©Jeanne Fadosi, vendredi 5 décembre 2025
Fadosi continue
Ce haïbun fait suite à ma page 196 de l'Herbier de poésies : Fadosi continue: Monsieur Lucien
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Instant de contemplation et plénitude en forêt- La Magie du sous-bois.
Les promenades en forêt offrent un bonheur simple à ceux qui savent écouter les arbres qui les escortent, les menant, souvent par chemins de traverse à la découverte de lieux rayonnant de beauté, de calme et tranquillité.
Le chemin qui allait nulle part...ce jour là et que j'empruntai, me mena ainsi dans un havre d'enchantement.
De grands arbres hauts et majestueux, à contempler, qui au comble du silence qui y régnait, mirent mon coeur en émoi.
Les hauts bois jouent
la mélodie du silence-
la forêt secrète
Un paysage enchanteur s'offrait à mon regard.
Au coeur du sous- bois
Entre lumière et ombres
un lac enchanté-
les arbres s'y contemplent
dans un belle euphorie
Le lac semblait assoupi et, pourtant, il était animé de glou-glou joyeux.
Toute la canopée s'en émut, et les oiseaux m'invitèrent à un concert de doux pépiements.
Des trouées de soleil perçaient dans le sous-bois, créant une atmosphère vaporeuse et le décor me fit penser à une toile impressionniste.
Je m'enfonçais avec ravissement dans cette forêt mystérieuse avec laquelle je me sentais en communion.
"La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
(.../...)
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
II est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies". Baudelaire
"Je nageais dans un pur bonheur. Tous mes sens étaient en éveil, la senteur du mucus et l'humidité des fougères prolongeait le plaisir.
(.../...)
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles" Chateaubriand
J'ai aimé cette balade en forêt car elle m'a vivifiée, je me sentais en communion avec la Nature.
Claudie Caratini -(commentaires sur ce blog)-
Le 05/12 2025
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L’arche de la forêt
Qu’un éclat de lumière traverse la forêt et mon pas curieusement s’allège. Il semble que les parfums, jusque là endormis, s’éveillent. Les pins s’enchantent, ils libèrent leurs effluves de résine qui s’élancent vers le ciel comme une ode à ses bienfaits.
J’accueille ces senteurs comme on accueille la vie lorsque l’on attend rien et que l’on est ouvert à tout. C’est là la magie sylvestre qui s’exprime au travers du silence. À peine si le léger crissement de mes chaussures sur le tapis forestier évoque ma présence, je me fond dans le décor. Je suis un arbre qui bouge, traversée par l’ardente sève du vivant.
Me voici prête à passer le seuil du réel pour pénétrer le rêve. Je le pressens, il suffirait d’un pas, juste un pas pour que s’accomplisse un miracle. Est-ce une illusion ? l’air tout autour de moi se met alors à vibrer jusqu’à matérialiser une arche rayonnante m’invitant à la franchir.
Une voix au fond de moi murmure : « Suis le chemin, va ! »
Un pas, juste un pas ! Derrière le passé, devant l’inconnu, dans l’instant le désir fou de pénétrer le monde idéal, de réaliser mon conte personnel, d’expérimenter la liberté qu’offre tout saut dans le vide.
Passer la porte ! Avancer en confiance sans attache ni crainte. Un pas, juste un pas.
traversée du miroir
rencontre de l’inconnu
le cœur battant.
Adamante Donsimoni -7 décembre 2025
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/
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Au-delà de la brume
Les légendes racontent que les forêts seraient habitées ?
Je n'y croyais pas, et pourtant...
Un jour en balade dans la forêt,
Je découvre le sentier coupé par un rideau de brume,
Avec en son milieu, une grande trouée.
Le chien s'arrête net,
Et vient se réfugier derrière moi en gémissant.
Je m'arrête aussi,
Figée devant cette trouée.
Des chuchotements étranges me parviennent,
Les arbres semblent me faire signe,
Des ombres glissent lentement à leurs pieds,
Les feuilles mortes craquent sous leurs pas.
Un malaise s'empare de moi.
Quel mystère se cache au-delà de ce rideau brumeux ?
Je n'ose plus avancer.
J'ai peur de passer cette porte-là.
Livia
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Petit œil de cerf
Pas par la forêt,
Pas par la clairière,
Petit œil de cerf,
Tu ne t’échapperas.
Ni par la rivière,
Ni par le sous-bois,
Petit œil de cerf,
Tu ne t’échapperas.
Petit œil de cerf,
Tu ne t’échapperas,
Tu ne t’en iras pas,
Car ici, c’est chez toi.
Mona
saisons.over-blog.com
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Le charme de l'heure
Le chant des jeunes pins
Aussi doux que la source
Le charme de l'heure
Sous l'écorce rugueuse
Légers frissons des sèves
Terre eau lumière
Aller sous les frondaisons
Leur vie secrète
Sans bruit la vie racines
Juste un émerveillement
Balaline 05/12/2025
https://mado.eklablog.net
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Forêt des mystères
Spectre opaque
Comme une arche,
Une porte ouverte, un piège, étrange...
J'hésite soudain à avancer
Moi qui allais aux champignons
Ici pour la première fois.
Esprit de la forêt, es-tu là...
Belle au bois dormant, est-ce vous ;
Pierre, le loup, le P'tit Poucet... !?
Silence de mort !
Et ce chemin
Qui mène je ne sais où
Vers un vieux cimetière, hanté, peut-être...
Bah, je gère, suis-je fou
J'ose, enfin... non, pas vraiment...
La brume du fond drape l'invisible
Et si, elle m'ensevelissait une fois la porte franchie...
Une gamine en rouge me dépasse
Sautillante telle une Perrette... suivie de son chat, botté !
Je me pince, cette forêt m'en compte
Et la blanche neige se met à tomber...
Forêt des mystères
s'en faire tout un cinéma
Refermer la page
jill bill
https://jill-bill.eklablog.com
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À Travers Mes Yeux
Je vois comme on rêve.
Le monde s'approche
Puis s'éloigne
Comme une marée de contours incertains.
Sans lunettes,
La forêt devient peinture
Les arbres des ombres en mouvement
Le sentier une intuition.
Avec lunettes,
Le détail surgit
Les nervures d'une feuille
La danse précise d'un rayon de soleil
Le grain du sol qui accueille mes pas.
Mais ce n'est pas une opposition
C'est une oscillation
Une respiration entre deux états du réel.
Le flou n'est pas un manquement
C'est une offrande.
Il me donne le droit de ne pas tout voir
De laisser les choses être
Sans les nommer.
La netteté n'est pas la supériorité
C'est une caresse.
Elle me permet d'entrer dans le monde
De lire ses signes
De suivre ses lignes.
Entre le flou et la netteté
Le regard ne choisit pas
Il apprend à habiter la présence
Et moi
Je suis celle qui traverse les deux.
Je suis le seuil
Le regard qui choisit
Ou qui accepte.
Cette photographie
C'est ma vision incarnée.
Un tunnel vers le centre
Où tout devient clair
Parce que tout autour s'efface.
Et dans ce centre
Je me retrouve
Ni floue ni nette
Mais présente.
Dans le flou des bois
Un sentier se fait lumière
Je m'y reconnais.
Marie Sylvie https://mariesylvie.blogspot.
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Merci à toutes de vos participations, en haïbun, tanka-prose (ou forme sur poésie libre), poésie libre... encore une page de belle qualité. Et merci à Camille pour sa superbe photo qui inspira de tels écrits.
Merci les Brins. AD
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P.S. Et n'oubliez pas de mettre sur chacune de vos parutions
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