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mercredi 6 octobre 2021

Page 180, la seconde

 


marine Dussarrat



Vergerettes


Petits points de croix

Petits brins de vie

Poinçons de bonheur

Dans la rocaille de mai

Tout au long de la saison

Sans vanité

Sans manières

Chaque jour nouvelles

En sourires épanouis

Blancs, roses et ors

Dans le vert ambiant

Vergerettes saveur

Ne déçoivent personne


Petits grains d'émotion

Que le jardin réplique

En cent échos ragaillardis





  marine Dussarrat Pour l'Herbier de poésie


http://emprises-de-brises.over-blog.com/












Dans nos mémoires


Il est un jardin extraordinaire où les soies de l'aurore tissent leur part de bonheur dès le petit jour.

La vie chante alors en toute innocence, ronde et lisse, embaumée de sourires, de caresses, poudrée de pleins et de silences, herbes et fleurs mouillées des premières larmes de l'aube.


Amoureux nos regards

sur l'océan diaphane

le baiser des matins en promesses fleuries


Jour et nuit, tout respire, tout frémit. Odeurs et couleurs mêlées, le jardin écrit une nouvelle page de vie.

Il a dessiné son chemin d'étoiles, posé sur ses rondeurs un voile de mariée, quelques chants d'oiseaux pour chasser les ombres.


Terre et ciel à l'unisson

ce jour sera sauvé

des décombres


Il reste tant de jours à sauver dans une vie  !


Balaline   2 octobre 2021

http://mado.eklablog.net








Souvent j'admirais au fil des jours et des saisons les transformations de ce grand jardin méticuleusement cultivé depuis de longues années. Ces derniers temps pourtant la rigueur au cordeau se laissait déborder par les adventices.


Sous l'arbre foudroyé

le jardin entretenu

se laissait aller.


En cette fin d'été, les tomates mûrissaient tant bien que mal et un massif de hautes fleurs faisait tache vive au milieu des herbes. C'est que j'ai appris incidemment que la maîtresse des lieux, qui depuis longtemps ni venait plus, s'en était allée définitivement.


La doyenne si lasse

a tiré sa révérence

en milliers de fleurs.


©Jeanne Fadosi, mercredi 6 octobre 2021


https://fadosicontinue.blogspot.com/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
















Jardin d'enchanteur

 

Dans l’ombre du jardin aux allures de sous-bois, dansent des lumières végétales. L’instant s’amuse à nous faire chavirer le regard.


un murmure de fleurs

une vague chlorophylle

tout soudain frissonne


Le feu d’artifice des pétales et des étamines explose ses blancs aux roses mêlés, de quoi faire perdre la tête à plus d’un papillon. L’amour a des ailes.


jardin d’enchanteur

Merlin insuffle sa lumière

Ophélie s’éveille


la Terre joue en majeur

la partition de la vie.


Adamante Donsimoni 

https://le-champ-du-souffle.blogspot.com/

 

 

lundi 4 octobre 2021

La page 180 Première

 

Merci aux premières participantes, à jeudi pour les autres. AD



Photo Marine D ©



Vitrail extra-muros




Une parcelle de terre

Verdoyante, tachetée de soleil,

 Se teinte d'un blanc lune

Façon cascade

Façon nuée de papillons,

Avec ses pointes de jaune orangé, bleu lavande,

Rose dragée...


En été c'est le refuge du chat

Noir dans l'ombre pareille

Sous tout ce vert, abrité, son coin d'paradis...


   Une abeille butineuse bourdonne

Bah, qu'importe,

Il rêve haut et fort, moustaches vibrantes...


     Eden pour tous

plantes et bêtes, Adam et Eve

   Alliance pacifique



jill bill

http://jill-bill.eklablog.com










Noce au jardin


Traîne de mariée ondulant sur la piste de danse du bal floral, tourbillon au jardin.

Sur un tapis de verdure quelques invités s’attardent encore, touches de couleur d’une fin de soirée.

Entre deux valses de la pluie, le soleil fut au rendez-vous. Jour de joie et de fête enchantant les papillons.

Ce fut une belle noce, noce d’un lys rose amoureux d’une pâquerette. 

Mariage éphémère dans un jardin de bohème semé à la volée, une journée bonheur au sein de l’été.


ABC

http://jardin-des-mots.eklablog.com/








Mon jardin buisson

Je suis comme je suis

un jardin buisson

pas du tout à l'abandon

regardez bien ce que me fait le temps 

il n'entraîne pas ma ruine

il est désordre contrôlé

ma liberté se pare de bonheur débridé

elle est débauche de pugnaces fleurs

devenues sauvages

je me sens toujours

au soir venant

une âme adamantine

je suis école buissonnière 

pour classe enfantine

où tout me pousse 

à ne vivre que dans la luxuriance d'un jardin

qu'on pourrait croire abandonné

il n'en est rien

mon tout est ce désordre contrôlé 

je pousse et vieilli en liberté

à l'ombre de mes racines

regardez, ma forêt n'est pas loin.


jamadrou © « Voyage en 21 » silence du jardin 2/10/21

lesmotsdejama.com









Elle resta un moment interdite devant la grille du vieux jardin.

Qu'allait-elle retrouver derrière les hautes murailles ?

Un doute encore. Mais la porte s'ouvrît dans le grincement d'une huisserie fleurant bon le temps passé.


Une surprise l'attendait.

Elle croyait qu'elle serait accueillie par le grand rosier dont elle se souvenait si clairement. Mais non. Ce Jardin qu'elle imaginait à l'abandon respirait une savante composition qui,

juste lui donna l'envie de se rouler dans l'odeur enivrante de l'herbe de ses quatre ans .

