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vendredi 14 décembre 2018

Page 129 tout flamme


Adamante



Paon nocturne
sous la flamme des projecteurs
cadre noire
tête blanche
mirage ou rêverie
l’oiseau s’envole
abandonnant quelques plumes
au songe d’une nuit d’automne





Jean de la cloche...


L'homme de rien
Se chauffe d'un feu de peu,
Quatre bouts de bois
Deux petites flammes
Dans la nuit, sous les ponts de Paris,
C'est de l'hiver à l'an...


Fait de société
emploi ne tient qu'à un fil
Etre à découvert

L'homme de rien
Devient ce mendiant sans toit
Compte sur ton âme charitable
Au chapeau qu'il tend
Le regard baissé, si humble
Quand on n'est plus personne...

Moins que l'essentiel
survivre d'une pièce ou deux
Merci à la bouche

L'homme de rien
Jean de la cloche pour titre
Perd de sa noblesse humaine,
Pauvre diable aux portes des églises
 Où brûlent du cierge de Pâques
Mais à lui la chandelle...

Le chacun pour soi
dieu pour s'occuper de tous
Flamme de l'Espoir











Elle a accueilli
auréolée de lumière
la nuit divine

un berger avec son agneau
savourent la paix de l'instant








Flamme-femme

Flamme, vierge dans sa grotte
Femme-Lumière, sur fond de nuit noire
Espoir, éclat dans l’infini des inconsciences,
Adoration :  humilité en silence,
Piété, piété née de l’innocence
Noël, vous dis-je !
Noël avant l’heure,
Instant recueilli :
L’homme est si grand lorsqu’il se fait petit,
Et las,  si petit lorsqu’il se croit grand.
                       

Serge De La Torre






 

















La poésie serait la langue de l’âme.

Ce matin c’est cette idée qui flotte au-dessus de ma page blanche.
Qu’est-ce que  je fais chaque matin de si bonne heure devant ce cahier journal ? En fait je ne fais presque rien, j’écoute mon âme. Je ferme les yeux pour mieux l’entendre et je la vois.  Ellipse dans le noir, faite de hachures sombres et grises : pousse-pied agrippés au rocher et d’un point lumineux blanc, qui semble vaciller telle une lumière dans ma nuit ;  j’entends qu’elle essaie de me donner une certaine idée de la transparence. Je la vois nette et bien propre comme ma ville très tôt le matin quand l’aube vient juste de pointer son nez et qu’il y a si peu d’activité.  Elle flotte mon âme et respire avec retenue de peur de « s’empiager » (comme on dit dans ma langue en Dauphiné) sur des éclats d’espoir d’une vie au pavage fragile où les éléphants roses avancent sérieusement.
Oui je sens que mon âme n’est que retenue.
Retenue, retenue… Retenue par quoi?













Petite flamme fragile
donne-moi de ta vaillance !
Mon cœur est si las.









Devant les saisons bleues

J’écris
La flamme de la bougie vacille
Elle fait danser les ombres
Sur l’étagère face à moi
Le petit cheval de nacre
Discute avec la grenouille Péruvienne
Ils se racontent mes voyages
Devant les saisons bleues de Wang Wei
Je les soupçonne de pénétrer les secrets du Maître
Et de les projeter
Comme un écho
Jusqu’à moi.






5 commentaires:

  1. Dense et profonde
    au clair de la nuit
    offrande de Noël

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  2. J'en avais lu ce matin sur certains blogs, il me restait à lire le reste ici et ma foi… les brins ont brillés… Bonne nuit Adamante et tous, JB

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  3. Dans la grotte
    une bougie trompe la nuit
    - lueur d'espoir

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  4. je découvre maintenant, j'ai pour habitude d'essayer de ne pas rallumer mon ordinateur après le repas du soir. Une page émouvante et sensible. Merci les brins

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  5. Un coup de coeur pour Serge :
    " L’homme est si grand lorsqu’il se fait petit,
    Et las, si petit lorsqu’il se croit grand. "
    Mais que la page est belle dans son ensemble !
    Merci à tous.

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