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jeudi 5 mai 2022

Pour la page 198

Bonjour les Brins,

J'attendais des photos particulières (surprise)  mais nous avons rivalisé de malchance, le dernier dossier que j'ai reçu ne peut être ouvert. J'attends donc un nouvel envoi qui je l'espère me permettra de vous faire rêver un peu pour la page 199.

 

En attendant je vous propose cette image pour la semaine prochaine, et comme il est déjà tard, je vous propose de publier la page mercredi prochain 11 mai.

Envoi comme d'habitude dans le corps du mail avec, n'oubliez pas, le lien sur votre blog.

Belle fin de semaine.


Photo Adamante - Ciel creusois été 2021 -


lundi 24 janvier 2022

La lune la page 190

 

 

Photo Claudie Caratini
 



C'était par une fin d'après-midi du mois d'octobre..En regardant par la fenêtre de mon séjour, j'eus une vision insolite : une lune ronde toute blanche dans le ciel suspendue dans une grue. Un drôle de rendez-vous qui ne peut laisser indifférent.

La pleine lune ronde
prise dans les rets d'une grue
jette son halo de charme

un instant suspendu
où le regard reste accroché.

Mais à quoi peut-elle donc rêver?

Dans les nues
la lune blanche rêve....
de liberté

Quand à nous, pauvres terriens, nous restons extérieurs à la scène! Et si nous essayions de la décrocher, la lune...de la délivrer.

Décrocher la lune
Non, n'y pensons pas-
Alors, contemplons-là!

Elle semble, elle-même, dans son bain de clarté nous narguer. Privée de liberté, comme nous! avec la pandémie, elle semble pourtant s'accommoder assez bien de cette situation.

Pourquoi vouloir la lune
tant de beautés sur la terre-
Carpe Diem!

La liberté totale n'existe pas en vérité, accommodons-nous du réel et choisissons une vie créative!

Vivre en poésie
dans un décor lunaire-
à la manière d'un poète

Si la lune nous émerveille et nous fait voyager, elle aime aussi voyager à travers notre regard de poète et nous inspire bien des mots que je vous livre tout de go!


C'était par un jour clair
La lune blanche
luit dans le ciel
dans sa rondeur de mystère
Fait-elle le pied de grue
se berçant de chimère
dans son rêve éperdue?
Fait-elle grise mine
dans cet environnement austère?
Le bel astre se grise
dans la clarté exquise
et la grue, elle courtise
rêvant d'impromptu,
de couchants roses!
aux saveurs d'apothéoses!


Mon propos n'a pour objet que de vous distraire et philosopher dans la bonne humeur et poétiser...

La lune blanche
un tempérament de feu
rêve de tornade blanche-

Le 22 janvier 2022

Claudie Caratini





À force d'y croire


Décrocher la lune mes gens
Viser haut,
Par tous les moyens, arriver à ses rêves...


Pêche nocturne
prise dans les filets de fer
 Perle ivoirine


jill bill  








                            
Et quand bien même je pourrais grimper

 

Et quand bien même je pourrais grimper
au sommet de la grue
Sur la page grisouille de mes jours

je ne pourrais encore pas attraper la Lune !

Mais de là -haut, aminautes de l'Herbier
(et Toi, lectrice ou lecteur)

je vous remercie.
Merci pour le plaisir de vous lire.
Et de vous le dire, ICI ou LÀ,
Au gré de mes capacités.

Merci pour votre bienveillance.
Merci d'avoir "boosté" mon imaginaire
et mon talent de création.
Mes rêveries.



Merci les Brins, merci Adamante "Capitaine Pilote".
Françoise   19 janvier 2022









 

 

 

 

De là à décrocher la lune...



Depuis toujours, je savais qu’il avait le bras long, mais delà à décrocher la lune, je n’en crois pas mes yeux…

Bras tendu
la lune à portée de main
son rêve décroché

Le soleil en pâlit et la brume refuse de se lever… Fallait-il ? Comment a-t-il osé ? La question reste entière. La lune, petit ballon blanc au bout du bout de son bras, a le vertige.

L’univers se cabre
dans une colère silencieuse -
lui jubile

Objectif lune, il la tient et va lui donner… Promesse tenue d’une folle offrande pour consoler la perle de son cœur, assouvir ses folies et gagner, espère-t-il, la tranquillité…

Pour ses beaux yeux
Il marcherait sur la tête –
sombre tyrannie


ABC






 

 

 

 

 

 

Le Maître du temps 


 
Le maître du temps s’ennuie. Orages, grêles, moussons, tornades, cyclones, ouragans, brouillards givrants et autres tempêtes de neige, encore et encore. Bof!
Blasé, il regarde autour de lui en quête d'un nouveau jouet.
.
Ciel bleu ou nuage?
Tresser un ruban terni
D’instants plein de vide
 .
Soudain, il remarque une boule blanche, étincelante bien qu'un peu tachée. Mais oui! C'est ça! La lune! Il avait oublié cet astre qui inspire tant les poètes. Et quel plaisir que de les mystifier ce soir.
.

Soirée romantique

Le doux sourire de la lune

Celui des amants
.

Ragaillardi, le redoutable personnage sourit comme un enfant. Il aimante du bout du doigt la boule argentée et la fait glisser le long d'un toit, d'une grue vertigineuse, d'une montagne ou d'un cyprès pointu.
.

Nuit d'automne -

Est-ce le vent qui pousse
La lune?
.
Boule de flipper, Séléné, roule dans le ciel, joue à saute-mouton entre les cheminée des usines. Tenez! La voici chapeautant un volcan telle un bouchon de champagne. Le Maître du temps s'amuse follement. Il envoie des flèches de vapeur brûlante, découpe, tranche le satellite à sa fantaisie.  Les badauds s’interrogent. La lune n'était-t-elle pas pleine tout à l'heure? Que ce passe-t-il là-haut?
.

Entre chien et loup- 

Sur les badauds ébahis
Lune mal lunée
.
Martine Madelaine-Richard

 

 

 

 




Un soleil blafard
capturé par une flèche
insolente modernité

dans la rumeur incessante
d'une ville qui se dilate.

aliénant l'espace
dans toutes les dimensions,
à l'assaut du ciel.

En bas, des humains captifs
de leurs vaines illusions

Hors de leur portée
nécessaire source de vie
Il est libre, l'astre.

Le soleil blafard et triste
leur dit d'autres agonies.

©Jeanne Fadosi, vendredi 21 janvier 2022


Fadosi continue



 

aussi, car ce titre dans ma tête m'a soufflé l'emprunt : "il est libre, l'astre"
Hervé Cristiani "Il est libre Max" | Archive INA - YouTube
 
 

 

 







 

 

 

 

 

Captive

J' apprivoise la petite musique du soir
le bruissement léger de cette fin de jour
où s'estompent les sons
avant cette impatience de la nuit
à piller la lumière
captive tout là-haut
sur son chemin céleste
Une invite à cueillir
sa rondeur lumineuse
ses paysages d'ombre
où soupirent les poètes
Une alchimie de clair d'obscur
de magie et de crainte
tandis que résonnent au loin
le coeur de l'océan
les souffrances des vivants.


Balaline





 

 

 

 

Un petit tanka



Lune piégée
monnaie prise dans les mailles
blanche de peur


une fenêtre de fer
l'encercle dans son gousset


Marine D







 

 

 

 

 

 

 

La lune et les grues


Les grues, la nuit, ne s’ennuient pas. Dès que la lune se lève, elles la suivent avec attention. Du premier au dernier croissant, elles rivalisent de hardiesse

le premier croissant
dans la grille se prendra-
passe le relai

elle s’en va chez la voisine
lui donner un peu d’éclat

Chaque grue à son tour tentera de capturer un peu de l’astre de nuit, hélas aucune ne le retiendra. Mais dès que la lune se fait pleine, il règne sur tous les chantiers une exaltation bien particulière. Si certaines grues font choux-blanc -par mauvais emplacement-, d’autres se glorifient d’avoir su la retenir
 
la lune était loin-
cachée par-dessus les toits-
là, pas vue pas prise

mais une grue l’a attrapée
d’un clic : immortalisée.

Morale de cette histoire : il faut toujours être là au bon moment.

Adamante Donsimoni
24 janvier 2022
 
 

 






 

mardi 18 janvier 2022

Pour la page 190

 

 Bonjour les Brins,

 

Quelques petites bricoles de santé la semaine passé, heureusement terminées, je vous propose une photo envoyée par Claudie pour lundi prochain.

La page 191 sera avec une photo de ABC. 

Un grand merci de vos participations image.

Belle fin de semaine et à très bientôt, les amies.

Adamante

 

 

P.S. certaines d'entre vous rencontrent parfois des difficultés pour poster des commentaires sur la page. Je réussi parfois à les intégrer, mais là, cela m'a été impossible, j'en suis désolée. J'espère que le bug est corrigé désormais, je ne vois pas de solution personnelle viable.

Je précise enfin que lorsque vous adressez un e-mail sur l'herbier, (ou sur ma boite personnelle), cela n'arrive pas aux autres participantes, puisque j'envoie des courriels en copie cachée. Il est préférable de déposer vos mots en commentaires.



Photo de Claudi C


jeudi 24 mai 2018

la Page 112 vogue sur les mots



 
Dessin (non signé ), proposé par Jamadrou,  couverture du livret de présentation de la  21 ème édition du festival de la correspondance de Grignan juillet 2016 ( lettres d’exils)




À la rame
Parfois à la ramasse
Les mots glissent
Les mots s’enfuient
Rebelles
Sur l’onde du papier
Ils m’échappent
Je tends ma voile
J’implore le vent
Voyelles et consonnes
Se jettent à l’eau
Une de trop
Une de moins
Faute ou étourderie
Mauvais hasard
Quelques dents grincent
Des sourcils se plissent
Je verse une larme
L’orthographe résiste
Luttant sans arme
Je m’entête
Ma plume m’impose
Ses imperfections

Au gré du courant
À la rame
Comme à la ramasse      
Sans compassion
Blessures et doutes
Solidement ancrés
Au cœur de soi






En barque.

Affaler les voiles
Se laisser flotter paisiblement sur  mer d’écume
Seules les vaguelettes de mots  donnent le tempo
Naviguer où les flots de mots portent
Dériver mais pas sombrer
La vie n’est qu’embarquement d’aventures mot à mot.

Jama le 19 mai, à fleur d’image.





 

Archives

Patiente et passionnée elle vit émerger des dossiers poussiéreux
des matelots          confirmés ou de pacotille
Conduisant vaille que vaille ou vaillamment
Leur barque jusqu'au port
La vie en elle en témoignait
                          chaque jour

23 mai 2018
Françoise la Vieille Marmotte















Sur l'océan des mots

L'esquif a affalé sa grand voile.
Sur l'océan infini des mots
le sillage impassible trace son empreinte.
Le clapotis les fait danser doucement
et le regard s'apaise à les regarder indistincts.
Juste la beauté de l'image.
S'éviter de comprendre,
se préserver de leurs sens.
Inlassablement, au vent ou sous le vent,
ils poussent la barque vers l'horizon qui se dérobe.
et tout le reste ne serait que conjecture.

©Jeanne Fadosi, mercredi 23 mai 2018
pour l'herbier de poésies 112



suggestion d'écoute : 
Une barque sur l'océan, de Maurice Ravel (Miroirs III)


suggestion de lecture (sans mots)
le roman graphique de Sergio Lzarro et Luca Ferrara Mediterraneo
https://www.arte.tv/fr/videos/082993-000-A/mediterraneo-le-drame-des-refugies-en-bd/
 
 











Le bateau et l'horizon aveugle
Elle va sans voile et sans vent,
Dans les limbes vivants de l’instant insondable.
Qui dira, aux filets de ma pêche,
Quels poissons seront retenus ?
Qui dira demain,
Ce qu’il m’eut fallu faire, ce matin ?
Tout est-il vain ?
Que reste-t-il au sortir de l’ivresse,
Que reste-t-il Li Taï Pé,
Au lever des brumes, du plaisir et du vin ?
J’ai espéré quelque destin
Quand le devenir m’entrainait de formules ternes,
En calligrammes ou en dessins gris.
J’ai voulu endiguer le flot des mots
Or, derrière moi, intacts, ils s’effacent.
Et mon sillage, lui-même,
Indifférent, retourne à l’étal.
Li-po croyait mener sa barque
Et la barque le mène,
Nous pensions, tout à sa façon, fendre les vagues du temps
Et le temps, écran si blanc, nous malmène.
Je hante, aveuglé, l’antichambre floue d’un avenir sans certitude .
Poète, il n’y a nul capitaine ! Poète, sache-le bien !
Il y a mille marins libres, attelés à la barre,
Ficelés aux voiles, à batailler dans les vents contraires
Qu’un seul cap, l’inconnu de toi-même, et la mort, enfin,
Mais surtout, nul capitaine !

https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre





 

Sur une mer de mots, le poète 

Sur une mer de mots, une vie de recherche
chemin d’humanité, d’errances, de découvertes
de rencontres,
Bonheur des escales partagées entre amis
quand on lève son verre pour saluer la lune
gommer, d’une lampée, les soucis, les tracas,
et parler
Parler, de ces riens qui rassurent en glissant sur les vagues
en oubliant la terre, la propriété, les contraintes
uni à l’horizon qui absorbe le temps et vous libère l’âme

Liberté des tempêtes qui donnent brusquement sa valeur à la vie
et parler aux sirènes depuis le bastingage
lorsque le temps se fait serein et que le vin vous grise
S’endormir enfin, se laisser dériver,
aller où le vent porte
voguer ainsi sans but et accomplir sa quête
aller là où soi-même on ne s’attend pas
pour se trouver et redevenir
infime étincelle d’espace.





 



D’abord une citation, un extrait qui concerne Li Po qui pourrait être mort sur l’eau, éventuellement un peu ivre, en accord avec notre thème hebdomadaire (Serge de la Torre)

La lune, cette nuit-là, brillait comme en plein jour ;
« Li-taï-pé (Li Po) soupait sur le fleuve, lorsque tout à coup, au sein des airs, retentit un concert de voix harmonieuses qui peu à peu s’approchèrent du bateau.
 Il s’éleva aussitôt un grand tourbillon au milieu des eaux : c’était des baleines qui se dressaient, en agitant leurs nageoires ; et deux jeunes immortels, portant à la main des étendards pour indiquer la route, arrivèrent en face de Li-taï-pé.
Ils venaient, de la part du Maître des cieux, l’inviter à retourner prendre sa place dans les régions supérieures.
Les gens de l’équipage virent le poète s’éloigner assis sur le dos d’une baleine ; les voix harmonieuses guidaient le cortège... bientôt tout disparut à la fois dans les nues »
Contes et Nouvelles traduction. Th. Pavie


Où l’on voit que la légende, communiquée par Serge, prend racine dans un des derniers poèmes de Li Po.
Li Po l’immortel banni, « buvant seul sous la lune » Ed. Moundarren


De Chin Ling, Li Po remonte le Long Fleuve jusqu’à Tang tu. À la fin de l’hiver 761, il se rend à Tsai chi, les Récifs de couleur, au bord du Long Fleuve, chez Li Yang ping, gouverneur de Tang tu, un de ses cousins éloignés. Li Yang ping écrit :


« … Li Po est affaibli. Ses manuscrits sont éparpillés en dix mille rouleaux, ils n’ont pas encore été rassemblés. Allongé, il me les tend et me charge d’écrire une préface… »
C’est à Tsai chi que Li Po compose ses derniers poèmes.

Pensée d’une nuit calme

Devant le lit le clair de lune
comme du givre sur le sol
je lève la tête, contemple la lune sur la montagne
je baisse la tête, songe au pays natal.


Nous sommes en l’an 762,
une nuit de printemps, au bord du Long Fleuve,
dans la crique de l’Îlot du Buffle, près des récifs de couleur
la lune est claire, extraordinairement claire
Li Po, seul sur une barque,
ivre se penche pour boire la lune dans l’eau
il tombe et disparaît dans le Long Fleuve
le miroir des eaux, un instant troublé, redevient calme
juste au-dessus du fleuve, sous la voûte nocturne étoilée,
scintille Tai po, l’étoile blanche.

