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samedi 23 juin 2018

Page 115, plein Ciel






Et voilà, je suis encore en retard...

Un premier texte pour saluer les printemps qui passent et qui fleurissent.  

Coucou, JB, quelques bougies pour un nouveau printemps et un petit refrain pour les souffler. Merci de ne pas  oublier ta petite famille de brins qui en est tout émue.
 
À très bientôt, ici nous possédons l'éternelle jeunesse, alors les printemps peuvent bien passer, c'est simple, on ne s'en aperçoit même pas !  ;-)

Adamante



Je te salue, fin de printemps...


Le jour s'est levé. Le coq a chanté. Passent moutons blancs dans une prairie bleue avec son vol de corbeaux noirs bavards, de tourterelles gris perle chamailleuses...
Tandis que sur le pavé sec et poussiéreux de ville le pigeon prospecte comme un orpailleur, au p'tit bonheur la chance...
Proie pour un matou qui n'en perd miette ! 
Le soleil ne chasse rien ce mercredi de paresse, il laissera vivre les nuages, faiseurs d'ombre bienvenue ou pas sur la plage qui reprend des couleurs.
Sous ce ciel imparfait, au bord de l'été, sur le rebord de ma fenêtre les boutons floraux daignent s'ouvrir plus volontiers, la vie en rose pour le géranium.
Le clocher ardoise, haut personnage des lieux qui tutoie son Dieu, se détache davantage des autres toits, sonnant les heures avec une pointe d'orgueil...
Légère et court vêtue va la Perrette du coin.
Le toutou en laisse marque son territoire.
La fleuriste colore le trottoir de ses bouquets éphémères.
Dans l'air, pas un souffle de vent.
La vitrine du voyagiste vente d'autres cieux, plus bleus...
Les « il va faire beau » pleuvront avec une note gaie dans la voix...

Le jour s'est levé. Le coq a chanté. Je te salue, fin de printemps, tchin tchin été, à ton règne azur et or, ainsi le soit-il...

jill bill




Paroles des cieux
sur le babillage des oiseaux
un clin de soleil
***
Nuage abandonné
à son dernier rêve nocturne
vaste solitude
***
Un avion au loin
tranche dans le bleu
Le vent cajoleur l’ignore
mon regard s’éloigne
premier voyage matinal


ABC







 Le ciel Mercredi


5 heures, à peine une lueur suffit aux oiseaux, ils appellent bruyamment le jour. Des écharpes colorées pointent à l’est sur le champ embrumé.

 Au fil des heures la chaleur devient étouffante, du bleu le ciel vire au blanc laissant la place à des moutonnements d’êtres fantastiques qui se dérobent au regard. Bientôt les noirs nuages s’entrechoquent d’éclairs imprévisibles délivrant un éclatement de perles inquiétantes.



Jeudi


Fenêtres fermées je n’ai pas entendu les oiseaux. Il fait grand jour. Le ciel est d’un bleu limpide strié par les traînées des avions… à vol d’oiseau l’aéroport n’est pas si loin !

Un moment de rêverie. Sur quel vol partir ? Se souvenir du temps des voyages en Italie, revoir les lacs, méditer à Orta en suivant le chemin du silence, s’émerveiller à Ravenne, revenir à Padoue, trembler à Vérone, découvrir Trévise…

Je ne me lasse pas de cette  écriture hermétique sur le tableau bleu du ciel.


Vendredi


C’est l’image du coucher du soleil qui s’impose avec, les derniers rayons enflammant les nuages. Un instant de plénitude, de remise à distance entre le vivant et les éléments.

Que la nuit soit douce, demain un autre ciel…

 Josette




 

Toujours présent
le Montaigu baigne son nez
dans la lumière






Gloubi-boulga
Casimir appréciera
son petit déjeuner



Portion chantilly
un canard-nuage avale
tout un plat de blanc

Marine Dussarrat




Aube ou crépuscule ?

" Le crépuscule est la lueur qui précède le lever ou qui suit le coucher du soleil. Dans le langage commun, on utilise le terme aube pour désigner le crépuscule du matin."


Quelques images devraient accompagner, je n'ai pas réussi à les ouvrir, 
elles arriveront bientôt je l'espère. AD


Les voilà ! Le ciel rougeoie, " orangeoie ou rosoie ?"


 

Françoise ISABEL, la Vieille Marmotte.




 













Une ou deux journées particulières

20 juin, 8 heures du matin
Quelle journée promet cette brume dense qui se dissipe vers l'ouest ?
"On" nous a prévu grand beau temps et chaleur. Déjà un chat à l'heure de la sieste cherche l'ombre du cyprès.

21 juin, 7 heures du matin
Le ciel est noir et la météo prévoit du gris et de la fraîcheur.
Comment s'habiller pour une grande journée de balade ? Jusqu'au bout j'ai eu envie d'y renoncer.

