En Haïbun please ! Est-ce possible ?
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
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dimanche 2 décembre 2018
la 128 en partance pour vendredi prochain
Avis aux voyageurs : la page 128 va partir attention à la fermeture des portes !
On y va en haïbun ?
Danse avec matou - huile/toile - 30x30 - Adamante |
vendredi 30 novembre 2018
page 127 dans la brume
N'oubliez pas d'envoyer vos textes en pièce jointe -en docx, caractère Times - et si vous n'oubliez pas de noter votre lien c'est encore mieux. Bon vendredi.
Elle ne savait plus où elle habitait
Derrière son voile
Dame Brume cache le jour -
mur du doute
Elle ne savait plus où elle allait
Sur sa route
un écran de fumée
elle perd le nord
Elle avançait tout de même en se tenant par la main
Au-dessus des nuages
Sieur Soleil darde ses rayons
en dessous des nuages
son chemin serpente
en tirant les rideaux d’incertitude
elle ouvre les volets de son avenir
Comme il n’y a pas de fumée sans feu
Il n’y a pas non plus de chemin sans espoir
ABC
Une
page froissée
des
idées dans le brouillard
c'est
la panne des mots
Tant
d'images qui défilent
sur
nos écrans sans pathos.
La locomotive noire charbon...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
En gare entrant
Soufflait son épais brouillard
En toutes saisons
Sur le voyageur à quai, immobile...
Passe muraille
Fantôme
Il disparaissait dedans...
Et je n'étais plus rien
Et je n'existais plus
L'espace d'un instant
Ensevelie, comme une morte,
Dans ce linceul de brume...
Si j'aimais le chocolat en bâton
Au distributeur de l'endroit
Il me plaisait plus encore
D'être mangée par cette bouffée...
Il était une fois,
Ma mère, je m'en rappelle,
La locomotive noire charbon
Un billet pour la ville voisine
Pas obligation, non par plaisir
Que le poinçonneur trouait
Comme dans la chanson de Gainsbourg...
Dieu est un fumeur de Havane
Papa l'était de Gitane, grand-père de pipe...
jill bill
et un second pour la route !
Le dupeur...
Il m'enfume
Pour m'aveugler
Il m'embrouille
Je ne suis pas dupe...
Il m'embrouillarde
Pour me cacher
Sa double vie
Son double je...
Il m'enfumait
Je me brouillai avec
L'amour flou
Met le vague à l'âme...
Il m'embrouillardait,
Vapeurs d'alcool
Se dissipent au matin,
Adieu mon cauchemar...
Regardez
ces deux images
Puis
regardez bien celle de droite
Dans
ce brouillard je vois, là, en haut à gauche La Bête, difforme,
qui semble avec sa patte tenir un cigare, ce cigare qui fait tant de fumée,
tant de vagues qui font tousser.
Son
nez est très grand, ce n'est peut-être qu’un bec.
« Ah ! Non ! C’est un peu court
ça Jamadrou comme description
Tu pourrais dire à propos de ce nez bien
des choses en somme…
un clic ici
– Tu aurais pu me
dire tant de choses ma chère jamadrou
Si tu avais un peu de
lettres et d’esprit.»
N’ayant
pas beaucoup de lettres et si peu d’esprit, j’emprunte donc à Edmond
Rostand sa variante gracieuse.
« La
Bête aime à ce point les oiseaux qu’avec son nez, maternellement, elle se
préoccupe de tendre un perchoir à leurs petites pattes. »
Je
dis maternellement et non pas paternellement car regardez bien la Bête, son
sexe au milieu à gauche est bien dessiné et c’est un sexe de femme.
Bête
de scène femme fatale merveilleuse actrice, pour moi dans ce
brouillard c’est elle que je vois et elle s’appelle Sarah,
regardez
encore à ses pieds je vois un, deux petits lapins dociles, sont-ce des hommes?
