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lundi 24 avril 2017

Pour la page 76 G. Jakobides




La vendeuse de fleurs  Georgios Jakobides

J'ai choisi ce tableau qui m'évoque la rue, l'enfance confisquée et la petite vendeuse d'allumettes. 




 
       


11 janvier 1853-13 décembre 1932 
Peintre Grec (école de Smyrne  Beaux arts d'Athènes et Académie des beaux art de Munich)
Il a beaucoup peint l'enfance.










vendredi 14 avril 2017

Pays d'Âme pour la page 74








Le pauvre orpailleur...

Il avait picolé
Plus que de raison
Le pauvre orpailleur
Refait le monde
Renversé son verre, saoul,
Sur le zinc du comptoir,
Vidé ses poches de ses quelques sous...

Le cuivre du Cognac
En taches d'or
Cet or tant cherché
Qui rend fou...
Lavé et relavé le sable
Des rivières,
Usé son regard au tamis
Et sa patience,
Ressemblant à un Robinson
Maigre et barbu...

Il avait picolé
Plus que de raison
La pauvre orpailleur...





A fleur de pinceau   

Il est un pays que je dis japonisant
Il est un pays où le champ est estampe
Il est un pays où l’homme a disparu
Il est un pays où la gravure est mémoire
Il est un pays où la matrice est relief du paysage
Il est un pays où les couleurs coulent dans les creux
Il est un pays où les cerisiers ne sont plus en fleurs
Il est un pays où l’arbre n’est gravé que dans le souvenir
Il est un pays que je peux reproduire à l’infini
Ce pays se trouve autour du point de fuite
Là juste au bout de mon pinceau.
  






Paysage d'âme

Quand on me demande d'où je viens, je réponds que je viens de partout et de nulle part
Bien sûr, je suis née quelque part et j'aime ce paysage de mon enfance et de ma jeunesse
Mais je suis avant tout du pays de mon âme qui se trouve entre la littérature et l'art
Mon paysage est un peu là-bas, un peu ici, un peu ailleurs et surtout dans cette œuvre
  
D'art que je regarde à cet instant ou dans ce livre dont je tourne les pages et qui me situe
Partout et nulle part: je suis en Russie avec Kandinsky, en Afrique du Sud avec Couderc
Demain, je repartirais peut-être pour le Maroc (où j'ai vécu) avec Moa Bennani ou Chraïbi.
J'ai choisi un pays qui me convient parce que mon âme s'y est reposée et excitée.







Taches d’encre
Rayons de miel
Au mélange des genres
S’amorce une harmonie

De dilemme en dilemme
Se compose
La mélodie de soi
Au jardin de vie









Ferme les yeux et dans un demi rêve au-delà du réel voici qu’apparaît le matin du monde.
Un désert de sable et un lac de mercure occupe l'espace au-dessus d'un orme pleureur.
Les larmes-feuilles deviennent ruisseau.
Elles s'engouffrent dans une faille sans même atteindre le lac.
Dans cette plaine aux ombres improbables, nul animal, nul humain que cet arbre  insignifiant pour rappeler que la vie peut apparaître.









Voici ce que les "apparentes uniformités" en noir, blanc et orange de Martiros Hakopian  m'ont inspirées. 

Il est toujours difficile de parler de l'âme des autres (et déjà assez difficile de parler de la sienne!). 

Le faire à partir d'une "image", sans plus connaître la personne, même s'il s'agit d'une bonne photographie de sa nature foncière, est plus complexe  encore : sans doute une gageure. 

Et comment trouver des mots qui aient quelque chance d'être juste ? 

Et comment encore ne pas risquer de blesser ?

D'ailleurs peut-être est-ce pour beaucoup ne parler que de ses propres horizons au prétexte de ceux de l'autre. Mais face à l'impossible, il n'y avait finalement qu'un risque, être tenté de ne rien oser.



Au-delà de ce point, est advenu ce qui suit : 



 Rousseurs d'émotions dévoilées 

Âme de contrastes floutés,
Lieu de projections fantasmatiques,
Âme de brouillard, de brumes flottantes et d’horizons lavés,
Âme où les plans se mêlent :
Hiers illisibles, présents  en rupture, et espaces brisés pour des lendemains imprécis.


Âme de roches,
De croûte blessée, où la rocaille cède par pans, et avec lenteur.
Terre nue bordée de forêts érigées en futaies incendiées,
Au loin, en ultime palissade.
Âme égale,
Qui flotte en perspective et pente douce dans un ciel roulé d’ombres et de nuages mêlés.

