Translate

Affichage des articles dont le libellé est chat. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chat. Afficher tous les articles

lundi 8 novembre 2021

Pour la page 184

 

Dessin Adamante


 Bonjour les Brins,

   Voici que ce qui aurait dû être une page se transforme en une proposition. J'ai cherché à mettre en page une musique mais je n'ai pas réussi à trouver le lien. Alors je vous propose ce dessin, un peu spécial c'est vrai, pour lundi prochain si vous le voulez bien. N'hésitez pas à me faire des proposition picturales de votre cru (libre de droit donc), il n'est pas évident toujours de trouver.

   Excellente semaine à toutes, en santé et en joie.

Adamante


dimanche 9 décembre 2018

P 128 Chat danse !








La constellation du chat


Lorsque naquit au monde le peuple des hommes, durant des nuits et des nuits, Ils tremblèrent sous le ciel d’été et pire encore sous le ciel d’hiver.
Terrifiés, longtemps, ils y sentirent dangers et présences.
Longtemps, ils n’y regardèrent l’ombre que comme une menace.
Ils avaient si peur : une multitude d’yeux les regardaient vivre.
Une voix, parmi eux, alors s’éleva :

Le ciel est matrice.
Yeux d’hommes hallucinés !
L’Été comme l’Hiver !

La peur dépassée, les regards s’osèrent imagination, et les nuées devinrent giron des possibles.
Elles entrèrent dans un ordre : celui de leurs rêves, celui de leurs désirs.
Les hommes s’arrachaient entre eux les œillères.
La nuit serait leur, ils la liraient selon leur cœur.
Elle ne serait plus noire, ni bleue, elle leur devint scène, et théâtre.

Lion Petit Renard,
Le peuple céleste
Devenait Bestiaire.

Siècles après siècles, ils jouèrent le ballet, les pièces que nos pères y voyaient se développer. Cassiopée y enfantait Andromède.
Le cygne y convolait avec l’Aigle ; Eros s’y cacha souvent, et le Cocher y menait ses Gémeaux.
Un penseur sans âme naquit pourtant un jour, qui hurla :

Les cieux sont froids.
Sans dieux ! Habillés de vide !
Osez la tristesse !

De trous noirs en mystères dévoilés, ils apprirent des savants les chiffres et baptisèrent l’infini de nombres à puissance.
La voute céleste devint carte et raisons, elle perdait en magie.
Masse et diamètre, rayon d’orbite et période de rotation tuèrent bien des regards.
La Voie Lactée se fit lait froid.
 Ne restèrent plus à rêver sous le ciel que l’enfant et l’artiste, qui continuent par temps clair, d’y lire d’étranges bonhommes verts faisant des folies salutaires.

Fée naine, et Barbu
Dans un coin de l’univers
Dansent avec mon chat.







Trois pas de danse
de Duchesse et Thomas O’Malley
leur vie bouleversée

De l’aristochat au chat de gouttière toute barrières rompues, chacun des deux, en un pas vers l’autre, oublie où il est né.

du classique au jazz
sur un registre endiablé
ils foxtrottent

Est-ce réalité ? Est-ce un rêve ? Dans le regard de l’autre se savoir différent et pourtant aimé. Que va dire Madame ? Comment va réagir la bande ? L’amour a de beaux yeux et le sort en est jeté.

danse avec matou
au bonheur des bambins
tout valse

Au risque du valet, à la force des amitiés, arriver à ses fins.  Madame imaginait-elle que sa tendresse câline lui permettrait, à elle aussi, quelques entrechats avec son notaire préféré ?

famille recomposée
entre matou et aristochat
drôle d’héritage








T'cha t'cha t'cha...


T'cha t'cha t'cha
Alors on danse
Pour oublier hier
Ne pas penser à demain
Vers quel devenir
Pour nos t'chatons...

Tournez manège
la vie de hauts et de bas
Coquin de cheval

T'cha t'cha t'cha
Entrons dans la danse
Ma minette
Elle a la couleur
Bleue ou grise
Dans l'tourbillon d'la vie...

Tournez manège
à y perdre pied et tête
 Par le bout du nez

T'cha t'cha t'cha
Mambo matou
Ca tangue, tangue oh
Qu'importe les cancans
Mon vieux Sir Taki
Avec moi Sarah tu bandes...

