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samedi 25 février 2017

Proposition 68 encore de la couleur


Voici donc la prochaine image qui vient d'un membre de l'Herbier sur la page google. 
De quoi laisser s'exprimer notre imagination. 
Et n'oubliez pas, vos textes sont à envoyer sur l'e-mail de l'herbier  :

  herbierdepoesies@free.fr



Sans oublier le lien.
Ne soulignez pas, ne mettez pas de caractères gras et surtout,
inquiétez-vous si vous ne recevez pas l'avis de réception.

Bonne fin de semaine.  AD








vendredi 24 février 2017

L'herbier s'organise





Après quelques perturbations
Quelques réflexions et pensées,
Pour éviter que vos envois ne disparaissent dans les spams,
Se noient dans le flot des courriels qui envahissent ma boite personnelle,
J'ai ouvert une boite e-mail pour l'herbier.

Vous enverrez donc désormais vos textes à cette adresse :



  herbierdepoesies@free.fr


La boite est opérationnelle.
Je vous  accuserai réception par ces simples mots :
BIEN REÇU

Alors, si vous ne les recevez pas,
ces deux mots magiques
sonnez deux fois,
sonnez trois fois
sonnez, sonnez, sonnez
réveillez le génie qui dort au BAL
jusqu'à ce qu'il vous réponde,
ainsi je n'oublierai plus personnes.

Je l'espère !


Allez on se dit que tout va fonctionner comme sur des roulettes !
Excellente soirée les p'tits brins
et à très vite
vous avez bien mérité une
belle image.
Cette nuit
dès minuit
vous
la
découvrirez.

La page 67 tout en profondeur




  Franz Marc "Chevaux rêvant" 1913 - Aquarelle sur papier


Rêve arc-en-ciel
d'une nuit chevaline -
sommeil bleu

***
Tendresse d’un soir
à l’écurie –
palette d’une berceuse

***
Songes équestres
aux rayons de lune –
verte espérance


©ABC








Le répit...


Cheval
Jeté dans la guerre
Tel l'homme
Où exister
N'est plus que survivre,
Périra lui aussi
Sous le feu d'la mitraille...

Alors, le temps
D'une courte trêve
Épuisé,
Affalé dans le chaos
Il songe, comme le troufion,
Au retour au pays...

L'herbe verte
Sous un ciel bleu
La ferme natale
Les sillons à tracer au champ
Même l'hiver y est plus doux
Que le chant des canons...

Il rêve,
Tout comme moi le poilu,
Le cheval de guerre...
Il rêve, le saviez-vous
Mon général...













Petit cheval couché
Bienheureux endormi
La douce jument brune
Veille sur ton repos
Tout un ciel pommelé
Recouvre la prairie
De bulles de nuages
D'ailes et d'appels
Petit cheval qui dort
Dans le bleu de tes rêves...







Sentent-ils venir l'orage
des heures sombres de l'Histoire ?

Quand vient la pénombre
à quoi rêvent les chevaux
aux heures bleues du soir?

Quelques abeilles attardées
tintinnabulent à leurs oreilles.

Bientôt les années
enfouiront hommes et chevaux
au fond des tranchées

Déshonneur d'humanité
pour l'honneur de leurs patries

©Jeanne Fadosi










Si j'étais peintre...

Imaginons le bleu le rouge le vert comme une trinité où dormirait la vie.
Du haut, c'est certain, la lumière jaillirait.
Les meilleurs  grands amis de l’homme seraient là, sereins
Dans ce calme offert par la trinité et sa lumière.
Ils éclateraient de clarté, même allongés, yeux fermés, là au milieu des verts pâturages.
Oui, vraiment, imaginons que je sois peintre. J’aurais fait de ma toile, ma campagne.
J’y aurais cherché la profondeur de mes rêves.
Et pour trouver cette profondeur,  j’aurais creusé
et j’aurais eu alors dans mon atelier un tas impressionnant de fatras, bien plus haut que moi !
Dans cette profondeur ainsi libérée, j’aurais pu déposer deux chevaux rêvant au paradis sur terre…












