Adamante |
Paon
nocturne
sous la
flamme des projecteurs
cadre
noire
tête
blanche
mirage ou
rêverie
l’oiseau
s’envole
abandonnant
quelques plumes
au songe
d’une nuit d’automne
Jean
de la cloche...
L'homme
de rien
Se
chauffe d'un feu de peu,
Quatre
bouts de bois
Deux
petites flammes
Dans
la nuit, sous les ponts de Paris,
C'est
de l'hiver à l'an...
Fait
de société
emploi
ne tient qu'à un fil
Etre
à découvert
L'homme
de rien
Devient
ce mendiant sans toit
Compte
sur ton âme charitable
Au
chapeau qu'il tend
Le
regard baissé, si humble
Quand
on n'est plus personne...
Moins
que l'essentiel
survivre
d'une pièce ou deux
Merci
à la bouche
L'homme
de rien
Jean
de la cloche pour titre
Perd
de sa noblesse humaine,
Pauvre
diable aux portes des églises
Où brûlent du cierge de Pâques
Mais
à lui la chandelle...
Le
chacun pour soi
dieu
pour s'occuper de tous
Flamme
de l'Espoir
Elle
a accueilli
auréolée
de lumière
la
nuit divine
un
berger avec son agneau
savourent
la paix de l'instant
Flamme-femme
Flamme, vierge
dans sa grotte
Femme-Lumière,
sur fond de nuit noire
Espoir, éclat
dans l’infini des inconsciences,
Adoration : humilité en silence,
Piété, piété
née de l’innocence
Noël, vous
dis-je !
Noël avant
l’heure,
Instant
recueilli :
L’homme est si
grand lorsqu’il se fait petit,
Et las, si petit lorsqu’il se croit grand.
Serge De La Torre
La
poésie serait la langue de l’âme.
Ce
matin c’est cette idée qui flotte au-dessus de ma page blanche.
Qu’est-ce
que je fais chaque matin de si bonne heure devant ce cahier
journal ? En fait je ne fais presque rien, j’écoute mon âme. Je ferme les
yeux pour mieux l’entendre et je la vois. Ellipse dans le noir, faite de
hachures sombres et grises : pousse-pied agrippés au rocher et d’un point
lumineux blanc, qui semble vaciller telle une lumière dans ma
nuit ; j’entends qu’elle essaie de me donner une certaine idée
de la transparence. Je la vois nette et bien propre comme ma ville très tôt le
matin quand l’aube vient juste de pointer son nez et qu’il y a si peu
d’activité. Elle flotte mon âme et respire avec retenue de peur de
« s’empiager » (comme on dit dans ma langue en Dauphiné) sur des
éclats d’espoir d’une vie au pavage fragile où les éléphants roses avancent
sérieusement.
Oui
je sens que mon âme n’est que retenue.
Retenue,
retenue… Retenue par quoi?
Petite
flamme fragile
donne-moi
de ta vaillance !
Mon cœur
est si las.
Devant
les saisons bleues
J’écris
La
flamme de la bougie vacille
Elle
fait danser les ombres
Sur
l’étagère face à moi
Le
petit cheval de nacre
Discute
avec la grenouille Péruvienne
Ils
se racontent mes voyages
Devant
les saisons bleues de Wang Wei
Je
les soupçonne de pénétrer les secrets du Maître
Et
de les projeter
Comme
un écho
Jusqu’à
moi.
Dense et profonde
RépondreSupprimerau clair de la nuit
offrande de Noël
J'en avais lu ce matin sur certains blogs, il me restait à lire le reste ici et ma foi… les brins ont brillés… Bonne nuit Adamante et tous, JB
RépondreSupprimerDans la grotte
RépondreSupprimerune bougie trompe la nuit
- lueur d'espoir
je découvre maintenant, j'ai pour habitude d'essayer de ne pas rallumer mon ordinateur après le repas du soir. Une page émouvante et sensible. Merci les brins
RépondreSupprimerUn coup de coeur pour Serge :
RépondreSupprimer" L’homme est si grand lorsqu’il se fait petit,
Et las, si petit lorsqu’il se croit grand. "
Mais que la page est belle dans son ensemble !
Merci à tous.