Tournez manège
toute vie comme un ticket
Un jour des cendres








 










Danses

Dans la lumière chaude du spot de bureau, un moustique s'est mis à danser. La bestiole suceuse de sang se réjouissait déjà de la douceur du temps et se frottait les pattes de la bêtise des humains. Insoucieuse des sagesses orientales préservant les animaux en laissant crever dans la rue les intouchables, la maîtresse des lieux a tenté de l'occire. Sans succès faut-il le dire.

Et le diable ricanait
de son rire jaune et cruel
au banquet des gueux.

A l'autre bout du monde, un violent séisme sous-marin a déclenché quelques heures une alerte au tsunami. Sans dommage mais non sans répliques. Un nouveau-né a vu le jour au service des urgences de l'hôpital Du Blanc privé de sa maternité. Une vieille dame de 95 ans, qui enchantait naguère encore de son talent d'actrice les amateurs de cinéma, est morte au bout de longs mois de maladie et son fils veut relancer le débat sur la fin de vie "parce que là, on est très loin de la dignité et de l'humanité". Or, ailleurs encore, une femme a mis au monde pour la première fois un bébé grâce à un utérus qui lui avait été greffé.

Apprentis sorciers
démiurges d'éternité
pour survivre à quoi ?

Dans la douceur du jardin, un chat ensauvagé danse en jouant avec sa proie. Il ne cherche plus d'abri. Ses faibles miaulements plaintifs ne réveilleront le silence de la nuit qu'au retour d'autres frimas. Est-il noir et blanc avec ce collier rouge, souvenir d'un foyer plus ou moins accueillant ? Est-il jaune comme ceux de cette portée qui prit longtemps ses quartiers dans les granges abandonnées ?

Qu'il soit jaune ou noir,
c'est toujours la même histoire
du matou honnis.

Quand il voit danser les flammes,
il y a ripailles
au banquet du diable.

©Jeanne Fadosi



Le diable de Jacques Brel





















La danse avec le chat 

Ce jour là  *Elle était avec Jupiter tout là haut, dans son grand terrier nuageux.
Elle criait : « quand tout fou’l camp alors je danse sur place et n’importe où. Elle déclamait du Prévert un verre de rouge à la main et du jaune de partout.
Elle n’avait pas oublié son chat, réincarnation Maya de ses espoirs de jeunesse.
Elle se trémoussait tel un vieux singe plein de sagesse qui transforme ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il dit, en alizés nouveaux.
En face d’elle, sans peur et sans reproche il y a Jupiter, le dieu du ciel et de la terre. 
Il veut danser lui aussi et lui serrer la main pour avoir accès au monde d’en bas, là où les petites gens,  les moins que rien étaient selon lui atteint de « La flémingite aigue »

Le Jupiter a comme à son habitude son sourire angélique mais dans ses propos trop beaux,  la belle ne sentait que sa fétide haleine.
Elle a refusé sa main et ses pas de danse.
A la place, dans la main tendue, elle a déposé un caillou brillant qu’il a cru d’or ou d’argent.
En fait ce n’était qu’un amalgame de grains de plomb à implanter dans sa cervelle.
Trop lourd il tombera là où une vague de sable jaune pourra le submerger et l’ensevelir.
Le Monde sans Jupiter choisira le Chat Maya comme assistant ayant droit.
Ayant assisté à la destruction de notre civilisation ce Chat saura regrouper nains et géants ayant pris conscience de la nécessité d’un changement.
Cette prise de conscience que le Nouveau Monde aura en son cœur. Ce ne sera pas une boule de feu mais un grand geyser d’où émergera justement La Nouvelle Conscience.
Ainsi naitra le LNC avec à sa tête un chat qui pourra, parce qu’il a neuf vies, apporter au monde un sang perpétuellement neuf.

Sans n’œuf, la poule ne serait pas née
Sans poule, l’œuf ne serait pas pondu

Alors dans ce monde de la Nouvelle Conscience
Il y aura beaucoup de poules.
Et ce sera ainsi, je vous le dis.
  

* la photo et le début de cet article ont été volés à Adamante en dépit de toutes les lois sur la protection du droit d’auteur.








Dans le bleu sidéral, les invitations de la musique donnent des fourmis dans les jambes  bientôt debout ils tournent...

