KRIST DIMO |
Étonnement plus que souffrance
Bandages et charpies
Une douleur prise en charge
Un baume un goutte à goutte qui redonnent espoir
Main sur le cœur
Il écoute sa vie pulser la longue plainte de
son pays
Il n’est pas mort aujourd’hui
Juste terrassé par l’irracontable
Il sait déjà qu’il se relèvera
La liberté est fille de joie
Dans ce pays où l'aigle est là.
jamadrou © "Souffrance" le 20/10/18
EN ATTENTE
Elle s'est enveloppée
Dans son manteau de
papier
Dans un voile de soie
Elle montre un sein
Qui est là pour
nourrir son enfant
Du moins je le
suppose,
Je ne vois pas ce
nourrisson
Où donc est-il
passé ?
Il a délaissé son
refuge
Il se sent trop grand
Il a perdu sa maman
Que dois-je penser
De cette absence
Que veut nous dire le
peintre ?
Deux petits yeux tout
ronds me fixent
Ils m'interrogent
Qui lui donnera la
réponse
Y a-t-il une
explication
Pour ceux que la vie
a blessé ?
Néfertiti
Chez le loueur de déguisement, Ida hésita
entre...
Momie égyptienne et zombie de cimetière.
En tous cas elle voulait être hideuse, Ida
Pour Halloween,
Cette fête si particulière avec ses gens si
hideux
Sonnant aux portes des demeures
Sous la lune, elle-même au teint
cadavérique...
Un sort, ou des bonbons !!
Ida hésita et hésita encore...
Momie ou zombie, zombie ou momie...
Vieilles bandelettes en lambeaux
Dernière chemise de la mise en bière,
Toute moisie, plus belle à voir...
C'est beau, aussi... !
Dis-moi Dimo, en dix mots comme en cent,
Lequel m'irait comme une mitaine,
Pour croquer bonbons... ?
On fit l'essayage, même un portrait,
Sur un tout en carton...
Néfertiti, je serai Néfertiti !
Le cri du coeur, ah quand on aime...faire
peur !
Femme en souffrance
Infini qui attire,
Elle aurait dû être éternelle.
N’aura, pourtant, que si peu de temps été.
Femme poseuse ou bien publique ?
Simplement femme : femme
simplement !
Corps nu allongé,
Nu désirable et corps déchiré :
Il crie le désir éveillé
Jusqu’à la féminité offensée.
Corps martyr et corps blessé,
Corps battu peut-être,
Corps découpé même,
Délavé par le temps, souillé d’outrages.
Corps griffé aussi,
Entaillé et terni de coulure :
Soudain le corps chosifié
N’est plus qu’un collage
Plus qu’une réalité détachée
Visage bandé, visage voilé.
Bouche muette, jeunesse grisée,
Regard, regard triste,
Regard qui interroge
Qui accuse et oblige à penser.
Où est l’amour ?
Où, le respect de l’essence ?
Aimer la Vie n’est-ce pas une forme de
prière.
Madame rêve
de voir le monde en couleurs
des sourires sur tous les visages
des enfants riant dans les flaques.
Et si tout a l'air bancal,
son oreille perçoit
docilement le sifflement
de quelques communicants.
Le message s'insinue
dans son cerveau cabossé,
proie sidérée et docile.
Persuadée, rassurée,
elle pense le monde foutraque
comme la normalité.
©Jeanne Fadosi
lienvers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies
paroles
Elle est ailleurs
Pas de soleil
au-dessus du toit. La cheminée a pris visage pour exprimer la sidération et le
vent traverse les souvenirs glacés d’un feu depuis longtemps éteint. L’usure a vaincu
les formes, déchiré les contours et, dans ses soupiraux, la bicoque délabrée abrite
une chimère.
En appui maladroit
sur une terre flétrie elle est là, sans raison, abandonnée à l’espace.
Pareille à ces blessés
d’un hôpital de campagne gisant hébétés sur leur brancard juste après le combat,
elle n’est plus qu’illusion, elle est ailleurs.
Adamante Donsimoni