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vendredi 1 octobre 2021

Pour la page 180

 

Coucou les Brins,

Voici une proposition (tardive il va sans dire) pour lundi. Mais si le temps vous manque pour ce lundi, je publierai une seconde page 180 le jeudi suivant. 

 

N'hésitez donc pas à envoyer vos textes comme d'habitude -sans oublier le lien sur votre blog-. 

 

Bonne fin de semaine, et laissez libre court à votre imagination sur cette merveilleuse photo de Marine. Haïbun si le cœur vous en dit.


Photo Marine D


lundi 20 septembre 2021

Page 179

 

Arbre creusois


Merci de votre fidélité, 

Un mini retard bien involontaire, vite réparé, nous sommes lundi n'est-ce-pas ? 😂🙏

Poésiement vôtre

Adamante



Divagation sur une image de la Creuse.

 

- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.

- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. ….  Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..

- " je t’écoute ….. »


https://youtu.be/hMhnOHX69yY 


Françoise Isabel

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/08/decouverte-clara-ize.html



En écho :



Foudroyé ? Je n'en crois rien.


Ton sort est scellé mon gaillard, vois tes comparses devenus.


Tu faisais le Crâne quand on m'a amputé

après la dernière tempête encore.

Vois pourtant comme tel le phénix

je me ressource encore et encore

Regarde comme j'embrasse le soleil !


©Jeanne Fadosi, samedi 18 septembre2021



















Hêtre pour être :


 

Hêtre, être solitaire, sous le poids des ans,

Hêtre effeuillé comme être en soif à l’abandon.

Hêtre aux rameaux nus, être passant la main.


Hêtre qui ne sait pas qu’il refleurira.

En embuscade,

Être, jeune pousse de l’avenir.


La vie dos à dos ou côte à côte, 

Passage d’un relais 

Demain déjà inscrit hier

Secret des jours

Espoir des saisons.


La sève nourrit par les racines.


ABC





 


Bleu vertige



Ô moun païs

au silence de pierres

de brebis égarées sur les drailles asséchées

tu as tremblé sous la torpeur de ces derniers étés

du bleu qui n'en finit pas de brûler

et dévore herbes et arbres


Bleu vertige

chauffé à blanc

où l'insecte s'affole où l'humain cherche l'ombre

Tout grésille à l'écho des cigales

le rapace crie là-haut sa solitude

le chêne entame sa mort lente


Aller chercher au ciel un semblant de réponse

quelques prières pour le vivant

quelques espérances jetées à tout hasard

tandis que nos chemins s'abîment sous nos irrévérences


Balaline 15 septembre 2021

 








L'Un et l'Autre



Appuyé sur l'épaule de son aîné

Le jeune chêne sait

Que même foudroyé

Même mort

Son grand ancien

Toujours debout

Tellement pétri de sagesse

Lui est d'un grand secours


Pour un ultime échange

Il offrira le temps qu'il faudra

 Ses jeunes feuilles bruissantes

Son ombre enveloppante

Il croit en son avenir

Et en la force de ses racines

Il croit

En ce partage silencieux

Intense

Intemporel



Marine D









Le chauve...



Perdre sa belle tignasse

En devenir chauve

A côté d'un beau crépu

Quelle croix quand on est vieux coquet...


Mais le ciel est bleu pour tout l'monde

Voisin

Qu'importe son physique,

N'en prend pas ombrage,

Le lierre te fera perruque,

Patience,

Demain dans le miroir de l'eau

Tu te reverras chevelu...



A ces mots le vieil épouvantail

Se redressa tel un espoir...


Jill Bill





LE MAGNIFIQUE




Le Magnifique



Il a rencontré le feu

Il y a perdu ses feuilles

Mais quelque part

Profond

Sous la terre

Les doigts d'un autre le rassurent

Quelque sève circule encore

Dans son tronc foudroyé

Il se dressera encore longtemps

Fantôme magnifique

Tant que l'amour de l'autre

Le soutiendra.


Qui a dit que l'Humain

Était l'apothéose de la création ?


Adamante






samedi 11 septembre 2021

Divagation sur une image... P 179 ?

 



Le 25 août 2021 j'ai reçu de Françoise ce mail. À vous de choisir si vous avez envie de poser quelques mots sur cette image pour en faire une page 179.

Voici les siens :




Divagation sur une image de la Creuse.

 


- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.

 

- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. ….  Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..