Son corps est alors inhumé à Tang tu. Quelques années plus tard (…/…) la dépouille de Li Po est transportée sur la Montagne verte où on l’ensevelit conformément à son vœu. Sa tombe s’y trouve encore aujourd’hui.

Peu de temps avant d’apprendre la mort de Li Po, Tu Fu*, son cher ami, lui a dédié un dernier poème où il écrit :

« son pinceau se pose, provoque vent et pluie
son poème achevé, dieux et diables pleurent. »
Tu Fu (un autre grand poète chinois)




Voici le texte de Marine, un peu en retard, mais tout de même fidèle au rendez-vous.

UN PETIT BATEAU BLANC

Il a suivi sa route
Le frêle bateau blanc

Il a marqué la vague

De folles intentions
Je suis sa trace
Je suis le vent

Je sens la vie qui nous bouscule
Comme une mer sans fin
Nous le voyons voguer
Sur les crêtes mousseuses
Lorsque la terre s'effondrera
Sous un ciel d'opale
Il nous conduira
Vaille que vaille
Vers ces contrées lointaines
Où le soleil ne se couche jamais

marine D
http://emprises-de-brises.over-blog.com/

mardi 22 mars 2016

L’herbier de poésie, page 38


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Senecio (1924)




Les zyieux ronds de la reine ? Papa héros ? ou La Klee du printemps ? 

Aujourd'hui P'tit Paul, serein, donne dans la géométrie tandis que le grand Meaulnes, dans un monde accent circonflexe, cherche son chemin. Un peu plus loin, une belle Ferronnière observe un enfant, il écoute, sans comprendre... Voit-il le monde comme il vient ? 







Pensées en décalage, inquiétude ou attente, et malgré tout, serein.





 









Mais voilà mai...


Peinture et pinceau

Feuille de papier

Fête des mères...

Les mômes à ces mots
S'activent à qui mieux mieux
Du haut de leur âge
Grand comme trois pommes...
Sur le banc de la maternelle
Chacun son style
Souvent en mode Picasso à la...Klee !
P'tit Paul
Donne dans la géométrie
Rond, carré, rectangle, triangle
Et voilà le personnage
Dans les roses tendres,
Tel un coeur de maman,
Façon Bécassine, sans bouche,
Façon cantatrice chauve
Yeux chewing-gum,
Qu'importe, elle aimera
Sans faire semblant...
En juin
Papa aura droit à son portrait
Façon héros... bien sûr !






Vois ce monde
comme il vient
Vois-le comme il tourne,
tourne, tourne maboule !
qui sont les dégénérés ?
ceux qui mettent en coupe réglée
ou ceux qui s'étonnent encore
du retour du printemps
d'une fleur, d'un sourire,
d'une moue ?
ceux qui marchent au pas
ceux qui noircissent des formulaires
ou ceux qui écartent les barreaux ?
ceux qui dressent des barbelés
toujours plus hauts
toujours plus drus
ou ceux qui ouvrent grand les portes ?






Tête dans la lune
Pour cœur mandarine
Rêvant aux étoiles
il vagabondait
Enrobé de rose et de sable
Les yeux écarquillés
Sur un monde
Accent circonflexe
Ou bonnet d'âne
résonnant dans sa poitrine
Des prégnantes couleurs
De son enfance







La Klee du bonheur


C'est un drôle de bonhomme. 
Il se nomme Printemps.
 
Il nous observe à travers ses yeux remplis de fleurs des champs et de lumière douce. S'il semble si étonné, c'est qu'il est attristé de tout ce qui se passe sur cette planète verte et bleue, en ce jour officiel du Bonheur.

Comment est-ce possible que les êtres humains soient si égoïstes,  si en colère, si incompréhensifs de la diversité des peuples, des moeurs, des traditions, des religions et des cultures ?

Printemps de sa petite mine outrée, nous souhaite cependant tout le bonheur possible.

 Son idéal est un monde plus altruiste où l'on regarderait l'autre, l'étranger, l'étrange, le différent, comme une belle opportunité de découvrir toute la richesse de l'humanité.






