Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
J'attendais des photos particulières (surprise) mais nous avons rivalisé de malchance, le dernier dossier que j'ai reçu ne peut être ouvert. J'attends donc un nouvel envoi qui je l'espère me permettra de vous faire rêver un peu pour la page 199.
En attendant je vous propose cette image pour la semaine prochaine, et comme il est déjà tard, je vous propose de publier la page mercredi prochain 11 mai.
Envoi comme d'habitude dans le corps du mail avec, n'oubliez pas, le lien sur votre blog.
C'était par une fin d'après-midi du mois d'octobre..En regardant par la fenêtre de mon séjour, j'eus une vision insolite : une lune ronde toute blanche dans le ciel suspendue dans une grue. Un drôle de rendez-vous qui ne peut laisser indifférent.
La pleine lune ronde prise dans les rets d'une grue jette son halo de charme
un instant suspendu où le regard reste accroché.
Mais à quoi peut-elle donc rêver?
Dans les nues la lune blanche rêve.... de liberté
Quand à nous, pauvres terriens, nous restons extérieurs à la scène! Et si nous essayions de la décrocher, la lune...de la délivrer.
Décrocher la lune Non, n'y pensons pas- Alors, contemplons-là!
Elle semble, elle-même, dans son bain de clarté nous narguer. Privée de liberté, comme nous! avec la pandémie, elle semble pourtant s'accommoder assez bien de cette situation.
Pourquoi vouloir la lune tant de beautés sur la terre- Carpe Diem!
La liberté totale n'existe pas en vérité, accommodons-nous du réel et choisissons une vie créative!
Vivre en poésie dans un décor lunaire- à la manière d'un poète
Si la lune nous émerveille et nous fait voyager, elle aime aussi voyager à travers notre regard de poète et nous inspire bien des mots que je vous livre tout de go!
C'était par un jour clair La lune blanche luit dans le ciel dans sa rondeur de mystère Fait-elle le pied de grue se berçant de chimère dans son rêve éperdue? Fait-elle grise mine dans cet environnement austère? Le bel astre se grise dans la clarté exquise et la grue, elle courtise rêvant d'impromptu, de couchants roses! aux saveurs d'apothéoses!
Mon propos n'a pour objet que de vous distraire et philosopher dans la bonne humeur et poétiser...
La lune blanche un tempérament de feu rêve de tornade blanche-
Le 22 janvier 2022
Claudie Caratini
À force d'y croire
Décrocher la lune mes gens Viser haut, Par tous les moyens, arriver à ses rêves...
Pêche nocturne prise dans les filets de fer Perle ivoirine
Et quand bien même je pourrais grimper au sommet de la grue Sur la page grisouille de mes jours je ne pourrais encore pas attraper la Lune !
Mais de là -haut, aminautes de l'Herbier (et Toi, lectrice ou lecteur) je vous remercie. Merci pour le plaisir de vous lire. Et de vous le dire, ICI ou LÀ, Au gré de mes capacités.
Merci pour votre bienveillance. Merci d'avoir "boosté" mon imaginaire et mon talent de création. Mes rêveries.
Depuis toujours, je savais qu’il avait le bras long, mais delà à décrocher la lune, je n’en crois pas mes yeux…
Bras tendu la lune à portée de main son rêve décroché
Le soleil en pâlit et la brume refuse de se lever… Fallait-il ? Comment a-t-il osé ? La question reste entière. La lune, petit ballon blanc au bout du bout de son bras, a le vertige.
L’univers se cabre dans une colère silencieuse - lui jubile
Objectif lune, il la tient et va lui donner… Promesse tenue d’une folle offrande pour consoler la perle de son cœur, assouvir ses folies et gagner, espère-t-il, la tranquillité…
Pour ses beaux yeux Il marcherait sur la tête – sombre tyrannie
Le maître du temps s’ennuie. Orages, grêles, moussons, tornades, cyclones, ouragans, brouillards givrants et autres tempêtes de neige, encore et encore. Bof! Blasé, il regarde autour de lui en quête d'un nouveau jouet. . Ciel bleu ou nuage? Tresser un ruban terni D’instants plein de vide . Soudain, il remarque une boule blanche, étincelante bien qu'un peu tachée. Mais oui! C'est ça! La lune! Il avait oublié cet astre qui inspire tant les poètes. Et quel plaisir que de les mystifier ce soir. . Soirée romantique Le doux sourire de la lune Celui des amants . Ragaillardi, le redoutable personnage sourit comme un enfant. Il aimante du bout du doigt la boule argentée et la fait glisser le long d'un toit, d'une grue vertigineuse, d'une montagne ou d'un cyprès pointu. . Nuit d'automne - Est-ce le vent qui pousse La lune? . Boule de flipper, Séléné, roule dans le ciel, joue à saute-mouton entre les cheminée des usines. Tenez! La voici chapeautant un volcan telle un bouchon de champagne. Le Maître du temps s'amuse follement. Il envoie des flèches de vapeur brûlante, découpe, tranche le satellite à sa fantaisie. Les badauds s’interrogent. La lune n'était-t-elle pas pleine tout à l'heure? Que ce passe-t-il là-haut? . Entre chien et loup- Sur les badauds ébahis Lune mal lunée . Martine Madelaine-Richard
Un soleil blafard capturé par une flèche insolente modernité
dans la rumeur incessante d'une ville qui se dilate.
aliénant l'espace dans toutes les dimensions, à l'assaut du ciel.