Langage gestuel
les corps libérés de la parole
dansent dans la nuit

Tournoiement sans fin, cherchent-ils l'extase à l'exemple des derviches aux doigts montrant le ciel d'une main et la terre de l'autre...

Pas improvisés
ou bien danse rituelle
- parade nuptiale

Quand la batterie s'affole en roulement de caisse claire les danseurs se balancent à la limite de la transe. Au centre de ce cercle ardent, agile et sage le matou tourne le dos avec la vélocité du léopard, il fuit le rythme endiablé  battant en retraite pour son refuge favori.




















Chat-rivari

Au grenier dans les vieux placards, sous les échelles et les malles vides les souris et les rats dorment encore, les matous veillent...

Dansent les chats
sous l'orange de la lampe
j'écoute la nuit


Les heures avancent, je ne dors pas

Ronde colorée
la queue en périscope
le chaton gambade 

Il est trois heures, j'entends les sarabandes nocturnes, les rumeurs et tous les charivaris se sont tus,
dans mes oreilles Harvest Moon balance ses airs d'harmonica

Toujours Neil Young
Dans ma tête et dans mon cœur
un peu de bonheur



















Gigue de l’éternelle jeunesse

Claquent les sabots sur la terre battue. Ce soir, rituel : on danse la gigue de l’éternelle jeunesse parfumée au granit. Adieu arthrite et lumbago ! C’est la nuit, des « sans dents », des « plus d’âge », des « riens », des oubliés, des simples, au fond de leur cambrousse.

Dès potron-minet
le chat, griffes endiablées
« tricote-ronron »

le fil « s’empapillonne »
et la laine « s’ensouris »

L’éclat du feu sur une boule de Noël a ensorcelé mes visions. Je rêve !

Ici les possibles
se sont donnés rendez-vous
-quel froid cette nuit !








vendredi 30 mars 2018

Pour la page 107, la tendresse

 
Après les chaussures à conviction,
les ruines d'Alep avec M. Anis,
comme moi, 
vous aurez sans doute envie d'un peu de tendresse 
pour pallier ce monde 
de brutes. 

Alors je vous propose aujourd’hui une toile de M. Béla Kádár.

 

Women and cat


Béla Kádár, peintre hongrois, est l'un des membres les plus célèbres de l'avant-garde hongroise du début du XXème  siècle.

 (autoportrait du peintre ? Si quelqu'un peut me le confirmer...)

De 1899 à 1903 il étudie le dessin industriel, il fréquente le Pattern Designer Institute, école de Henrik Knirr à Munich. Il a notamment utilisé l'esthétique d'un éventail de mouvements, tels que, le constructivisme, le cubisme et l'expressionnisme allemand et s'est concentré sur le folklore traditionnel hongrois pour inspirer son imagerie.  
  




 
Figures abstraites, objets, paysages ou intérieurs, ses palettes sont lumineuses.  
Né dans une famille juive ouvrière, à la mort de son père Kádár, encore très jeune, fut contraint de travailler.
Lors de son parcours, il assiste une compagnie de peinture murale avant de visiter Berlin et Paris, là il est  influencé par l'art d'avant-garde de l'époque.
Il se lie d'amitié avec le peintre hongrois Hugo Scheiber et s'installe un moment à Berlin pour exposer davantage son travail.
En 1914  il est enrôlé dans l’armée comme un caporal puis renvoyé à cause de la variole.
Durant la seconde guerre Mondiale, il perd sa femme et ses deux fils et vit dans le ghetto de Budapest.

En 1926 il participe à une exposition d’art moderne au Brooklyn Museum à New York et passe près d’un an aux États-Unis. 
En 1930 il expose aux États-Unis ainsi qu'à Budapest.

Aujourd'hui, les œuvres de Kádár font partie de la collection de la Galerie nationale hongroise à Budapest.


P.S. Certaines de ses œuvres me font penser (de loin) à celles de Frantz Marc que nous avons eu l’occasion de voir dans l’Herbier et qui pourrait bien à l’avenir susciter une nouvelle page.

Pour Frantz Marc, c’est ICI


vendredi 11 novembre 2016

La page 55 de l'herbier, chat tourne

 
Une page aisée à monter car personne (ou presque !) n'a oublié de joindre son adresse sous le texte envoyé. 
Un immense merci !


Les images, chat remarche !

Voici donc un Charivari volontaire
 pour s'extraire des réalités géopolitiques chamboulées par l'oncle Sam,
ainsi qu' une plongée dans une nuit Africaine.

Belle fin de semaine à tous !
AD


Photo récréanotée de mon bol de café du matin prise au soleil d'été Creusois sur la terrasse.
Détails importants car chaque Terre a un parfum propre qui crée ses images !



Raminagrobis...

Dans une bulle
De lumière
Raminagrobis
Se fait ombre chinoise,
L'ombre de lui-même...

Tout petit
Dans une flaque
De soleil
Dans une éclipse
De lune
En catimini
Presque invisible
À ma mi-aoüt
Le chat est
Amoureux... !

Félix et Garfield
Sont sur les rangs
Il va falloir la jouer finaude
Pour s'introduire
Chez la voisine... !

Mais, traces de patte
Trahissent...
La maîtresse rentre sa chatte,
Queue basse
Raminagrobis rentre chez lui...












Elle frissonna. Ramena son châle sur sa poitrine, doigts crispés.
La peur déformait ses traits ! Non pas ça crut-elle crier ... Pas ça !











 


Pattes de velours
sous lanterne de nuit
le chat passe














La ronde des matous fous

Sur la planète Monboldecafédumatin
Tout tourne à l’envers
Les chats ont perdu le sens de l’orientation
Deux pattes suivies d’une queue
Comme les mouches qui marchent au plafond
Cherchent à parcourir le ciel
C’est la ronde des matous fous
Ils tournent comme des planètes déboussolées
C’est évident, l’équilibre est rompu
Plus rien ne va
Comme dans le monde des humains
Ça patounne à l’envers
Ça file tout droit
Vers le grand n’importe quoi 
Le chat soleil imperturbable
Rayonnant de blancheur indifférente
Garde la pose
Il brille
C’est sa fonction
Il réchauffe
C’est son rôle
Le monde des astres se fiche de nos états d’âme
Et moi
Je finis par boire mon café
Avant qu’il ne soit froid.










Alice dans le puits
tombe tombe
sans fin
Ce n'est pas un lapin
est-ce un loup,
un chat noir ?
un chien pas assez brun ?
cette lumière, est-ce son œil ?
un tunnel avec un bout ?
ou juste un avatar
du trou noir
qui a tout absorbé ?







Le chat est à l'envers
La maille est à l'endroit
Une sphère cosmique
Pointe la queue du chat
La papatte indique
Le sens de l'univers
J'ai perdu mes repères
Ma raison et le reste !



              et aussi



Un flash pour la peur
l'homme est un loup
pour la bête traquée
je voudrais qu'elle échappe
à ses ruses cruelles


Je suivrai la piste
du félin qui est surpris
par plus fort que lui


Clap de fin
il a laissé des traces
le funambule

©MarineD







 
Nuit Africaine


La lune noire
éclabousse la nuit
Quelques lambeaux de suie
ombres fragiles
sur la toile de vie
s'estompent
Masque de l'étrange
ou peinture de peine
l'homme noir épie
Inquiétude
prémonition
le bourdonnement des voix s'est tu
A pas lourds et usés
la matriarche
avance vers son destin
Elle s'en va rejoindre
les autres âmes grises
ces feux follets dansant
qui illuminent
chaque nuit Africaine

                                           ©Balaline 







 
Tourneboule
Boule de flipper
Dans les tunnels du Sombre.

Minet a couru derrière le lapin d'Alice.  Mais, peu habitué aux effets d'apesanteur des tunnels, le voici qui tourne sur lui-même, sens dessous dessous, et que je tourbillonne.... Là-bas, le lapin file vite , un œil sur le chemin, l'autre sur la montre.

Tourneboule
Boule de flipper
Minet le curieux se jure, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendra plus.

           ©Martine
 






Venus des commentaires, quelques poésies supplémentaires :



Tourneboule le temps
sous nuit mal lunée
-le chat en perd la boule


Claudie (pas de lien)





Un matin dans ma terre sombre et brune

je Creuse un tunnel

Le chat ferma les yeux

puis y entra

Voilà pourquoi

sur la trace de ses pas

dans le tunnel

mes yeux voient dans le noir

des morceaux de soleil.



jamadrou le 11 novembre

(un peu sur les traces de Maurice Carême: Le chat et le soleil)


 Voir le poème de Maurice Carême chez jamadrou en commentaire