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dimanche 13 décembre 2020

pour la P. 167 Chagall

 




 

Salut les Brins,

 

Pour lundi, pas demain mais celui d'après, je vous propose l'écoute de la vie de Chagall et le choix du tableau qui vous inspire. 

N'oubliez pas de me joindre l'image ou de me donner le lien sur elle pour cette page 167. 

Toute mon amitié.

 

La vidéo étant supprimée, je la remplace ici par une image.



 

mercredi 9 décembre 2020

166 bis Miro

 



Voici la suite de la page de lundi dernier. 






Miro se joue de ses rêves

Rêvant de ses hallucinations

Chantent et dansent les oiseaux

tant que le ciel est azur

Ne tremble pas l'insecte

La toile est vision d'artiste

Les oiseaux ne chassent

Que sous les poils d'un pinceau


ABC




 




Et si je te dis que le ciel est bleu, si bleu

Alors que nous sommes englués dans la grisaille

Et si je te dis que la toile de l’artiste amène un sourire

Alors que l’ambiance est délétère 

Ici l’oiselle chante et danse

Un autre la suit benoîtement

Et si je te dis la liberté du papillon

Libre, libre échappé de sa chrysalide

Alors que sur terre des cloportes rigolards

Mutant à vingt pattes se tordent dans la gangue

Alors Juan Miro laisse courir sa main 

Et son pinceau suit l’oiseau 

Qui surgit de ses rêves

Une poésie radieuse

Un regard malicieux

Alors je te dis que seuls  

L’art et la beauté

Peuvent nous sauver


Josette



lundi 7 décembre 2020

P 166 Bleu Miro

 


oiseaux-et-insectes-c-successio-miro-adagp-paris-2018
photo-the-albertina-museum-vienne-the-batliner-collection.D.R.


Merci de vos participations et bienvenue à Claudie Caratini qui vient de nous rejoindre en haïku et tankas.

Pour celles qui ne pouvaient participer ce lundi, j'envisage de publier vos textes mercredi si vous avez envie de participer.

Belle semaine en poésie

 

 




Quand les bêtes dansaient

 


Sur le bleu du ciel de la toile, les oiseaux et les insectes dansent en une sarabande débridée.

Dans le bleu du ciel de la toile, les oiseaux et les insectes cherchent une issue. C'est la débandade. Une peur intense et joyeuse ! Est-ce possible ?


Sauve qui peut, qui veut !

Ils veulent me mettre un harnais

pour me promener !


C'est pour la cour de récré

J'savais pas qu'ça existait !*


bientôt le printemps

pour que chantent les oiseaux

volent les insectes,


et que jouent les saltimbanques

en ode joyeux à la vie.


une scène ouverte

insouciance des visiteurs

panique dans la toile !


Quand les racines lèveront ...

C'était il'ya quarante ans** ...


C'était il'ya quatre mois ...

Ce sera dans quatre mois ...


Tyranie du temps,

ou le refuge dans l'oubli

et les souvenirs.


©Jeanne Fadosi, samedi 14 novembre 2020




Facultatifsssss
* lien vers Lazare va à la mare
** lien vers Miro et mon parrain



 

Illustration sonore en hommage à anne Sylvestre

 










Le pigeon dans l'été azur




La chasse en vol

Dans l'été azur producteur d'insectes,

L'oiseau zigzague

L'insecte slalome...


Un papillon, une coccinelle,

Un bourdon, au menu, chouette !


Une spatule regarde faire un pigeon

Jeune et maladroit,

Il slalome

L'insecte malin zigzague...

C'est du sport en l'air !


 P'tit crustacé, p'tit poisson, p'tit ver

A elle la pêche à pied...zen !


Et le pigeon de zigzaguer

Et de slalomer l'insecte...


Dire qu'au sol il y a tant de miettes,

Pourquoi s'évertuer, se tuer, à chasser en vol pigeon !?