En bas, des humains captifs de leurs vaines illusions
Hors de leur portée nécessaire source de vie Il est libre, l'astre.
Le soleil blafard et triste leur dit d'autres agonies.
aussi, car ce titre dans ma tête m'a soufflé l'emprunt : "il est libre, l'astre" Hervé Cristiani "Il est libre Max" | Archive INA - YouTube
Captive
J' apprivoise la petite musique du soir le bruissement léger de cette fin de jour où s'estompent les sons avant cette impatience de la nuit à piller la lumière captive tout là-haut sur son chemin céleste Une invite à cueillir sa rondeur lumineuse ses paysages d'ombre où soupirent les poètes Une alchimie de clair d'obscur de magie et de crainte tandis que résonnent au loin le coeur de l'océan les souffrances des vivants.
Un petit tanka Lune piégée monnaie prise dans les mailles blanche de peur
une fenêtre de fer l'encercle dans son gousset Marine D
La lune et les grues
Les grues, la nuit, ne s’ennuient pas. Dès que la lune se lève, elles la suivent avec attention. Du premier au dernier croissant, elles rivalisent de hardiesse
le premier croissant dans la grille se prendra- passe le relai
elle s’en va chez la voisine lui donner un peu d’éclat
Chaque grue à son tour tentera de capturer un peu de l’astre de nuit, hélas aucune ne le retiendra. Mais dès que la lune se fait pleine, il règne sur tous les chantiers une exaltation bien particulière. Si certaines grues font choux-blanc -par mauvais emplacement-, d’autres se glorifient d’avoir su la retenir
la lune était loin- cachée par-dessus les toits- là, pas vue pas prise
mais une grue l’a attrapée d’un clic : immortalisée.
Morale de cette histoire : il faut toujours être là au bon moment.
Quelques petites bricoles de santé la semaine passé, heureusement terminées, je vous propose une photo envoyée par Claudie pour lundi prochain.
La page 191 sera avec une photo de ABC.
Un grand merci de vos participations image.
Belle fin de semaine et à très bientôt, les amies.
Adamante
P.S. certaines d'entre vous rencontrent parfois des difficultés pour poster des commentaires sur la page. Je réussi parfois à les intégrer, mais là, cela m'a été impossible, j'en suis désolée. J'espère que le bug est corrigé désormais, je ne vois pas de solution personnelle viable.
Je précise enfin que lorsque vous adressez un e-mail sur l'herbier, (ou sur ma boite personnelle), cela n'arrive pas aux autres participantes, puisque j'envoie des courriels en copie cachée. Il est préférable de déposer vos mots en commentaires.
Dessin (non signé ), proposé par
Jamadrou, couverture du livret de présentation de la 21 ème édition du
festival de la correspondance de Grignan juillet 2016 ( lettres
d’exils)
D’abord une citation, un extrait qui concerne
Li Po qui pourrait être mort sur l’eau, éventuellement un peu ivre, en accord
avec notre thème hebdomadaire (Serge de la Torre)
La lune, cette nuit-là, brillait comme en
plein jour ;
« Li-taï-pé (Li Po) soupait sur le
fleuve, lorsque tout à coup, au sein des airs, retentit un concert de voix
harmonieuses qui peu à peu s’approchèrent du bateau.
Il s’éleva aussitôt un grand tourbillon
au milieu des eaux : c’était des baleines qui se dressaient, en agitant leurs
nageoires ; et deux jeunes immortels, portant à la main des étendards pour
indiquer la route, arrivèrent en face de Li-taï-pé.
Ils venaient, de la part du Maître des cieux,
l’inviter à retourner prendre sa place dans les régions supérieures.
Les gens de l’équipage virent le poète
s’éloigner assis sur le dos d’une baleine ; les voix harmonieuses
guidaient le cortège... bientôt tout disparut à la fois dans les nues »
Contes et Nouvelles traduction. Th. Pavie
Où l’on voit que la légende, communiquée par
Serge, prend racine dans un des derniers poèmes de Li Po.
