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Elle ne savait plus où elle habitait
Derrière son voile
Dame Brume cache le jour -
mur du doute
Elle ne savait plus où elle allait
Sur sa route
un écran de fumée
elle perd le nord
Elle avançait tout de même en se tenant par la main
Au-dessus des nuages
Sieur Soleil darde ses rayons
en dessous des nuages
son chemin serpente
en tirant les rideaux d’incertitude
elle ouvre les volets de son avenir
Comme il n’y a pas de fumée sans feu
Il n’y a pas non plus de chemin sans espoir
ABC
Une
page froissée
des
idées dans le brouillard
c'est
la panne des mots
Tant
d'images qui défilent
sur
nos écrans sans pathos.
La locomotive noire charbon...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
En gare entrant
Soufflait son épais brouillard
En toutes saisons
Sur le voyageur à quai, immobile...
Passe muraille
Fantôme
Il disparaissait dedans...
Et je n'étais plus rien
Et je n'existais plus
L'espace d'un instant
Ensevelie, comme une morte,
Dans ce linceul de brume...
Si j'aimais le chocolat en bâton
Au distributeur de l'endroit
Il me plaisait plus encore
D'être mangée par cette bouffée...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
Un billet pour la ville voisine
Pas obligation, non par plaisir
Que le poinçonneur trouait
Comme dans la chanson de Gainsbourg...
Dieu est un fumeur de Havane
Papa l'était de Gitane, grand-père de pipe...
jill bill
et un second pour la route !
Le dupeur...
Il m'enfume
Pour m'aveugler
Il m'embrouille
Je ne suis pas dupe...
Il m'embrouillarde
Pour me cacher
Sa double vie
Son double je...
Il m'enfumait
Je me brouillai avec
L'amour flou
Met le vague à l'âme...
Il m'embrouillardait,
Vapeurs d'alcool
Se dissipent au matin,
Adieu mon cauchemar...
Regardez
ces deux images
Puis
regardez bien celle de droite
Dans
ce brouillard je vois, là, en haut à gauche La Bête, difforme,
qui semble avec sa patte tenir un cigare, ce cigare qui fait tant de fumée,
tant de vagues qui font tousser.
Son
nez est très grand, ce n'est peut-être qu’un bec.
« Ah ! Non ! C’est un peu court
ça Jamadrou comme description
Tu pourrais dire à propos de ce nez bien
des choses en somme…
un clic ici
– Tu aurais pu me
dire tant de choses ma chère jamadrou
Si tu avais un peu de
lettres et d’esprit.»
N’ayant
pas beaucoup de lettres et si peu d’esprit, j’emprunte donc à Edmond
Rostand sa variante gracieuse.
« La
Bête aime à ce point les oiseaux qu’avec son nez, maternellement, elle se
préoccupe de tendre un perchoir à leurs petites pattes. »
Je
dis maternellement et non pas paternellement car regardez bien la Bête, son
sexe au milieu à gauche est bien dessiné et c’est un sexe de femme.
Bête
de scène femme fatale merveilleuse actrice, pour moi dans ce
brouillard c’est elle que je vois et elle s’appelle Sarah,
regardez
encore à ses pieds je vois un, deux petits lapins dociles, sont-ce des hommes?
Et
devant elle voyez-vous une tornade claire?
Mes idées mes pensées et mes mots
très souvent ne sont que brouillard.
Ils viennent de je ne sais où,
et partent aussi, je ne sais où.
Ils savent de moi des choses que moi
même j’ignore.
Tiens ! « J’ignore »
ça rime avec « Pythagore »
Et Pythagore disait :
« Une pensée est une idée de passage.»
Cet
été j’étais de passage à Belle-Île-en-mer et j’ai visité le fort de Sarah
Bernhard, j’ai écouté avec bonheur sa vie, racontée par Fanny Ardant.
Depuis, en moi, se reposent images et mots.
Quant
à Edmond, quel est celui qui ne connaît pas la tirade sur le Nez de
Cyrano ?…
Et
voilà que, dans mon brouillard matinal sans avoir à fumer d’herbes
illicites mais juste à penser très fort aux brins de l’Herbier avec qui j’aime
partager, eh bien voilà que le mystère s’accomplit
Les
paréidolies envahissent ma vie, m'offrent théâtre
infini, je suis parée (idée jolie) pour accéder à
l'extra-ordinaire...
Les
images et les mots, mes rêveries et mes vérités, mes pensées et mes
idées, mes chemins cachés, là où mes songes circulent sans
entrave et où l’art de rêver accomplit son oeuvre en silence, tout
cela se pose, se transpose pour s’offrir… à vous lecteur
présumés.
Finalement c’est si simple de sortir
du brouillard et d’avancer sereinement à la lumière du nouveau jour.
Nu
l’horizon, comme la branche quand l’automne a fini de souffler… Nuées troubles,
comme l’eau chaulée avant que ne l’unifie le pinceau. Nuages en masses qui
dansent et masquent le ciel bleu, fumée de ciel, sortis de quelque feu froid où
couve, gouttes à gouttes, la saison.
Volutes
vaporeuses aussi qui égalisent tout, brume, brouillard et flou des choses quand
la vue s’en va. Taches aériennes où vole parfois un oiseau sombre et comme
perdu, cieux qui se conjuguent en mille baroques ou comiques mots en -us. En
essaims orageux, ou en tempêtes retenues, vous flottez, gazeuses et mélangées,
portées par la bourrasque, vagues en masses et écumes de nacre blanche et
rosée.