La spatule s'en retourne à sa cuisine,

P'tit ver, p'tit poisson, p'tit crustacé...



jill bill











 


La part du rêve

 


Mer et ciel se confondent en une joie sublime pour y mêler leurs songes

Bleu naissance d'un jour

où la mer se repose

quand le ciel prend la plume

et dessine ses oiseaux

Oiseaux nés du silence

de la légèreté du pinceau sur la toile

du chant libérateur

Tu seras capitaine sur ton frêle bateau

ébauchant le nouveau monde surgi de cette nuit

où nul n'a résisté à l'appel des sirènes

Ce bleu charmeur qui vibre au rythme des marées

ouvre le livre d'images

d'un peuple fantastique

Femmes enfants oiseaux ou créatures ailées

où va la part du rêve

où s' écrivent les histoires d'un paradis perdu ?

 

Balaline




 



 


 

TANKAS (3)


Un ciel bleu cosmique

des anges ou démons-

non, des songes


Fantasmes qui habitent

l'univers de Mirô


 

Danse de ST GUY

un sorcier noir règle

la frénésie en bleu


le bleu nous fait chavirer

dans un océan fantastique

 


Des oiseaux et insectes

fabuleux et grotesques-

des créatures surréalistes


Un univers mirobolant

ouvrez donc vos mirettes!



 

HAIKU


Bleu, rouge, noir, jaune

la palette du peintre-

ses rêves colorés


Claudie Caratini

 







Bleu, bleu, bleu, le ciel de Miro



Bleu le ciel de Miro. Ses nuages s’enchantent, s’élucubrent facétieux, dans les nuées de son imaginaire. 


Le cri d’un oiseau

jaillit. La boite à malice

vient juste d’ouvrir


Nous voilà en maraude dans l’espace où un oiseau femelle débride sa libido dans les nuages. Tête en capilotade, les faux bourdons se précipitent vers cette reine énamourée


folie de nature

le printemps s’habille en bleu

quelle débandade !


Fantasmes et chimères, fantaisies in vitro s’ébattent. L’amour a des images à vous chambouler le réel, - si tant est que vous le connaissiez -.


ce que vous croiyez

est parti en biberine*

loi des origines.


Adamante Donsimoni


*Partir en vrille, en déconfiture







jeudi 3 décembre 2020

Proposition 166 MIRO

 

Bonjour à toutes,

Je suis vraiment très absente ces derniers temps. Pour tout dire, je suis en train de terminer un livre de contes qui, je l'espère sortira en janvier 2021.  

Comme je travaille aussi avec mon Éditeur (depuis la sortie de mon livre Romano Les Lettres à Grand-père), je suis assez occupée à la réalisation de couvertures et de mise en page de livres de poésies. Rajoutez à cela mes autres activités (Qi Gong, rencontres poétiques sur zoom...) et vous comprendrez mes absences. 

Et oui, malgré le confinement, je suis vraiment très occupée. 

Toutefois, il est des périodes plus calmes, alors si vous êtes toujours là, je vous proposerai de temps en temps quelques images. 

J'aime lire vos participations, mais je comprendrais que vous préfériez vous investir dans une communauté plus régulière dans ses parutions.

 

Merci pour tous ces merveilleux textes que vous avez déjà déposés dans les pages de notre grand livre. 

Voici donc une œuvre de J. Miro. Pour parution lundi, si tout va bien.

 

Je pense que nous pouvons l'ajouter sur nos blogs en mentionnant sous la photo les informations qui paraissent sous celle-ci, avec la mention D.R. (droits réservés) .  

 

oiseaux-et-insectes-c-successio-miro-adagp-paris-2018
photo-the-albertina-museum-vienne-the-batliner-collection  DR



https://www.arts-in-the-city.com/2017/11/17/joan-miro-au-grand-palais/

https://www.admagazine.fr/art/news/diaporama/la-visite-virtuelle-du-jour-les-bleus-de-joan-miro-au-centre-pompidou/61149

 


lundi 16 novembre 2020

La Page 165 - Drôles de bêtes




Un vent de folie...



Bizarre, vous avez dit bizarre,

Comme c'est étrange cher cousin...

Des... monstres, sur notre plage,

Des extraterrestres !!