22 juin, 6 heures du matin.
Quelques pas pour vaincre la douleur d'une crampe matinale.
Grande fraîcheur sur grand beau temps. La rosée a emperlé le carreau.
l'Apn n'a plus de mémoire. La mienne engrangera la journée particulière d'hier en retournant au repos sinon au sommeil,
quelques fragments joyeux, successifs et intenses de vies singulières. Pudeur des apparences.

©Jeanne Fadosi, vendredi 22 juin 2018
pour l'herbier de poésies 115
 en illustration sonore Michel Jonasz, Changez tout
lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies











Trois jours, trois ciels…



Mercredi

Je me lève, mes pantoufles épuisées longent le corridor, débouchent au radar dans le salon. La lumière du Sud succède à l’ombre. Je lance un regard voilé vers l’extérieur et brusquement je me souviens : la consigne !  Ce matin et durant trois jours, je me le suis promis, je dois regarder le ciel, le raconter !
Je m’approche de la fenêtre et observe. Pas un seul nuage, là-haut tout  n’est que brume violette parfaitement homogène ; pas une seule traînée d’avion, pas un stratus pour interrompre la beauté de cet océan pourtant trompeur. Non ce n’est pas ici l’augure d’une immensité ruisselante de soleil. L’eau se cache partout dans les hauteurs, elle se révèle par l’absence de transparence et cette couleur violine née de la lumière fusant au travers d’innombrables particules de vapeurs humides. Les bruits eux-mêmes sont étouffés. Un chien aboie, un enfant pleure, la porte métallique du portail claque en se refermant tandis qu’une mobylette, sans doute dressée sur la roue arrière, s’époumone à rêver de vitesse en trimbalant son bagage humain. Rêve-t-elle de le jeter, comme on se débarrasse d’une mouche d’un geste machinal ou, comme un chien libérant son résidu de gamelle, au beau milieu du trottoir ?
Je ne cherche pas à savoir. L’idée d’un café s’impose, m’extrait de ma torpeur et fait se diriger mes pas vers la cuisine. Un peu plus alerte, les papilles frémissant déjà de ce petit plaisir quotidien, je salue le jour par le chant de l’eau dans la bouilloire.


Jeudi

Aucune luminosité à travers les persiennes de la chambre ce matin. Le ciel chargé de masses menaçantes n’incite pas sortir et pourtant, il le faudra bien, j’ai rendez-vous. Je me hâte. Une radio éructe un rap tonitruant au passage d’une voiture puis le calme revient, ce n’était rien d’autre qu’une petite vomissure de la rue, une révolte en décibels pour vider le malaise, rien qu’une petite impuissance.
Les arbres se réveillent, ils frémissent et chantent leur chanson d’arbre. C’est la chorale du vent qui accompagne le grand ménage céleste. Nimbus et cumulonimbus s’enfuient. Ils iront un peu plus loin décharger leur trop plein, vomir eux aussi leur excès climatique.  Moi, dès à présent, je peux sortir sans parapluie.


Vendredi

Petit soleil dans la fraîcheur du matin, le jour sourit et s’amuse à dessiner de longs doigts blancs sur le bleu tendre du ciel. Un grand troupeau de moutons chemine doucement sur les plaines de l’azur, peut-être guidé par un Petit Prince devenu berger, qui sait ? Tout est douceur, je ferme les yeux, j’oublie tout, plantée dans mon salon, à rêver de rien.  Mais mon chat lui n’oublie pas, il a faim, il miaule, dressé sur ses pattes arrière il m’implore en joignant ses pattes avant de façon répétitive.
Je te laisse Petit Prince des nuages, c’est l’heure de la gamelle et tu le sais, un chat, ça n’attend pas.

Adamante Donsimoni




7 commentaires:

  1. Une page estivale, qui commence avec le bonheur de retrouver la plume de JB et sont bonjour à l'été, et puis les cieux d'ici, d'ailleurs, des cieux du matin qui accueille notre réveil et nous ouvrent la porte de la journée...

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  2. quelle belle visite de Jill , c'est donc son anniversaire ? je lui souhaite une nouvelle vie "urbaine" pleine de belles surprises.
    Merci Adamante pour ces journées le nez levé vers le ciel

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  3. Vrai plaisir de découvrir cette page et ce retour impromptu de jill bill qui me ravit.
    Merci pour tout, à tous les brins de l'herbier.
    Bel été.
    Passe une douce journée.

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    1. Oui, c'est un vrai bonheur que de la lire de nouveau ici. Et encore merci de ta fidélité ici et chez moi. Je m'en veux de ne pas te visiter plus souvent. J'aime tellement m'attarder dans tes allées.

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  4. une page pétillante comme des ciels d'été avec la belle visite surprise de Jill Bill

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  5. Coucou à Jill, je suis heureuse de retrouver sa verve, je reviendrai, je fais des allées et venues tous les jours plus de 100 kms (aller-retour) pour aller en clinique en plus du quotidien à gérer... alors le temps me manque...
    Amitiés à toutes

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  6. Une très belle page comme j'aime en lire ici. En plus elle commence par une petite visite de Jill Bill.
    La maison est trop fraiche, je pars faire un petit travail au jardin.

    Bonne fin d'après-midi Adamante.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante