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samedi 19 mai 2018

Quelques questions aux brins


Les "règles" de l'herbier.

J'ai reçu ce matin un e-mail me disant :

 "Bonjour,
Si vous ne gardez pas mon commentaire sur "L'herbier"", je vous redis ici que je vais sans doute passer mon tour cette fois sans rimes ,sans poésie chinoise et sans règles avec exceptions

Je ne suis pas non plus la seule à  ne pas comprendre cette nouvelle information.

A bientôt... peut-être"

Ma dernière information par e-mail fut  (j'ai un peu modifié ici pour que ce soit plus clair) :
Afin d'éviter d'égarer un écrit dans les méandres de free, je vous propose de m'adresser vos textes sur l'adresse de l'herbier et sur ma boite personnelle. Que je ne manquerai pas de vous l'adresser dans la journée. Une réponse automatique est prévue sur ma nouvelle administration Gmail qui me permettra de vous accuser réception en un seul clic. Certes, ce ne sera pas de la littérature mais au moins vous saurez que j'ai bien reçu votre texte.
Belle semaine et merci de votre souplesse.   
Et... pas de rime !

 La raison de cette demande :

Deux fois, j'ai failli ne pas publier un texte car il s'était égaré sur une autre boite free, ce vendredi j'ai republié la page car le texte de Serge, (qu'il m'en excuse) qui avait suivi le même chemin avait été oublié.

Pour éviter que cela se reproduise, je vous demandais simplement d'envoyer vos textes sur :
Herbierdepoésies@free.fr et en même temps sur mon adresse gmail.
Je n'exige rien, si cela vous ennuie vous n'êtes pas obligés de faire.  C'est juste une question de sécurité. J'espère que vous me connaissez maintenant assez pour savoir que sur l'herbier rien n'est rigide à ce point. 

Quant à la fin de mon message :
Et... pas de rime !
Je ne fais que confirmer la règle qui fut la raison même de l'existence de l'herbier et précisée à sa naissance.



Un extrait qui dit bien ce qu'est l'Herbier :
Si vous aimez la poésie Chinoise antique ( Li Po, Wang Wei... ), celle du quotidien sans envolée lyrique, sans rime surtout, mais avec du rythme et de la profondeur ;
Si vous aimez la simplicité et pensez qu'inverser l'adjectif ne donne pas obligatoirement une valeur à la poésie ;
Si vous appréciez la prose poétique, celle aussi de l'instant ;

Si vous goûtez l’aphorisme ;
Si pour le haïku vous favorisez le fond plutôt que la forme (5-7-5 d'accord, à condition de ne pas tomber dans la liste des courses)...

Nous avons relâché en nous amusant, avec l'In sou mission.  Une fois n'est pas coutume et il faut parfois jouer d'humour. J'ai personnellement beaucoup apprécié l'exercice qui nous a réunis dans l'humour, car il faut bien l'avouer ce monde a une fâcheuse tendance à se prendre trop au sérieux.

Si le fait de ne pas pouvoir rimer vous contraint, ce que je peux comprendre, il y a plein de communautés de poésie qui peuvent vous convenir. Elles sont plus nombreuses que celle de l'herbier qui se différencie aussi des communautés dédiées au Haïku aux règles quelque peu contraignantes parfois.

C'était un jeu que d'aller dans un sens totalement contraire. Si cette dimension ludique venait à ne plus exister, je passerais le relai immédiatement. Ne pas rimer, s'extraire des règles "à la française" est avant tout un jeu, un défi que l'on s'impose à soi-même en suivant l'Herbier.
L'Herbier c'est exactement ce que dit l'extrait ci-dessus.  Juste une indication pour, comme en dessin, oublier les traits pour retrouver l'esquisse. Rien de plus. 


D'ailleurs, est-il nécessaire de le préciser,  j'ai toujours publié les poèmes en vers, même le petit dernier, malgré l'information publiée ici (à considérer comme un rappel des règles de départ) :
https://imagesreves.blogspot.fr/2018/05/pour-la-page-111.html

Est-ce une erreur que de  laisser une petite place aux poèmes en vers dans la page  ?
Peut-être. Mais, étant respectueuse de l'investissement de temps des auteurs, je sais que je ne réussirai jamais à ne pas les publier. Notre rencontre est avant tout basée sur le partage, le respect et le jeu.
Qui enfreint parfois la "règle" a tout de même sa place dans la page.  Mais... ;-) cela ne signifie pas qu'il faille en profiter.

Dire que cela est une porte ouverte à cette poésie ? Non ! Si cela devenait une habitude, j'arrêterai simplement d'animer cette communauté car je ne m'y retrouverai plus et cela  me montrerai que le jeu n'amuse plus que moi.
Certains ont croisé le chemin de l'Herbier, ont suivi leur route ailleurs. Cela est normal. On ne peut plaire à tout le monde.

Si je dois préciser ma pensée, je préfère de loin la poésie chinoise de l'instant à celle du haïku, car elle lie la contemplation et l'abstraction (pensée)  aux faits du quotidien. C'est une démarche à la fois méditative, contemplative et philosophique. Le haïbun s'en rapproche, mais que diraient les puristes de ceux que je peux écrire ? Sans doute y trouveraient-ils beaucoup à redire car je suis consciente de jouer de la forme en favorisant un fond bien plus chinois que japonais, l'abstraction plutôt que le concret.

Voilà, merci de m'avoir "écoutée". 

Sachez enfin que j'ai beaucoup d'affection pour notre petit groupe de l'herbier et beaucoup de respect pour ses membres qui ont tous beaucoup de talent.
Si l'aventure devait s'arrêter j'en garderai un excellent souvenir, comme je peux conserver un merveilleux souvenir de la communauté des "Croqueurs de mots".

Bien à vous
Adamante

PS. Je ne sais si cela répond à l'interrogation de l'e- mail que j'ai reçu, mais j'ai fait mon possible.
 

vendredi 18 mai 2018

On embarque pour la page 112




À la rame, en prose poétique (façon poète chinois), cela vous va ?



Dessin (sans signature ), proposé par Jamadrou, de la couverture du livret de présentation de la 21 ème édition du festival de la correspondance de Grignan - du 5 au 10 juillet 2016 ( lettres d’exils)




Afin d'éviter d'égarer un écrit dans les méandres de free, je vous propose de m'adresser vos textes sur l'herbier et sur ma boite personnelle. Je ne manquerai pas de vous l'adresser dans la journée. Une réponse automatique est prévue sur ma nouvelle administration Gmail qui me permettra de vous accuser réception en un seul clic. Certes, ce ne sera pas de la littérature mais au moins vous saurez que j'ai bien votre texte.
Belle semaine et merci de votre souplesse. Et... pas de rime !


Exemple de poésies chinoises avec Li Po (ou Li Bai)
L'instant s'exprime au travers de l'expression des actes simples de la vie quotidienne tout en transmettant une pensée philosophique ou spirituelle en relation avec la vie, la nature. 

Tout d'abord ce petit poème intitulé :

Inscrit au temple du sommet

la nuit je loge au Temple du sommet
je lève la main, touche les étoiles
je n'ose parler à voix haute,
de peur de déranger les habitants du ciel.

Ou cet autre (scanné) toujours de Li Po

 
 LI PO L'immortel banni "Buvant seul sous la lune" Ed. Moundarren

lundi 7 mai 2018

pour la page 111

Dessin AD
Les petits mots de l'Herbier



Un petit rajout à la proposition 111 qui a son importance.

Je ne rappellerai pas les règles de l'herbier, vous les connaissez et pouvez les réviser sur cette page, en entête. 

  • Je vous informe que je ne publierai plus les poésies avec rimes, fussent-elles parfaites et passionnantes. D'autres communautés les accueillent et seront ravies de les publier.
    Mes activités étant très prenantes, vous comprendrez aussi que je ne vous en informe pas si, par mégarde, vous vous trouvez un jour dans ce cas. 
  • Je vous demande aussi de faire votre possible pour m'adresser les textes le jeudi ou le vendredi matin dernier délai. Pour les mêmes raisons, je ne pourrais les publier que tardivement et ce serait dommage pour tout le monde.

Un grand merci pour votre compréhension et votre adhésion aux particularités de notre communauté de l'Herbier de Poésies.

Faites un heureux jour.

Adamante

mercredi 2 mai 2018

pour la page 110 - poésie insoumise



En publiant le précédent billet, je ne pensais pas le proposer pour la page du vendredi.

Mais certaines d'entre vous, se prenant au jeu, ont  déjà écrit des textes.



Alors, je profite de cela pour officialiser la poésie insoumise comme étant le sujet de la page 110 (et ainsi m'accorder un repos bien mérité.)




vendredi 27 avril 2018

Poésie insoumise





Ici Radio "Autonomie" en direct de l’émission 
"Poésie insoumise" *


"Les électrons libres parlent aux électrons libres"



On nous informe qu'au Kénya ou serait-ce au Gabon, selon un certain « Euplecte », sans doute un Philosophe grec installé là :

« L'Euplecte à croupion jaune, comme la guêpe (Pas folle la guêpe !) lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour. »

Je répète:

« L'Euplecte à croupion jaune, comme la guêpe, (Pas folle la guêpe !) lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour. »



Certains se demande ce qui se mijote…

Je ne sais pas ce que donnera la prochaine fois, mais nous assurons la personne chargée de tendre le filet de notre totale compassion.

Clique donc Copine,
Clique donc Copin
Et sur ton ordinateur
Haïbun créeras

Sans aucun doute
 Ah Ah Ah...



J'ai fait de la récupération de commentaire :

Ici Radio "Autonomie" dans l'émission "Poésie insoumise", notre radio crochet
"Les électrons libres parlent aux électrons libres":

On nous informe qu'au Kénya ou serait-ce au Gabon, selon un certain "Euplecte", sans doute un Philosophe grec installé là :

"L'euplecte à croupion jaune, comme la guêpe (Pas folle la guêpe!)lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour."
Je répète:
"L'euplecte à croupion jaune, comme la guêpe, (Pas folle la guêpe!)lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour."

Nous assurons la personne chargée de tendre le filet-piège de notre totale compassion et sommes très heureux de son sourire final plein de sagesse.

Bravo et merci à tous les protagonistes pour avoir su faire preuve de tant d'inventivité.
 
À présent, écoutez vous l'avez bien mérité. AD




dimanche 22 avril 2018

Proposition 109 - On conte !




Quand j'ai vu cette photo de Carine Noushka (parmi d'autres tout aussi belles),  j'ai tout de suite pensé à l'image d'un conte.

Il m'est venu ces mots :   "Il était une fois..."
Alors je vous propose de commencer par eux et
de raconter l'histoire avec un haïbun. 

Là je sens que certains vont me maudire ou d'autres penser :
"Elle devient vraiment trop directive !"  

Après une semaine extensible sur 15 jours (on sait tirer le temps ici), libre, libre, libre, voilà une semaine ficelée entre mini-proses parsemées de haïkus ou tankas.
Le texte peut s'étaler sur une longue, longue, longue  inspiration.
Et on joue le jeu !  Cela vous convient-il ? 

Rendez-vous vendredi pour la découverte d'une nouvelle page très herbacée.

 Photo Carine Nouska (toutes les photos de son journal facebook dont cette série sur l'Euplecte à croupion jaune)

Euplecte à croupion jaune - Yellow bishop - Euplectes capensis - Kenya, Maasai Mara, 2018/02 - Nikon: D500 + 200/500 mm Distance au sujet: entre 13 et 15 m.


Merci Carine pour ces photos qui toujours font rêver.


Remise des textes de haute préférence avant jeudi
herbierdepoésies@free.fr


 

vendredi 20 avril 2018

Page 108, Libre, Libre, Libre !






Je la connais bien celle qui peint là !

Elle est libre, complètement nature
Elle ne sait plus ce que contrainte veut dire
Elle porte une salopette  de peintre pour aller au restau
Et elle commande du printemps en rouleau
Elle porte un tablier de jardinier
Pour peindre la vie au chevalet
Et le petit cheval galope dans la prairie
Elle sourit à Jeanne et à Jacques
Quand ils lui disent :
 « Le vrai jardinier s’incline devant la pensée sauvage »
Des pensées elle en a plein la tête
Alors elle les sème ses pensées sauvages
Ainsi elle aime d’avantage.
Elle jardine chaque jour
Et peint chaque nuit
Et s’incline quand l’aube arrive
Elle remercie.

jamadrou





OiSeau LiberTé


Oiseau du ciel
Pulsion de vie
Toi qui n'a pas d'entraves
Vole sous les nuages
Emportes la rythmique
Des musiques qui nous hantent
Fais planer nos rêves
Au delà des mers
Vers les sables du désert
Tes espaces sont sans limites
Ta route sans frontières
Ton voyage impérial
Tes nuits belle fortune...