Des squelettes en bois

Qui y divaguent... ?

Façon mille pattes géant,

Lézard colossal,

Chenille inouïe  

Araignée éléphantesque...


Bizarre, vous avez dit bizarre

Comme c'est étrange cher cousin...

Un mirage dans les brumes de novembre,

Voilà ce que vous avez cru voir !


Des créatures fantastiques

Ca n'existe que dans les contes,

Les légendes,

Votre tête en est restée farcie

A ces lectures...

Des monstres, sur notre plage,

Des extraterrestres... !!


Que je vous accompagne,

  Dans votre délire cérébral, votre rêve éveillé,

Votre hallucination, sur la plage... ?


  Soit, mais jurez-moi, cher cousin,

 Sobriété au bar,

Il y va de votre santé mentale... !


Muet, le cousin Knock en resta médusé,

Il y avait bien sur la plage

Un vent de... folie, de génie !




jill bill








Nuit d’un millepatte




Nuit d’un millepatte

en rêve blanc

sur un tapis de sable


« Trop grand, trop fort, trop beau, mon dieu comme je suis petit », soupire le millepatte en regardant le carnaval des songes au pays des hommes.


Inquiétude et fierté
l’homme s’agite
sa bête tourbillonne


Et voilà que le vent en tournant la manivelle, invite à la danse. « Maman je vole », crie le millepatte entre crainte et hallucination.  


Immense et fière
Dame Chenille s’avance -

Danse macabre


Le millepatte serre les paupières quand Dame Chenille pénètre sur le ring… Le rythme s’accélère, il craint la chute… Le rêve devient cauchemar à l’apparition du monstre éléphantesque envahissant inexorablement l’espace…


Millepatte tremblant

convoque sa mère -
son doux vague à l’âme


« C’était beau mais si impressionnant », balbutie le millepatte… « Pourquoi étaient-ils tous si grands, maman ? » « Les rêves sont toujours plus grands que nous, mon enfant, le jour se lève, ouvre les yeux et poursuis ton chemin, la route est encore longue pour rejoindre les vagues et l’océan… »

Le millepatte se frotte les yeux, il bâille, regarde autour de lui, cette nuit encore, il a rêvé de sa mère…


ABC







Théo Jansen, sculpteur néerlandais nous livre çà et là, un univers surréaliste avec ses sculptures monstrueuses et fabuleuses, conçues avec du bois et du plastique recyclé. Ces sculptures créatives, animaux de plage, prennent vie avec le vent, enfantées par la poésie.


Animaux fantastiques

animés de poésie-

une ode au vent


L'œuvre de cet artiste, tout à la fois magicien et enchanteur, m'a séduite !  S'il nomme ses créations des « Strandbeest » (bêtes de plage), j'y vois des assemblages impressionnants à vous couper le souffle !


Plage abandonnée

coquillages et crustacés-

non, des mille-pattes!!


Avec elles, nous satisfaisons au désir de fouler la plage et de marcher dans l'eau, c'est une merveilleuse sensation en période de confinement. ...


Cous allongés

elles trottinent, graciles-

girafes de sable


et, pourtant ce ne sont pas des êtres de chair.


Promenade iodée

loin du confinement-

des robots stupéfiants


7 espèces différentes sont conçues par le sculpteur, de quoi alimenter l'imaginaire de plus d'un humain, rivé au sol ...

Avec ces créatures hors du commun, le rêve de voler prend forme


Des formes surprenantes

s'élever vers l'Olympe-

le Rêve d'Icare


Le rêve est indispensable à la survie de l'homme. De ces animaux féériques, je retiens, surtout, leur mouvement qui nous porte au firmament à travers des œuvres mobiles ou des illusions optiques.


Hissons les voiles

les ailes de l'imaginaire-

me voilà oiseau!


