eh oui, eh oui !
Riez ! Mais je reste trois : on me nomme Mistral.
Je vais sur la ville, emmitouflée de murs,
Resserrée en grappes de frileuses masures.
Espiègle et sautillant, je hâte mon chant de bises,
- Braves gens ! -, jusqu’à forcer vos allures.
Je vais sur les chaumes aussi,
Scalpe les frondaisons nues, libérant soudain mon
cours,
J’ourle les courants d’air, de mes volutes sans
substance,
Roule les nuages, jusqu’au tréfond de l’azur.
Bouche et cœur en avant, je chahute les jupes fines,
Les hauts-cols bien fermés, les foulards de soie.
Et jusqu’aux tendres bienheureux : tous, je les
pousse d’un souffle.
Tel une alarme, une évidence à peine sentie, j’entre
avec eux dans l’ailleurs :
J’éveille la folle imagination, je glisse sous leurs
chapeaux, :
Je suis l’inspiration furtive, l’idée qui va et que
rien n’arrête,
Ainsi, en un rien de temps, je rends chacun have et
morose.
A présent gonflé, je serai demain le futur essoufflé.
Et finalement, je vous rends fou ! Bon peuple,
lorsqu’en tempête, je suis colère et Cavale.
Eh oui, eh oui ! Je suis Mistral
Je dévale, embrasse le fleuve Rhône, et me précipite
à la mer.
J’emplis, de mes langues multiples, la vallée,
féconde, les vallons ;
Déboule de ci, m’engouffre de là, ne reste, qu’à
peine un moment, totalement coi.
Je vais dans les prés où, sous mon haleine, l’herbe
ploie.
Je plaque l’habit du moine contre lui,
Et jusqu’à la feuille du charme au nez de la
charmante,
Je fouille de mes doigts curieux jusqu’au-dedans des
bois.
Vos haies, Humains ! je les contourne, je les
plie et les rudoie.
A qui s’oppose, je m’élève droit ou me dresse en
fléaux.
Et finalement, je rends fou, lorsqu’en tempête, je
suis Colère et cavale. Eh oui, eh oui ! Riez ! Car je suis Roi, on me
nomme Mistral.
Je suis tantôt, aquilon doux ou feinte baratte,
Puis sous l’orage, je libère violent, mon courroux.
Tantôt je me lance, tout ignorant de ma force,
Il faut que l’on ploie sous mes nocturnes assauts,
Qu’on ne puisse m’oublier.
Rageur et féroce, je veux rendre cette nuit,
Ses rondeurs à la lune gibbeuse.
Dans le jour toujours trop court, je dicte la fuite
des choses,
Je dis le risque de la perte, j’inspire l’éphémère,
Refuse aux amours de mourir de totale aisance.
Dans l’ombre de la nuit, je dépouille le faible
Et soutiens le fort. N’est pourtant pas fort qui
croit,
Ne le devient que celui qui ploie.
Je force à la retraite, jusqu’à l’imprudent promeneur :
je le malmène, le secoue et finalement le rends fou, lorsqu’en tempête, je mue
en colère et cavale. Eh oui ! Eh oui ! On me dit terrible : je
suis le mistral
Au sortir des glaçures, je cours dans la nuit,
Et furtif, caresse l’entour. En douceur,
Je flatte Dame Nature - toute en projet, toute en
attente.
Je lève, aux matins, ses brouillards qui trainent,
Accrochent partout leurs duvets, réminiscences
tardives d’un l’hiver trépassé
Je suis tendresse un temps. Mais parfois, fine lame
aussi,
Castratrice, doucereuse et coupante :
Je me fais scalpel, chargé de dernières glaces,
Gonflé d’un reste de frimas, j’emporte en
enfer :
Pétales naissants, promesses de fleurs, étamines et
vigueur.
Je maintiens l’ivresse printanière dans ses
solitudes.
En ses quartiers, ses frontières, je retarde l’assaut
de la vie,
Dans ce dernier relent de fraicheur.
Oui, finalement, je rends fou, lorsqu’en tempête, je
suis colère et cavale. Eh oui, eh oui ! sachez-le. Je suis Mistral le
puissant, l’infatigable…
En été, aux soirs, je comble la nuit sourde,
La punit de lourdeurs. Je la conjugue de chimères,
Donne l’illusion du frais, à mes inspires,
Pour ne que mieux, rependre mes touffeurs.