L'oubli est une barque tentante

Elle rêve la cavale, bleue, étendue sur le flanc,
Elle rêve aussi sa compagne qui, debout, s’abandonne à la tendresse du sommeil,
Pourtant ?
Qui rêve de l’autre, qui est dans le songe, et qui dans le réel ? 
La Vie et  la Mort sont, ici, en bataille.
L’espoir ?
Un songe fou, une bulle qui contient à la fois Tout, et surtout le Vide.
Point d’hommes ! Tout est animal : jusqu’au repos !
La Paix des bêtes endormies se mêle à la violence explosive des rouges.
Les teintes sont étalées en un combat où se tissent, lignes et plans, à l’équilibre.
Rayons de lune verts ou lampées de lumière brûlantes : les couleurs explosent
Dans l’économie du tableau. Il s’y inscrit jusqu’à la moustache du pinceau
Les lignes sont des contours flous et les transparences des limites instables.
Chaque porte est un four, une impasse. Quand les brasiers ont envahis la prairie.
L’avenir brûle et le présent l’ignore. L’oubli est, alors, une barque tentante. 
Mais vers où ? 

 Le 22/02/2017
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/











Le petit cheval dort

Il dort et se confond à l’herbe, au soleil.
Il dort, il rêve.
Il dort.
La terre le berce
Désir de chevauchées débridées dans des paysages où la paix arc-en-ciel ensemence la vie en joie et en couleurs.

Il rêve.
Un autre, pour le réveiller ? lui murmure à l’oreille ses envies de galops dans des paysages sans frontière. Invitation à hennir jusqu’à l’infini de la lumière.
Deux crinières flottant jusqu’au bord du ciel, ivres de libertés.
Le rêve.

De l’autre côté de leur monde, un peintre les observe.
Il s’identifie à son œuvre.
Il se rêve cheval, assoupi dans une apothéose mystique de formes et de couleurs.

Rêveur rêvé engendré par le rêve.

Quelques lignes se déforment. Prémisses d’angles interrompant la courbe, évasion.
Il faut sortir du cadre !
    Il faut sortir du cadre !
        Il faut vivre la transcendance.

Les pigments explosent, irradient la feuille.
Les dimensions s’imbriquent.
S’évader !
Ne plus entendre ces grondements annonciateurs de ténèbres.
L’éclat, il faut l’éclat.
Mais bientôt, un autre éclat. La main vaincue déposera la brosse.
Ce sera le grand silence du sang versé.

Et là, sur le papier, couché, toujours rêvant, le petit cheval dort.
Je le regarde. Quelle lumière ! C’est doux comme un regard d’enfant émerveillé.
Mais, couché sur le flanc, son image m’évoque alors un tout autre sommeil.

Dehors le vent souffle sur ma nuit blanche sa vaine tentative de me masquer les grondements d’un monde au bord de la rupture.
Rejouerons-nous encore cette partition de cauchemar si souvent interprétée jusqu'à l’écœurement ?

Le petit cheval dort et se confond à l’herbe…
Mon cœur à la fois lourd et ouvert s’incline ; j’accueille.
Ma seule puissance est l’abandon, la vacuité de l’amour dans le non agir.

Le petit cheval dort.
Paix arc-en-ciel de la lumière.






Il est des fraternités,
Il est des fraternités qui ne se construisent pas sur les liens du sang.
Des fraternités qui ont la couleur du feu, ou de la nuit profonde.
Il est des fraternités choisies par l'oeil qui épouse les formes douces des collines violettes, la fougue du cheval bleu, le panache du renard, ou la nostalgie de la note bleue en demi-teinte.
Il est des fraternités qui n'ont rien à voir avec les gênes d'un clan, qui se créent au hasard d'une rencontre, ou à des siècles de distance.
Il est des fraternités plus fortes que les liens du sang quand se révèle frère celui que l'on attendait  le moins du monde sur sa route ...














dimanche 19 février 2017

Pour la page 67, la mystique des couleurs




Un peintre que j'aime beaucoup et que je vous proposerai sans doute pour d'autres pages car il m'a été difficile de faire un choix. Allais-je vous proposer sa frise des ânes, ses chevaux bleus, la jeune fille au chat, sa vache jaune, son tigre, son renard, ses biches ?
Eh oui, il peignait surtout la nature et les animaux, ou mieux, la nature des animaux.

Si vous aimez feuilleter, vous pouvez trouver ses œuvres aux éditions Taschen, personnellement, je ne s'en lasse pas.

Ses couleurs et sa sensibilité sont pour moi un enchantement.


 L'art n'est rien d’autre que l'expression de notre rêve ;  plus nous nous abandonnons à elle plus on se rapproche de la vérité intérieure des choses, notre rêve de vie, la vraie vie méprise les questions et ne les voient pas
Franz Marc




  Franz Marc "Chevaux rêvant" 1913 - Aquarelle sur papier




 Franz Marc est né le 8 février 1880 à Munich, mort le 4 mars 1916 à Verdun éventré par un obus.  