Le Merveilleux nous est offert, nous n'avons plus qu'à nous laisser porter et retrouver notre âme d'enfant


Tirer la ficelle

des cerfs-volants-

l'enfant sur la plage

 

Claudie Caratini




 

À quoi rêvent les peupliers (1)


Rêver est impératif. Voilà une drôle d' injonction ! Il ne manque plus que le point d'exclamation ou le coup de pied aux fesses. Mais non, le texte qui déroule la suggestion pour la page ouvre grand les mots et les possibles avec un « si vous voulez rêver ». L'impératif est un mode de conjugaison facile à apprendre aux écoliers. Beaucoup moins à comprendre quand ils ont eu la chance d'une éducation bienveillante ou quand ils se sont forgé un caractère de rebelle ou de rêveur.


Si vous voulez,

(Et si vous ne vouliez pas ?)

ouvrez grands les sens.


Rêver n'est pas une option. Les progrès des connaissances en neuro-sciences, somme toute pas si vieilles, nous ont appris que tout le monde rêve, du moins le monde mammifère, même ceux qui ne s'en aperçoivent jamais. Plus récemment encore, on a pu expérimenter sur des animaux que non seulement le sommeil était indispensable à la vie mais qu'un sommeil sans rêve conduisait à la dégradation de la santé et à la mort.


Rêver est vital

A quoi sert-il, on ne sait

                      (on ne fait),

que suppositions.


« Ouvrez grand vos yeux », ça, je peux, agir sur les paupières. Jusqu'à une certaine limite. Quoi ? J'entends déjà les adultes et les enfants en pleine vigueur. L'affaissement des paupières, qui peut gêner la vision, est le plus souvent l'un des nombreux désagréments du vieillissement. Raison de plus pour s'entraîner à ouvrir grand les yeux. Ouvrez grand le coeur. Aïe ! L'organe fonctionne en mode automatique même si quelquefois il envoie des signaux de faiblesse ou de détresse. Quant à ce que nous appelons « coeur » et qui évoque les sentiments, se commande-t-il aussi simplement ?


Regarder loin tout autour

quitter ses écrans

se connecter à l'instant.


L'impératif, si délicat à manier, m'a projeté dans mes blessures d'enfance. A l'école surtout.  Fais ceci, fais pas ça. Arrête ! Apprends ! Sois sage ! Debout ! Assis ! Va plus vite ! Et mon grand âge m'a fait échapper aux dictats des plus jeunes. Réussis, sois le vainqueur. Gagnes ! Sois le premier ou rien ! A la maison j'étais une enfant relativement sage et qui s'accommodait des libertés entre les conventions. Rêver est la liberté suprême, celle qui échappe encore même celui ou celle qui rêve. Du moins encore un peu. L'ultime frontière des humains.


Le vent de Gaïa

de ses entrailles jusqu'aux cîmes

gémit ses fêlures.


© Jeanne Fadosi  samedi 14 novembre 2020


 

A quoi rêvent les peupliers (2)


Ouvrir grand les yeux et le coeur, s'émerveiller ou être émerveillé, je sais faire. Je crois. Pas sur commande, juste quand j'ai vidé suffisamment mon cerveau de tant d'idées parasites. Ce matin, comme presqu'à chaque fois que j'emprunte cette petite route sinueuse de campagne, c'est une vieille habitude, un réflexe : vacuité et vigilance. Oui, les deux à la fois, c'est possible. Et utile quand on conduit. Au détour d'un virage, ils se dressaient en ondulant à peine sous un vent léger. Une dizaine de peupliers bordant sans doute une allée, les branches toutes nues déjà faisant comme des griffes dressées vers le ciel bas. Sauf à leur cîme un toupet vaillant de feuilles blondes. L'effet était étrange. Pourquoi le sujet de l'Herbier a-t-il surgi dans le décor? Je me suis demandée à quoi rêvent les peupliers ?


Le saura-t-on jamais ?

Car ils rêvent assurément,

du plus lointain de nos âges.


©Jeanne Fadosi, samedi 14 novembre 2020




 


À quoi rêve le vent ?


 

À quoi rêve le vent quand il caresse la cîme des grands arbres et que ceux-ci griffent doucement le ciel ?


À quoi rêve le vent de ce dimanche qui a brutalement aéré le séjour traversant en bousculant les journaux et en tournant les pages de la revue Zadig ?