Comme de râpeuses langues mortelles, je traine mes
sécheresses :
Y sèchent les corps en chaleur, y suffoquent les
baigneurs.
Je soulève le sable et la fine ramille. Je danse
follet et toujours mène le quadrille.
Si j’ai pris quelque souffle, pris un peu de rigueur,
déjà j’agace :
Je lave de mes insipides fraîcheurs, le poids du
jour :
Je force à la petite laine qu’on enfile au matin et
remet le soir encore.
Du soleil ? Il y en aura bien, mais toi, fol
plaisancier,
En vain, tu en guetteras l’enlacement gours,
N’en goûteras que le désir, sans en jouir les
douceurs.
Et à qui voulait la chaleur, j’impose
l’attente !
À qui voulait la confortable tiédeur, je refuse le
cocon !
Je tiens sous sa tente de pacotille le frileux
campeur,
À qui l’on avait promis du rêve et qui n’en a que la
rumeur.
Je le tiens derrière son muret, s’il voulait jouir
sans pudeur.
Je suis le gendarme du temps qu’il fait,
Je presse sous ma loi le paysan, galérien de la
terre,
Je porte rarement la pluie et plus souvent la refuse,
Humble, ce midi, je nettoie. Il pleut sans doute
ailleurs,
Je courbe jusqu’à leur ombre la gamme verte des
feuilles. Je vous rends fou, lorsqu’en sèche cavale, en tempête meurtrière,
j’assèche et tue, car je suis Mort et Mistral.
Elle vire déjà la feuille rousse,
Dans le jour devenu si court, je les vois,
Lumières de conscience, toutes faibles et pâlottes.
La bougie, dont s’éclaire le poète, s’étire et
tremblote.
•
Écoute-moi dans ta nuit, veilleur assidu !
Car tu crois, m’avoir déjà, entendu mille fois,
Or, je ne suis jamais ni semblable, ni le même :
Je m’égosille, je me déploie un moment,
Puis me retiens, me cherche des ardeurs.
Dans les feuilles venues au bout de leur âge,
Je me trouve des emplois, je balaye.
•
Accrochez vos linges, ménagères ! je suis sec : vos
brailles, vos chiffons, je vous les évente,
Ou les emporte ! Rien n’arrête une fièvre, rien
n’endort mon respire
Je veille même aux sourires des enfants :
Eux, du moins savent lancer dans mes courants,
L’oiseau à ailes d’hélices, le valeureux cerf-volant.
L’oiseau le vrai, lui aussi, vole indifférent, plane,
migre, monte et descend.
Mais demain, promis ! j’aurai cœur moins bon, je
soufflerai sans raison, et chargé de pluie, tout du long, car je suis fort et
fou, je tempêterai en cavale, je m’appelle Mistral.
Quand tout glace - et jusqu’à la lune-,
J’attise le froid, rend la nuit pure aux étoiles,
Aux rêveurs devant la cheminée qui rougeoie.
Au feu, je suis le souffle qui l’inspire, et lui
donne sa voix.
On me craint, on tremble même à mon approche.
•
Dehors, tout tiendra-t-il ? Murs et bois
La branche de l’arbre qui vieillit ? Qu’en
sera-t-il de la tuile ?
Ou bien encore de l’ardoise du toit ?
Faudra-t-il ou pas, sortir affronter les grands
froids ?
Elles leur vont comme des injures gelées, mes
bourrasques, mes braillées,
J’ai charrié, dans mes reins, jusqu’à la neige des
montagnes.
Pas un, qui ne veuille s’abriter,
Pas un, qui ne préfère la couette ou le feu du salon,
Je souffle : misère ! Alors, partout,
j’enfle les congères.
Je donne ventre à la peur et parfois sème la mort.
Je suis couteau, et violente glaçure ;
Je crie dans les branches, mais trouve tout vide,
Je cherche fissure. Partout m’engouffre et me
faufile.
Ne rencontre jamais que désert, manque ou pas mes
cibles, …
Et termine, finalement las, me retire….
Allez, hommes du Sud, pour un temps, osez croire que
je ne suis pas ! Croyez que vous êtes, vous les rois !
De mistral, sinon votre poète écrivant Mireille, il
n’en est qu’un et c’est moi !