Li Po l’immortel banni, « buvant seul
sous la lune » Ed. Moundarren
De Chin Ling, Li Po remonte le Long Fleuve
jusqu’à Tang tu. À la fin de l’hiver 761, il se rend à Tsai chi, les Récifs de
couleur, au bord du Long Fleuve, chez Li Yang ping, gouverneur de Tang tu, un
de ses cousins éloignés. Li Yang ping écrit :
« … Li Po est affaibli. Ses manuscrits
sont éparpillés en dix mille rouleaux, ils n’ont pas encore été rassemblés.
Allongé, il me les tend et me charge d’écrire une préface… »
C’est à Tsai chi que Li Po compose ses
derniers poèmes.
Pensée d’une nuit calme
Devant le lit le clair de lune
comme du givre sur le sol
je lève la tête, contemple la lune sur la
montagne
je baisse la tête, songe au pays natal.
Nous sommes en l’an 762,
une nuit de printemps, au bord du Long
Fleuve,
dans la crique de l’Îlot du Buffle, près des
récifs de couleur
la lune est claire, extraordinairement claire
Li Po, seul sur une barque,
ivre se penche pour boire la lune dans l’eau
il tombe et disparaît dans le Long Fleuve
le miroir des eaux, un instant troublé,
redevient calme
juste au-dessus du fleuve, sous la voûte
nocturne étoilée,
scintille Tai po, l’étoile blanche.
Son corps est alors inhumé à Tang tu.
Quelques années plus tard (…/…) la dépouille de Li Po est transportée sur la
Montagne verte où on l’ensevelit conformément à son vœu. Sa tombe s’y trouve
encore aujourd’hui.
Peu de temps avant d’apprendre la mort de Li
Po, Tu Fu*, son cher ami, lui a dédié un dernier poème où il écrit :
« son pinceau se
pose, provoque vent et pluie
son poème achevé,
dieux et diables pleurent. »
Tu Fu (un autre grand poète chinois)
Voici le texte de Marine, un peu en retard, mais tout de même fidèle au rendez-vous.
Les zyieux ronds de la reine ? Papa héros ? ou La Klee du printemps ?
Aujourd'hui P'tit Paul, serein, donne dans la géométrie tandis que le grand Meaulnes, dans un monde accent circonflexe, cherche son chemin. Un peu plus loin, une belle Ferronnière observe un enfant, il écoute, sans comprendre... Voit-il le monde comme il vient ?
Pensées en décalage, inquiétude ou attente, et malgré tout,
serein.
Il nous observe à travers ses yeux remplis de fleurs des
champs et de lumière douce. S'il semble si étonné, c'est qu'il est attristé de
tout ce qui se passe sur cette planète verte et bleue, en ce jour officiel du
Bonheur.
Comment est-ce possible que les êtres humains soient si
égoïstes, si en colère, si incompréhensifs de la diversité des peuples, des moeurs, des traditions, des
religions et des cultures ?
Printemps de sa petite mine outrée, nous souhaite cependant
tout le bonheur possible.
Son idéal est
un monde plus altruiste où l'on regarderait l'autre, l'étranger, l'étrange, le
différent, comme une belle opportunité de découvrir toute la richesse de
l'humanité.
Il cherchait à s’en souvenir, mais son visage n’était jamais
le même. C’était elle pourtant, son côté enfantin et cependant quelque chose
manquait. Les détails s’affolaient oublieux du réel, en une imbrication
aléatoire des formes. Une chose pourtant illuminait sa mémoire, le rose de ses
joues, la finesse de ses traits. Mais ce rose, évocateur du printemps, portait
en lui la tristesse qui caractérise l’éphémère et le déchirement qui sied aux
amours romantiques.
Le grand Meaulnes, obsédé par son aventure d’un surréalisme
sans fioritures*, hanté par ce lieu
dont il a perdu le chemin, dessine chaque jour la carte pour tenter de le
retrouver. Il se heurte aux croisements, s’éloigne, se reprend, hésite, recommence.
Avec l’impétuosité de sa jeunesse, il trace ainsi le
portrait de sa quête.
* Je suis émerveillée par le surréalisme dont fait preuve au début de cette œuvre -parue en 1913- l'écriture de Fournier, un surréalisme dénué des fioritures usitées par le mouvement surréaliste (1919) faisant suite au mouvement Dada (1916). On voit là la pâte des grands écrivains qui nous ouvrent en simplicité la porte d'une autre réalité qui jouxte notre quotidien.
Notes
Je copie et colle les adresses pour les liens, s'il y a des erreurs elles se retrouvent, si le lien n'est pas là, je fais un copié-collé du nom qui apparait en haut du message et qui débouche parfois sur une page google.Alors, si vous notez des erreurs n'hésitez pas à me prévenir et surtout notez bien, à chaque fois, le lien sur lequel vous souhaitez que l'on vous rende visite.
Merci à tous de vos participations, encore une fois, passionnantes.
Et puis, il y a parfois des retardataires, j'insère leurs textes dans la page après parution, n'hésitez pas à la revisiter pour les découvrir.