Nos peines sont violentes
Nos jours comptés
Tu élèves nos espérances
N'oublie jamais
Vers nous de revenir
Pour nous chanter
Ta LiberTé


© marine Dussarrat










À bout de souffle

Hier soir, je suis sortie "à bout de souffle" d'une séance du film "Noces."
C'est beau et terrible. Baudelaire ne disait-il pas que la beauté ne peut qu'être terrible?
Un film ou tout œuvre d'art ne doit-elle pas nous laisser "à bout de souffle"?
"A bout de souffle" de bonheur, de désir, de plaisir, de beauté ou de souffrance.
"Noces" est comme une tragédie grecque, ça doit mal finir mal même si on espère,
Avec un coeur de midinette que l'amour va triompher mais c'est le drame qui gagne.
"A bout de souffle" comme le film de Godard que j'ai regardé à minuit à la télé.
Jean Seberg  dont la coiffure dans ce film a inspiré la mienne, Jean Seberg, la joyeuse
Jean Seberg dont j'ai lu il y a peu l'histoire du mariage avec Romain Gary.
Jean Seberg dont la mort tragique est entourée de mystères ;Gary  qui se suicide.
"A bout de souffle", Godard, Belmondo, Truffaut et la Nouvelle vague.
La brouille entre Truffaut et Godard, Belmondo dans "La sirène du Mississipi"
De Truffaut. Mon réalisateur préféré. "About de souffle" quand il reçoit le César

Pour "Le dernier Métro": plusieurs Césars avant de mourir d'une tumeur au cerveau.

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com







Fêlures

Je me noie dans cette mer et ce ciel qui ne font qu'un, dans cette couleur de joyau et de colère.

J'entends les sanglots désespérés du petit garçon de sept ans, je revis sa terreur de l'eau, la dureté de son père l'obligeant à vaincre sa peur "comme un homme" et l'entraînant dans la mer jusqu'au cou.

Je me revois, toute jeune tatie restée sur le sable à surveiller ma filleule d'à peine deux ans.

Masquant la scène de ma frêle silhouette à la blondinette occupée à faire des pâtés.

Trop loin heureusement pour entendre les pleurs de son frère.

Souvenir de la première fêlure d'un modèle idéalisé.

©Jeanne Fadosi, jeudi 12 avril 2018
pour l'herbier de poésies 108 sur l'image de la proposition 104

"Quoi qu'il arrive : n'en faites jamais une affaire personnelle !"
Billet d'humeur de Noëlle Bréham du vendredi 10 juillet 2015 : Laissez dire !
lien vers la chronique !

lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies










Que viennent les grands vents, et je veille ….
Écoutant, la nuit, les bras des arbres, battus de blizzards.

Alors, derrière mes yeux clos,
S’élaborent des symphonies de couleurs fades
Posées sur les voiles sans substance du temps.
Et s’élèvent d’involontaires imageries…

Elles dessinent des sortilèges auxquels riraient les enfants :
Folies qui fusent et filent portées pat les bourrasques :
J’écris sur les ailes d’oiseaux imaginaires
De pompeux mensonges d’espoirs
Que personne ni n’entend, ni n’écoute,
D’ambitieuses sentences où hisser mes pas.

Puis se tait l’Inutile flot de paroles futiles
Au cœur vivant desquelles tonne
Le Silence caché sous des nuages d’ouate ;
Et déjà se grave des vœux de paix,
Qui, en moi, un instant, jouxtent au tonnerre de canons :

S’y racontent, comme on crie sa peine,
Comment chacun huile à l’infini sa colère,
Ce soc carnassier du labour des hommes,
Cette folie aveugle de son élan sans pitié.

Ne me reste plus qu’à percevoir dans la pause de la tempête
L’annonce d’un droit futur, pour tous, à une vie plus pleine.

Serge De La Torre  Le 17/04/2018
https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/








Nous pressons le pas
sous l'arbre une menace
crottes de pigeons.

 Adamante Donsimoni
 

mercredi 11 avril 2018

Pour la P 108 ?



Et si pour la page 108 je vous laissais le choix d'une image ?

Vous pouvez revenir sur une ancienne que vous regarderiez différemment, ce serait amusant non ?

En haïku, haïbun ou prose du quotidien. Au choix.

Bonne récolte.



J'attends vos textes pour jeudi midi, dernier délai et...

n'oubliez pas de joindre l'image ou de copier le lien



Pour vous, une rose Ronsard de mon jardin creusois

vendredi 6 avril 2018

P 107 Si la tendresse...