Serge De La Torre
http://instantsdecriture.blogspot.fr
https://plus.google.com/u/0/+SergeDeLaTorre
Un vent frivoleQui danse farandoleLe ciel frissonneUn vent sauvageNaufrage des nuagesSculpteur de nuesUn vent mystiqueCantiques guerriers ivreArbres en prièreUn vent facétieuxQui court à perdre haleineLes feuilles volentUn vent d’automneLes corneilles babillentCueillette des pommesUn vent couleur sangL’automne de la vieBruit de la scieUn vent haletantLe chasseur tend l’oreillePremière guerreUn vent de tempêteVoltigent les ardoisesLes cœurs chavirentLe vent endormiSur le sein de la luneDouce est la nuitLuciole 83
La fille du ventL’immensité ne lui suffit pasIl insiste pour entrer le ventJe sors pour le calmerLui dire qu’il n’est pas seulLui expliquer que je ne peux pas passer la nuit dehorsQue je suis une humaineQu’il me faut un toit pour dormirMais aussitôt il me prend dans ses brasIl me coupe la paroleIl me pousse, m’étouffe, me bousculeEt soudain j’ai cinq ansJe me surprends à rire aux éclatsIl ne faut pas le lui direJ’adore quand il me fait tourner la tête !Adamante
https://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/
On retrouve à la page précédente d'autres poésies autour du vent.
Le coin des retardataires
Alors, si nous parlions du vent
Ça commence doucement
à peine un souffle d'air
qui fait trembler les cheveux
Ça s’amplifie subitement
et sur le fil le linge
se rêve cerf-volant
L'herbe ondule comme l'océan
Puis le ciel s'obscurcit
Le doux murmure devient vacarme
La forêt gémit bruyamment
dans l’attente d’un répit
des éléments
C'est un bal qui commence
Les nuages valsent
Après la rencontre
Ils se heurtent passionnément
Et leur violence entre amour et haine
Emporte l’écho au plus profond de l'Etre
Josette
http://bricbracdejosette.blogspot.fr/
vendredi 27 octobre 2017
Le thème fut donné très en retard, j’avais oublié les périodes de vacances scolaires et puis le temps file, file, file… (comme la route qui va vers toi ! clin d’œil à la génération yéyé) et voilà quelques participations en attendant les prochaines (dont la mienne) que je publierai vendredi prochain.Donc, quinze jours pour le vent. Et pour les herbes, la page reste ouverte.
Pour Uuta aussi. Je publie ce soir la participation de Serge. Bien, vous aurez
compris, tout reste ouvert ici.
Quant à moi, j’essaie (promis) de
maîtriser mes courants d’air neuronaux et ne rien oublier. On va dire que j’ai
la foi.
Allez : musique pour
démarrer et imager mon introduction.
Souffle dans la voile
vent fort qui me
déracine
Prendre le large
Souffle sur la
feuille
vent d'automne qui
l'emporte
Libre dans la mort
Souffle sur le mât
vent qui agite mon
drapeau
Spectre d'une guerre
Tenir bon et tête
contre les vents et
marées
Ne pas en démordre
Du bruit pour rien
tempête dans un verre
d'eau
Divagation
Vent d'enthousiasme
qui déchaîne toutes
passions
Folie collective
Moulin en ruines
bien ouvert aux
quatre vents
Battre de l'aile
Jeter au vent
héritage brûlant les
doigts
A nouveau pauvre
Silence radio
N'avoir ni vent ni
nouvelle
Envolé l'oiseau
Avec Marguerite
mettre fleurette au
vent
Un Vert Galant
jill bill
Sur les ailes du vent
deux colombes en réunion
commentent le monde
Les feuilles murmurent au vent
pour que monte le chant de
l'arbre.
Fermons les yeux, imaginons. Un
autre monde est-il possible ?
©Jeanne Fadosi
Paysages avec vent
Jean Béraud fait souffler le vent
dans les jupes longues des quais parisiens.
Le "coup de vent à
Pontoise" a été saisi par Camille Pissarro
René Magritte nous fait entendre
"La voix des vents" à travers trois boules argentées surplombant un
paysage verdoyant.
Le "vent parmi les
roseaux" a été représenté par le poète William Butler Yeats et l'artiste
Miro.
Gustave Caillebotte fait sécher
le linge sous le vent au Petit Genevilliers.
"Sous le vent" le
paysage d'Henri Martin est coloré, jaune et bleu impressionnistes.