À quoi rêve le vent fort ou faible en mettant en mouvement les "Strandbeers" du sculpteur ? Car ses scupltures ne se suffisent pas à elles-mêmes, n'est-ce pas ? Elles ont besoin du vent.


À quoi rêve le vent de tempête quand sa route croise celle des navigateurs solitaires partis pour le tour du monde du Vendée Globe ?


À quoi rêvent les vents de la méditerranée ou de la Manche quand ils font chavirer une frêle embarcation surchargée d'âmes et de coeurs ?


À quoi rêve le vent léger lorsqu'il scuplte les nuages blancs dans le ciel d'azur, au-dessus de la plage. Est-ce le même vent, est-ce les mêmes plages, quand il pousse les chars à voile, les cerfs-volants ? Les déferlantes d'ouragans ?


© Jeanne Fadosi dimanche 15 novembre 2020







Sur la longue plage blonde


 

Sur la longue plage blonde, les crabes aiment à courir à marée basse. Les petits limicoles picorent crevettes et vers de sable.  Au loin, océan et ciel se disputent l’horizon. Tandis qu’au bord de l’eau…


Entre deux algues

Un coquillage doré

Baille aux corneilles


L’automne ganté de froidure a chassé les vacanciers.  Pas un humain trouble fête.  Le rire des mouettes nargue les nuages aux ventres rebondis.


Ressac serein

Sur la laisse de mer

Trois mouettes festoient


Quand soudain, toute cette tranquillité marine vole en éclats.  Un étrange insecte,  surgi de nulle part, se précipite sur le sable humide.  C’est un géant, un mastodonte tout en ailes et en pattes grêles. Il déroule sa longue carcasse aérienne à folle allure.


Les ailes du vent

Celles de l’insecte

Union éphémère


Cet animal extraordinaire sort tout droit de l’imagination d’un artiste venu du Nord. Mélange de plastique recyclé et de bois, ses œuvres unissent avec bonheur les sciences à la poésie.

Illusion d’optique

Des animaux fabuleux

Un rêve prend corps


 

Martine Madelaine - Richard



 


Sur les ailes du vent



Le bleu appelle le bleu, la mer roule ses vagues, la vague berce l'écume

L'écume répond à la fragilité des ailes de papillons, des voilures de lin, des cotonnades blanches

Fragilité, envol, souffle magique...


          De cette écume est né un rêve

         Créer l'impossible aventure

         d'insuffler le mouvement sur le souffle du vent


Non pas le vent amer qui crache sa fureur en nous glaçant la peau mais bien le vent suroît qui envole les oiseaux et inspire les poètes


            Enfant, tu cours avec ton cerf-volant

           Tu respires la vie, l'enchantement

           Toi l'artiste musicien animes le silence

           en foulées de bois tendre


Tandis que le mille pattes corseté de soie sauvage trottine à pas doux sur la grève déserte, le papillon géant mouille ses pattes fines dans les flaques de lumière


          Sur les ailes du vent

          écoutons vivre le coeur des choses

           grâce au génie de son créateur


Comme une valse ininterrompue, nous, terriens et incorrigibles rêveurs, nous nous enivrerons de cet autre univers, bulle de beauté et de sérénité,  en vous disant tout simplement,  merci 


Balaline







Rêves ambulants



Tandis que les vagues, accordées au ballet ancestral et incessant de l’océan, viennent lécher le rivage, sur la plage de drôles de choses se déplacent.


Ils crapahutent

de leurs centaines de pattes

nos rêves ambulants


Le vent joue dans les voilures des créatures, ces vaisseaux fabuleux qui progressent, les pattes dans l’écume, sont la concrétisation d’un rêve fou grisé de vent.


Expression d’enfance

les bêtes surnaturelles

égaient la plage


La fascination accompagne chaque cliquetis de ces rotules agitées. On jurerait qu’à tout instant l’équilibre va se rompre, mais contre toute attente il perdure.


Sur le fil du rasoir

elles ondulent les chenilles -

la fascination.

 

Adamante Donsimoni