Women and cat Bela Kadar



 
Si la tendresse était une femme
Elle se tiendrait droite là-bas dans son irréelle demeure
Elle serait brune avec des yeux en amande
Au fond desquels tu trouverais ses bonnes intentions
Elle aurait un voile blanc et une résille de soie
Elle aurait des bijoux couleur cœur

Si la tendresse était un chat
Il serait bleu
Et ronronnerait dans les bras de cette dame

Si la tendresse était une mise en situation
Elle serait nature morte aux trois fruits
Douce trinité offerte sur une assiette
Vase bleu
Et plat blanc comme neige

C’est ainsi
La tendresse c’est tout ça
Et plus encore
Dans son ermitage 
La dame donnerait ses bras pour recevoir les peines
Bras refuge
Alors qu’elle s’est livrée toute entière
Aux nuages poussés par les vents
Et à la poésie qui ouvre la voie.


Dans l’instant se blottir
Il y a aussi le chat
Qui dort en rêvant.


©Jamadrou (À fleur d’image)









Mélancolique
Qu'imagine t elle
Cette femme au chat

Ce matin la coupe est pleine
Les pommes forment un cœur
Et le vase attend son bouquet

Blanc le tulle de la mariée
Rouge la bague au doigt
Bleu la fourrure du chat

Une dernière douceur
Avant la nuit de noce












Les enfants ont fui la maison
Le vide emplit ce matin gris
Elle attend le printemps pour orner
Le vase indigo
De fleurs jaunes et radieuses
Elle ne quittera pas son châle blanc
Il lui a fallu un effort
Pour enfiler ses bijoux
Se faire belle
Avec sa robe froufrouttante
Le chat bleu blotti contre elle
Est divinement présent
Silencieux et tendre
Il réchauffe ses bras
Et son cœur







         







Vision nocturne :

Blanche-neige
au renard zibeline
beauté diaphane

fée angélique
ou songe machiavélique
femme évanescente

de ses bijoux rubis
il rêve encore










Si en voyant ce tableau, tu penses à...

Si en voyant ce tableau Béla Kádár, tu penses à Franz Marc, moi, je pense
En regardant "Women and cat", à Marie Laurencin*  pour le portrait de femme
À cause de ses  contours flous, de ses couleurs pastels et tons fades
Que je croyais à tort associés à Berthe Morisot, à) Mary Cassatt, aux femmes

Cette douceur un peu mièvre est relevée par les bijoux, quelques couleurs vives
Le vase cubiste, un bleu cependant froid, le chat, c'est vrai ressemble
Aux animaux de Marc**; quand je regarde d'autres œuvres de lui, je remarque
Dans son "Paysage urbain »***, un petit quelque chose qui ressemble à Soutine




 

Je pense aussi aux portraits déstructurés**** comme la vie amoureuse
De Picasso, bien loin du chat et surtout de la femme
Si en voyant ce tableau, tu penses à...
Moi, je pense, et c'est ça, l'art, des œuvres diverses pour un même artiste

31 mars 2018

Portrait of Madame Paul Guillaume - Marie Laurencin







Bela Kadar - Woman with Blue Necklace





















Franz Marc chats

















La Belle


Sous l’arche cathédrale des arbres millénaires
La Belle parle au vent, au soleil, aux oiseaux
Au petit renard bleu blotti en son giron

Le Temps s’évapore
En volutes nacrées
Les secondes se figent
Sur un rêve doré

La Belle murmure, tresse ses mots d’amour
Notes éclat rubis parfumées au mystère
Flottant, iridescentes, sur la neige de son teint

Le Temps se confond
A celui des nuages
Ses aiguilles perdues
Parmi celles des pins

La Belle sous sa mantille protège le cœur du monde
L’ébène de son regard n’est que paix et absence
Tourné vers l’intime de communion secrète…


Galerie de tableaux:
http://martine-m-richard.deviantart.com/gallery/






Invitation à la tendresse

Silhouette(s) de madone
un chaton minuscule
tel un nourrisson
au creux de ses bras

Etrange synthèse
de l'universel
nourrie à l'imaginaire
des contes
épure d'éruditon

Un premier regard
des mots pour la transition
infinie douceur

Et quelques gouttes de pluie
sur la lucarne de mon insomnie.



 


 






 





Le chat, la femme, somptueux couple mythique sous la brosse d’un maître
éternité d’un air de campagne en voilette et dentelles fines
parfum de printemps pour jeune femme-fleur
la sensualité d’une fourrure bleue
sous les doigts effilés
de Leonor
Fini



Peine de cœur - Leonor Fini