Au fil de la vie
Petit Garçon, il se précipitait vers sa maman en s’exclamant «c’est mon anniversaire, aujourd’hui, hier, demain ?», elle lui offrait un clin d’œil attendri en souriant et il insistait « Si, oui non ou pas ?»Au tournant de la nouvelle année, il glisse lentement vers ses cent ans. Somnolant au fond de son fauteuil il se berce de souvenirs : de l’HLM de son enfance, en passant par les vacances chez ses grands-parents dans les Montagnes du Matin, à l’Ehpad où il vit aujourd’hui, le film de sa vie se déroule dans un flou émotionnel. Il est là, il est ailleurs, bien loin du rythme de l’horloge et du temps.Superpositiond’images de l’existenceles années s’écoulentHier – aujourd’hui – demaindu connu vers l’inconnu
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Désir de peintre
Dans cet univers magnifié par la sérénité de l'aube, les couleurs s'enlacent, s'estompent, glissent harmonieusement du ciel à la terre, de la terre au ciel. Un méli-mélo de formes, d'objets insolites presque en lévitation, de fragments de nature superposés, d'ombres et de lumière, sans frontières entre le réel et l'imaginaire.un tour de magieà la poursuite des refletsdésir de peintreun semblant de vertigeruisselle sur la villeLe regard y cherche un début de réponse, un chemin à suivre, un secret dévoilé, entre les premières lueurs et les lumières artificielles, un cocon protégeant encore les visages ensommeillés des nuits bien trop courtes.Comment vivra ce jour venant de naître ?Tant de questions entre nos désirs et la réalité, la partie de hasard et celle de la chance.Un autre monde en devenir peut-être !Celui du bien être, de la sérénité, de la lumière, des couleurs chatoyantes, enveloppant les regards, les visages, les gestes et les coeurs avides de bonheur.la palette matinalesur l'éveil de la villela nuit apaiséel'oiseau dans les branchagescroire au rendez-vous du jourTanka prose de Balaline 22/12/2025
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S'émerveiller !
Quand par le jeu des reflets, le dedans s'invite dehors, diluant toutes limites, la pensée se fait vagabonde, fait un arrêt sur image devant la beauté du spectacle. Et si c'était le reflet du vrai monde, infini et lointain ? un monde à toucher du doigt dans une étrange proximité,Brouillant les frontièresdans et hors vitres et mursen miroir sans tain.Dans ces jeux de miroirs, l'accueillante salle à manger a collé ses sourires et ses lumières, gommant une vue indistincte. Est-elle agréable ou triste d'ordinaire ? Peut-être un arbre dénudé. Des stores souvent baissés quand le jour se frotte à la nuit.Par dessus, le cielrosissant des derniers feuxchronos abolis.Peurs vaincues des fins du mondedans cette pause sereine.Tanka prose de ©Jeanne Fadosi, (avec un haïbun) vendredi 26 décembre 2025
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Un paysage insolite
À l'heure où le ciel déverse sa mélancolie sur la Ville et où les lumières de la nuit clignotent, le monde se transforme.Sur la terrasse de la maison assoupie, le soleil s'incline, peignant le ciel de teintes violines et orangées.Des stries de douceurle couchant caresse la Villemélancolieéclats de rêves enfouisreflets de doux souvenirsUne douce clarté émanant des vitres de la maison invite au rêve. Sur la terrasse, table et chaises vides scintillent, telles des éclats de mémoire. Elles semblent attendre que la soirée s'installe pour partager des rires et des souvenirs. Une silhouette suspendue dans ce tableau vivant, assise à une table, semble absorbée par ce spectacle éphémère.Je me laisse emporter par la magie de ce moment, où le réel et l’imaginaire s’entrelacent. Les contours se brouillent, et l’appartement devient un espace de rêves, un lieu où le tangible rencontre l’invisible.Les néons-lumières de la ville contribuent à produire ces effets.Réel et irréelun décor surréaliste-FantasmagorieHaïbun de Claudie Caratini (avec un tanka)
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Ambiance
Un dedans, un dehors,Entre chien et loupFantomatiqueLes esprits trinquent-ilsA la table des vivants...J'ai senti leur souffleUne présence ;Des lueurs les emportentComme un OVNIRetour vers l'au-delà...Les arbres témoinsN'en diront motL'un d'eux s'inclineSoufflé par ce courant d'airSpectral...Deux babas au rhumOnt-ils un super pouvoir...J'suis encore dans la luneEn quittant ce restaurant.
Une simple vitrethéâtre insolite d'un soirEsprit es-tu là
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Fenêtre d'entre-mondes
Le jour s'efface lentement,glissant sur les vitrestelle une main sur la peau du souvenir.À travers le verre,le monde se dédouble :Dehors les arbres nus dressent leurs brasvers un ciel de feu.Dedans les objets familiers s'attardent dans la lumièrecomme s'ils voulaient retenir le passage.Le reflet ne ment pas, il révèle.Il dit l'intime dans le paysage,le paysage dans l'intime.Une tasse verteUn livre ouvertDes chaises immobiles sous une tonnelle absente.Tout semble attendre.Même les collines au loin semblent suspendues à ce momentoù le dedans et le dehors s'accordent enfin.Le reflet est une mémoire sans voix,une promesse sans lieu.Il ne montre pas ce qui estmais ce qui pourrait être.Et dans cette hésitationje me tiens entre deux mondes,entre deux souffles.
Ciel en transparencele ciel s'ouvre au dehorssans franchir le seuil
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Le soir descend
L'heure oscille entre chien et loup.C'est l'heure mystère !Tout se tait.Au delà des vitres,Sur fond de ciel gris bleuté,Le soleil ensanglante la nue,Au-dessus des montagnes endormies.Au ciel une lune factice étincelle.À l'intérieur c'est le calme du soir.L'ombre et la lumière s'entremêlent.La table est mise pour deux,Ambiance irréelle,Dedans, dehors ?On ne sait plus...
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Présence
Regardez ces arbresils ne demandent rienils n’attendent rienils sont làRegardez ces arbres
Photo de Françoise interprétée par Mona et l'IA
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Métamorphose et rêvasserie
Je rêvasse à ma terrasse. Le paysage m’est familier, tout est à sa place. L’immeuble au fond, gros cube immuable, se dresse, indifférent à mes questions. Ses fenêtres me regardent sans me voir, je fais partie de cet imbroglio qui l’entoure sans le préoccuper.Près de lui, se découpant sur le ciel bariolé de trainées roses, oranges et jaunes au déclin du soleil, le résineux, un pin pleureur de l’Himalaya semble-t-il, paraît comme toujours vouloir s’arracher du sol pour aller se planter plus loin. Rencontrera-t-il jamais « le déménageur de forêt » de André Hardelet qui, une nuit, sans faire de bruit, viendrait satisfaire son désir ? À peine gommé du paysage, déjà oublié, il laisserait l’observateur perplexe de n’avoir pas fait plus attention à ce qui était là la veille. Mais quoi ?J’en suis là de mes réflexions lorsque soudain ma vue se trouble. Une table s’invite au beau milieu de la cour, paquet cadeau avec ruban, parasol, verres et revue avec la photo du père Noël. D’autres petites choses inconnues diaprées de lumières colorées se superposent à l’image. Où se cache donc la réalité, cette dimension sans surprise et rassurante ?Est-ce la magie du second regard qui s’invite pour m’inciter à regarder au travers des objets afin d’y découvrir ce qui se cache derrière ce que nous appelons le réel ? Je le sais bien, la beauté ne se dévoile pas à tort et à travers, elle s’offre à qui ne la cherche pas, au hasard de l’abandon à l’instant qui passe sans passer, comme un point d’orgue se pose sur la partition de nos vies.
métamorphoseil n’est aucun paysage figé-distraction
Haïbun de Adamante Donsimoni
28 décembre 2025 ©sacem
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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. De nouveau impossible pour moi de répondre en tant qu'administratrice à vos commentaires, chrome ne veut plus de mon ordinateur (consumérisme de Apple suivi par google !) Adamante