Paul Bennet - Familiar-Ground |
Un grand merci de vos participations autour de ce superbe tableau.
Il
avait peint la mer
Il
avait peint sa vie en bleu, un bleu profond veiné de rêves, témoin d'un été
lumineux.
La
mer a débordé sur le bleu, frange d'écume en robe blanche aux sonorités si
étranges,
mi-bercement,
mi-roucoulade, sur fond de ciel un peu blafard.
La
mer a roulé sur ses flancs la mémoire du levant aux ocres empourprées dès
l'aurore, la couleur de ses sillons d'argent dérobant à l'horizon bohème toutes
les nuances sublimées.
Elle
a frémi sous les falaises, d'effleurements en estocades, d'ombres sournoises en
cordons pâles.
Sa
vie n'est jamais renoncement, dans l'obscur ou dans la lumière, dans les
froissements du silence ou ses écarts si tempétueux.
Il
avait peint sa vie en gris, le gris de la désespérance ou peut-être celui de l'oubli.
Comme
des images en noir et blanc, au parfum suranné de l'enfance, des belles
histoires déjà fanées.
Bleu
ou gris, c'est toujours la mer, cette musique dans la brume, ces déferlantes
sur la grève, cette écriture de l'amour.
Elle
chante toujours la mer, elle donne puis elle reprend, un jour, des nuits à
l'écouter...
Balaline
"Paysages"
J’aime
les paysages
Âges
de la vie
Vie
à vivre chaque jour
Jour
qui rit, jour qui pleure
Pleure
avec le soleil
Soleil
en larmes
Larmes
de lune
Lune
de l’adolescence
Sens
en éveil
Éveil
de la poésie
Poésie
des paysages.
Laura
VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com
Ciel
d’équinoxe
L’océan
à l’assaut des dunes
Plage
ensanglantée
Josette
Pour un dernier adieu
Devenir la vague
Plume de soie
Qui irise et transfigure
Parfois
Hurlante et dévastatrice
Ouvrir le coffre des impasses
Où nos chemins se dispersent
Où les voiles prennent le large
Le chant des bateaux t'emporte
Le sable vit et se répand
Part à la conquête de la dune
Recouvre et berce
S'ouvre sur la lumière
Des coursiers du bonheur
Des chevaux déchaînés
Saoulés d'espace et de liberté
Qui galopent sur la crête de nos rêves
Un soir, ils se retrouvent
Affalés, éreintés, éteints
Noyés
Dans la lueur turquoise
Qui a pour nom beauté
Pour un dernier adieu
© marine Dussarrat
Le
vent, l'océan et le peintre
Le
vent vocifère, glapit, invective la plage désertée.
Noroît
insensible
Sur
la plage aux crustacés
Ni
BB*, ni touristes
Il
aime ce temps, l'apprécie, le recherche. Ciel colérique+ océan bouillonnant=
tableau fascinant. De quoi exalter sa créativité. L'artiste solitaire, poète à
ses heures, parle aux nuages, versifie sur leur neige ourlée fumée de bois.
Au
coeur du tumulte
Bousculé,
tiraillé
Mais
Son
coeur si serein
Sans
pinceaux, ni crayons, il peint avec ses yeux, son âme fervente. Cet amer
émeraude! Et là! Là! Ce vert sapin si profond, si hermétique qu'il se heurte à
ceux, mouvants, de l'océan. L'eau répond à l'appel du vent. Vague après vague,
elle roule encore et encore ses mots abyssaux, ses verbes inconnus. Puis vient,
hargneuse, baver son sel aux pieds du peintre indifférent.
Sur
la grève
Éphémère
L'éloquence
marine.
Page
abstraite
Écho
romantique
Celle
de l'artiste
.
Martine
MADELAINE-RICHARD
*référence
à BB: Brigitte Bardot et sa chanson: La Madrague
"Sur la plage abandonnée/Coquillage et crustacés/Qui l'eût cru
déplorent la perte de l'été/Qui depuis s'en est allé"
Calme encore, le temps !
L’océan s’alanguit, mou,
http://instantsdecriture.blogspot.frL’horreur dans le ciel.©Serge De La Torre
http://decoeuretdencre.blogspot.fr
Horizon
marin
Dans
le soir incertain, le ciel a décrété la confiscation des étoiles. La nuit bâillonnée
ne sera bientôt plus que plaintes, tumulte de l’horizon épousant la vague en
vagissements orgasmiques.