Âme  de failles profondes,
De crevasses, de fissures en formation, de falaises, enfin, sans pied ni fond.
Âme de coulées sombres,
Où se dessine quelque bête bavante qui souffle et dégouline : misérable, comme  en chacun.

Âme d’encre et de nuit noire
Qui fait un front, une vague passagère
Que suivent de près des teintes automnales,
Celle d’un sentiment presque caché.

Âme finement humaine,
En quête de paix, de douceurs vernaculaires.
Quand derrière l’apparent  tourment général  
Transparaissent les rousseurs d’une émotion masquée.

©Serge De La Torre








Vision d’une beauté
fantastique
fantasmagorique
couleurs chaudes
froides
attirantes
ne pas rester à contempler
se sauver
elle emporte tout
sur son passage
la lave
arbres
hommes
bêtes
charrettes
sont balayés
effacés de la vie






                                                                               





Le monde se rêve

Le demi-dieu du printemps préside au dégel.
Il s’extirpe de la dimension des eaux, réalise l’arbre et la pierre, cristallise l’or d’un soleil venu réchauffer la terre, semer la vie.
Dans ce chaos de glace encore à la dérive, dans ce chaos grinçant livré à la débâcle, des visages surgis du néant expérimentent la forme, leurs traits sont déjà porteurs de l’esprit. Certains, paupières closes, surgis des ténèbres intestines d’un lac sont déjà en quête de sagesse.  L’oiseau noir se prépare à son envol vers la lumière.
De chaque fissure, on pressent le germe d’une connaissance prête à conquérir le monde. Le ciel enfin différencié de cette soupe primordiale, pris d’un insatiable désir d’expansion, a commencé son évasion vers l’infini. Bientôt le premier cri accueillera le souffle et le monde sera, pour l’instant, il se rêve.

©Adamante Donsimoni


 
Le coin des retardataires :



Dans l'ocre du désert, ses sables tourmentés
Le bleu le gris le mauve d'un ciel toujours fuyant
Les nuages qui font et défont mille figures
J'aime à regarder se dessiner la fin du jour
Lentement voir se diluer
Un poisson, un ourson,
Au dessus des rivières sauvages
Au dessus des arbres de cobalt

S'épanouir la beauté des espaces inviolés
Incroyablement rares,
Occasion invoquée
D'un rêve éveillé
Et même si rien ne nous sourit
Juste pour un instant d'éternité
Juste pour le bonheur


                        Marine Dussarrat





Chemins d'ocre mouvant
Où l'irréel prend vie...

Entre l'azur métal
Et la courbe dunaire
La fuite sinueuse
D'un lézard des sables
Froisse le silence
Englué de sommeil...

Martine
http://martinemrichard.fr/blog/


 
 
 
 
Sous l’œil du cyclone
tous aux abris calfeutrés
Attendre, juste attendre.

On l'avait appelé Cook
son capitaine est le vent

Après l'ouragan
stupeur et désolation
ou soulagement

Courage et réparation
après l'orage tropical









vendredi 3 mars 2017

Voici la page 68 de l'Herbier de poésies



Il y a toujours plus de brins pour la page, 
douze ce vendredi, 
un arc en ciel de poésies en couleur. 
Et toujours bien entendu les éventuels retardataires... 
à suivre donc. 

Merci à tous, 
l'herbier va bon train.



 ORLANDOBOFILARTE



 
P'tit Koffi...


P'tit Koffi
A pois soleil
Yeux corail
A la kermesse
Pêche aux canards
A gagné
Un, deux, trois poissons
Contre son sou...
Il en est tout joyeux
Mais eux, broient du noir
Dans un verre d'eau...
P'tit Koffi soupire,
Chez Jean et sa fontaine
Ami des bêtes
Se rend au galop...

Plouf... et plouf... et plouf
Plus de vague à l'âme
Pour le trio
Et le p'tit Koffi... !
















Je suis poisson,
Je suis Chat lune,
Noir, yeux rouges.

Je suis jongleur,
Poète à mes heures,
Artiste sans filet.

Rectiligne,
En ma sphère,
Je suis géométrique

Droit dans mes bottes
Je flotte sur la vague
De ma rythmique

Je suis poisson-chat,
En jeu de quilles,
Et chamboule tout…











Dans sa tête ronde
Tournaient des idées noires
A la fête foraine
Sur le manège enchanté
Il a enfourché Pégase
Pour attraper l’oiseau
À la pèche aux canards
Il a gagné des poissons
Un rouge pour le bocal
Un bleu pour le ruisseau
Un gris pour le bassin
Au placard les idées noires
De la fête foraine
Il est revenu guilleret










Le citadin, pêcheur d’hommes en boites

Peindre, comme écrire, peut devenir recherche du réduit,  quête des éléments simples.
Alors pourquoi ne pas oser l’épure, céder à la tentation de l’apparent simple ? 
Alors, parfois, la forme devient ce qu’elle désigne, et la couleur se structure en fleuron : 
Nette jusque dans l’épaisseur du trait gras qui compte, qui souligne, 
Signifie limites et puis aussi bordures. 
Le fin filigrane bleu, donne l’ombre et la ligne humaine dernière,  
A ce disque de nuit qui parle l’apparence générale, la trop simpliste figure grossière.
La goutte, quant à elle, ne rêve rien ; endroit ou envers,  ne prétend goutte, 
Juste elle fait point, couvre et transpire ou peut-être s’exclame ! Hébétude bruyante !
Et les poissons, tête-bêche - comme en leur boite -, révèlent le pêcheur 
Ou parle du destin de l’homme, qui dans la ville se retrouve entassé,
Trop serré, et pourtant dans son élément : dans la folie douce de ses choix et constructs.  













Sa bouille de lune noire
fait mine d'accrocher ses rêves
à des poissons lune

Les petits poissons naïfs
ignorent l'hameçon sous l'appât












J'étais un pêcheur de lumière,
celle qui souffle sur la vie
la réchauffe, la câline,la dorlote.
Jour après jour
une ombre a envahi la Terre
salissant plaines et montagnes
torrents et rivières
dérobant même le parfum des fleurs.
J'erre sur les chemins déserts
dans le silence de nos bois
à la recherche
d'une autre naissance
d'un autre souffle
d'un autre éveil
prête à cueillir les fruits de cet amour.






 





L'art en couleur

Noir comme Soulages dont j'ai pu admirer dans son musée de Rodez, la lumière réelle
Noir comme le Château de Cézanne suivi à Aix-en-Provence vers la Sainte Victoire
Noir comme le profil de Fernand Léger, le chat de Marguerite de Matisse

Bleu comme les nus de Matisse que j'ai aimés au Cateau-Cambrésis, à Lyon, à Nice
Bleu comme la blouse du fermier de Paul Cézanne, l'oiseau de Braque
Bleu comme les monochromes de Klein, les danseuses de Degas, bleu comme la femme lisant Une lettre de Vermeer, bleu comme le violoniste de Chagall, bleu comme le cheval de Marc
Bleu comme la femme au chapeau de Picasso, bleu comme le ruban de la jeune fille de Renoir

Rouge comme les poissons de Matisse dans leur bocal
Rouge comme mon poisson dans ma chambre de bonne
Rouge comme la route près de Menton de Monet, le chapeau de la fille de Vermeer
Rouge comme la jupe de Picasso, rouge comme l'harmonie de Matisse
Rouge comme le béret de la femme de Picasso, rouge comme les toits de Pissarro

Blanc comme le chapeau de la femme de Renoir

Gris comme la chanson de Goldman, gris comme Juan l'artiste 

Jaune comme les danseuses de Degas,  la maison de Van Gogh à Arles
Jaune comme le turban de la femme de Renoir, les vaches de Franz Marc
Jaune comme le fauteuil de la femme de Picasso, la ferme du Pouldu de Sérusier
Jaune comme l'harmonie de Matisse, l'œuf soleil de Vladimir Kush
Jaune comme les iris de Monet, la ville de Schiele, le vase de tournesols de David Hockney

Noir, bleu, rouge, blanc, gris, jaune comme ORLANDOBOFIL ARTE
Noir, bleu,rouge,blanc,gris, jaune comme l'art en couleur











Soleil noir    
Pour ne plus jamais vous parler de désespoir
Je suis partie là-bas de l’autre côté du miroir
Pour ne plus jamais vous conter de bien tristes histoires
Pour ne plus jamais vous parler de la pluie du soir
Celle qui a des larmes  blanches grises et noires
Je suis partie là-bas juste pour voir
Mais là-bas il faut me croire
Le soleil était noir
Il avait les yeux rouges du poisson
Il a les yeux gris du poisson
Il aura les yeux bleus du poisson
J’ai su que voir le soleil noir
C’était garder comme le poisson les yeux toujours grand ouverts
C’était vouloir s’éveiller  et aller au fond des choses
Là où le sable n’est que boule lumineuse
Là où la connaissance n’est qu’intuition
Là où au plus profond de l’eau tu retrouves la source
Mais quand on revient de là-bas
On ne peut plus parler aux hommes
Et voilà pourquoi on prend ses couleurs ses pinceaux
Et qu’inlassablement on peint le soleil  et des poissons au dessus de l’eau .









