Il y a toujours plus de brins pour la page,
douze ce vendredi,
un arc en ciel de poésies en couleur.
Et toujours bien entendu les éventuels retardataires...
à suivre donc.
Merci à tous,
l'herbier va bon train.
P'tit Koffi...
P'tit Koffi
A pois soleil
Yeux corail
A la kermesse
Pêche aux canards
A gagné
Un, deux, trois poissons
Contre son sou...
Il en est tout joyeux
Mais eux, broient du noir
Dans un verre d'eau...
P'tit Koffi soupire,
Chez Jean et sa fontaine
Ami des bêtes
Se rend au galop...
Plouf... et plouf... et plouf
Plus de vague à l'âme
Pour le trio
Et le p'tit Koffi... !
Je suis poisson,
Je suis Chat lune,
Noir, yeux rouges.
Je suis jongleur,
Poète à mes heures,
Artiste sans filet.
Rectiligne,
En ma sphère,
Je suis géométrique
Droit dans mes bottes
Je flotte sur la vague
De ma rythmique
Je suis poisson-chat,
En jeu de quilles,
Et chamboule tout…
Dans sa
tête ronde
Tournaient
des idées noires
A la fête
foraine
Sur le
manège enchanté
Il a
enfourché Pégase
Pour
attraper l’oiseau
À la pèche
aux canards
Il a gagné
des poissons
Un rouge
pour le bocal
Un bleu
pour le ruisseau
Un gris
pour le bassin
Au placard
les idées noires
De la fête
foraine
Il est
revenu guilleret
Le citadin, pêcheur d’hommes en boites
Peindre, comme écrire, peut devenir recherche du
réduit, quête des éléments simples.
Alors pourquoi ne pas oser l’épure, céder à la
tentation de l’apparent simple ?
Alors, parfois, la forme devient ce qu’elle désigne,
et la couleur se structure en fleuron :
Nette jusque dans l’épaisseur du trait gras qui
compte, qui souligne,
Signifie limites et puis aussi bordures.
Le fin filigrane bleu, donne l’ombre et la ligne
humaine dernière,
A ce disque de nuit qui parle l’apparence générale,
la trop simpliste figure grossière.
La goutte, quant à elle, ne rêve rien ; endroit
ou envers, ne prétend goutte,
Juste elle fait point, couvre et transpire ou
peut-être s’exclame ! Hébétude bruyante !
Et les poissons, tête-bêche - comme en leur boite -,
révèlent le pêcheur
Ou parle du destin de l’homme, qui dans la ville se
retrouve entassé,
Trop serré, et pourtant dans son élément : dans
la folie douce de ses choix et constructs.
Sa bouille de lune noire
fait mine d'accrocher ses rêves
à des poissons lune
Les petits poissons naïfs
ignorent l'hameçon sous l'appât
J'étais un pêcheur de
lumière,
celle qui souffle sur
la vie
la réchauffe, la
câline,la dorlote.
Jour après jour
une ombre a envahi la
Terre
salissant plaines et
montagnes
torrents et rivières
dérobant même le
parfum des fleurs.
J'erre sur les
chemins déserts
dans le silence de
nos bois
à la recherche
d'une autre naissance
d'un autre souffle
d'un autre éveil
prête à cueillir les
fruits de cet amour.
