Un petit brin de sable blond nostalgique avec un rêve en bleu
(Marcel Amont - archives Ina)
Rien que du souire !
eMmA MessanA |
Cris d’enfance
contre encre violette -
pierre ponce
Rage nuageuse
sur bougies de rosée -
candeur interrogative
Loup et agneaux
pourquoi râle-t-il ?
il a un bleu à l’âme
cool le gros
c’est notre nuit de noce !
C'est bleu...
A l'école
On se prend
Des retenues
Des punitions
Des mauvais points
Aussi... Faut pas
Etre dans les nuages
Pauvre cancre !
Maître Jacques a dit
Copie-moi
Le verbe rêvasser...
Alors sur la feuille
blanche
Il a barbouillé...
« C'est bleu,
Comme un...
C'est bleu,
Comme une...
C'est bleu,
Comme un...
C'est bleu,
Comme un rêveur
Des ailes dans le dos
Qui allume des
bougies
Puisqu'il n'est pas
une lumière...
Maître Jacques a souri
Ce p'tit Prévert
deviendra grand...
et un second
Il eut...
Il eut
Sa période blanche
Toiles vierges...
Il eut
Sa période noire
Sombres tableaux...
Il eut
Sa période rose
L'alcool et ses
éléphants...
Il eut
Sa période verte
Mais sans espoir...
Il eut
Sa période jaune
Rien de neuf...
Il eut
Sa période rouge
A la banque...
Il eut alors
Sa période bleue,
Heureux tel un
poisson dans l'eau
Enfin...
Je laisse chaque jour
"l'ancre" bleue couler en petites pochades
Je laisse chaque jour les
poissons bleus remonter à la source
Je laisse chaque jour la folie
bleue envahir mes notes
Je veux entretenir cette harmonie
bleue qui éclate en moi
Je veux ouvrir grand les fenêtres
quand l'heure bleue m'offre son silence
Je veux faire de la note bleue la
note qui rend heureux.
Azul azuleros
des mots arabes au persan
tel un vase de Chine
Lampe d'Aladin au Génie
pour des amours clandestines
L'encre en mélange d'aquarelle
s'est libérée pour leur montrer la vie en rose, à l'aune de coeurs à l'unisson.
Mais quel est cet oeil dont la vue se brouille de gris bordé de noir ?
accompagnement musical, les mots
bleus de Christophe en live :
une version toute en retenue que
je préfère de beaucoup à l'enregistrement officiel.
Une île
Là-bas, une île
aux contours
d'aquarelle
baigne ses pieds
d'opale
dans l'eau céruléenne
Dégradés d'océan
en frissons azurés
le rose délavé
s'égoutte sur la
grève
C'est la brise du
soir
Les nuages monotones
au goût de myosotis
dérivent
vers le bleu de la
nuit
Un ouragan d'amour
a soufflé sur nos
âmes
il nous a terrassés
&
Le ciel est jaloux
tu refais le monde en
bleu
lèvres offertes
jusqu'à demain tu
dois
m'aimer au bord des flots
Ciel bleu estival-
Celui de ses yeux
plus profond encore
ToiMoiEt l'océan des vacances..
Turquoise, améthyste
Ou saphir
La vague emporte
Petit bateau nuage
Un rêve d'évasion...
Bleu
Le soleil sur les épaules
Je lève les yeux vers le ciel
Et ce bleu du Maroc, éternel
M’en rappelle d’autres
Le bleu des nus de Matisse
Bras croisé derrière la nuque
Jambe repliée devant le buste
Le bleu du Maroc de Matisse
« La porte de la
Casbah » bleu-
Lumière de l’Orient, unique
Bleu de la mer ou de l’Atlantique
Bleu de volume et de distance
Comme pour son aîné Cézanne
Qui peignit beaucoup de vases
Bleus : bleu de cobalt, bleu
de Prusse
Bleu d’outremer, noir de
pêche
Le bleu de cobalt des faïences
Et des maisons portugaises
Le bleu d’outremer tiré d’une
pierre
Le bleu utilisé par Majorelle
Pour peindre sa villa marocaine
Choqua tant de monde
Qu’on l’appela « bleu Majorelle »
C’est un bleu outremer intense
Clair, doux qui tranche
Avec le vert des plantes
Et les fleurs jaunes, oranges …
« Plus bleu que le bleu de
tes yeux,
Je ne vois rien de mieux,
Même le bleu des cieux »
Chantait Edith Piaf à son
amoureux.
Chez moi, il y des palmiers
Dans le ciel dégagé
Chez moi, il y a des nuages
Dans le ciel d'orage
Chez moi, il y a l'océan
Qui joue avec le vent
Chez moi, il y a la pluie
Qui tombe même la nuit
Chez moi, il y a le soleil
Qui rit dès le réveil
Chez moi, le champagne
Pétille dans les verres
Chez moi, le thé somnole
Dans le midi de canicule
Chez moi, c'est ici encore
Chez moi, c'est là-bas si fort
©Laura Vanel-Coytte
Projections en bleu
Animal d’azur, en arrêt. Étonné !
Chevelure marine au courant
emporté,
Ici et aujourd’hui. Éclat d’eau,
vagues…
Deux hémisphères tronqués,
papillon asymétrique ?
Deux bougies où tremblent autant
de flammèches affolées ?
En fait, deux silhouettes, unies
dans la tendresse d’un regard.
Pourquoi s’en faire ?
Le petit bonhomme du ciel, le
petit bonhomme au gros nez, clope au bec façon Prévert et casquette façon
Hardellet, a revêtu sa cape de lumière, sa traîne d’eau. Super héros des nuages, il s’élance
au-dessus du fleuve vers deux amoureux-pétales à peine épanouis, deux amoureux
contemplatifs, si absorbés l’un par l’autre qu’ils ne voient pas le petit
bonhomme. Il s’agite pourtant, se transforme.
« Eh ! regardez-moi, regardez
votre avenir ! Regardez l’enfant, l’ange, prêt à s’envoler et ce personnage
nimbé d’une lumière sombre qui s’éloigne doucement sans faire de bruit pour ne
pas vous déranger. »
Mais le silence recouvre tout,
comme la brume recouvre le lac de leurs yeux qui se boivent.
Après tout, à chacun son tour. Le
un devient deux, le trois se dessine tandis le quatre s’efface. Chacun sait que
le carré est un leurre, que seul le cercle est réel, que seul le cercle n’a pas
de fin. Alors, pourquoi s’en faire ?
Un petit nouveau qui vient se rajouter au précédent texte de Marine.
marine D26 mars 2017 à 10:36
Une rafale a ramené des bleus sur ma page AdamanteBleu ultramarin
Ponctué d'un rose céleste
Un soir où le vent s'allie aux esprits des grands fonds
Qui découvrent les espaces infinis
Sur les voies des alizés
Miracle de beauté
Dangereux et perfide
A la surface de l'océan
Les monstres se diluent dans l'espace
L'amour croit en son impermanence...