Translate

vendredi 22 novembre 2019

Les étoiles de Vincent - P 154




La page mère de celle-ci ? C'est ICI



Vincent Van Gogh, Route avec un cyprès et une étoile, 1890, huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée Kröller-Müller, Otterlo


La tête dans les étoiles...


Encore à peindre, c'est fou,
Et toujours des étoiles ses toiles,
Il aurait dû être physicien,
Il n'a la tête à rien d'autre
Comme obsédé, possédé, votre mari...

Désolée madame Van Gogh
Ma galerie ne lui achètera plus
De ces é'toiles-là, sous emprise,
Laquelle, diable seul le sait...
Déjà que je reste avec ses deux fillettes
Gaies telle porte de prison !

Sa nuit étoilée fait peur,
Comme le regard de votre époux,
On dirait la fin du monde
Ces cieux tentaculaires...

Auriez-vous autre chose à me vendre... ?
Ah, cette route avec un cyprès, et une étoile...
Le retour des fossoyeurs au soleil s'éclipsant,
La calèche des lavandières sur ce chemin
Qui a tout d'une rivière sinueuse,
Séjourne t-il encore à l'asile Vincent... ?

Ah oui... ! On le voit à son pinceau vibrant et agité
Mystérieuse main que la sienne...

Revenez-moi avec, que sais-je, du verger en fleurs
Des tournesols,
Un soleil levant...
Au fait, comment va son oreille... ?







La tête dans les étoiles 


Il y a le peintre
Le scientifique
Le Petit Prince
Quand le jour tombe
Qu’une à une s’allument les étoiles
C’est de lui que je suis proche :

« Petit Prince,
Sois gentil,
Fais sonner tes grelots,
Que je sache que tu n’es pas si loin
Que tu n’as rien oublié
De ta visite parmi les hommes
Ni du renard
Ni des roses
Fais tourbillonner ton étoile au firmament
Comme un signe de la main
Comme un clin d’œil complice
Mon ciel à moi ne renie rien
De celui de l’artiste
Ou du scientifique
Chaque soir pourtant
Au moment de fermer les paupières
C’est le tien
Qu’en mon cœur je rejoins »




































La tête dans les étoiles


Sous le satin soyeux
De la nuit  provençale
Un  regard ricoche
D’un joyau à l’autre.
La tête dans les étoiles
Van Gogh se perd
Imagine, ré-invente
Ce noir sidéral
Constellé de diamants.
Son pinceau virevolte
Traduisant l’indicible
Ce vertige spatial
Où sa raison s’égare.
Les orbes lumineuses
Aux touches véhémentes
Nous emportent sur les notes
De la musique des sphères. …

                    Martine  MADELAINE-RICHARD





Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 73 x 92 cm,  Museum of Modern Art, New York

Le ciel de Vincent


Vincent a posé son chevalet dans la nuit étoilée. Ses admirateurs, plus tard, pensèrent que son talent visionnaire s'exprimait dans des délires sous substances. Bien au contraire les paradis artificiels consumaient son génie et il lui fallait être à jeun, la tête essorée par le vent d'autan pour atteindre l'hypersensorialité,

Son esprit lavé
de toute pensée parasite
guidant le pinceau.

L'acte de peindre était sa méditation, comme le prosateur la prose ou le bipède la marche réflexe. Méditer, c'était peindre. Devant son chevalet disparaissait le fardeau de la fuite. Lui qui, pasteur des âmes, s'était brûlé à l'impuissance à soulager les âmes et les corps des ouvriers flamands, broyés par le machinisme en essor.

Il avait senti
du capital la misère
fruit de ses entrailles

La voûte étoilée avait dessiné pour les anciens La Grande Ourse et Cassiopée, tout un bestiaire merveilleux des dieux de l'Olympe, le compas et le sextant, la lyre et le peintre. Le ciel ne pouvait être vide et la Terre seule habitée. Son oeil exercé au-delà des apparences projetait sur la toile des mondes encore invisibles. Les savants de peuples antérieurs à Galilée avaient calculé un cosmos précis et bâti des temples ou des horloges au zénith.

Du rêve au dessin
des étincelles aux couleurs
des astres au tableau.

mercredi 20 novembre 2019


virgule  visuelle et musicale






Lumière

Course folle dans le ciel indigo
Le vent sans rênes se déchaine
La lumière joue et divague
Dans l’ivresse d’une cavalcade.
Haleines sauvages
Exubérances multicolores
Une étoile éphémère
Dessine un monde à l’envers.
Tandis qu’un arbre sculpte des chimères
La sève en tourbillons, portée vers l’infini,
L’imagination enhardie
S’invente un paradis.

Sylviane Méjean     (pas de blog)


















Vincent Van Gogh, Autoportrait, 1889, 
huile sur toile, 65 x 54 cm, Musée d'Orsay, Paris










Vincent du cosmos
Van Gogh visionnaire



Sous ses brosses, l’espace tourbillonne, c’est la danse des bleus criblés d’éclats d’or. Le ciel est en révolution. Turbulences d’un peintre relié à l’univers, vertige de l’infini.

Vincent, un génie
l’œil et l’oreille du cœur
sur les étoiles

Messager du cosmos, il a peint sur la toile, une folie de vibrations et de couleurs, la vie de mondes distants de millions d’années.  La démesure d’un regard trop prégnant vous met à l’index de la société.

Ce fou de lumière
un clairvoyant sans doute
un homme blessé

La peinture fut pour lui un pont vers le bonheur. Combien faut-il d’étoiles pour apaiser, ne serait-ce qu’un instant, les cris d’une âme déchirée, la douleur d’un enfant mal aimé ?

Vincent du cosmos
égaré sur la terre –
la révélation


une oreille, c’est encore trop
pour occulter le monde.
  
          Adamante Donsimoni




Merci ARTIPS

Turbulence observée dans les gaz  et la poussière interstellaires autour de  l'étoile V838 Monocerotis, photo : NASA


5 commentaires:

  1. Bonsoir les brins de l'Herbier… Autant de façon de peindre que d'artistes, l'oeuvre de Vincent reconnaissable… la tête dans les étoiles lui va bien… Bravo aux plumes… au plaisir Adamante, JB

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Adamante ainsi qu'aux brins de l'Herbier.

    Une page qui comme toujours m’émeut et m’emporte sur les chemins imaginaires. Merci pour ces merveilleux partages
    Amitiés
    ;)

    RépondreSupprimer
  3. Magnifique page !
    J'avais déjà lu certaines des participations, mais ce florilège me permet de tout lire.
    Merci !
    Bises et douce journée.

    RépondreSupprimer
  4. Une page qui me met la tête dans les étoiles...
    Bravo l'Herbier
    Bonne journée et MERCI

    RépondreSupprimer
  5. Nos écrits font à Vincent, comme ces taches de couleurs qui, se mêlant dans l’œil du spectateur-lecteur(pour ce qui nous concerne!), donnent un Vincent Van Gogh, plus vrai que nature: Une authentique impression de Van Gogh, en tout cas!
    Vincent van Gogh: Enfant de la terre et enfant du ciel, homme de double origine! Comme nous tous! Où courrais-tu Vincent? Tu savais bien que le ciel était en toi!

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante