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jeudi 5 mai 2022

Pour la page 198

Bonjour les Brins,

J'attendais des photos particulières (surprise)  mais nous avons rivalisé de malchance, le dernier dossier que j'ai reçu ne peut être ouvert. J'attends donc un nouvel envoi qui je l'espère me permettra de vous faire rêver un peu pour la page 199.

 

En attendant je vous propose cette image pour la semaine prochaine, et comme il est déjà tard, je vous propose de publier la page mercredi prochain 11 mai.

Envoi comme d'habitude dans le corps du mail avec, n'oubliez pas, le lien sur votre blog.

Belle fin de semaine.


Photo Adamante - Ciel creusois été 2021 -


vendredi 21 octobre 2016

L'herbier, page 52


 




Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par mon texte. Quelle impolitesse me direz-vous.
C’est vrai, mais je le devais à l’héroïne de l’image, car ceci est une histoire vraie, le souvenir chaleureux d’une belle rencontre.

Alors vous me pardonnerez ?



Merci de vos participations si variées.






La petite rose rouge

Tache de sang
sur le rire des herbes
que la lumière éclabousse.


Elle rêvait d’un métier où glisseraient entre les fils de trame les mains expertes d’un lissier.

Fille d’une bouture oubliée, elle était éclose dans le massif où dominaient des rosiers de haute lisse. Elle s’épanouissait timidement, avec des allures de bouton avorté. Mais elle était tellement attirée par la lumière qu’elle avait décidé de devenir fleur. Passé sa première nuit, surprise : elle incarnait la perfection en miniature.
Des pétales jaunes, blanchis par le temps, étaient venus s’échouer à ses pieds, offrant à sa beauté un tapis de lumière.
Je m’étais arrêtée, je m’étais accroupie et, dans le silence de nos âmes, je l’avais accueillie. Puis, sachant la durée éphémère de sa vie, je l’avais « immortalisée », tout au moins le temps de ma propre durée, car il n’est aucune photo pouvant immortaliser sa prise.
Bien après qu’elle eut disparu, en regardant son image parmi la moisson de l’été, j’ai senti vibrer en moi l’écho de sa courte vie. Elle me parlait encore, elle vivait là, quelque part en moi. Alors, répondant à son appel, je me suis emparée de ses formes, de ses couleurs, j’ai tenté, avec mes modestes moyens, mais avec toute la force de mon âme, de satisfaire son attente : elle rêvait d’un métier où glisseraient, entre les fils de trame, les mains expertes d’un lissier.
J’en ai fait une image à la façon des cartonniers* et son rêve est devenu mon rêve.
Qui sait, un jour, un lissier* la regardant lui offrira un ultime hommage, une place entre les fils de trame de son métier où glisseront ses mains expertes.


*termes utilisés à Aubusson, capitale mondiale de la tapisserie où j’ai appris à dessiner.







Coup de tonnerre
Coup de sang
Coup de foudre
Coup de cœur
Un éclat de vie !









 Le personnage-machine et la rose de papier

Aléatoires roses de papier
Sur papier gaufré !

Cœur de sang,
Parmi les éclairs de façades aux blancs nuancés.
Ombres végétales floutées, illusoires ou signées,


Saisies en perspectives transparentes ou en modules compressés.

La géométrie de l’apparence est construite,
Elle imite et suggère,
Comme l’original des contes
Qui se lit dans les ogres de jardins.
Origami ! Montage composite : 

Personnage-machine d’un grand pas enlevé. 








La roumaine...

Rouge à lèvres
Appuyé
Ne voir que lui
Sur ce visage,
Œillade
Aux oiseaux de nuit,
Elle racole, muette
Sur la voie,
Plus une oie blanche
La femme
Du trottoir
Chignon en bataille
Elle te fait l'amour
Pour dix balles...

Rouge à lèvres
Appuyé,
Rose de Noël
Qu'on la nomme
La belle plante
Vendeuse de ses soleils
À minuit...










Une rose troublée
Incluse dans le magma
Dans les ruines, dans les pierres
Saccagée
Sa robe écarlate
Tâchée, repeinte
À l'unisson de ces êtres déchirés
Bombes meurtrières
Secousses et tremblements
La terre a dit non
Plus forte que les hommes
Reciselée
Diamants tranchants
Pas de pause
Dans l'horreur
Pas de quartier
Pas de paix









La Barbarie avait encore frappé aujourd'hui. Il fallait à tout prix qu'elle l'extirpe du tréfonds d'elle-même.
Elle saisit ses ciseaux, papiers, colle. Les formes sont aiguës. Sur ses lèvres affleurent les sons en un seul souffle d'Onitsura
"Mon âme plonge dans l'eau
Et ressort
Avec le cormoran"
Les formes aiguës s'ordonnent jusqu'à l'esquisse du grand oiseau .....
"L'homme est un rat pour l'homme"
disait ce matin l'artisan de l'abolition de la peine de mort
"Le rat, seul prédateur qui tue pour le plaisir de tuer."
"Mon âme plonge dans l'eau
Et ressort
Avec le cormoran"

Tu es responsable à jamais de ce que tu as apprivoisé. Et coupe et colle et taillent les ciseaux. Les formes se superposent.
Point final : la tâche rouge sang.





Nota - mon illustration sonore peut être "Le dormeur du val", poème de Rimbaud, chanté par Sapho

ou bien "Comme un p'tit coqu'licot" par Mouloudji
                 Onitsura : poète Japonnais



 



Et la danseuse danse danse
et son cœur chante chante
L'été autour du feu de joie
A l'automne dans sa roulotte
Son cœur est toujours gros comme ça.
Dans l'hiver elle fera le gros dos
En attendant le retour du printemps.








Un texte qui s'est perdu dans le flux et que je n'avais pas reçu comme je l'aurais dû, le commentaire semble être encore la meilleure solution, à moins que je ne trouve une solution pour vous communiquer mon e-mail, le voici avec un peu de retard, désolée, Jamadrou :

Ce lundi matin, il avait oublié de te dire combien il t'aimait.
Alors il a dessiné sur le grand miroir un coeur rouge.
Le lacet de son soulier était cassé
Doucement il s'est baissé
La terre s'est mise à trembler
Le miroir s'est brisé et tout d'un coup dans le silence du matin
Le plafond s'est effondré
Sa tête fut dévastée
Il a entendu ta voix qui l'appelait
Il a touché son coeur où étaient entrés les éclats de miroir de ton beau rire étoilé.


jamadrou le 16 octobre







samedi 15 octobre 2016

Proposition 52 pour vendredi prochain

Cette image n'était pas prévue pour l'herbier, mais comme Jill en a décidé autrement,  je vous la propose pour vendredi prochain.




recherche picturale d'après photo - Adamante



Petit rappel
Si vous pouvez m'adresser vos textes pour jeudi ce serait parfait. Sans oublier de noter l'adresse de votre lien.
N'hésitez pas à me l'adresser sur ma boite gmail qui apparaît quand je vous laisse un commentaire.
Merci et bon week end.


mardi 22 mars 2016

L’herbier de poésie, page 38


Résultat de recherche d'images pour "senecio klee"   Résultat de recherche d'images pour "senecio klee"   Résultat de recherche d'images pour "senecio klee"
Senecio (1924)




Les zyieux ronds de la reine ? Papa héros ? ou La Klee du printemps ? 

Aujourd'hui P'tit Paul, serein, donne dans la géométrie tandis que le grand Meaulnes, dans un monde accent circonflexe, cherche son chemin. Un peu plus loin, une belle Ferronnière observe un enfant, il écoute, sans comprendre... Voit-il le monde comme il vient ? 







Pensées en décalage, inquiétude ou attente, et malgré tout, serein.





 









Mais voilà mai...


Peinture et pinceau

Feuille de papier

Fête des mères...

Les mômes à ces mots
S'activent à qui mieux mieux
Du haut de leur âge
Grand comme trois pommes...
Sur le banc de la maternelle
Chacun son style
Souvent en mode Picasso à la...Klee !
P'tit Paul
Donne dans la géométrie
Rond, carré, rectangle, triangle
Et voilà le personnage
Dans les roses tendres,
Tel un coeur de maman,
Façon Bécassine, sans bouche,
Façon cantatrice chauve
Yeux chewing-gum,
Qu'importe, elle aimera
Sans faire semblant...
En juin
Papa aura droit à son portrait
Façon héros... bien sûr !






Vois ce monde
comme il vient
Vois-le comme il tourne,
tourne, tourne maboule !
qui sont les dégénérés ?
ceux qui mettent en coupe réglée
ou ceux qui s'étonnent encore
du retour du printemps
d'une fleur, d'un sourire,
d'une moue ?
ceux qui marchent au pas
ceux qui noircissent des formulaires
ou ceux qui écartent les barreaux ?
ceux qui dressent des barbelés
toujours plus hauts
toujours plus drus
ou ceux qui ouvrent grand les portes ?






Tête dans la lune
Pour cœur mandarine
Rêvant aux étoiles
il vagabondait
Enrobé de rose et de sable
Les yeux écarquillés
Sur un monde
Accent circonflexe
Ou bonnet d'âne
résonnant dans sa poitrine
Des prégnantes couleurs
De son enfance







La Klee du bonheur


C'est un drôle de bonhomme. 
Il se nomme Printemps.
 
Il nous observe à travers ses yeux remplis de fleurs des champs et de lumière douce. S'il semble si étonné, c'est qu'il est attristé de tout ce qui se passe sur cette planète verte et bleue, en ce jour officiel du Bonheur.

Comment est-ce possible que les êtres humains soient si égoïstes,  si en colère, si incompréhensifs de la diversité des peuples, des moeurs, des traditions, des religions et des cultures ?

Printemps de sa petite mine outrée, nous souhaite cependant tout le bonheur possible.

 Son idéal est un monde plus altruiste où l'on regarderait l'autre, l'étranger, l'étrange, le différent, comme une belle opportunité de découvrir toute la richesse de l'humanité.






Senecio

L'enfant écoute
Bouche cousue
Un oeil qui interroge
Le rose aux pommettes
L'école pour apprendre
L'école sans comprendre...


et aussi :


Elle a le rose aux joues
Votre Belle Ferronnière
Dénommée Senecio
Et les yeux qui fustigent
Pour atteindre ses lèvres
Il faut avoir la clé
Vous le savez très bien
Cher monsieur Klee
Non ça ne rime pas
Vous ne m'expliquez rien...

Elle lève un sourcil
L'avez-vous donc fâchée ?

© Marine






C'est un temps de pleine lune et de zyeux ronds. Je suis la reine.
Un temps de fraîcheur aux joues roses
Un temps de printemps
C'est un temps où le monde s'intériorise
et construit celle que je suis.
C'est un temps qui réchauffe les vieux os. Yeux clos.
Sur un banc, qui musardent.
C'est un temps qui conjugue vieillesse
au mode imparfait de l'enfance.
C'est un temps qui s'enfuit, éphémère, c'est un temps
qui est toujours : Aujourd'hui, le présent
C'est un temps qui dit : je grandis
Un, Deux, Trois .....
SOLEIL !
















Enfant solaire, portrait de lumière, figé de couleurs.Enfant triste, aussi, à la bouche pincée de paradoxe,
Ta géométrie  opère : filtre de pâleurs.
Cercle de beauté, tu t’offres, à peine altéré de limitations verticales:
Pupilles retenues, visage brisé: symétries meurtries !
La tête immobile échappée à l’attache d'un corps enfiévré.
Tu me regardes, abîme posé sur un socle de glaçure.
Pomme d’oranger sur fond de papier souillé, ton regard infini lisse le profil des choses:
Derrière la honte, dernière innocence : l’enfance est un vieux songe mourant.

Notre face à face de rouge brûlé devient phare, et m'invite au port, déchiré.










Ambivalence-
une face sourcilleuse
une face souriante






Petit bonhomme à double face
ta bouille joyeuse
ta bouille dubitative
témoignent des difficultés de la vie
Affronte tes peurs
avec le sourire et l'humour
Ils seront tes meilleurs atouts
pour faire un pied de nez à la vie


© Claudie


Résultat de recherche d'images pour "senecio klee"



La quête



Il cherchait à s’en souvenir, mais son visage n’était jamais le même. C’était elle pourtant, son côté enfantin et cependant quelque chose manquait. Les détails s’affolaient oublieux du réel, en une imbrication aléatoire des formes. Une chose pourtant illuminait sa mémoire, le rose de ses joues, la finesse de ses traits. Mais ce rose, évocateur du printemps, portait en lui la tristesse qui caractérise l’éphémère et le déchirement qui sied aux amours romantiques.

Le grand Meaulnes, obsédé par son aventure d’un surréalisme sans fioritures*,  hanté par ce lieu dont il a perdu le chemin, dessine chaque jour la carte pour tenter de le retrouver. Il se heurte aux croisements, s’éloigne, se reprend, hésite, recommence.
Avec l’impétuosité de sa jeunesse, il trace ainsi le portrait de sa quête.


* Je suis émerveillée par le surréalisme dont fait preuve au début de cette œuvre -parue en 1913- l'écriture de Fournier, un surréalisme dénué des fioritures usitées par le mouvement surréaliste (1919) faisant suite au mouvement Dada (1916). On voit là la pâte des grands écrivains qui nous ouvrent en simplicité la porte d'une autre réalité qui jouxte notre quotidien.






Notes
Je copie et colle les adresses pour les liens, s'il y a des erreurs elles se retrouvent, si le lien n'est pas là, je fais un copié-collé du nom qui apparait en haut du message et qui débouche parfois sur une page google.Alors, si vous notez des erreurs n'hésitez pas à me prévenir et surtout notez bien, à chaque fois, le lien sur lequel vous souhaitez que l'on vous rende visite. 
Merci à tous de vos participations, encore une fois, passionnantes.


Et puis, il y a parfois des retardataires, j'insère leurs textes dans la page après parution, n'hésitez pas à la revisiter pour les découvrir. 




Le coin des retardataires :




Deux billes

Au carré
ça fait?
Un rébus
Pour l'enfant au tableau
Billes de loto
Pour une question
Sur la fuite des secondes
Du jeu à la marelle
Qui piaffe impatience
Dans la cour de récréation.