Alfred Sisley nous offre un
"Coup de vent" un "matin de mai", vert et frais comme les
paradis baudelairiens de l'enfance .
L'"Arbre dans le vent"
est peint à larges touches sombres par Chaïm Soutine.
Piet Mondrian a présenté un des
moulins à vent vu là-bas aux Pays-Bas: il a le orange de la Hollande.
La "rafale de vent" de
Corot courbe une femme dans un paysage vert-de-gris.
Félix Vallotton emporte plusieurs
femmes déséquilibrées par "le coup de vent.
Le "Vent de décembre"
de Vladimir Kush est représenté par un drap bleu qui s'échappe d'une maison,
remplaçant le toit.
Alfred Stevens représente le vent
par une femme élégante tenant un parapluie.
26 octobre 2017
Laura VANEL-COYTTE
Auteure,blogueuse,documentaliste
Le vent est tombé
S’est-il fait une bosse ?
A-t-il cassé son nez?
J’ai voulu le soigner
Que du vent tout ça !
Il s’est moqué de moi
Et m’a soufflé que j’étais trop
naïve.
D’un air paternel
Il a ébouriffé mes cheveux
Puis il est parti rire dans le
sous-bois.
Les feuilles dans un tourbillon
Ont su lui faire la fête,
« ailes »
Juste avant qu’il ne parte
Chatouiller les éoliennes !
jamadrou
Si tu me parles de vent,
Je te raconterai Mistral, le Vent
de "ma" Provence.
Mistral n'est pas un "vent
de Dames", comme on le dit de douce brise.
Mistral, c'est "Fends la Bise".
Mistral, c'est "Fends la Bise".
Mistral, c'est "Vent
gagnant".
Mistral n'est pas murmure du
"vent dans les voiles, nous voguons vers la lumière"
Mistral, c'est vent hurlant comme
les "Quarantièmes Rugissants".
Mistral se fait aussi décorateur !
Je te raconterai le Mistral de
Giono :
"Si j'avais un conseil à
donner, ce serait de voir le pays par mauvais temps, c'est-à-dire le trois ou
le quatrième jour d'un mistral d'hiver qui a encore cinq à six jours à courir.
Rien n'est plus bleu que le ciel. Si on veut de l'azur, voila le vrai.C'est
loin d'être une couleur de tout repos, comme on l'imagine. L'air est si pur
qu'il est devant les yeux comme une loupe.On voit le détail complet des
horizons [...] Tous les bruits qui venaient du sud sont emportés ; non
seulement le ciel gronde comme la mer, mais ce grondement apporte tous les
bruits qui se font dans le nord. On entend sonner l'angélus à des clochers qui
sont cachés dans les bois dans les vingt kilomètres d'ici .....
Avant le goudronnage, on voyait
ces jours-là l'os des routes ; on avait l'impression de marcher sur de très
vieux chemins usés jusqu'à la corde par une civilisation perdue ....."
Françoise la vieille Marmotte
27 octobre 2017
Le SouffLe de la TeRre
La teRre en un long respiR
Écoute muRmurer les souRces
Sous le regaRd de la scabieuse
Et du lieRre qui la préseRve
Dans lequel j’ai tissé mon lit
Le poème se constRuit
À l’ombRe du souveniR
Qui va renaîtRe par bouffées,
Dans les Rayons inteRmédiaires
Des ombRages Reposants…
LoRsque le vent secoue les feuilles
La teRre sait tant de choses
ProtectRice et veloutée
Piquetée de fleuRs pRrécieuses
Fracassée queLquefois
Elle a bu tant de Lumière
Recouvert tant de chemins
Absorbé tant de chagrins…
Marine D
http://emprises-de-brises.over-blog.com/
(Je ne sais si c'est volontaire, Marine, alors je laisse les majuscules. Adamante)
http://emprises-de-brises.over-blog.com/
(Je ne sais si c'est volontaire, Marine, alors je laisse les majuscules. Adamante)
jeudi 26 octobre 2017
Les herbes (mais aussi le vent) par Jamadrou
Impossible ce soir d'importer des photos, l'administration a des problèmes !!!
Je verrai dès que possible, désolée, Jamadrou
1.
Des jours avec les herbes et le vent.
Il est sournois
il est bruyant
il est bourrasque
il ébouriffe
il fait grincer il fait claquer
il fait du bruit sur les ardoises
il fait courir les nuages
il fait s'agiter les grands cyprès qui crient et parlent avec les mains
ils en perdent leur Breton
et se mettent à parler Italien.
Il fait peur aux oiseaux qui volent de travers
il rend fou les têtes mordorées des hortensias
qui en perdent le nord
les voici vraiment à l'Ouest!
Les herbes impassibles
se préparent à tendre les bras.
Là-bas sur la mer
le vent valse au bras des vagues qui l'emportent
on dit qu'elles sont grosses
Vont-elles accoucher d'une tempête?
2.
La mer n'a pas accouché d'une tempête
En mousseline et organdi blanc
J’ai vu le mariage blanc de la mer et du vent...
3.
Pas de tapis rouge
Juste un tapis vert
Pour remercier
La pluie le soleil et l’instant
Organdis et dentelle
Le vent fait frémir la mer
Caresse l’herbe verte
Qui se redresse
Monsieur le vent a du toupet !
Les brins d’herbe tremblent
Ils savent bien qu’entre la mer et le vent
Ce mariage blanc
Est plus que complaisance
Il est histoire d’amour
Depuis la nuit des temps.
Je n’ai pas résisté
J’ai trempé mes pieds dans l’écume
L’herbe tendre m’a dit
« Pour sceller notre amitié
Je suis là pour essuyer tes pieds. »
Je ne mérite pas ce geste de tendresse
M’essuyer les pieds avec tes cheveux verts ?
Me crois-tu prête pour ce rituel ?
L’herbe a souri, elle a chatouillé mes pieds.
Et moi, j’ai compris.
4.
Hier le vent soufflait si fort
Aujourd’hui le calme est revenu
Demain sera un nouveau jour
Juste le ciel la mer
S’asseoir sur l’herbe courte
Un instant béni
L’ordre est revenu
Plus de vent et d’écume
Le vent ne rend pas fou
L’écume des jours
Quand l’herbe est ma complice
N’est que remerciements
Prière au vent à la mer au temps.
jamadrou © du 19 au 22 octobre 2017 (A fleur de mer)
Des jours avec les herbes et le vent.
Il est sournois
il est bruyant
il est bourrasque
il ébouriffe
il fait grincer il fait claquer
il fait du bruit sur les ardoises
il fait courir les nuages
il fait s'agiter les grands cyprès qui crient et parlent avec les mains
ils en perdent leur Breton
et se mettent à parler Italien.
Il fait peur aux oiseaux qui volent de travers
il rend fou les têtes mordorées des hortensias
qui en perdent le nord
les voici vraiment à l'Ouest!
Les herbes impassibles
se préparent à tendre les bras.
Là-bas sur la mer
le vent valse au bras des vagues qui l'emportent
on dit qu'elles sont grosses
Vont-elles accoucher d'une tempête?
2.
La mer n'a pas accouché d'une tempête
En mousseline et organdi blanc
J’ai vu le mariage blanc de la mer et du vent...
3.
Pas de tapis rouge
Juste un tapis vert
Pour remercier
La pluie le soleil et l’instant
Organdis et dentelle
Le vent fait frémir la mer
Caresse l’herbe verte
Qui se redresse
Monsieur le vent a du toupet !
Les brins d’herbe tremblent
Ils savent bien qu’entre la mer et le vent
Ce mariage blanc
Est plus que complaisance
Il est histoire d’amour
Depuis la nuit des temps.
Je n’ai pas résisté
J’ai trempé mes pieds dans l’écume
L’herbe tendre m’a dit
« Pour sceller notre amitié
Je suis là pour essuyer tes pieds. »
Je ne mérite pas ce geste de tendresse
M’essuyer les pieds avec tes cheveux verts ?
Me crois-tu prête pour ce rituel ?
L’herbe a souri, elle a chatouillé mes pieds.
Et moi, j’ai compris.
4.
Hier le vent soufflait si fort
Aujourd’hui le calme est revenu
Demain sera un nouveau jour
Juste le ciel la mer
S’asseoir sur l’herbe courte
Un instant béni
L’ordre est revenu
Plus de vent et d’écume
Le vent ne rend pas fou
L’écume des jours
Quand l’herbe est ma complice
N’est que remerciements
Prière au vent à la mer au temps.
jamadrou © du 19 au 22 octobre 2017 (A fleur de mer)
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