Faites une excellente semaine, enracinés, libres et en joie.
Merci de votre fidélité.
©Jamadrou |
ARBRE
Le vieux tilleul...
Nu, en hiver, à
l'endroit, à l'envers, le caduque n'a plus ni queue ni tête.
Branches racines,
racines branches, l'écureuil y perd son latin dans la boule à neige, que
retourne et secoue une main d'enfant brusque.
Une autre poétique
dessinerait des boules, des boules de Noël, rouges et luisantes comme de la
pomme d'amour.
Une autre fraternelle
des boules pour piafs que la mauvaise saison affame, à suspendre comme des
boules, des boules de Noël.
L'adulte cogneur le
convoite en bûches, en bûches de Noël dans l'âtre, charme des veillées
campagnardes. Quant au boulanger si son four reste sans bûche, sa bûche
manquerait au bourg, ah la bûche de Léon à Noël et son petit Jésus en sucre...
Le menuisier s'en
ferait bien de la bière, le marin bien de la coque, l'artiste aux ciseaux
à bois bien un cerf aux abois...
Mais, les vieilles
tricoteuses y tiennent à leur vieil arbre, leur tilleul à tisanes, fleur contre
des maux et plus un mot, le caduque aura même droit à son chandail... !
Il restera à sa place
sur la grand, parole de m'sieur Noël, le maire !
jill bill
Des racines aux branches
La sève
Racines à la diète
Branches nues
Hibernation
Noir sur blanc
Blanc sur noir
Temps de sieste
Silence
L’arbre de vie ne meurt pas
En sa bulle
Il dort !
Mais quand l’printemps viendra,
Oui quand l’printemps viendra,
Remontera la sève
Chanteront les oiseaux
Tendresse en feuilles
Renaissance en bourgeons
…
ABC
Chère petite sœur,
Je viens te souhaiter par
écrit un JOYEUX ANNIVERSAIRE car je suis plus à l’aise par écrit
que par SMS ou téléphone. Je ne vais pas te souhaiter la
réalisation de ton projet comme je ne suis pas allée à ton mariage ; ça
aurait été hypocrite et ça le serait toujours.
Comme tu m’as envoyé une vieille
photo de toi avec toute la famille devant la cathédrale, je te souhaiterais de
rester cette petite fille dans ton cœur : souriante comme tu l’es
toujours (c’est de famille), curieuse de tout.
Oui, toi, ma famille, ma ville de
naissance et les arbres plantés par Papa sont mes racines.
Comme toi, j’ai une autre famille
qui m’accueille dans sa maison depuis plus de vingt ans et comme je peux
y rester plus longtemps que dans une chambre d’hôtel dans ma ville de
naissance, j’y ai des racines aussi : je connais mieux maintenant cette
ville picarde que la champenoise où je ne passe guère qu’une nuit et où je
marche et circule peu.
Mes nombreux déménagements ont
aussi établi des racines un peu partout en France et même au Maroc où mes
arbres sont des palmiers.
J’ai trouvé un port d’attache,
c’est le premier que j’ai choisi parce que j’y avais été heureuse déjà. Mes
racines, mon tronc et mes branches s’y sont implantés.
Je t’y avais reçu à ce moment là
(comme je t’avais accueilli petite fille dans une autre ville) et tu m’avais
fait des confidences sur ce garçon qui n’était pas encore ton mari et qui
m’avait inquiété en tant que grande sœur. La suite m’a donné raison. Je sentais
que la fibre romantique que tu tiens de la famille t’attachait à lui, le
premier. Je l’avais rencontré de bonne heure, sympathique mais dangereux.
J’ai fait cette fois les 1000
kilomètres pour assister à votre mariage religieux. Je le regrette.
Pourquoi me dire alors que
j’oublie mes racines ?
Je vous ai accueillis, logés,
notre frère, mes parents et toi dans nos différents chez nous. Je me suis
occupés de vous, vous ai écoutés.
Qu’ai-je eu en échange ?
Je suis venue longtemps plusieurs
fois par an même quand j’habitais au Maroc ; on ne m’a logé qu’une
fois bref.
Qu’on ne puisse pas, je le
conçois fort bien mais on ne s’est pas préoccupées non, plus de où je logeais,
de quand j’arrivais, de mes repas etc. Des rencontres à la sauvette entre
deux copines, des récits de vie de prof que j’entends chaque jour etc.
Peu de questions sur notre vie,
où je travaille, comment je vis etc.
Alors excuse-moi si j’ai planté
mes racines et des arbres ailleurs et si les nôtres sont en train de sortir de
terre. Je travaille sur les paysages (14 livres à ce sujet) mais les paysages
champenois appartiennent au passé, je les vis peu au présent. Ont-ils un
avenir ? Pour l’instant, je n’ai pas envie d’arroser mes racines, j’ai
envie de vivre en paix dans mon paysage gagné et d’aller en Alsace voir mon
autre famille (qui m’a acheté du Kriter pour NOEL) et visité des musées en
Suisse, l’art étant un des paysages que j’ai choisis.
Je ne te dis pas je t’aime
ni que je t’embrasse et je te redis « Bon anniversaire »
Quand tu m’auras lu et
comprise… Ne me relance pas avant, ça me fait mal et j’ai déjà assez mal comme
ça.
Alors j’aurais peut-être à
nouveau envie de retrouver mes racines et de planter un arbre avec toi.
Merci et bonne journée
Laura VANEL-COYTTE
Auteure,blogueuse,documentaliste
Iris
L'arbre me fait de
l’œil
L'arbre boule
L'arbre tourne
Il tourneboule
Chamboulant l'espace
Ses racines exigent
le ciel
Curieuses ses
branches
Découvrent la terre
La terre ronde
Une boule
Qui tourne
Tourne
LE GARDIEN
Arbre d'hiver
Arbre aux longues
racines
Arbre qui a perdu ses
feuilles
Je sais que tu
renaîtras
Tu es notre gardien
Notre force
Notre futur
Je m'appuie contre
toi
Je me prend à rêver
Au printemps
Aux nids d'oiseaux
Au chant du vent
Dans la soie de tes
feuilles
Ma main touche ton
écorce
Je me sens invincible
Ta sève emplit mon
corps
Le monde disparaît
L'espace vibre
Il tourne
Tourne
Tourne
Tu es le sorcier
Qui rythme ma vie
Marine DUSSARRAT
"Les mots ne mentent
pas"
"la terre est bleue"
dit Eluard
Que disent les images ?
Le dessin ne ment pas
l'arbre a la couleur du monde
en cercle imparfait
Racines
et branches nues
Arbre et terre en symbiose
se nourrissent les uns des autres
des feuilles mortelles et de
l'humus.
Et coule l'eau, souffle le vent,
tourne,
tourne la terre en éphémère
équilibre
Tout au bout de la chaîne du
vivant
le bras humain du bûcheron
hésite,
retient de sa main le manche
de la cognée d'acier blanc
de nos destins.
©Jeanne Fadosi, mercredi 6
décembre 2017
Est -ce une blessure que ses
grands bras noirs tendent vers le ciel?
Est- ce la morsure d'un hiver
trop cruel qui les rendent amers?
L'arbre est immobile, sans peur
et sans cris, dans la nudité d'un moment de vie.
Sa vie attachée aux cordons
sinueux qui dansent sous la terre.
Sa vie modelée au rythme des
jours, des pulsions terrestres et des bleus du temps.
L'arbre est en prières.
Un être appelant,
chuchotant des sons que les initiés savent décrypter.
Soupirs de forêt.
Une communion envahit soudain le
trop grand désert d'une page blanche.
Balaline
http:// balaline.eklablog.com
Voici les
recommandations de l’Arbre Racines
qui de sa boule de
cristal a l’élégance de l’immortel
et le charisme du
thérapeute.
Fais comme moi aère
tes pensées
Laisse tes feuilles
s’envoler
Avec joie regarde les
tomber
Ressens alors ta
profondeur dans ta terre
Sur ton chemin, il te
suffit juste de te retourner
Pour te transformer
en sablier
Tu verras alors tes
racines dirigées vers ton ciel
Laisse le temps
s’écouler
Tranquillement tourne
le temps
Cœur retourné
Souvenirs à fleur de
racines
Ainsi va la toute
Vive
Sève endormie
Sève régénérée
Coule la Vie
Tes branches n’ont
pas fini de t’étonner.
jamadrou © 7
décembre 2017 (A fleur de terre)
Le cercle ....
« Dans mon commencement, je
m’achève ! », ainsi se dessine-t-il,
Le cercle de la Vie, dans lequel
tout se manifeste et se vit
Cercle du ciel infini et de
l’esprit, où nos existences, nos actions se ramifient
Prisonnières limitées dans l’air
du temps et la finitude de la matière…
Cercle du devenir, du phénoménal
advenir des vivants,
Espace, où l’homme se débat, où
même, avec peine, de ses erreurs, il mûrit.