 



Ce soir je serai la plus belle pour aller danser !
La journée finie, je dépose les poissons recueillis dans la nasse,
J'oublie le labeur du jour.
Je suis si heureuse ! ....

Je me parfumerai
Je vêtirai ma jolie robe à festons, et mettrai ma plus belle écharpe
de soie
celle à pois

Et pendant  qu' Elodie chantonnait, je la regardais
Sa petite bouille de Fille du Sud reflétait la lumière. La couleur et l'argent des poissons qui tressautaient encore au creux de ses mains.
Les traits de son visage à peine sorti de l'enfance laissaient présager
l'adulte qu'elle serait demain, douce, mais ferme et sans concessions.






 





Me voici me voilou
J'ai la bobine ronde
Des yeux couleur rubis
Des pieds en pâquerettes
Bouche fermée à clé
Sur mes courroux secrets
La bulle de mes idées
S'envole et je reste coi
Avec une aile qui palpite
Petits pois, petits pois
Jaunes comme yellow
Créature bofilisée
A mon épaule s'incrustent
Des poissons bien au chaud
Bien au doux, bien partout
Je me trouve très beau
Au printemps je serai le roi
Des maquereaux et des sardines !



  








L'enfant des profondeurs


Au plus fort de l’été
Courtisée par Zéphyr
La houle, indolente
Balance l'énigmatique

.

Poupard, poudré ébène
Curiosité corail
De son regard tout rond
L’étrange naît à la vie

.

Salé aux tempêtes
Sucré aux oursins
L’enfant des profondeurs
Joue avec les poissons.
Martine MADELAINE-RICHARD





Un rêve entre eau et ciel

Elle aurait pu rencontrer Folon, la Dame Lune noire, et s’envoler par-dessus les montagnes pour emporter nos songes un peu plus haut que d’habitude. Les rendre un peu plus libres, un peu plus détachés, comme ces ballons qui fusent vers le ciel sous le regard émerveillé des enfants qui leur confient leurs vœux. Mais la Dame n’est pas que Lune, elle est océan cravaté de trois points jaunes, personnage double, voguant entre Miro et Cocteau, entre « la Plus Belle* » et « la Bête ».
Et que lui murmure ce point, souligné d’une larme soutenue par trois poissons, qu’Elle-il porte sur l’épaule ? Un secret de marée, de soupe primordiale ? Un secret de vide tout rempli de possibles ? À moins que ce ne soit un secret d’infini que contemple son regard retiré.
Qu’est-ce donc que la vie ? Un murmure, à l’oreille des quêteurs peut-être, à peine un murmure.
Un rêve, entre l’eau et le ciel.


*« La plus belle » sculpture de J. Miro que j’ai tant admirée au Grand Palais, il y a trop longtemps et que je n’ai pas retrouvée sur le web.

















herbierdepoesies@free.fr
















samedi 25 février 2017

Proposition 68 encore de la couleur


Voici donc la prochaine image qui vient d'un membre de l'Herbier sur la page google. 
De quoi laisser s'exprimer notre imagination. 
Et n'oubliez pas, vos textes sont à envoyer sur l'e-mail de l'herbier  :

  herbierdepoesies@free.fr



Sans oublier le lien.
Ne soulignez pas, ne mettez pas de caractères gras et surtout,
inquiétez-vous si vous ne recevez pas l'avis de réception.

Bonne fin de semaine.  AD








vendredi 27 janvier 2017

63ème voyage au pays de l'Herbier

 
Et voici les impressions de voyage dans l'image, ô combien bucolique,  de Françoise. Un vrai bonheur à partager sans modération.

Merci aux participantes et à notre ami Serge de la Torre qui a pris un instant pour me faire part de son impossibilité à participer.




Que la Marmotte me pardonne,
voilà que j'ai eu envie de refaire un cadre (virtuel)
Une sorte de papier cadeau en quelque sorte.
 
"J'implore ton pardon, Ô grande Marmotte, si ce dernier n'était pas à ton goût." AD






Miel de Louvre...


Dans un musée
Rêver, il y a de quoi... !

Si j'étais p'tite abeille
Ce tableau ci
Me ferait de l'oeil...

Océan floral
En grappe de couleurs
Ô butiner jusqu'à l'ivresse...

Saupoudrée de pollen
Jaune or
Chargée comme une mule...

Bourdonnante de plaisir
Ne pas déranger
Ou dare-dare, je pique !

