Translate

samedi 16 février 2019

Pour la page 137... un âne bâté



Pas de fausse pudeur pour cette page, où l'on découvre qu'un âne veut remplacer la ceinture de chasteté, mais...  un tableau surprenant.
Qu'y voyons-nous ? Un homme, peint sur une surface inattendue…  
Il ne s’agit pas d’une toile ordinaire, mais du pubis d’une femme ! Qu’est-ce qui a bien pu inciter Pierre Subleyras, artiste davantage connu pour ses grandes compositions religieuses et ses portraits d’aristocrates, à représenter une telle scène ?
Tout simplement, le peintre puise son inspiration dans l’œuvre du célèbre Jean de La Fontaine, auteur des Fables bien connues, mais aussi auteur de Contes plus canailles !
Ce conte relate l'histoire d'un peintre qui, soupçonnant sa femme de le tromper, lui peint un âne sur le pubis. Mais, ce qu'il ignorait, l'amant de la Dame était lui aussi artiste.
L'amant retrouve la belle, ils effacent le pauvre animal au cours de leurs ébats. Aucune importance, avant de repartir il s'empresse de repeindre l'âne à la place choisie par le mari trompé.
Vaine précaution, ils furent démasqués.
"Faute de mémoire" déclare La Fontaine, l'amant avait peint un bât sur le dos de l'animal qui ne figurait pas sur l'original. 



Donc voici deux images pour vous inspirer librement sur le sujet.
La première de Subleyras, la seconde de Fragonard.

Belle semaine à vous, et soyez sages !

Pierre Subleyras, Portrait présumé de Jacques-Antoine de Lironcourt, vers 1747, huile sur toile, 74 x 61 cm,


Musée du Louvre, Paris Jean-Honoré Fragonard, Illustrations des Contes de Jean de La Fontaine, Le Bât, vers 1765, pierre noire, plume et encre et lavis brun, 36 x 27 cm, Petit Palais, Paris, photo : © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz



Pierre Subleyras, Portrait présumé de Jacques-Antoine de Lironcourt, vers 1747, huile sur toile, 74 x 61 cm,
Musée du Louvre, Paris




3 commentaires:

  1. J'apprends sur ce billet du soir… découvre ces tableau et autre croquis… Librement, ok alors… ,-) ben merci m'dame…

    RépondreSupprimer
  2. Tu avais raison, le sujet est étonnant.
    Je ne connaissais pas l'histoire, mais j'ai aimé la découvrir grâce à toi.
    Merci, Adamante.
    J'ignorais que Fragonard avait illustré ces fables.
    Passe une douce journée.

    RépondreSupprimer
  3. On n'étudie évidemment pas les contes "canailles" de Jean de La Fontaine et donc pas les illustrations qui vont avec. Quelle histoire à broder ! je ne sais si je serai inspirée et si la semaine qui s'annonce bien remplie me laissera quel loisir. Je suis sûre d'y trouver bientôt une page étonnante

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante