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mardi 30 décembre 2025

Page 252



Photo Françoise Isabel




Au fil de la vie 



Petit Garçon, il se précipitait vers sa maman en s’exclamant «c’est mon anniversaire, aujourd’hui, hier, demain ?», elle lui offrait un clin d’œil attendri en souriant et il insistait « Si, oui non ou pas ?»

Au tournant de la nouvelle année, il glisse lentement vers ses cent ans. Somnolant au fond de son fauteuil il se berce de souvenirs : de l’HLM de son enfance, en passant par les vacances chez ses grands-parents dans les Montagnes du Matin, à l’Ehpad où il vit aujourd’hui, le film de sa vie se déroule dans un flou émotionnel. Il est là, il est ailleurs, bien loin du rythme de l’horloge et du temps.


Superposition
d’images de l’existence
les années s’écoulent

Hier – aujourd’hui – demain
du connu vers l’inconnu




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Désir de peintre



Dans cet univers magnifié par la sérénité de l'aube, les couleurs s'enlacent, s'estompent, glissent harmonieusement du ciel à la terre, de la terre au ciel. Un méli-mélo de formes, d'objets insolites presque en lévitation, de fragments de nature superposés, d'ombres et de lumière, sans frontières entre le réel et l'imaginaire.


un tour de magie
à la poursuite des reflets
désir de peintre

un semblant de vertige
ruisselle sur la ville


Le regard y cherche un début de réponse, un chemin à suivre, un secret dévoilé, entre les premières lueurs et les lumières artificielles, un cocon protégeant encore les visages ensommeillés des nuits bien trop courtes.
Comment vivra ce jour venant de naître ?
Tant de questions entre nos désirs et la réalité, la partie de hasard et celle de la chance.
Un autre monde en devenir peut-être !
Celui du bien être, de la sérénité, de la lumière, des couleurs chatoyantes, enveloppant les regards, les visages, les gestes et les coeurs avides de bonheur.


la palette matinale
sur l'éveil de la ville
la nuit apaisée

l'oiseau dans les branchages
croire au rendez-vous du jour





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S'émerveiller !


Quand par le jeu des reflets, le dedans s'invite dehors, diluant toutes limites, la pensée se fait vagabonde, fait un arrêt sur image devant la beauté du spectacle. Et si c'était le reflet du vrai monde, infini et lointain ? un monde à toucher du doigt dans une étrange proximité,

Brouillant les frontières
dans et hors vitres et murs
en miroir sans tain.

Dans ces jeux de miroirs, l'accueillante salle à manger a collé ses sourires et ses lumières, gommant une vue indistincte. Est-elle agréable ou triste d'ordinaire ? Peut-être un arbre dénudé. Des stores souvent baissés quand le jour se frotte à la nuit.

Par dessus, le ciel
rosissant des derniers feux
chronos abolis.

Peurs vaincues des fins du monde
dans cette pause sereine.


Tanka prose de ©Jeanne Fadosi, (avec un haïbun) vendredi 26 décembre 2025



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Un paysage insolite



À l'heure où le ciel déverse sa mélancolie sur la Ville et où les lumières de la nuit clignotent, le monde se transforme.

Sur la terrasse de la maison assoupie, le soleil s'incline, peignant le ciel de teintes violines et orangées.

Des stries de douceur
le couchant caresse la Ville
mélancolie

éclats de rêves enfouis
reflets de doux souvenirs


Une douce clarté émanant des vitres de la maison invite au rêve. Sur la terrasse, table et chaises vides scintillent, telles des éclats de mémoire. Elles semblent attendre que la soirée s'installe pour partager des rires et des souvenirs. Une silhouette suspendue dans ce tableau vivant, assise à une table, semble absorbée par ce spectacle éphémère.
Je me laisse emporter par la magie de ce moment, où le réel et l’imaginaire s’entrelacent. Les contours se brouillent, et l’appartement devient un espace de rêves, un lieu où le tangible rencontre l’invisible.Les néons-lumières de la ville contribuent à produire ces effets.