L'art en couleur
Noir comme Soulages dont j'ai pu
admirer dans son musée de Rodez, la lumière réelle
Noir comme le Château de Cézanne
suivi à Aix-en-Provence vers la Sainte Victoire
Noir comme le profil de Fernand
Léger, le chat de Marguerite de Matisse
Bleu comme les nus de Matisse que
j'ai aimés au Cateau-Cambrésis, à Lyon, à Nice
Bleu comme la blouse du fermier
de Paul Cézanne, l'oiseau de Braque
Bleu comme les monochromes de
Klein, les danseuses de Degas, bleu comme la femme lisant Une lettre de
Vermeer, bleu comme le violoniste de Chagall, bleu comme le cheval de Marc
Bleu comme la femme au chapeau de
Picasso, bleu comme le ruban de la jeune fille de Renoir
Rouge comme les poissons de
Matisse dans leur bocal
Rouge comme mon poisson dans ma
chambre de bonne
Rouge comme la route près de
Menton de Monet, le chapeau de la fille de Vermeer
Rouge comme la jupe de Picasso,
rouge comme l'harmonie de Matisse
Rouge comme le béret de la femme
de Picasso, rouge comme les toits de Pissarro
Blanc comme le chapeau de la
femme de Renoir
Gris comme la chanson de Goldman,
gris comme Juan l'artiste
Jaune comme les danseuses de
Degas, la maison de Van Gogh à Arles
Jaune comme le turban de la femme
de Renoir, les vaches de Franz Marc
Jaune comme le fauteuil de la
femme de Picasso, la ferme du Pouldu de Sérusier
Jaune comme l'harmonie de Matisse,
l'œuf soleil de Vladimir Kush
Jaune comme les iris de Monet, la
ville de Schiele, le vase de tournesols de David Hockney
Noir, bleu, rouge, blanc, gris,
jaune comme ORLANDOBOFIL
ARTE
Noir, bleu,rouge,blanc,gris,
jaune comme l'art en couleur
Soleil noir
Pour ne plus jamais
vous parler de désespoir
Je suis partie là-bas
de l’autre côté du miroir
Pour ne plus jamais
vous conter de bien tristes histoires
Pour ne plus jamais
vous parler de la pluie du soir
Celle qui a des
larmes blanches grises et noires
Je suis partie là-bas
juste pour voir
Mais là-bas il faut
me croire
Le soleil était noir
Il avait les yeux
rouges du poisson
Il a les yeux gris du
poisson
Il aura les yeux
bleus du poisson
J’ai su que voir le
soleil noir
C’était garder comme
le poisson les yeux toujours grand ouverts
C’était vouloir
s’éveiller et aller au fond des choses
Là où le sable n’est
que boule lumineuse
Là où la connaissance
n’est qu’intuition
Là où au plus profond
de l’eau tu retrouves la source
Mais quand on revient
de là-bas
On ne peut plus
parler aux hommes
Et voilà pourquoi
on prend ses couleurs ses pinceaux
Et qu’inlassablement
on peint le soleil et des poissons au dessus de l’eau .
Ce soir je
serai la plus belle pour aller danser !
La journée
finie, je dépose les poissons recueillis dans la nasse,
J'oublie le
labeur du jour.
Je suis si
heureuse ! ....
Je me
parfumerai
Je vêtirai ma
jolie robe à festons, et mettrai ma plus belle écharpe
de soie
celle à pois
Et
pendant qu' Elodie chantonnait, je la regardais
Sa petite
bouille de Fille du Sud reflétait la lumière. La couleur et l'argent des
poissons qui tressautaient encore au creux de ses mains.
Les traits de
son visage à peine sorti de l'enfance laissaient présager
l'adulte
qu'elle serait demain, douce, mais ferme et sans concessions.
Me voici me voilou
J'ai la bobine ronde
Des yeux couleur rubis
Des pieds en pâquerettes
Bouche fermée à clé
Sur mes courroux secrets
La bulle de mes idées
S'envole et je reste coi
Avec une aile qui palpite
Petits pois, petits pois
Jaunes comme yellow
Créature bofilisée
A mon épaule s'incrustent
Des poissons bien au chaud
Bien au doux, bien partout
Je me trouve très beau
Au printemps je serai le roi
Des maquereaux et des
sardines !
L'enfant des profondeurs
Au plus fort de l’été
Courtisée par Zéphyr
La houle, indolente
Balance l'énigmatique
.
Poupard, poudré ébène
Curiosité corail
De son regard tout rond
L’étrange naît à la vie
.
Salé aux tempêtes
Sucré aux oursins
L’enfant des profondeurs
Joue avec les poissons.