 

- " je t’écoute ….. »





https://youtu.be/hMhnOHX69yY 


lundi 16 août 2021

Nouvelles

 



Une image de la Creuse


Bonjour à toutes et tous,


Je m'apercçois avec que j'ai gardé le silence depuis mai...  Non pas que tout aille mal, non, sans doute la situation générale qui a rendu ce retrait nécessaire, un moment de grand silence. J'ai souvent pensé que j'avais tout d'une taupe, tantôt sous les projecteurs et le reste du temps dans l'ombre des galeries. Cela se vérifie.

Non, je ne vous oublie pas, oui j'aimerais reprendre, vous lire, retrouver ce plaisir, mais le temps n'est pas encore venu, même si ce billet arrive enfin, bien que trop tardif.

Merci pour tous ces écrits, tous ces instants que vous avez eu la gentillesse de partager dans l'herbier, c'est une belle œuvre qui donne à espérer de l'Humanité.

Que l'espoir nous accompagne et que la joie soit en nos cœurs.

AD



dimanche 23 mai 2021

P. 178 Nuit d'été, nuit lumière

 




Une nuit d'été...



Nuit d'été à la campagne

Minuit, fenêtre ouverte

Lampions d'intérieur à la bougie

Et leurs ombres chinoises

M'inspirent quelques haïkus...


Murs théâtre

marionnettes de lumière

Projection privée


Il fait chaud,

Je joue à cache-cache avec Morphée

Ne le trouve pas

Mon être perlé de sueur...


Dehors, peu de vent

Pour faire danser le feuillage,

J'entends

Le chant des batraciens amoureux,

Je devine le vol d'une chauve-souris

Tout en arabesques...


Il fait chaud

J'ai soif, mais j'ai la flemme...

Bientôt

Les bougies vont mourir...


Ma campagne s'endort, la faune fait le mort

   Je n'entends plus que le doux silence ;

Juste troublé par un anophèle...


Et s'allument les étoiles

Dans les cieux noir cassis,

J'écris un dernier haïku...


Sur la lune virgule

Pierrot est adossé rêveur

Chut ! Plus un mot...



jill bill











C’était une nuit profonde, 


Pas un souffle, pas une étoile,


la lune boudait la terre,


Je marchais seule, 


Quand une lampe attira mon regard,


Guide inespéré dans l’obscurité,


Je la suivis, longeant un mur,


Mes pas résonnant alentour.





 Comme en plein conte des mille et une nuit,


J’avançais lentement intriguée et curieuse.


Soudain une porte s’ouvrit,


La lampe s’arrêta devant un escalier grimpant en colimaçon,


Dès que je mis le pied sur la première marche,


Le reflet de mon guide projeté sur le mur s’éleva petit à petit.


Aimantée par l’ombre lumineuse


Marche à marche, je montais à mon tour,


Les yeux rivés sur cette lueur enjôleuse …





La montée me sembla interminable,


Jusqu’au moment où la lumière se fit plus nette.


J’avais atteint le sommet d’une tour,


Un halo d’étoiles m’apparut dans le ciel,



Je contemplais le firmament.


Une grande paix intérieure m’envahit.


Calme et détendue,


Je jetai un œil vers le bas,


Je vis mon corps immobile allongé sur le sol.


Marche à marche, je pris le chemin du retour,


Et sortis lentement d’une relaxation bienfaisante


Après une dure journée de labeur.


En fermant les yeux pour entrer en moi-même 


J’avais d’un coup coupé la sono 


En les ouvrant j’entendis de nouveau chanter les grillons.

 

ABC




 



Lumières dans la nuit


C'est l'heure noire d'avant le sommeil, rituel immuable au jardin de la nuit. Le campanile sonne la demie de onze heures. Le vent du nord fait filer les nuages. L'avion de onze heures n'est pas passé ce soir.


L'herbe est trop haute

et beaucoup trop mouillée

le chien veut rentrer.


La lampe de cour du voisin s'éclaire crument balayant l'herbe déserte. Non loin une chouette chevêche affolée lance son cri e crécelle.


Je n'ai pas revu

mon ami le hérisson

A-t-il survécu ?


Chanteront-ils encore les grillons, les criquets, aux soirs tièdes de l'été à venir ? La lune en fin croissant cherche en vain le clocher d'où elle pourrait s'inviter dans l'intimité d'un foyer. Le très vieux bougon solitaire regarde, ou pas, la télé allumée tout le jour.


Pas un moucheron

juste le frisson des feuilles

froissées par le vent


Bientôt les rues du village plongeront dans la nuit noire, immuable horloge automate. Qu'en pense le petit peuple de cette nuit artificielle ? Dans le silence de ma chambre, paupières closes, sommeil absent, je compterai des moutons, ou des étoiles.