Senecio

L'enfant écoute
Bouche cousue
Un oeil qui interroge
Le rose aux pommettes
L'école pour apprendre
L'école sans comprendre...


et aussi :


Elle a le rose aux joues
Votre Belle Ferronnière
Dénommée Senecio
Et les yeux qui fustigent
Pour atteindre ses lèvres
Il faut avoir la clé
Vous le savez très bien
Cher monsieur Klee
Non ça ne rime pas
Vous ne m'expliquez rien...

Elle lève un sourcil
L'avez-vous donc fâchée ?

© Marine






C'est un temps de pleine lune et de zyeux ronds. Je suis la reine.
Un temps de fraîcheur aux joues roses
Un temps de printemps
C'est un temps où le monde s'intériorise
et construit celle que je suis.
C'est un temps qui réchauffe les vieux os. Yeux clos.
Sur un banc, qui musardent.
C'est un temps qui conjugue vieillesse
au mode imparfait de l'enfance.
C'est un temps qui s'enfuit, éphémère, c'est un temps
qui est toujours : Aujourd'hui, le présent
C'est un temps qui dit : je grandis
Un, Deux, Trois .....
SOLEIL !
















Enfant solaire, portrait de lumière, figé de couleurs.Enfant triste, aussi, à la bouche pincée de paradoxe,
Ta géométrie  opère : filtre de pâleurs.
Cercle de beauté, tu t’offres, à peine altéré de limitations verticales:
Pupilles retenues, visage brisé: symétries meurtries !
La tête immobile échappée à l’attache d'un corps enfiévré.
Tu me regardes, abîme posé sur un socle de glaçure.
Pomme d’oranger sur fond de papier souillé, ton regard infini lisse le profil des choses:
Derrière la honte, dernière innocence : l’enfance est un vieux songe mourant.

Notre face à face de rouge brûlé devient phare, et m'invite au port, déchiré.










Ambivalence-
une face sourcilleuse
une face souriante






Petit bonhomme à double face
ta bouille joyeuse
ta bouille dubitative
témoignent des difficultés de la vie
Affronte tes peurs
avec le sourire et l'humour
Ils seront tes meilleurs atouts
pour faire un pied de nez à la vie


© Claudie


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La quête



Il cherchait à s’en souvenir, mais son visage n’était jamais le même. C’était elle pourtant, son côté enfantin et cependant quelque chose manquait. Les détails s’affolaient oublieux du réel, en une imbrication aléatoire des formes. Une chose pourtant illuminait sa mémoire, le rose de ses joues, la finesse de ses traits. Mais ce rose, évocateur du printemps, portait en lui la tristesse qui caractérise l’éphémère et le déchirement qui sied aux amours romantiques.

Le grand Meaulnes, obsédé par son aventure d’un surréalisme sans fioritures*,  hanté par ce lieu dont il a perdu le chemin, dessine chaque jour la carte pour tenter de le retrouver. Il se heurte aux croisements, s’éloigne, se reprend, hésite, recommence.
Avec l’impétuosité de sa jeunesse, il trace ainsi le portrait de sa quête.


* Je suis émerveillée par le surréalisme dont fait preuve au début de cette œuvre -parue en 1913- l'écriture de Fournier, un surréalisme dénué des fioritures usitées par le mouvement surréaliste (1919) faisant suite au mouvement Dada (1916). On voit là la pâte des grands écrivains qui nous ouvrent en simplicité la porte d'une autre réalité qui jouxte notre quotidien.






Notes
Je copie et colle les adresses pour les liens, s'il y a des erreurs elles se retrouvent, si le lien n'est pas là, je fais un copié-collé du nom qui apparait en haut du message et qui débouche parfois sur une page google.Alors, si vous notez des erreurs n'hésitez pas à me prévenir et surtout notez bien, à chaque fois, le lien sur lequel vous souhaitez que l'on vous rende visite. 
Merci à tous de vos participations, encore une fois, passionnantes.


Et puis, il y a parfois des retardataires, j'insère leurs textes dans la page après parution, n'hésitez pas à la revisiter pour les découvrir. 




Le coin des retardataires :




Deux billes

Au carré
ça fait?
Un rébus
Pour l'enfant au tableau
Billes de loto
Pour une question
Sur la fuite des secondes
Du jeu à la marelle
Qui piaffe impatience
Dans la cour de récréation.