Homme- arbre : tes branches
lentement, rejoignent tes racines.
Tu remplis ton espace, reçoit
d'ailleurs et puis redonne libre de limites.
« Dans mon
commencement, je m’achève ! »
Et si la vie est un terme où la
mort est enclose, peut-être n'existe-t-elle pas.
L’arbre, racines du cielPlonger profond ses racines, c’est pour l’arbre l’assurance de monter plus haut.Plonger profond ses racines, c’est pour l’arbre l’assurance devenir solide.Plonger profond ses racines, c’est pour l’arbre l’assurance de s’épanouir, de s’assurer une très longue vie.Par la force de ses racines, il expérimente le lâcher prise et connaît ainsi la puissance.Le vent n’est que la musique des sphères pour l’arbre aussi « enracinément » libre.Ses racines s’enroulent, contournent les obstacles, progressent comme un fleuve.Aucun chemin de vie n’est jamais droit car tout est du domaine de la courbe, de l’orbe.La vie tient dans un cercle.L’univers est un cercle.Les nids se tissent en cercle.Les cimes s’arrondissent tels des cercles.L’arbre raconte son âge par des cercles.Les feuilles s’arrondissent vers le cercle du ciel ou tourbillonnent en cercle vers celui de la terre, c’est selon les saisons. Saisons inscrites elles-mêmes dans le cercle infini des transformations.Le cercle est une immobilité en mouvement, une immobilité vibratoire, un vide totalement plein.Dis-moi, l’arbre, raconte-moi le rond,Raconte-moi l’éternité,Raconte-moi la force tranquille,Qui parcourt tes racines,Qui parcourt ton tronc,Qui parcourt tes branches,Qui parcourt tes feuilles,Raconte-moi les ondes qui poursuivent leur route bien au-delà de tes limites et te font rayonner.Ainsi je comprendrai cette vibration essentielle qui illumine le chemin des Hommes adoptant la posture de l’arbre*.* posture énergétique fondamentale en qi gong©Adamante Donsimoni
Une très bonne note à tout l'monde, comme d'habitude, l'Herbier a des très bons élèves, merci Adamante et belle journée d'automne encore à tous... JB
RépondreSupprimerl'Arbre était nu
RépondreSupprimeret voilà que 10 belles feuilles philosophiques poétiques sont venues embellir son hiver
l'Arbre se sent compris il est heureux.
Superbe ! L'arbre nous raconte tant de choses, et surtout de ne pas désespérer, car la vie se renouvelle, longtemps et pourtant rien n'est définitif...
RépondreSupprimerDe racines en racines tourner autour de l'arbre, en puisant à la source de vos mots pour, entre poésie et philosophie, abreuver la journée ! Merci à vous tous !
RépondreSupprimerJe passe en coup de vent pour cause de journée chargée entre téléthon, bénévolat et soirée concert. Finalement de profil aussi c'est intéressant, on dirait un bonhomme de neige bien ventru.
RépondreSupprimerJe reviendrai lire posément cette page prometteuse
je suis revenue lire et suivre les branches et les racines pour tourner, tourner les idées dans ma tête tout autour de la terre ...
RépondreSupprimerCe matin, comme par hasard, l"invité des Matins de France Culture était Peter WOHLLEBEN dont le dernier bestseller est : La vie secrète des arbres. Il est possible d'écouter, ou réécouter ici :
RépondreSupprimerhttps://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/peter-wohlleben-roi-des-forets-rencontre-avec-lauteur-de-la-vie-secrete-des-arbres. ou encore dans bien d'autres émissions autres que celles de France Cult. :
https://yonnelautre.fr/spip.php?article12460
Ceci dit, j'ai lu avec beaucoup d'émotion la production de chacun sur ce beau mandala de Jamadrou ! Un grand merci aux participants.tes !
Belle et bonne année Adamante, mieux branchée hein... ,-) je t'embrasse, jill
RépondreSupprimerComme toujours lorsque je passe, je suis étonnée pas ces plumes.
RépondreSupprimerC'est beau un arbre, c'est la vie.
Pas étonnant qu'il t'aie inspiré ce texte.
Je suis de plus en plus rare ici, tout au moins pour écrire.
Que cette nouvelle année se déroule sans grosses surprises pour toi, àmoins que ce ne soit que des bonnes.
Fais une belle soirée Adamante.