Le bambin demande

L'allumeur de réverbère

il servait à quoi ?


Y aura-t-il des grillons cet été ?


©Jeanne Fadosi, vendredi 21 mai 2021







La nuit s'est posée sur le dernier rayon

à pas de satin noir

en suaves parfums

Elle nous rassemble autour des photophores

d'où je devine les contours

des visages tant aimés

Des heures douces où tremblent les flammes

où dansent les ombres fauves

où palpitent les derniers souffles crépusculaires

Les senteurs de l'été se mêlent aux souvenirs

comme une petite musique nostalgique

où les papillons de lumière

petites âmes voyageuses

animent la beauté de l'instant

Dans ce cocon soyeux

les heures se sont tues

nos regards se partagent 

l'émouvante soirée de nos retrouvailles inespérées 

 Balaline 







Nuit estivale


Août

Il fait chaud, très chaud.  Volets entrebâillés, fenêtre grande ouverte, un léger souffle d'air agite à peine  les rideaux.

 

Entre deux rêves-

Le merle dans l'olivier

Insomnie aussi ?

 

Je repousse le drap et  décide de descendre à la cuisine.  Un verre d'eau fraîche à peine citronnée à la main  je sors sur la terrasse.

 

Nuit estivale- 

Concert criquets et grillons

Solo d'un oiseau

 

Pas un nuage. La lune règne sans partage. Sous sa lumière éblouissante, tout prend un relief absolu.  Héliotropes et chèvrefeuilles composent une partition lourde et enivrante. Je me laisse envahir par une douce langueur.

 

L'argent astral

Dégouline de feuille en feuille-

Un papillon s'y baigne

 


Martine










Texte N°1


Petite grenouille de lumière 

déguisée en vieux grand chien gardien triste

il ne te manque que la parole

je te prête la mienne un instant 

Saleté de pluie il faut bien le dire qui me donne

une âme d’escargot

bien des fois je suis venue et revenue vers les herbes

Que sont mes amies devenues
Que sont mes amis devenus
Tu vas savoir

j’attendrai

Il fait nuit il fait froid

joli mois de Mai

Saints Pancrace  urbain mamert saints les deux autres

retournez vite au ciel

pour soleil libérer.

J’ai froid.

  - Eh bien tu sais quoi petite grenouille de lumière ?

prière exaucée 

ne sais qui m’a entendue

chaleur revenue

et toi

tu me dis belle princesse que le baiser

qui redonne Vie 

n’est jamais perdu dans la nuit.

Merci je t’aime pardon d’avoir douté.



Françoise, lundi 17 Mai 2021.


Ils sont revenus !  - qui ? - les restaurateurs de ma cantine préférée.


Chante petit grillon !





Texte N°2

Est-ce une église au sein de la nuit ? Sous la clarté de la lune le chant des grillons infatigables repose de la chaleur du jour.


Soutien des reflets

La lanterne magique 

dans le noir chaleur


Françoise, jeudi 20 mai 2021









Torpeur d’un soir d’été


   Le silence de la terrasse, où je goûte un semblant de fraîcheur, griffe les tentures de la nuit que tissent les chants des grillons. Dans la touffeur du soir, le souffle de leurs élytres fait à peine vaciller la flamme des photophores. 

   J’aimerais entendre le son des carillons chinois, pour galvaniser un peu l’atmosphère, mais le vent est trop doux ce soir, il ne craint pas les mauvais esprits, comme tous, assoupis de torpeur. Tout est si calme…

 Mes pensées s’alanguissent, bercées par la danse des ombres qui s’enrubannent sur le mur de la maison. La chaleur fait s’appesantit les corps-Terre écrasés de Ciel. 

   Nul n’échappe à l’abandon et au poids. Troublante saveur d’été, ne plus bouger, regarder sans voir… Dériver.

  L’esprit est parti si loin à chevaucher les anguilles des ombres qui glissent sur le macramé de lumière en soleil couchant, toile arachnéenne où se piègent les papillons fous du mental.


Adamante Donsimoni - 23 mai 2021





Le coin des retardataires : 



NUIT SINGULIÈRE




Nuit bleue qui pétille

Sous la mélopée des grillons

Mandoline au jardin des cascades

La magie d'une lampe

Qui dessine la broderie des songes

De longues palmes filtrent la lune

Aucune rumeur ne trouble l'instant

Encore une fois l'être s'interroge...



Entendre le chant de l'eau

Qui égrène le silence

Fines perles de cristal

Diffusées dans le drap des mystères

Dans les senteurs brûlées

Des sentes interdites


Marine D