Réel et irréel
un décor surréaliste-
Fantasmagorie


Haïbun de Claudie Caratini  (avec un tanka) 

 

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Ambiance



Un dedans, un dehors,
Entre chien et loup
Fantomatique
Les esprits trinquent-ils
A la table des vivants...


J'ai senti leur souffle
Une présence ;
Des lueurs les emportent
Comme un OVNI
Retour vers l'au-delà...


Les arbres témoins
N'en diront mot
L'un d'eux s'incline
Soufflé par ce courant d'air
Spectral...


Deux babas au rhum
Ont-ils un super pouvoir...
J'suis encore dans la lune
En quittant ce restaurant.


Une simple vitre
théâtre insolite d'un soir
Esprit es-tu là




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Fenêtre d'entre-mondes



Le jour s'efface lentement,
glissant sur les vitres
telle une main sur la peau du souvenir.

À travers le verre,
le monde se dédouble :
Dehors les arbres nus dressent leurs bras
vers un ciel de feu.
Dedans les objets familiers s'attardent dans la lumière
comme s'ils voulaient retenir le passage.

Le reflet ne ment pas, il révèle.
Il dit l'intime dans le paysage,
le paysage dans l'intime.
Une tasse verte
Un livre ouvert
Des chaises immobiles sous une tonnelle absente.
Tout semble attendre.
Même les collines au loin semblent suspendues à ce moment
où le dedans et le dehors s'accordent enfin.

Le reflet est une mémoire sans voix,
une promesse sans lieu.
Il ne montre pas ce qui est
mais ce qui pourrait être.
Et dans cette hésitation
je me tiens entre deux mondes,
entre deux souffles.


Ciel en transparence
le ciel s'ouvre au dehors
sans franchir le seuil




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Le soir descend



L'heure oscille entre chien et loup.
C'est l'heure mystère !
Tout se tait.

Au delà des vitres,
Sur fond de ciel gris bleuté,
Le soleil ensanglante la nue,
Au-dessus des montagnes endormies.
Au ciel une lune factice étincelle.

À l'intérieur c'est le calme du soir.
L'ombre et la lumière s'entremêlent.
La table est mise pour deux,
Ambiance irréelle,
Dedans, dehors ?
On ne sait plus...






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Présence



Regardez ces arbres
ils ne demandent rien
ils n’attendent rien
ils sont là

Regardez ces arbres

 



Photo de Françoise interprétée par Mona et l'IA



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Métamorphose et rêvasserie



    Je rêvasse à ma terrasse. Le paysage m’est familier, tout est à sa place. L’immeuble au fond, gros cube immuable, se dresse, indifférent à mes questions. Ses fenêtres me regardent sans me voir, je fais partie de cet imbroglio qui l’entoure sans le préoccuper.

    Près de lui, se découpant sur le ciel bariolé de trainées roses, oranges et jaunes au déclin du soleil, le résineux, un pin pleureur de l’Himalaya semble-t-il, paraît comme toujours vouloir s’arracher du sol pour aller se planter plus loin. Rencontrera-t-il jamais « le déménageur de forêt » de André Hardelet qui, une nuit, sans faire de bruit, viendrait satisfaire son désir ? À peine gommé du paysage, déjà oublié, il laisserait l’observateur perplexe de n’avoir pas fait plus attention à ce qui était là la veille. Mais quoi ?

    J’en suis là de mes réflexions lorsque soudain ma vue se trouble. Une table s’invite au beau milieu de la cour, paquet cadeau avec ruban, parasol, verres et revue avec la photo du père Noël. D’autres petites choses inconnues diaprées de lumières colorées se superposent à l’image. Où se cache donc la réalité, cette dimension sans surprise et rassurante ?

    Est-ce la magie du second regard qui s’invite pour m’inciter à regarder au travers des objets afin d’y découvrir ce qui se cache derrière ce que nous appelons le réel ? Je le sais bien, la beauté ne se dévoile pas à tort et à travers, elle s’offre à qui ne la cherche pas, au hasard de l’abandon à l’instant qui passe sans passer, comme un point d’orgue se pose sur la partition de nos vies.


métamorphose
il n’est aucun paysage figé-
distraction


Haïbun de Adamante Donsimoni
28 décembre 2025 ©sacem

 

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