Nos vies froissées...
Matin sachet de pain
Pain sur la planche
Planche à découper
Chacun sa tranche
Son pot de confiture....
Sachet vide,
Pots de peinture, une idée, en faire une « croûte »...
Covid19
Nos vies froissées
Se prendre la tête...
Mur sombre, bleu canard
Chacun son coin, nu, socialement...
Julie la rousse, la cantatrice chauve,
Privées de planches
A quand les trois coups !?
Il court il court le virus, fichtre, dame,
Sans peur du gendarme.
« Sachet de pain peint
je te gonfle, tu exploses
Eclats de rire »
À mi-parcours :
Perplexité, doute, jovialité, indifférence, déception, amertume, partage, bien-être, tous les masques de sa vie défilent devant elle, comme un pêle-mêle de photos éparpillées au hasard, sur le reflet d’un ciel presque sans nuage.
Sourire ou grise mine
ses diverses facettes s’exposent-
masques après masques
Des nuages il y en eut, des bobos aussi, tâches en touches, ombres rouges et idées noires à repousser hors cadre.
Dans l’intimité
se la jouer baba-cool -
simple mise à nu
Elle, pas elle, pas tout à fait elle, morceau par morceau, elle reconstitue le puzzle de son enfance jusqu’à ce jour. Son sourire énigmatique ne dit pas ce qu’elle en pense.
Chaque pièce
pour se construire
sa vie se bâtit
Non ce n’est pas un rêve, c’est elle en sa vision du jour. Perplexité, doute, jovialité, indifférence, déception, amertume, partage, bien-être, sans oublier l’humour qu’elle associe à la joie. Son baluchon est prêt pour continuer son propre jeu de piste.
Fin de la pause
reprise après la mi-temps -
boussole en tête
NUES
Ensemble
Elles disent oui
Quand elles veulent
Elles disent non quand c'est non
Nues sur la plage
A l'ombre d'un parasol
Dans le jardin sous un pommier
Sur la balancelle
Des chats, un chien, un oiseau
Pour toute compagnie
Nues
Elles écoutent de la musique
Un moment de langueur
Sous les feux de l'été
Sans équivoque
Ensemble
Sans besoin de mots
Ce que le Tout Paris comptait de plus chic, de plus artiste, de plus tout Ci, de plus Tout ça, se pressait aux portes du Théâtre.
Sûr on m’y verra
Car j’ai mon mot à dire
Et je le dirai
Pas sûr qu’on l’entendît, car ce fut un tel brouhaha, qu’il termina en pugilat.
Mais quel était ce musicien qui enfreignait aussi allègrement les règles ?
Mais quel était ce chorégraphe qui faisait sauter les danseurs au plus haut qu’ils pouvaient jusqu’à toucher le ciel ?
Fureur d’un moment
À vouer aux gémonies
Un pur chef d’œuvre
Et de nos jours encore, les plus Grands des Artistes s’y mesurent.
Rien ne s’invente, tout se crée quand on laisse jaillir la Vie du profond de soi-même.
Faite d’archaïsmes, de mythologie, de rites.
Françoise , 21 mars 2021
P.S.
Outre le Tableau d’Adamante qui m’a fait immédiatement penser au Sacre du Printemps , le texte ci-dessus s’inspire de la vidéo. https://youtu.be/FLzgLwPIy20
Et pour ceux qui aiment la danse, là, https://youtu.be/0VqaGkKQRCU un extrait de la chorégraphie de Pina Bausch.
En apesanteur
Tout ce bleu profond
à la fois mer et ciel
berceuse et mélopée
pareilles à un chant d'allégresse
Toute cette fougue d'azur
un régal de réjouissances
de liberté retrouvée
où les naïades délivrées
voguent en apesanteur
dans ces flots devenus solaires
Adieu masques et entraves
voici la béatitude printanière
celle qui câline rayonne
sacre
le voyage vers l'été insouciant
26 mars 2021
Fenêtre sur un hypothétique possible
au pays de la liberté
Les masques sont de sortie
La nudité sautille
sans voile et sans remords
Oyez ! Oyez !
La grande pantomime
en sourires débridés
s'ébat ce soir dans la clairière
Venez applaudir
la femme zébulon
la femme tronc
la reine Guenièvre
le bébé charmeur
le lièvre et la tortue
le clown à trois têtes
les sœurs siamoises
le fantôme de l'Opéra
Le grand matou équilibriste
la créature d'Allien
rouge flammes
sang de braises
le feu
et
ceux qui se cachent encore
dans le grand chaudron magique de la création
Bravo les brins... merci Adamante, l'inspiration fut au rendez-vous et pas n'importe laquelle ! Amitiés, jill
RépondreSupprimerBonjour Adamante ainsi qu'à tous les brins,
RépondreSupprimerJe croyais que ce sujet était pour le premier lundi d'avril.
La vérité toute nue se dore au soleil.
Brune, blonde ou rousse, le masque est tombé en même temps que les vêtements de ces dames.
Plus de faux semblants moulants comme autant d'armures trompeuses.
Authenticité lumineuse et sensuelle
La vérité toute nue se dore au soleil
Quelle diversité de ressentis sur ta création Adamante ! J'aime beaucoup ce foisonnement imaginaire sur une seule et même œuvre...
RépondreSupprimerque d'images et d'interprétations...
RépondreSupprimerbravo et merci à toutes
Ton tableau a suscité beaucoup de textes divers, actuels et intéressants ! Je remarque aussi le sacre ou "massacre du printemps" ... Et puis c'est amusant de croiser la femme Zébulon, Guenièvre ou le fantôme de l'Opéra, et ces animaux mais pas les mêmes !
RépondreSupprimerMerci Adamante
Il y en a du monde dans ce Carnaval de la vie qui fête ce retour du printemps !
RépondreSupprimerEt dans ce labyrinthe, suivre le fil rouge d’Ariane ?
bravo les brins ! ça fait du bien de pousser les rives des possibles en imagination puisque covid oblige, la réalité l'en empêche, du moins à la plupart.
RépondreSupprimerQuelle richesse d'interprétations,un régal !
RépondreSupprimerMerci Adamante,merci à tous les brins.