La fée de
sa plume a signé de son nom, ainsi font et voyagent les dames éprises de
nature, ainsi conjure-t-elle à leur manière ce vide qui nous tient à tous lieu
d’essence.
Serge DeLa Torre
Cassandre se souvient
Mais d’où venait donc cette brume
Cette vapeur s’exhalant d’un foyer
Qu’elle ressent les yeux clos
La fumée s’élève purificatrice
Mettant en relation la Terre et le Ciel
Est-elle l’écho d’un au-delà délivrant un message
Cassandre se souvient
Elle se souvient
De l’indétermination des formes dans le brouillard
De cette période transitoire avant la révélation
Et l’avenir lui apparaît surgissant des nuées
Cassandre parle nul ne l’écoute
Cassandre se souvient
Josette
Mysticisme libertaireComme un typhon surgissant de la brume, j’ai vu se dessiner la silhouette d’un Djinn, mais il n’y avait pas de lampe à huile. Voilà que les codes étaient bouleversés. Un génie sorti de nulle part, glorifiait l’inconsistance d’une vapeur plus floue que la divinité même. Ce génie pied de nez à la tradition, grand désorganisateur de la création, tourbillonnant sur lui-même comme pour signifier son caractère insaisissable, était l’incarnation de l’inacceptable.Que de remous, que de remugles s’agitèrent alors au sein des croyances jusqu’ici si bien bordées d’assurances et de lois, accordées sur la note cristalline de la transcendance paternelle si rassurante. Alléluia !Quel désarroi ! Même marcher sur la tête me semblait plus plausible face à cette irruption à peine définie, issue de cette vapeur insoumise, bafouant tous les repères jusque-là glorifiés. Le vide, j’étais face au vide et je perdais pied devant ce néant à peine esquissé. Mon cœur s’embrasa soudain. Le foyer nourrit par cette démonstration insurrectionnelle assécha tout ce qui en moi comptait d’humidité. Je vivais la combustion spontanée de mes certitudes qu’aucune branche, croisée lors de cette ascension irrépressible de mon esprit troublé, ne pouvait arrêter. J’avais largué les amarres, la terre s’éloignait de mes pieds, je connaissais le vertige des altitudes. J’étais réduite au feu du mysticisme libertaire, dérivant dans l’entre deux d’un monde inexistant.
On aurait pu croire qu'un dessin de brume nous laisserait sans "voix"....avalé par lui, absent… mais non ! Elle fut muse du jour… un grand bravo à tous… JB
RépondreSupprimerDerrière la panne de velours brun rose bleu gris
RépondreSupprimervous avez trouvez vos mots endormis
et c'est très bien ainsi, merci.
une page émerge de la brume...
RépondreSupprimerMERCI pour les mots bien inspirés
Du brouillard a surgi des mots plein de sens et de sensibilité, d'interrogation et de mystère. Les fantômes de la vie ne sont pas loin et peuplent le vide de nos pensées
RépondreSupprimerbelle page où les textes d'apparence si différents se complètent Merci les brins et merci Adamante
Merci à tous pour cette page.
RépondreSupprimerPasse une douce journée.
Que d'images se détachant de la brume, mes mots s'y sont un peu perdus à la queue-leu-leu, mais ceux des autres m'ont transportée, entre souvenirs et féérie, sans jamais m'enfumer !
RépondreSupprimerHier soir ils étaient dans le bon ordre. Je commence à me poser des questions sur l'administration de blogger. Je ne comprends pas pourquoi sur la page tout se bouscule, c'est insupportable, alors que sur l'administration c'est ok. Une vraie calamité. Désolée, Annick. Je vais encore essayer de remettre de l'ordre.
SupprimerJ'ai repris, effacé ré importé et juste la signature qui se décale, mais c'est mieux. J'espère que cela ne bougera plus, sinon je vais devenir chèvre.
SupprimerLes caprices de blogger doivent être bien crispant pour toi, j'imaginais bien que tu n'y était pour rien... Merci d'avoir remis mes mots en ordre.
SupprimerBonne journée
C'est un peu le jeu du hasard - sans l'amour, car la bête est rétive ! :-))) -
SupprimerJe découvre ce blog aujourd'hui en venant de chez Jill Bill et je suis heureuse de ma découverte.
RépondreSupprimerFormidable, ne reste plus qu'à participer à présent, qu'en dîtes-vous ?
Supprimerbelle soirée
Nous voici partis tous très loin, je m'inquiète presque de la nature de ce fameux nuage. Un envol voici ce qu'il nous aura offert, le coquin! Un envol, je vous le dis: un si peu qui nous a tant donné. Merci à Dame Jamadrou. cette saison, entre deux, nous inspire et nous active.
RépondreSupprimerBelle saison!
Un petit merci ici, Serge, pour ce texte que je n'ai pu saluer chez toi, mais que je tiens à saluer. À vendredi, j'espère !
SupprimerMerci à vous qui avez salué l'image de Jamadrou de vos mots. Pour une fois j'ai eu le temps de ce plaisir à venir les saluer chez vous. Quel bonheur pour moi ce dimanche. Merci.
RépondreSupprimerPetits éloges pour survivre par temps de brouillard
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