MarHak nous fait rêver, un rien Miro sans aucun doute, sur Procol Harum, jusqu'au bout de la nuit.
Le grand livre est ouvert, la joie comptée, mais allez donc débattre des goûts et des couleurs lorsqu'il s'agit d'une danse rituelle, à moins qu'une couleur arc en ciel sur un pot de confiture...
Allez encore merci, merci, merci à tous et bonne semaine !
Hymne à Miro - Formes funambules
acrylique sur toile 24x30
Le Klein caprice...
Dans une galerie d'art
Son regard se braqua
Sur un Braque...
Un rien Miro
Je me Courbet
Pour en voir le prix...
Pas de la p'tite Monet
Que j'en de Vinci... pâle oh !
Envie de crier
Tel un Munch !!
Ma Wallis, ne désires-tu pas
À la place un Buffet
La Klimt
Ou une Cabane pour le jardin ?
Non, mon ange Michel !
Soupir, ça va faire du Degas
Dans notre trésorerie
On finira aux œufs Bacon
Au Boudin sans pomme
Aux pissenlits du Chardin !
Je suis Modigliani...
Le Martiros du mois passé
Déjà dépassé... Jeaurat tout vu
Avec toi mon Poussin !
À livre ouvert
Dans un verre de glace
S’enflamment ses idées
En volutes colorées
Chaud-froid étincelant
D’une âme passionnée
La commode.
Je me souviens
Dans le coin de ta chambre
Une commode blanche
Au mur un papier peint années 60
(nos jeunes le trouverait kitch à
souhait)
Ton tourne disque était rouge
Tu écoutais les Bee Gees, les
Beatles...
Quand j'arrivais
Tu mettais Procol Harum
Je me souviens bien de ce premier
baiser...
Ferme les yeux, clique ici et
écoute.
Tu vas danser, tu vas chanter
Belle gitane
Ton corps palpite
Au rythme des séguédilles
Rouge sang et notes d'ors
Jusqu'au bout de la nuit
Frappent les zapateados
Résonnent les guitares
Un tango langoureux
Terminera en beauté
Cette nuit de miel et de
ferveur...
Marine
Et un autre pour ce beau tableau
de M. Hakopian
Le grand livre est ouvert
Sous un vent de lumière
Porteur du son fluté
Des musiques berbères
Des mélopées andines
Des rondeaux, des cantates
Des appels, des grelots
Des poèmes effacés...
Le pages savent dire
Les moissons attendues
Les soirs couleur de jade
Et les ciels mandarine
Le grand livre est ouvert
Aux flammes de l'extrême
Chaque voie est inscrite
Chaque joie est comptée
Des goûts et des couleurs
"Quelle est ta couleurs préférée ?"
La question avait surgi comme un cheveu sur la soupe.
Vite, trouver une réponse ...
Ses yeux balayèrent le salon, s'accrochèrent au tableau, au
dessus de la cheminée...
"Rouge"
C'était une réponse de hasard.
Il s'en empara pour reprendre son monologue dans une litanie
hallucinée, lui attribuant ses pensées délirantes.
Échapper au filet de ses mots piège. Mobiliser sa propre
pensée, en liberté.
Par chance son cerveau était capable de faire deux choses à
la fois. Les mots entendus glissaient...
Écouter attentivement et se poser la seule question qui
vaille : comment et pourquoi isoler une seule des couleurs de l'arc-en-ciel
quand toutes se complétaient, se nuaient, se mêlaient sur la palette de la vie
?
Mobiliser les ressources de ses sens à l'appui de son
imaginaire.
Rouge ...
Rouge coquelicot des talus bordant les blés dorés.
Soyeux de la robe velours de cette rose pourpre au parfum
enivrant. Odeur plus délicate et sucrée de celles qui grimpaient en rouge
vermillon à l'assaut du vieux mur.
Goût suave des cerises cueillies à même les branches au
milieu du bourdonnement des insectes et des trilles des merles s'empiffrant
dans la cime pour nous inatteignable.
Les rouges des fraises, des framboises, des groseilles, tous
différents, et la bonne odeur de confiture envahissant la maison avant que
l'écume encore tiède ne régale les gourmands petits et grands.
Enfin les mûres virant du rouge au noir et les premières
calvilles rouges annonçant la rentrée des classes ...
Le livre blanc
Un gros livre tout blanc
à la portée du monde
soudain surgi du néant
Il faut chercher deviner croire
surtout
pour découvrir la formule magique
Quelques tours de passe-passe
pour émerveiller les yeux des
mécontents
libérer les couleurs de la vie
le jaune d'or des tournesols
les rouges coquelicots des blés
mûrs
le blanc éclatant de l'innocence
puis danser danser danser
aimer aimer aimer
jusqu'au bout de la vie
Danse rituelle.
Au lointain le rythme des
percussions nous entraîne vers nos racines, et ça résonne au cœur du corps dans
la chaleur d’une nuit universelle. Les notes s’envolent, se délient,
serpentent, les peaux ruissellent leur parfum primitif. Les corps se cherchent,
le trouble remonte du profond des âmes où le savoir disparaît sur l’autel des
espèces. L’inexplicable en chemin s’écrit en arabesques de feu et d’eau sur les
pages glacées d’un livre des origines. Le sacré se nourrit d’humeurs, de sang
répandu sur la pierre, du martèlement hypnotique des tambours chaman explorant
la Terre mère, exprimant la mémoire des abysses primordiales où le premier
frisson fit exploser la vie.
Livre toujours ouvert et pourtant invisible,
révélé par l’expression spontanée de quelques lignes de soleil tracées sur
l’expression architecturale d’une œuvre.