Tout d'abord cette découverte, envoyée par Jeanne Fadosi, qui donne le frisson
Et sur la proposition de la page du jour : https://youtu.be/BcbKoY7XpJE
Portée par les voix
Méditation à gorge haute
Chant séraphique
A nous transporter par delà les monts
Dans les nues,
J'ouvre les bras
Ferme les yeux
Je m'envole. Je suis oiseau
Sur les ailes du vent...
Je me pose
Sur la branche d'un saule
Au cimetière des hommes
Tout est paisiblement endormi...
Juste quelques larmoyantes
Pour un vieillard qu'on enfonce dans la terre,
C'est triste et beau à la fois un adieu...
Je m'envole à nouveau. Je suis oiseau
Sur les ailes du vent...
Mon voyage est une musique, une poésie
Un lied, une ballade.
Georgiennes
Du fond des âges
Les voix géorgiennes
Célèbrent la vie, la nature
Les champs, le travail des hommes
Les soins attentifs des femmes soumises
Ou pas
Des femmes qui voient passer les orages, les nuées sombres
Et aussi, le sourire du soleil
Vos voix magiques
femmes solides et fières
gravissent les monts
Elles sont là pour les enfants, les hommes, les bêtes
Elles sont là pour aider aux travaux de la vigne
Prêter leurs bras pour ramasser le foin
Faire naître l'ânon
Aimer, continuer
Vous résisterez
Vous êtes force de vie
Que rien ne brise
Un tout :
de Dame Nature
des nuages ou des cascades
abreuvant la terre
bienfait de l’eau nourricière
source d’où jaillit la vie
vibrations vocales
psalmodiées d’un chœur à cœur
en un art sacré
bienfait des sons musicaux
reflétant l’humeur des âmes
si tous les chants des hommes
résonnaient d’un même écho
un arc-en-ciel d’humanité
auréolerait le monde
du ciel à la terre
comme de la terre au ciel
unique ensemble
l’eau, la vie, le chant, les âmes
univers indissociable
Supplique pour l'Innocent
Une Mère est là le visage ravagé par la douleur.
Elle n'a plus de larmes. Elle est l'Humanité faite Douleur, dans ses bras l'Enfant son bébé encore trois ans il était déjà à l'école maternelle un Homme possédé par La Bête Immonde et féroce a fracassé des Innocents des mères des pères des Frères des Sœurs des Amis. Il a lui-même une mère un père des frères des sœurs une Épouse peut-être des enfants
le mal intégral
tu l'as un jour rencontré
pour quoi lui toi moi
Pourquoi ?
Pour le 26 Mai 2024, Fête des Mères.
Sobrement voilées,
Trois Grâces mêlant leurs voix
font écho au bois sacré*,
des foulards araméens
pour costume de temps lointains.
©Jeanne Fadosi, 26 mai 2024
Incantation, cantique, chant, chanter
Psaume, psalmodie, psalmodier
Sans comprendre les mots dits
privilège de mon inculture,
- mais ceux qui connaissent le psaume 50
(ou 51) l'entendent machinalement
ou le récitent sans recul,
Sourde aux plaintes des maux tus
par des victimes de tant de petits rois
qui se croient de droit divin,
Non, point de surdité
ni indifférence, non.
Je sais. Je ressens.
Que sais-je ?
Que puis-je ressentir ?
Les suppliques semblent lointaines
les doléances inaudibles
les douleurs abstraites
dans la vaine acuité de mes sens
depuis mon cocon protecteur.
Se laisser porter par le son pur,
la musique des voix mêlées,
six cordes humaines en harmonie
puisant à la racine
des entrailles meurtries
d'une infime Gaïa.
s'abreuvant au silence
de ses abysses océanes.
Se hisser, légère,
parmi les étoiles
jusqu'aux confins d'un espace
qui semble infini.
Quelques minutes suspendues
dans un rêve d'utopie.
Plénitude de se sentir vivant
et d'espérer encore
à l'harmonie entre tous les peuples,
entre chaque particule de vivant.
© Jeanne Fadosi, 22-26 mai 2024
Un rêve récurrent depuis tant de siècles
chœur de filles St. Stanislav du gymnase classique diocésain de Ljubljana, capitale de la Slovénie
Un rêve récurrent, d'hier et de maintenant,
de par le monde ...
Cosmic Voices from Bulgaria & Sofia Philharmonic Orchestra
La bouche du ciel
C’était comme l’ouverture de la bouche du ciel. Le son des astres peut-être, une vibration qui montait et emplissait tout.
Il y avait là comme une invitation à tout abandonner pour s’abandonner à soi-même, un détachement où chaque cellule du corps pouvait enfin connaître la paix.
Il n’y avait rien mais il contenait tout. C’était un espace respirant qui me laissait entr’apercevoir l’exhalaison de la terre remontant du plus profond de son centre pour m’envahir et me rappeler à ma dimension végétale. Je m’enracinais.
Oubliant le mouvement désordonné du quotidien aveugle, je me sentais portée par la voix des anges. Je voguais dans une vibration de lumière animée par le souffle de leurs ailes.
Par les mots devenus sons, quand la langue nous est inconnue, et qui traduisent plus que le langage une appartenance à une dimension bien plus vaste que la représentation étriquée que s’en fait notre esprit limité, je vivais le poids dans la légèreté. Je faisais l’expérience de l’envol des masses libérées de l’illusion, j’étais une planète épanouie portée par le vide sidéral. J’avais cette sensation parfaite du cocon retrouvé qui m’attendait de l’autre côté du miroir.
toute peur enfuie
de la vie la certitude-
le cœur éternel
Adamante Donsimoni - 22 mai 2024
Note :
À l’écoute, j’ai choisi de ne pas comprendre le texte. Fort heureusement pour moi car la traduction de l’araméen -recherchée après- ne m’aurait jamais entraînée où je suis allée.
Tout comme les Égyptiens de l’ancienne Égypte, après la cérémonie de l'ouverture de la bouche, pas de mea culpa, pas de notion de péché, de faute et de honte :
« Je suis pure ! »
déclare sans cesse la momie face au tribunal du Véridique afin de passer les douze portes la conduisant jusqu'aux champs d'Ialou. La douzième porte débouche sur la pesée de l’âme, cette dernière se tient sur un plateau de la balance et sur l'autre plateau se trouve la plume de Mâat.
Il est révolu le temps de la cape des relevailles qui faisait de la femme une pécheresse devant être purifiée après avoir enfanté.
Autant cette musique et ces voix me touchent, autant ce texte me révulse.
- Psaume 50 - DavidTraduction de l’araméenAie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:
Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.Lave-moi de mon iniquité et purifie-moi de mon péché.Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi.Contre Toi, Toi seul, j’ai péché et fait ce qui est mauvais à tes yeux:Pour que Tu sois justifié quand Tu parles, et sans reproche quand Tu juges.Voici, j’ai été engendré dans l’iniquité; et dans le péché ma mère m’a conçu.Voici, Tu désires la vérité dans l’être intime,Et dans la partie cachée Tu me feras connaître la sagesse.Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.***Musique : Padre Seraphim Bit-Kharib
Bravo les brins, j'ai fait selon mon ressenti, sans chercher à en savoir plus... merci Adamante pour le supplément, belle journée à tous, amitiés, jill
RépondreSupprimerMerci à toi, et à toutes les participantes. Amitiés.
Supprimerde la part de Jeanne : Bravo à tous les brins et oui, mieux valait ne pas comprendre les paroles du psaume
RépondreSupprimerCordialement,
Jeanne Fadosi
Deux superbes vidéos. Merci Jeanne ! Oh combien en accord avec tes mots ..........
SupprimerSe laisser bercer par l'harmonie des voix et la beauté du chant des femmes, comme un cri face à la vie... Une page très émouvante, le psaume est un cri des hommes vers son ou ses dieux...
RépondreSupprimerFrançoise tu m'as profondément émue.
De Françoise à Annick : ltexte que j'ai écrit ne m'appartient plus. Il appartient à qui le lit. L'émotion que tu as éprouvée à sa lecture vient de l'écho qu'il e eu en toi et tu as pu être émue par des ´´´´´ mots des images, des événements vécues font différents de tout ce qui est sorti de moi . Un tableau appartient à son regardeur. Une musique à celui qui l'écoute. Ceci permet de dire j'aime ou je n'aime pas et il s'agit du même sujet ..... bref pour moi, c'est la racine de la bienveillance, de la tolérance . Merci Annick de me donner l'occasion d'écrire ces lignes.
SupprimerÀ toutes, j'adresse l'expression de mon amitié.
offrir nos mots
Supprimerils seront interprétés
au risque des autres
Merci Françoise pour tes mots offerts !
Merci à toutes pour ces éclairages touchants, parfois troublants, douloureux aussi. Voix de femmes, vie de femmes, résilience du roseau face à l'adversité. Merci à toutes. Je le dis ici, en attendant de vous le dire chez vous. Adamante
RépondreSupprimerBonjour Adamante et tous les brins,
RépondreSupprimerBravo pour toutes ces inspirations superbes. Malheureusement, ma muse est restée muette. J'espère que ça ira mieux pour la page 234.
Bonne fin de semaine à toutes
:)