 

vendredi 17 février 2017

Femmes, Dames, Filles, Fleurs... P. 66




 
Voici la page 66, poésies et méditations philosophiques, de quoi nourrir et questionner. Une page profonde. Merci pour tous ces mots posés sur mon dessin.



Pardon si je ne passe pas systématiquement vous rendre visite à chaque parution, je tente de le faire, même en étant très (très) en retard.
Encore merci de votre fidélité.  Adamante



  Une autre communauté que j'aime beaucoup, vous connaissez sans doute 







Fille fleur
au regard myosotis
coincée
en son jardin intérieur
s’encolore
pour prendre racine

Rude travail
au cœur d’elle-même
cultiver le sourire
pour s’épanouir
poings desserrés
en ses propres plates-bandes

Éclore au bonheur
en jardinant
sa vie de femme

ABC











C’était au bord de l’océan dans une pinède que ce trouvait le Pavillon des Fleurs
Chaque année lieu magique des vacances enfantines
Que reste-t-il aujourd’hui des fantômes bienveillants

Dans le Pavillon
Des fleurs blanches au regard bleu
Guettent la jardinière

La serre s’anime enfin
De teintes printanières










Je suis la longue dame...


Je suis
La longue dame rouge
Aux cent parures
Je sais être
La longue dame bleue
La longue dame blanche
La longue dame mauve
La longue dame jaune
Aux yeux assurément azur...

Je suis reine
En mon royaume
Fleur parmi les fleurs
Je prends la teinte
De la rose,
Du bleuet, du lys, du lilas
De l'ancolie, loin de la mélancolie.

Je suis
La longue dame...
Où me trouver, si vous me cherchez...
Là où sont les demoiselles,
Les abeilles, les papillons,
La grenouille
Qui se change en prince,
La citrouille en carrosse,
L'oeuf en or,
A coup de mots magiques...







Surprise au Pavillon des fleurs
Jeune elfe née d'un vieil arbre séculaire
Entourée de poissons-couleuvres
De chevaux ailés et piaffants
De korrigans et de gnomes
Sous tes doigts explosent
Flammes et frissons de lune
Tes pas légers foulent
Un tapis odorant de narcisses
Qui annoncent le printemps









Recueillement et chimères

Faire silence, revient parfois à affronter
L’armée secrète de ses propres ombres.
Chaque pensée y devient un fantôme,
Chaque instant, un souvenir qui vous hante ;
Ne reste qu’à accepter leur vacuité,
Jusqu’à la vaine illusion de leur nombre.
Regards de soi, regards des autres : tous se confondent.
Images d’eux, images du moi en ce cœur perdu qui se leurre,
Âme triste qui s’illusionne et se heurte à elle-même :
Nous ne sommes que nos propres prisons.
Quand notre esprit semble une apparence en transit,
Et notre corps? Une porte ouverte à sa propre rencontre.
L’existence, elle, n’est rien qui puisse s’enfermer
Ni en quelque définition, ni en quelque mesure.

Être est une gageure, jusqu’à l’heure de mourir ;
Quand le temps est une chimère à laquelle
Seule mon insistance inquiète donne réalité.

http://instantsdecriture.blogspot.fr






 


Ce temps de l'adolescence ...
Petite Princesse au visage volontaire et buté, prisonnière de ce Palais des Glaces aux mille regards qui ne reflètent que les bleus de ton âme,
tu l'auras ta revanche.
Petite jeune fille sans mains, toi qui fais encore corps avec le tronc de l'arbre, tu attends de savoir.
Oublie un moment ton reflet.
Se déchirant les rideaux de fumée, les inquiétants fantômes qui te pressent disparaîtront.
Bouge et respire,
Et tu accepteras de troquer ta robe de petite fille contre les formes épanouies de la Jeune Femme.
Bon vent petite Princesse.










Le pavillon des fleurs


Pourquoi cette colère?
Plus de jeunes filles en fleur
Violente défloraison
Elles pleurent
Qui donc a piétiné les fleurs?









Un titre énigmatique
un visage hermétique
Où sont les fleurs ? Où est le pavillon ?
Cyclopes gracieuses
êtes-vous les femmes-fleurs ?

Cette moue étonnée
ce regard insondable
Rien ne semble l'apaiser.
Où sont les fleurs ? Où est le pavillon ?
Peur, ou colère, ou doute ...
Son refuge est une forêt-fleur.


Le temps d'une halte
les rumeurs du monde qui l'assaillent
sont assourdies du bruissement des feuilles.
Les regards l'atteignent jusque-là.
sont-ils mal ou bienveillants
ces regards de dives malines ?

Le murmure de la vie
reprendra enfin des forces
dans son corps éreinté
Survivre ! Espoir désespéré
Espoir indestructible.











Femmes, interdites.

Tous ces reflets de femmes, au regard d’infini, regard perdu sur l’impermanence, sont le reflet de la Déesse mère, le grand reflet primordial, yin absolu. Le vide noir, prolifique qui contient et exprime les mystères en formes rouge sang pour que soit le mouvement ascendant, la vie.
Regards insondables sur la vanité des sociétés humaines. Pas de larmes, ni de cris, juste la certitude qu’au final le monde retourne à la grand matrice, à la puissance de cette force que l’on ne peut toucher que par le lâcher prise et l’ouverture du cœur.

Les femmes, qu’elles soient femmes fleurs, papillons de jour, quand on les emprisonne en cages dorées, réservées aux choses savantes de l’amour par des dignitaires raffinés, des mille et une nuits ou des pavillons chinois ;
Qu’elles soient égéries parfaites des gammes de parfum, des gemmes de la pub ou reines dans le secteur cuisine ou couches-culottes ;
Qu’elles soient femmes papillons de nuit, noircies de voiles impudiques pour museler la joie et l’harmonie des formes et que l’on croise depuis peu, cachées dès l’âge nubile, au hasard des grandes surfaces;  au bout du chemin la mort par la négation de la Déesse, négation de la capacité d’être. La mort infligée par la honte, la culpabilité et le bannissement des libertés, femmes, interdites.




 P.S. Selon certaines études menées sur le placenta, il semblerait que ce soit l’homme qui soit né avec quelque chose en moins…« Ô !  vade retro satanas ! »



Le coin des retardataires :

De chrysalide
elle est devenue papillon
elle est si belle
jeune
radieuse
Elles sont là, tout autour
curieuses
pas envieuses
elles savent qu’un jour
ce sera leur tour
elles ont envie de lui crier
fais attention
car elles ont vu l’ogre
celui qui guette dans l’ombre
toute fille fleur
pour la dévorer
pourtant
quand à leur tour
elles seront devenues filles fleurs
elles auront tout oublié
elles aussi se laisseront piéger
peut-être dévorer

Pimprenelle


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Lauravanel-coytte
Voilà ma participation :
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/02/17/mon-texte-inedit-sur-ce-blog-femmes-fleurs-5910907.html
 

 




vendredi 10 février 2017

Avis de forte mer, page 65





Frêle rafiot...


Fétu de paille
Jouet de la vague
Zigzague un mât
Sous un ciel sombre
En sombrant, peut-être,
Corps et biens...

Pauvres matelots
Modeste coque
Remise à la mer,
Amère vie,
Chaque jour que Dieu fait
Tant que...

Pêcheur de bar
Se donne du courage
A l'autre
Celui de la marine,
Un verre de rhum
Ou deux, cul sec,
Sa femme regard mouillé
Fait fondre un cierge
En larmes de cire...

Elle prie
Retient les siennes,
Les noires veuves
Sont sèches comme morue
D'avoir tant pleuré...

Frêle rafiot
Giflé d'écume
Sur le V de la vague
Culotté dans sa voile,
Combien de marins
Combien de capitaines...












Vent glacé, ciel de plomb
La voile de l'esquif
Se tord et se déchire
La nature en colère
Broie les hommes
Les fracasse et les noie...

Ô combien de marins
Combien de capitaines

Mer déchaînée suspend ton hire
Ouragan calme tes rafales
Dans la petite maison
En haut de la falaise
L'angoisse est dans les cœurs
Une bougie vacille








Ils étaient cent
Ils étaient mille
Sur des bateaux bien trop chargés
Femmes, hommes et enfants
Ils cherchaient un refuge
Ils ont perdu la vie
Et quelque part
Dans le clinquant de sa life
Tignasse rousse
Le fils de Barbe bleue
Se réjouit,
Monte des murs
Fourbit son colt
Joue au cowboy
Signe et rejette
Mais jusqu'à quand ?