Le
sable du rivage, maquillé d’ocres, malmené d’écume, se noie dans l’indécision
entre bleus et verts. Quelque part, menace indéfinie, la bouche des abysses
broie le souvenir grinçant des coques englouties et la rouille des nuées
s’élève au-dessus des eaux.
L’Homme,
depuis toujours, paie son tribut à la mer.
Adamante
Donsimoni
https://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/
Le coin des retardataires
En terrain connu on ne
devrait avoir peur de rien
Pourtant je sens que la mer
est en colère, elle se détache de la terre,
elle ne veut plus lui coller
à la peau
La terre sans elle sera boue
grise
L'estran ne sera plus jamais
grève au sable doux et doré
le délaissé sableux de la mer
ne sera que marécage glauque
C'est alors que j'ai vu le
ressac malmener une branche, la jeter, la reprendre, la faire rouler comme un
noyé, sans se lasser de lui sucer la moelle.
Sous mes yeux la branche
devint caïman, je le vis ramper dans la boue, son œil méchant de prédateur prêt à me manger, moi la proie
facile.
Dans cette vasière je
m'enfonçais lentement incapable de voir les vagues qui voulaient en bleu et vert
et en écume du temps nettoyer mes idées sombres.
Le ciel alors se mit à
aspirer ces tristes visions.
Dans un bruit assourdissant
il aspira la mer.
Alors sur la plage grise , la
longue branche, laisse de mer,
bois flotté au bout de son voyage,
vint se poser à mes pieds.
À genoux j'ai remercier le
ciel et l'océan
Dans mon atelier cette
offrande deviendra œuvre:
"La bête à l'œil
torve"
jamadrou © 11 mars 18 (A fleur d'image)
jama.e-monsite.com
Tombé au creux de la vagueSieur Soleil chavireen un dernier bonsoircolorant le crépusculedes milles soucis d'un jourque les flot borderontdans un lit de sable...
Bonjour Adamante,
RépondreSupprimerDe très belles participations. Que de poésie, de sensiblité a inspiré ce magnifique tableau de Paul Bennet.
Bravo à tous les brins d'herbes
:)
Bravo à toi aussi, c'est un plaisir de te pouvoir te lire ici, un grand plaisir. À très vite j'espère.
SupprimerAdamante, je pensais t'avoir envoyé mon texte né dès la parution de ta proposition.
RépondreSupprimerJe suis désolée.
Vous pouvez lire mon texte ici: http://jama.e-monsite.com/pages/des-feuilles-a-glisser-dans-l-herbier/page.html
Cette peinture vous a tous inspirés de bien belle façon, merci.
Eh non, tu ne l'as pas envoyée. Mais si tu veux je peux la rajouter à la page. Nous avons l'habitude ici, les retardataires, mes loupés, les vôtres. Tout cela permet de faire de petits rappels ( comme au théâtre ;-) )
Supprimertrès beau texte. Mais j'ai eu du mal à le lire (d'accord j'aurais pu agrandir les caractères. est-ce possible de le faire apparaître en un peu plus grand ?
SupprimerEncore une page bouleversante...
RépondreSupprimerMerci Adamante
Merci à toi Josette d'y avoir participé. Bon week end
Supprimerque dire de plus après le commentaire de Josette ?
RépondreSupprimerEn souligner la vérité, ainsi que tu le fais. Je ferai en sorte de publier en caractère 14 au lieu de 12 pour les prochaines fois. C'est vrai que c'est un peu juste pour lire sur un portable. À très vite j'espère, quand tu auras récupéré ton ordinateur. Bon week-end, Jeanne. Tu nous manques.
SupprimerTombé au creux de la vague
RépondreSupprimerSieur Soleil chavire
en un dernier bonsoir
colorant le crépuscule
des milles soucis d'un jour
que les flot borderont
dans un lit de sable...
ABC
Absente pendant la semaine, je suis très en retard, mais séduite par cette page, je publierai demain cette modeste participation...
J'ai rajouté le texte à la page. Un grand merci, Annick.
SupprimerCe tableau un peu "magique" nous a offert de beaux écrits.Merci Adamante pour ce choix, à Paul Bennett pour son talent et à vous les brins de l'herbier.
RépondreSupprimerJe vais lui adresser le lien dès ce soir pour qu'il puisse lire nos textes.
SupprimerMerci de ta participation. Amicalement
Merci de vos commentaires ici, la page vit aussi par eux que tout le monde peut lire quand le temps n'est pas toujours suffisant pour visiter tous les blogs (hélas!)Alors, encore merci. Et belle semaine.
RépondreSupprimerEt merci à toi, à tous, pour ces magnifiques moments de lecture.
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