Que c'est triste
l'automne...
Que c'est triste
l'automne
Ce temps décousant le
vert ouvrage,
Que c'est triste
l'automne
Au temps de
l'effeuillage...
On entre comme en
carême
Privé des soleils de
l'été,
Les chrysanthèmes
Donnent envie de
pleurer...
Le feu crépite dans
l'âtre
Et les fenêtres
restent closes,
Au jardin la lune
d'albâtre
Eclaire une dernière
rose...
Je fume, tu tricotes
Sur un sanglot long
de cistre,
Plaisir démodé... Une
loupiote
Brûlant même le jour
si bistre...
Que c'est triste
l'automne
Ce temps décousant le
vert ouvrage,
Que c'est triste
l'automne
Au temps de
l'effeuillage...
Alors on cherche
ailleurs
Ce qui ferait chanter
la vie
Quand le coeur
S'habille tout de
gris...
Un instant à Venise
Pour oublier nos
soupirs
Ses pigeons quoi
qu'on en dise
Nous font tant
sourire...
Ses ruelles, ses
gondoles
Encore pleines
d'amoureux,
Je t'achèterai de ces
babioles
Au pied des maisons
de Dieu...
Que c'est triste
l'automne
Ce temps décousant le
vert ouvrage,
Que c'est triste
l'automne
Au temps de
l'effeuillage...
Elles ont la couleur d'un miel d'or
Il fait encore bien chaud dehors
Un vol d'oiseau
s'aide du vent.
Quelques fleurs saluent la lumière
et dans le vent chante un oiseau
Vol d'un oiseau
chanson du vent
Elles s'étirent vers le soleil
Il les défie haut tout là-haut.
Chante l'oiseau
danse le vent
Les tiges se poussent du col
le ciel prend des teintes rosées
Chant de l'oiseau
danse du vent
Elles s'inclinent vers le sol
Bientôt commence la soirée.
parole d'oiseau
langage du vent
Dans la fraîcheur retrouvée
un bourdon goulu attardé
froissement d'ailes
chant du bourdon
bientôt se fige pour la nuit
on le croirait transi d'ennui.
Se tait l'oiseau
vienne la nuit.
©Jeanne Fadosi
lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier
de Poésies
https://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
Le jardin en soleils
Dans les allées du parc
Hélios, anthos, hélianthe
butinent les abeilles
Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
moi j’y viens rêver
Et parfois quand il pleut
quand le jardin est gris
quand les passants frileux
évitent la sortie
Hélios, anthos, hélianthe
moi j’en connais qui rient
Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
moi j’y viens rêver
Et quand des amoureux
Viennent s’y retrouver
le jardin malicieux
se plaît à les cacher
Hélios, anthos, hélianthe
Des regards indiscrets
Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
moi j’y viens rêver.
©Adamante Donsimoni (sacem)
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/
Hélianthes
radieux
Et chaque jour, chaque
matin
Qu’elle soit gaie ou bien chagrin,
Du jardin, elle ramenait la gueuse
Des fleurs d’hélianthes radieuses
C’était un cas !
Mamie Vincent :
L’’avait cent ans
Nous rendait tous, fada !
Avec ses amants :
Qu’étaient tous marrants.
Bruyants, et trop fringants,
A tous plus d’quatre-vingt ans.
Elle restait la nuit,
Tard sous les étoiles,
Avec Gros Louis
Ou bien Bilhal
Et chaque jour, chaque matin
Qu’elle soit gaie ou bien chagrin,
Au jardin, elle cueillait à vif
Ses hélianthes décoratifs.
T‘étais si joyeuse grand-mère,
Que seule sur la mer
T’était prête à mettre les voiles.
Tu restais la nuit,
Si tard sous les étoiles,
Avec Gros Louis
Ou bien Bilhal,
Tonton Jackie,
Le grand Charly
Ou même Kémal.
Et chaque jour, chaque matin
Que tu sois gaie ou bien chagrin,
Au jardin, tu cueillais à vif
Tes hélianthes près des ifs.
T’étais un cas,
C’est vrai
Pour un oui, un non, tu riais
T’m’rendais fada,
Avec tes dix chats
et tes mille dadas
Moi, raisonnable p’tit fils,
J’étais jeune et si lisse
Plus d’vingt ans, je n’avais guère
Alors bien sûr, je n’ai rien compris
Toi, tu voulais juste aimer.
Tu voulais vivre, encore rêver
Pardonne-moi, j’te prie,
grand-mère ;
J’t’ai jugée, j’t’ai, ce jour-là,
pourrie,
J’avais honte et je t’ai huée
Alors dans la mer, te noyer, t’es
allée
Aujourd’hui j’ai ton âge,
Et tristement seul,
Oh, ma si chère aïeule
Je m’traine et ne suis pas plus sage,
Et chaque jour, au petit matin
Que je sois gai ou bien chagrin,
Au jardin, je vais cueillir derrière
les ifs
Des tournesols décoratifs ….
Serge de la Torre