Telle plume au vent
Il navigue bravement
Ciel d'encre mer d'écume

Il écrit chaque jour, inlassablement, à la gloire de sa mer, en trempant sa plume dans la sueur de son âme de fond.                          Jamadrou






Ils reviennent petit à petit au port, gardant au fond du cœur et dans l’intensité du regard, les souvenirs des journées de solitude et de crainte.

Gros temps
avis de tempête
tiens bon la vague

Ils sont partis vent debout, il en fallait plus pour les décourager. Ils ont tous le cœur bien accroché et le pied marin.

Passer la barre
sans heurter le rocher
capitaines courageux

Le ciel, comme la mer, se mit en colère, malgré vents et marées ils ont serré les dents et tenu ferme la barre.

Ciel de plomb
mer furibonde
garder le cap

Un à un ils touchent au but, le voyage prend fin, l’émotion les submergent. Ils tanguent en retrouvant le plancher des vaches.

Regard sur la mer
et bain de foule
femme et enfants d’abord

Honorer ses équipiers, le public, la presse, les sponsors, dans l’attente d’une douche chaude et d’un lit douillet. Enfin retrouver l’intimité des siens et son pied à terre.









Embarqué confiant
L’équipage affronte l’orage
Sur la crête des vagues

Un ciel triste et sombre
Eclaire les récifs naufrageurs










Avis de tempête aux
Quarantièmes rugissants
Pour le "Pourquoi pas"

Que l'ouragan malmène. Au centre une crête de la vague me dit qu'il y a Droite et Gauche, qu'il y a Ombre et Lumière, que rien n'est ni tout blanc ni tout noir.

Que souvent gris domine
Dur, Voile est malmenée
Elle résiste

Ne se déchire. Fluctuat nec mergitur.
Demain, l'autre côté de la vague.














Paysages de bateaux

André Derain a peint naguère les Barques au port de Collioure
Tels que tu les vis plus tard, avec ton cousin, en vacances
Comme nous les vîmes ensemble alors que tu me contais ton adolescence
Les couleurs de tes souvenirs étaient toutes aussi vives

Alors que nous visitions le musée Henri Matisse de Cimiez à Nice
La mer et le ciel était loin d’être aussi bleus que le bleu Matisse
Mais la pluie et la fraîcheur n’ont pu entamer notre enthousiasme
A voir musées et paysages sous d’autres aspects que d’habitude

Notre couple connut des tempêtes semblables à celles
Que Turner fait subir à un bateau, perdu dans le vent et les vagues
Mais il garda toujours les couleurs de Derain, fauves et vives
Du port, des barques et bateaux, du paysage et du ciel de Collioure.

Que d’émotions je ressentis en voyant des Barques aux Saintes Marie telles
Que Van Gogh les vit et les peignit lors de son séjour aux environs d’Arles
Je fus la femme au Bord de mer que Munch dépeint regardant au large
Les bateaux et le port dont les teintes ne sont pas celles du Cri, moins violentes









 
Pris dans la nasse des temps déchaînés
le fringant vaisseau qu'il était hier
bringeballe comme frêle esquif.

Là-bas en retrait de la côte
                             le désespoir des mères qui attendent.


en inspiration
Les berceaux, de Sully Prudhomme mis en musique par Gabriel Fauré
http://www.tsf36.fr/hors/faure.htm

Les déferlantes, roman de Claudie Galay
http://www.babelio.com/livres/Gallay-Les-Deferlantes/61847








 
L’enseignement de la mer


Le trait s’envole, fait rouler les vagues par la force et le talent d’un maître.
Hugo n’est pas loin qui tempête la page. L’obscur exprime  ici, si proche du rivage, le fond des gouffres.
Nous plongeons dans les abysses d’une âme tourmentée de houle, grinçante à force de s’adapter. Le voilier épouse la vague, apprivoise les vents, gémit et, en petit soldat fidèle à la vie, avance.

La difficulté
de chacun de nos destins ?
accepter les changements

se reconnaître de l’eau
maîtriser la liberté

Rien jamais, en nul lieu, ne reste figé. La mer est un enseignement qui s’offre dans l’accueil au regard des voyageurs intemporels. Ce qui s’agite ici s’agite en moi. Ce qui souffre et se plaint, ce qui lutte et se donne, c’est un cœur sans attache, ouvert sur l’inconnu.

            ©Adamante Donsimoni (sacem)




 Petit rappel du règlement ici

et n'oubliez pas :
 notez systématiquement, à chaque envoi, votre nom et le lien de votre blog, cela m'évite beaucoup de recherches. Un grand merci.