Et
devant elle voyez-vous une tornade claire?
Mes idées mes pensées et mes mots
très souvent ne sont que brouillard.
Ils viennent de je ne sais où,
et partent aussi, je ne sais où.
Ils savent de moi des choses que moi
même j’ignore.
Tiens ! « J’ignore »
ça rime avec « Pythagore »
Et Pythagore disait :
« Une pensée est une idée de passage.»
Cet
été j’étais de passage à Belle-Île-en-mer et j’ai visité le fort de Sarah
Bernhard, j’ai écouté avec bonheur sa vie, racontée par Fanny Ardant.
Depuis, en moi, se reposent images et mots.
Quant
à Edmond, quel est celui qui ne connaît pas la tirade sur le Nez de
Cyrano ?…
Et
voilà que, dans mon brouillard matinal sans avoir à fumer d’herbes
illicites mais juste à penser très fort aux brins de l’Herbier avec qui j’aime
partager, eh bien voilà que le mystère s’accomplit
Les
paréidolies envahissent ma vie, m'offrent théâtre
infini, je suis parée (idée jolie) pour accéder à
l'extra-ordinaire...
Les
images et les mots, mes rêveries et mes vérités, mes pensées et mes
idées, mes chemins cachés, là où mes songes circulent sans
entrave et où l’art de rêver accomplit son oeuvre en silence, tout
cela se pose, se transpose pour s’offrir… à vous lecteur
présumés.
Finalement c’est si simple de sortir
du brouillard et d’avancer sereinement à la lumière du nouveau jour.
Nu
l’horizon, comme la branche quand l’automne a fini de souffler… Nuées troubles,
comme l’eau chaulée avant que ne l’unifie le pinceau. Nuages en masses qui
dansent et masquent le ciel bleu, fumée de ciel, sortis de quelque feu froid où
couve, gouttes à gouttes, la saison.
Volutes
vaporeuses aussi qui égalisent tout, brume, brouillard et flou des choses quand
la vue s’en va. Taches aériennes où vole parfois un oiseau sombre et comme
perdu, cieux qui se conjuguent en mille baroques ou comiques mots en -us. En
essaims orageux, ou en tempêtes retenues, vous flottez, gazeuses et mélangées,
portées par la bourrasque, vagues en masses et écumes de nacre blanche et
rosée.
La fée de
sa plume a signé de son nom, ainsi font et voyagent les dames éprises de
nature, ainsi conjure-t-elle à leur manière ce vide qui nous tient à tous lieu
d’essence.
Serge DeLa Torre
Cassandre se souvient
Mais d’où venait donc cette brume
Cette vapeur s’exhalant d’un foyer
Qu’elle ressent les yeux clos
La fumée s’élève purificatrice
Mettant en relation la Terre et le Ciel
Est-elle l’écho d’un au-delà délivrant un message
Cassandre se souvient
Elle se souvient
De l’indétermination des formes dans le brouillard
De cette période transitoire avant la révélation
Et l’avenir lui apparaît surgissant des nuées
Cassandre parle nul ne l’écoute
Cassandre se souvient
Josette
Mysticisme libertaireComme un typhon surgissant de la brume, j’ai vu se dessiner la silhouette d’un Djinn, mais il n’y avait pas de lampe à huile. Voilà que les codes étaient bouleversés. Un génie sorti de nulle part, glorifiait l’inconsistance d’une vapeur plus floue que la divinité même. Ce génie pied de nez à la tradition, grand désorganisateur de la création, tourbillonnant sur lui-même comme pour signifier son caractère insaisissable, était l’incarnation de l’inacceptable.Que de remous, que de remugles s’agitèrent alors au sein des croyances jusqu’ici si bien bordées d’assurances et de lois, accordées sur la note cristalline de la transcendance paternelle si rassurante. Alléluia !Quel désarroi ! Même marcher sur la tête me semblait plus plausible face à cette irruption à peine définie, issue de cette vapeur insoumise, bafouant tous les repères jusque-là glorifiés. Le vide, j’étais face au vide et je perdais pied devant ce néant à peine esquissé. Mon cœur s’embrasa soudain. Le foyer nourrit par cette démonstration insurrectionnelle assécha tout ce qui en moi comptait d’humidité. Je vivais la combustion spontanée de mes certitudes qu’aucune branche, croisée lors de cette ascension irrépressible de mon esprit troublé, ne pouvait arrêter. J’avais largué les amarres, la terre s’éloignait de mes pieds, je connaissais le vertige des altitudes. J’étais réduite au feu du mysticisme libertaire, dérivant dans l’entre deux d’un monde inexistant.
lundi 26 novembre 2018
La 127 image de saison
jeudi 22 novembre 2018
Voici la page 126
Chevaliers...
Chevaliers de la Table Ronde
Goûtons voir si le vin est bon !
Goûtons voir... !!
Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !
Au troquet du coin
Nous trinquerons à ma santé bonne...
S'il est bon, s'il est agréable au tonneau
Je nous en ferai remplir cinq à six pichets !
Oui, oui, oui,
Ô oui notre bon roi Arthur !
Et qu'il nous grise et qu'il nous saoule
A voir trouble, à voir double
Et qu'à son corps on se roidit
Et on pisse comme Brel dans un port... !
Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !
Et pour votre bon plaisir
Je vous en achèterai cinq à six bouteilles,
A boire à ma dernière heure !
L'eau bénite je n'en aurai cure
A la cure dites-le haut et fort !
Oui, oui, oui
Ô oui notre bon roi Arthur !
On vous enterra dans une cave
Où il y a du bon vin
Pieds au mur, tête sous robinet
Comme le raconte la chanson...
Oui, oui, oui
Chevaliers de la Table de Ronde !
Je ne puis rêver plus bonne tombe
Pour le Roi des Buveurs...
Quand bouteille se désole
carafe s’apitoie
tire, tire ton bouchon
mets de l‘eau dans ton vin
la patronne aime les carafes
sur la table tu n’iras pas
La carafe est d’eau
la bouteille ne comprend pas
son cru est de renom
Madame ignorerait-elle
le charme de l’étiquette ?
Café noir du matin
je me sens mal réveillée
la bouteille ondule
un peu de miel et de lait
chassent les miasmes nocturnes
1. La trahison des images.
Quand tombent les masques
Un monde d’apparences s’écroule
Il n’y a plus de cohérence
Et sur le fil ainsi tendu
Entre le rêve et la réalité
Il n’y a plus que des traits blancs
Des traits hésitants des hachures
Qui racontent l’histoire
De la bouteille de verre vide
Et de la carafe filtrante à demi pleine
Une carafe qui pense purifier
Et optimiser l’eau du robinet
Afin de la voir s’écouler
Comme source rêvée.
2. Fusion des sentiments.
Une bouteille de verre tremble et fond d’amour
Face au regard d'une carafe qui minaude
Fusion, effusion
Un jour elles seront unies
Recyclage des sentiments.
Si les sentiments étaient de verre
Il serait important pour leur recyclage
D’en connaître la température de fusion...
et aussi
Transe
Une carafe fière de son design galbé se pavane devant une
bouteille droite comme un i triste.
Et soudain la bouteille danse
dans l’œil d'une carafe en transe.
Le dernier café lui a refusé un dernier verre. Et le
noctambule erre encore un peu dans l'air glacial du quai du canal.
Et soudain une bouteille danse
devant son œil imbibé.
Aux hésitations de la clé dans la porte, elle sait déjà que
la trêve est finie. Ce soir encore, elle va dérouiller.
Une bouteille se tord
devant l’œil poché de bleu
d'une femme maltraitée.
© Jeanne Fadosi
http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/
http://fadosi.over-blog.com/article-anne-sophie-64870737.html
Conte du soir, au gré d’une généreuse tablée
Écoutez gens des châteaux !
Et vous, manants ….
Qui vivez en faubourgs,
Écoutez donc ceci, vous aussi !
J’ai souvenir
de quelque étrange rencontre,
Surprise il y a
peu, en un lieu de grande solitude,
De trop
profonde et stricte nuit :
Premièrement fut là une mondaine bouteille,
Un peu grisée, du vin qu’on lui avait fait boire ;
Elle tanguait, la belle, se déhanchait à l’envie,
Ondulait de la fesse, attirante, zigzaguait du croupion.
Fileuse, onduleuse…
Et pourtant fière, elle se tenait.
Un soupçon d’ivresse lui faisait, se tenir là, de
guingois :
Elle allait, certes la bedaine satisfaite, mais la cuisse un
peu fripée.
Sa tête, là-haut, pourtant valseuse gardait bien vissé son
bouchon.
En ce lieu d’obscure risée, l’approcha alors un second
personnage :
Un si moral godelureau, lui vint donc en proximité :
En fait, un pichet de belle eau plate. Il avait le
transparent
D’un gauche vitrage, l’arête ou même le coin
A la façon d’une critique, mais d’une étrangement souple
posture.
De par sa anse, il posait ses mains aux hanches
Et de sa langue bien pendue, il faisait démonstration.
« Ah ! que madame, je vous trouve trop leste… Et puis
bien légère ! »
« Et que vraiment, il vous faut cesser :
soudain ! Sous peine de biture ! ».
Le sobre volontaire se hissait, tant qu’il put, pour prendre
l’ascendant,
Et même à la hauteur de la belle évaporée, il voulut. Mais
il n’y parvint guère,
De son béret sur le front posé, il n’arrivait même qu’à son
derrière
Et, à force de si près le voir, je crois que celui-ci finit
par lui plaire.
Depuis cette nuit mémorable, l’un a conduit l’autre à mettre
Bien de l’eau dedans son vin. Et inversement, aussi me
semble-t-il bien.
Ces deux-là s’entendent, depuis lors, comme tonneaux de rosé
en perce
Et ils me conduisent, fissa, belle aubergiste, à te dire tout haut ma soif !
Quant à toi public, je te livre, ici, ma douloureuse misère.
Paie donc ta tournée, généreux rieur, paie donc mon
verre !
Ne craint rien, si le « rosé », c’est certain
bientôt m’enivre,
L’eau, sa plus belle compagne chaque fois de même me délivre.
"Drague sur un coin de
table, la nuit, dans une cuisine"
ou "la gamelle"
Lui
T’as d’beaux yeux, tu sais, ma
poulette
si tu voulais faire quelques
pas de danse
ton popotin dessous mon anse
c’est au septième ciel qu’on
irait
j'en ai l'café tout excité
allez viens
ce soir, t’es vraiment la
plus belle, crois-moi, pour aller danser !
Elle
Tout doux mon gars, c’est pas
gagné
la plus belle pour aller
danser, tu rêves !
j’suis pas tombée d’la
dernière pluie
ton septième ciel c’est trop
reloud
je garde mon eau, remballe
ton marc
allez, va
tu s’ras jamais l’idole des
jeunes, crois-moi, là ça l’fait pas.
Adamante
Donsimoni
dimanche 18 novembre 2018
P 126, dialogue à voirDessi
vendredi 16 novembre 2018
Page 125 la voici, la voilà !
Aquarelle de Steve Mitchell - un grand merci à lui - Thanks Mr Mitchell -
Ma
pastourelle...
Quand
je monte chez toi
Mon
amour de bergère
Que
c'est haut là-haut
Pour
venir te faire la cour
A
la montagne...
Partant
à l'aube
Dans
la brume qui enveloppe
Le
lointain
Son
ciel blanc mouton
Je
m'y perds plus d'une fois
En
chemin, mais,
L'Amour
donne des ailes,
Du
courage sur mes deux jambes,
Je
grimpe, je grimpe
Avec
mon p'tit bouquet d'églantines...
Et
je chante,
Elle m'a dit d'aller siffler
Là-haut,
sur la colline...
Mais
voilà qu'il pleut, il pleut bergère,
Voici
venir l'orage et l'éclair qui luit...
Ô
faut-il être Amoureux
De
sa pastourelle,
A
perdre chemin et raison
Sous
les intempéries...
En
route je croise le loup, hélas,
Abrité
sous une cape rouge... !
Adieu
ma mie,
Adieu
ma pastourelle...
Phénomène météo ?
J’imagine que tu as peint ma forêt de Chartreuse
Au moment où, juste pour mon regard,
Les nuages et la brume accrochés au sommet des grands
sapins,
Deviennent écume de mer,
Au moment où l’océan de mes mots devient musique du
silence.
Cette musique du silence que recherche les pères
Chartreux
Bien vite je nage
Et me sens flotter au dessus de toute contingences
matérielles
Je me sens évoluer dans une création fraîche, pure.
Je ne
suis que fines particules dans l’anticyclone des idées:
Ces seules subsidences d’altitude,
Celles qui permettent de donner des ailes aux
pensées.
Pour moi,
Ce phénomène étrange existe
Par rayonnement de cette aquarelle, du rêve et de ma
froide réalité.
Phénomène météorite
Phénomène météorologique
Phénomène magique....
JD. Jamadrou.com
le 14 nov. 8h du mat'
Loin
du dernier sentier
Dans
la forêt rendue à sa virginité
la
biche a fui loin du chasseur.
Les
cimes séculaires ont griffé les nuages
pour célébrer leurs noces de coton.
Parmi
les Géants
les
brumes s'effilochent
en
molles guirlandes.
Les
combats de l’aube
Dame
Nature ouvre, avec peine, chaque matin, les yeux du soleil ;
À
l’heure où ce paresseux aimerait encore, dans son lit, buller.
La
brume des forêts,
Détrempées
jusqu’au lavis,
Rince
l’œil de nuées.
Dans
le vallon, la lumière se tient sous un édredon blanc de nuages,
Écharpes
cotonneuses qu’effilochent la cime des sapins.
L’épicéa
digne,
Très
haut, redresse son fut,
Ouvre
grands ses bras.
La
nuit habite entre les arbres et s’y cache encore dans les terriers,
Le
silence, tranquille, serein, règne : et chaque sapin
Est
un guerrier prêt à le servir, mieux même, à le défendre.
Le
peintre amoureux
Les
voit, et avec les yeux,
Et
avec le cœur.
Les
feux de l’aube violacent l’air, estompent les contours.
La
lumière gagnera-t-elle, aujourd’hui encore,
La
longue guerre qui se livre en sous-bois ?
Voile
de nuages
Qui
courent après le vent,
Arrête
donc le temps !
Il
peint, l’artiste, les dévers et les multitudes.
Mais
il est loin, loin … Dans l’aurore, il saisit l’infini.
Et
dans son tableau, vois ! simplement il te le rend.
Le
chant des loups
Le
fouet cinglant du vent dans l’ombre des pins provoque le froid irritant de l’hiver.
La mousse perlée amortit les terreurs portées par la vibration des brumes.
L’univers
tout entier se raconte dans les souffles de la forêt.
L’air
du chant des loups
enfle
à la cime des pins
- un
chemin perdu
Des
siècles d’angoisses tissés de mousses humides s’inscrivent dans ce grand livre
ouvert sur la cécité du monde.
Il
n’est pas un brin d’herbe qui ne soit conscient de la vie.
Trop
de ténèbres
au
cœur de l’humanité
- et
juste les sapins
le
rêve d’éternité
est
perclus de mensonges.
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