Miel de...
Louvre, quelle classe,
Impayable...

Miel de Louvre
En épicerie fine
Pour Joconde seulement...

Rentrer dans un musée
Entrer dans ses chefs-d'oeuvre...









Mon pays

Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’envers
Ma prairie ce n’est pas une prairie c’est un rêve
Mon ciel ne n’est pas un ciel c’est la bise glacée
Dans la floconneuse cérémonie
Où le givre au vent se marie
Dans ce pays de taches
Rit l’immensité qui se fait ciel ouvert
Je veux dans le froid être solitaire
Je veux rêver de couleurs extraordinaires
Je veux croire aux pouvoirs de l’air
Je veux voir l’endroit quand tout est à l’envers
Je dépose sur le lac gelé l’oiseau de la paix
Je dépose sur ma prairie rêvée les fleurs d’un paradis
Mon pays c’est l’envers et dans un ciel d’hiver mon cœur est en été.

(des mots soufflés par Gilles Vigneault)






L’oiseau facteur
Tenait en son bec
Des messages
De paix

Semant son courrier
Pour effacer les ombres
De nos taches
De vie

Feu et sang
Fleurissaient coquelicots
Coups et bosses
S’épanouissaient bleuets

L’oiseau facteur
Ne coloriait que…
Le beau temps !








Les Saisons succèdent aux saisons ...
La Glace est rompue. Fusent les couleurs et les rires. Riches et chauds.
Puis à nouveau le Silence.
Les saisons succèdent aux Saisons .









Regarde
Chaque année la prairie fleurie
Nous offre ses couleurs

Écoute
Le vent joue de la harpe
Dans les branches
Le ruisseau murmure
Entre les touffes de cresson
Les butineuses vibrionnent
Sur les fleurs

Respire
Le parfum des jacinthes sauvages

Et le ciel as-tu vu le ciel
Comme il se moque de nos soucis
Sous les nuées cette forme blanche
Un ange certainement
Nous invite au voyage

Prends ma main
Et partons ensemble
Le soleil brillera
Tant que nous serons deux







                  Ce n'est pas un brin d'herbes folles
qui met de la couleur dans l'hiver gris.
C'est bien plus !

Une gerbe de toutes fleurs
généreuse, chaleureuse,
une moisson de soleils
et de flammes à foison
un doux tapis d'herbe et de mousse.

Et dans le ciel bleu océan,
l'ange gardien de la raison



 





Le chant des coquelicots

Joie fleurie des collines
où dansent les oriflammes
Il danse,le vivant
cette vague impérieuse
qui repousse la mort
Les blés sont mûrs
et la terre odorante
Sur le rythme bleuté
des sources indomptées
miroirs secrets du ciel
on perçoit un murmure
le chant des coquelicots
qui souffrent sous le vent








De fleurs, d’herbes et de ciel


Je suis le chemin des fleurs jusqu’au ciel duveteux. Chemin des framboisiers qui dépassaient la tête de l’enfant aux yeux pleins de cette lumière des choses du bonheur. Pas de vent, pas de tempête, aucune menace, sous ce ciel de joie où fuse un oiseau, mi-ange, mi-dragon. Les couleurs s’enchantent et dansent vers l’horizon leur mélodie de nature.

Le chant des herbes
une débauche de verts
caresse les fleurs

Le murmure de l’eau nourricière fait reverdir la terre. L’eau, toujours attentive à dispenser la fraîcheur indispensable à la vie est présente partout. Rien pour troubler la paix jaillissante et communicative, ici le temps s’oublie dans la vibration de ce qui est à sa place.

L’instant se donne
à peine un souffle de vie
et le silence

Les liens de l’amour se tissent simplement dans l’absolu schéma de l’épanouissement sans désir ni question. Les parfums s’offrent pour le grand bal de la pollinisation et chacun trouve, agit et s’accepte selon sa nature.

La voix du miel
éperdue de pollen
vibre à l’infini

Chaque chose, chaque être profite de l’instant offert sans penser ni à hier ni à demain, il n’est aucune place pour l’inutile. La vie s’offre dans la vibration de l’essentiel, on la reçoit, l’accueillir est la seule voie vers la liberté.





Je crois qu'il a rêvé
Dans la glace et la brume
De batifoler dans la prairie
Recouverte de fleurs légères
Multifolles, multibigarrées
Odorantes et valsantes
Sa petite truffe en émoi
Il a rêvé je crois
D'un printemps tourbillonnant
Un matin de janvier frigorifié.

Marine D    http://emprises-de-brises.over-blog.com