Quoi, mais qui donc l'entretenait encore ?

Françoise , 3 octobre 2021


http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/10/pour-la-page-180-de-l-herbier-de-poesies.html




À jeudi prochain pour les textes supplémentaires (dont le mien). 

Belle semaine à tous les Brins et à ses visiteurs.


vendredi 1 octobre 2021

Pour la page 180

 

Coucou les Brins,

Voici une proposition (tardive il va sans dire) pour lundi. Mais si le temps vous manque pour ce lundi, je publierai une seconde page 180 le jeudi suivant. 

 

N'hésitez donc pas à envoyer vos textes comme d'habitude -sans oublier le lien sur votre blog-. 

 

Bonne fin de semaine, et laissez libre court à votre imagination sur cette merveilleuse photo de Marine. Haïbun si le cœur vous en dit.


Photo Marine D


lundi 20 septembre 2021

Page 179

 

Arbre creusois


Merci de votre fidélité, 

Un mini retard bien involontaire, vite réparé, nous sommes lundi n'est-ce-pas ? 😂🙏

Poésiement vôtre

Adamante



Divagation sur une image de la Creuse.

 

- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.

- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. ….  Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..

- " je t’écoute ….. »


https://youtu.be/hMhnOHX69yY 


Françoise Isabel

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/08/decouverte-clara-ize.html



En écho :



Foudroyé ? Je n'en crois rien.


Ton sort est scellé mon gaillard, vois tes comparses devenus.


Tu faisais le Crâne quand on m'a amputé

après la dernière tempête encore.

Vois pourtant comme tel le phénix

je me ressource encore et encore

Regarde comme j'embrasse le soleil !


©Jeanne Fadosi, samedi 18 septembre2021



















Hêtre pour être :


 

Hêtre, être solitaire, sous le poids des ans,

Hêtre effeuillé comme être en soif à l’abandon.

Hêtre aux rameaux nus, être passant la main.


Hêtre qui ne sait pas qu’il refleurira.

En embuscade,

Être, jeune pousse de l’avenir.


La vie dos à dos ou côte à côte, 

Passage d’un relais 

Demain déjà inscrit hier

Secret des jours

Espoir des saisons.


La sève nourrit par les racines.


ABC





 


Bleu vertige



Ô moun païs

au silence de pierres

de brebis égarées sur les drailles asséchées

tu as tremblé sous la torpeur de ces derniers étés

du bleu qui n'en finit pas de brûler

et dévore herbes et arbres


Bleu vertige

chauffé à blanc

où l'insecte s'affole où l'humain cherche l'ombre

Tout grésille à l'écho des cigales

le rapace crie là-haut sa solitude

le chêne entame sa mort lente


Aller chercher au ciel un semblant de réponse

quelques prières pour le vivant

quelques espérances jetées à tout hasard

tandis que nos chemins s'abîment sous nos irrévérences


Balaline 15 septembre 2021

 








L'Un et l'Autre



Appuyé sur l'épaule de son aîné

Le jeune chêne sait

Que même foudroyé

Même mort

Son grand ancien

Toujours debout

Tellement pétri de sagesse

Lui est d'un grand secours


Pour un ultime échange

Il offrira le temps qu'il faudra

 Ses jeunes feuilles bruissantes

Son ombre enveloppante

Il croit en son avenir

Et en la force de ses racines

Il croit

En ce partage silencieux

Intense

Intemporel



Marine D









Le chauve...



Perdre sa belle tignasse

En devenir chauve

A côté d'un beau crépu

Quelle croix quand on est vieux coquet...


Mais le ciel est bleu pour tout l'monde

Voisin

Qu'importe son physique,

N'en prend pas ombrage,

Le lierre te fera perruque,

Patience,

Demain dans le miroir de l'eau

Tu te reverras chevelu...



A ces mots le vieil épouvantail

Se redressa tel un espoir...


Jill Bill





LE MAGNIFIQUE




Le Magnifique



Il a rencontré le feu

Il y a perdu ses feuilles

Mais quelque part

Profond

Sous la terre

Les doigts d'un autre le rassurent

Quelque sève circule encore

Dans son tronc foudroyé

Il se dressera encore longtemps

Fantôme magnifique

Tant que l'amour de l'autre

Le soutiendra.


Qui a dit que l'Humain

Était l'apothéose de la création ?


Adamante






samedi 11 septembre 2021

Divagation sur une image... P 179 ?

 



Le 25 août 2021 j'ai reçu de Françoise ce mail. À vous de choisir si vous avez envie de poser quelques mots sur cette image pour en faire une page 179.

Voici les siens :




Divagation sur une image de la Creuse.

 


- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.

 

- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. ….  Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..

 

- " je t’écoute ….. »





https://youtu.be/hMhnOHX69yY 


lundi 16 août 2021

Nouvelles

 



Une image de la Creuse


Bonjour à toutes et tous,


Je m'apercçois avec que j'ai gardé le silence depuis mai...  Non pas que tout aille mal, non, sans doute la situation générale qui a rendu ce retrait nécessaire, un moment de grand silence. J'ai souvent pensé que j'avais tout d'une taupe, tantôt sous les projecteurs et le reste du temps dans l'ombre des galeries. Cela se vérifie.

Non, je ne vous oublie pas, oui j'aimerais reprendre, vous lire, retrouver ce plaisir, mais le temps n'est pas encore venu, même si ce billet arrive enfin, bien que trop tardif.

Merci pour tous ces écrits, tous ces instants que vous avez eu la gentillesse de partager dans l'herbier, c'est une belle œuvre qui donne à espérer de l'Humanité.

Que l'espoir nous accompagne et que la joie soit en nos cœurs.

AD