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Vincent Van Gogh, Route avec un cyprès et une étoile, 1890, huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée Kröller-Müller, Otterlo |
La tête dans les
étoiles...
Encore à peindre, c'est
fou,
Et toujours des étoiles
ses toiles,
Il aurait dû être
physicien,
Il n'a la tête à rien
d'autre
Comme obsédé, possédé,
votre mari...
Désolée madame Van Gogh
Ma galerie ne lui
achètera plus
De ces é'toiles-là, sous
emprise,
Laquelle, diable seul le
sait...
Déjà que je reste avec
ses deux fillettes
Gaies telle porte de
prison !
Sa nuit étoilée fait
peur,
Comme le regard de votre
époux,
On dirait la fin du
monde
Ces cieux
tentaculaires...
Auriez-vous autre chose
à me vendre... ?
Ah, cette route avec un
cyprès, et une étoile...
Le retour des fossoyeurs
au soleil s'éclipsant,
La calèche des
lavandières sur ce chemin
Qui a tout d'une rivière
sinueuse,
Séjourne t-il encore à
l'asile Vincent... ?
Ah oui... ! On le
voit à son pinceau vibrant et agité
Mystérieuse main que la
sienne...
Revenez-moi avec, que
sais-je, du verger en fleurs
Des tournesols,
Un soleil levant...
Au fait, comment va son
oreille... ?
La tête dans les étoiles
Il y a le peintre
Le scientifique
Le Petit Prince
Quand le jour tombe
Qu’une à une s’allument les étoiles
C’est de lui que je suis proche :
« Petit Prince,
Sois gentil,
Fais sonner tes grelots,
Que je sache que tu n’es pas si loin
Que tu n’as rien oublié
De ta visite parmi les hommes
Ni du renard
Ni des roses
Fais tourbillonner ton étoile au firmament
Comme un signe de la main
Comme un clin d’œil complice
Mon ciel à moi ne renie rien
De celui de l’artiste
Ou du scientifique
Chaque soir pourtant
Au moment de fermer les paupières
C’est le tien
Qu’en mon cœur je rejoins »
La tête dans les étoiles
Sous le satin soyeux
De la nuit provençale
Un regard ricoche
D’un joyau à l’autre.
La tête dans les étoiles
Van Gogh se perd
Imagine, ré-invente
Ce noir sidéral
Constellé de diamants.
Son pinceau virevolte
Traduisant l’indicible
Ce vertige spatial
Où sa raison s’égare.
Les orbes lumineuses
Aux touches véhémentes
Nous emportent sur les notes
De la musique des sphères. …
Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 73 x 92 cm, Museum of Modern Art, New York
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Le ciel de Vincent
Vincent
a posé son chevalet dans la nuit étoilée. Ses admirateurs, plus tard, pensèrent
que son talent visionnaire s'exprimait dans des délires sous substances. Bien
au contraire les paradis artificiels consumaient son génie et il lui fallait
être à jeun, la tête essorée par le vent d'autan pour atteindre
l'hypersensorialité,
Son esprit lavé
de toute pensée parasite
guidant le pinceau.
L'acte
de peindre était sa méditation, comme le prosateur la prose ou le bipède la
marche réflexe. Méditer, c'était peindre. Devant son chevalet disparaissait le
fardeau de la fuite. Lui qui, pasteur des âmes, s'était brûlé à l'impuissance à
soulager les âmes et les corps des ouvriers flamands, broyés par le machinisme
en essor.
Il avait senti
du capital la misère
fruit de ses entrailles
La
voûte étoilée avait dessiné pour les anciens La Grande Ourse et Cassiopée, tout
un bestiaire merveilleux des dieux de l'Olympe, le compas et le sextant, la
lyre et le peintre. Le ciel ne pouvait être vide et la Terre seule habitée. Son
oeil exercé au-delà des apparences projetait sur la toile des mondes encore
invisibles. Les savants de peuples antérieurs à Galilée avaient calculé un
cosmos précis et bâti des temples ou des horloges au zénith.
Du rêve au dessin
des étincelles aux
couleurs
des astres au tableau.
mercredi 20 novembre 2019
virgule visuelle et musicale
Lumière
Course folle dans le ciel indigo
Le vent sans rênes se déchaine
La lumière joue et divague
Dans l’ivresse d’une cavalcade.
Haleines sauvages
Exubérances multicolores
Une étoile éphémère
Dessine un monde à l’envers.
Tandis qu’un arbre sculpte des chimères
La sève en tourbillons, portée vers l’infini,
L’imagination enhardie
S’invente un paradis.
Sylviane Méjean (pas de blog)
Vincent du cosmos
Van Gogh visionnaire
Sous ses brosses, l’espace tourbillonne, c’est
la danse des bleus criblés d’éclats d’or. Le ciel est en révolution.
Turbulences d’un peintre relié à l’univers, vertige de l’infini.
Vincent, un génie
l’œil et l’oreille du cœur
sur les étoiles
Messager du cosmos, il a peint sur la toile, une
folie de vibrations et de couleurs, la vie de mondes distants de millions
d’années. La démesure d’un regard
trop prégnant vous met à l’index de la société.
Ce fou de lumière
un clairvoyant sans doute
un homme blessé
La peinture fut pour lui un pont vers le
bonheur. Combien faut-il d’étoiles pour apaiser, ne serait-ce qu’un instant,
les cris d’une âme déchirée, la douleur d’un enfant mal aimé ?
Vincent du cosmos
égaré sur la terre –
la révélation
une oreille, c’est encore trop
pour occulter le monde.
Bonsoir les brins de l'Herbier… Autant de façon de peindre que d'artistes, l'oeuvre de Vincent reconnaissable… la tête dans les étoiles lui va bien… Bravo aux plumes… au plaisir Adamante, JB
RépondreSupprimerBonjour Adamante ainsi qu'aux brins de l'Herbier.
RépondreSupprimerUne page qui comme toujours m’émeut et m’emporte sur les chemins imaginaires. Merci pour ces merveilleux partages
Amitiés
;)
Magnifique page !
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu certaines des participations, mais ce florilège me permet de tout lire.
Merci !
Bises et douce journée.
Une page qui me met la tête dans les étoiles...
RépondreSupprimerBravo l'Herbier
Bonne journée et MERCI
Nos écrits font à Vincent, comme ces taches de couleurs qui, se mêlant dans l’œil du spectateur-lecteur(pour ce qui nous concerne!), donnent un Vincent Van Gogh, plus vrai que nature: Une authentique impression de Van Gogh, en tout cas!
RépondreSupprimerVincent van Gogh: Enfant de la terre et enfant du ciel, homme de double origine! Comme nous tous! Où courrais-tu Vincent? Tu savais bien que le ciel était en toi!