Martine MADELAINE-RICHARD
Un rêve entre eau et ciel
Elle aurait pu rencontrer Folon,
la Dame Lune noire, et s’envoler par-dessus les montagnes pour emporter nos
songes un peu plus haut que d’habitude. Les rendre un peu plus libres, un peu
plus détachés, comme ces ballons qui fusent vers le ciel sous le regard
émerveillé des enfants qui leur confient leurs vœux. Mais la Dame n’est pas que
Lune, elle est océan cravaté de trois points jaunes, personnage double, voguant
entre Miro et Cocteau, entre « la Plus Belle* » et « la
Bête ».
Et que lui murmure ce point,
souligné d’une larme soutenue par trois poissons, qu’Elle-il porte sur
l’épaule ? Un secret de marée, de soupe primordiale ? Un secret de
vide tout rempli de possibles ? À moins que ce ne soit un secret d’infini
que contemple son regard retiré.
Qu’est-ce donc que la vie ?
Un murmure, à l’oreille des quêteurs peut-être, à peine un murmure.
Un rêve, entre l’eau et le ciel.
*« La plus belle »
sculpture de J. Miro que j’ai tant admirée au Grand Palais, il y a trop
longtemps et que je n’ai pas retrouvée sur le web.
herbierdepoesies@free.fr
Une page que j'ai déroulé avec plaisir, douze... ah bien remplie comme on dit, un p'tit bonhomme à la bouille noire qui a su séduire son monde ! Barbara en prime que je découvre et merci pour tes liens Adamante à la voix... envoûtante, bonne nuit, jill
RépondreSupprimerToujours la première, Jill, pour déposer un petit mot pour le collectif, c'est encourageant et cela me touche. Bises, M'Dame.
SupprimerBonjour Adamante,
RépondreSupprimerQuel plaisir que de découvrir toutes ces particiaptions. Diversité et qualité. Bravo à tout le monde
Douce journée
;)
Un grand merci, Martine, ce que tu dis là ne pourra que faire plaisir aux auteurs qui passeront pour lire, et merci de ta participation.
SupprimerAh merci Adamante, grâce à toi et cette très belle ronde, j'ai découvert un peintre extraordianire !
RépondreSupprimerTous ces textes habillent à merveille cette délicieuse toile, que je vois comme un collage qui me fait penser au travail de Jacques Prévert collagiste.
Belle journée à toi, à tous.
eMmA
J'aime ces découvertes que nous permet la toile, ce peintre est brésilien, je crois, et j'aime beaucoup son œuvre. Merci de ta visite, amicalement.
SupprimerMerci Adamante pour cette belle page de l'Herbier
RépondreSupprimerMerci à toi qui dépose toujours un petit mot cela ne peut que faire plaisir au collectif et à moi, bien entendu. À vendredi prochain.
SupprimerDe bien belles participations !!
RépondreSupprimerun régal à lire !!
bravo à tous et toutes !
cricket
Merci d'avoir pris le temps de lire ici, belle soirée, Criket.
SupprimerChaque texte est sympathique et ce petit personnage endosse des vies différentes selon l'inspiration des uns et des autres, une page souriante !
RépondreSupprimerJe serai absente pour vendredi prochain, à bientôt.
Tu nous manqueras, c'est certain. Amicalement.
SupprimerComme chaque fois, je n'avais pas encore tout lu chez les participants... alors, j'ai complété ici.
RépondreSupprimerMerci pour ces pages toujours si agréables à lire.
Bises à partager.
Une page bien remplie qui demande aussi du temps et de l'attention. Merci de le prendre, Quichottine.
SupprimerJ'avais posté, peut-être en retard, mardi sur le nouveau lien. Je pense que tu n'as pas reçu ou ...
RépondreSupprimerJe reviendrai ici en rentrant.
Bon après-midi
Tu as raison je n'ai rien reçu. C'est vraiment dommage. Belle semaine de repos j'imagine.
SupprimerSûr,les oeuvres d'Orlando Bofill ne sont pas sans rappeler les peintures, voire les sculptures de Joan Miro, entre Miro et Cocteau, c'est flagrant
RépondreSupprimerIl n'est pas d'œuvres qui ne subissent d'influence, mais le regard qui se pose différemment, ce qui en fait l'intérêt, est d'une immense richesse car tout dans la vie est interprétation, parfois géniale.
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