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lundi 27 mai 2024

La page 234


Tout d'abord cette découverte, envoyée par Jeanne Fadosi, qui donne le frisson


 


Et sur la proposition de la page du jour : https://youtu.be/BcbKoY7XpJE



Portée par les voix



Méditation à gorge haute

Chant séraphique

A nous transporter par delà les monts

Dans les nues,

J'ouvre les bras

Ferme les yeux

Je m'envole. Je suis oiseau

Sur les ailes du vent...


Je me pose

Sur la branche d'un saule

Au cimetière des hommes

Tout est paisiblement endormi...


Juste quelques larmoyantes

Pour un vieillard qu'on enfonce dans la terre,

C'est triste et beau à la fois un adieu...


Je m'envole à nouveau. Je suis oiseau

Sur les ailes du vent...


Mon voyage est une musique, une poésie

Un lied, une ballade.


jill bill



 


 


Georgiennes


 

Du fond des âges

Les voix géorgiennes

Célèbrent la vie, la nature

Les champs, le travail des hommes

Les soins attentifs des femmes soumises

Ou pas

Des femmes qui voient passer les orages, les nuées sombres

Et aussi, le sourire du soleil


Vos voix magiques

femmes solides et fières

gravissent les monts


Elles sont là pour les enfants, les hommes, les bêtes

Elles sont là pour aider aux travaux de la vigne

Prêter leurs bras pour ramasser le foin

Faire naître l'ânon

Aimer, continuer


Vous résisterez

Vous êtes force de vie

Que rien ne brise


©marine Dussarrat     






Un tout :

 

de Dame Nature

des nuages ou des cascades

abreuvant la terre

 

bienfait de l’eau nourricière

source d’où jaillit la vie

 

vibrations vocales

psalmodiées d’un chœur à cœur

en un art sacré

 

bienfait des sons musicaux

reflétant l’humeur des âmes

 

si tous les chants des hommes

résonnaient d’un même écho 

un arc-en-ciel d’humanité

auréolerait le monde

 

du ciel à la terre

comme de la terre au ciel

unique ensemble

 

l’eau, la vie, le chant, les âmes

univers indissociable

 

ABC 






 


Supplique pour l'Innocent


Une Mère est là le visage ravagé par la douleur.

Elle n'a plus de larmes. Elle est l'Humanité faite Douleur, dans ses bras l'Enfant son bébé encore trois ans il était déjà à l'école maternelle un Homme possédé par La Bête Immonde et féroce a fracassé des Innocents des mères des pères des Frères des Sœurs des Amis. Il a lui-même une mère un père des frères des sœurs une Épouse peut-être des enfants 


le mal intégral 

tu l'as un jour rencontré 

pour quoi lui toi moi


Pourquoi ?


Françoise La Vieille Marmotte 


Pour le 26 Mai 2024, Fête des Mères.


 

 



Incantation II


Sobrement voilées,

Trois Grâces mêlant leurs voix

font écho au bois sacré*,


des foulards araméens

pour costume de temps lointains.


©Jeanne Fadosi, 26 mai 2024

 Fadosi continue



 

 

Incantation III


Incantation, cantique, chant, chanter

Psaume, psalmodie, psalmodier


Sans comprendre les mots dits

privilège de mon inculture,

- mais ceux qui connaissent le psaume 50

(ou 51) l'entendent machinalement

ou le récitent sans recul,


Sourde aux plaintes des maux tus

par des victimes de tant de petits rois

qui se croient de droit divin,


Non, point de surdité

ni indifférence, non.

Je sais. Je ressens.

Que sais-je ?

Que puis-je ressentir ?

Les suppliques semblent lointaines

les doléances inaudibles

les douleurs abstraites

dans la vaine acuité de mes sens

depuis mon cocon protecteur.


Se laisser porter par le son pur,

la musique des voix mêlées,

six cordes humaines en harmonie

puisant à la racine

des entrailles meurtries

d'une infime Gaïa.

s'abreuvant au silence

de ses abysses océanes.


Se hisser, légère, 

parmi les étoiles

jusqu'aux confins d'un espace 

qui semble infini.


Quelques minutes suspendues

dans un rêve d'utopie.

Plénitude de se sentir vivant

et d'espérer encore

à l'harmonie entre tous les peuples,

entre chaque particule de vivant.


© Jeanne Fadosi, 22-26 mai 2024

 

                Un rêve récurrent depuis tant de siècles


chœur de filles St. Stanislav du gymnase classique diocésain de Ljubljana, capitale de la Slovénie


 

Un rêve récurrent, d'hier et de maintenant, 

de par le monde ...

Cosmic Voices from Bulgaria & Sofia Philharmonic Orchestra






La bouche du ciel



C’était comme l’ouverture de la bouche du ciel. Le son des astres peut-être, une vibration qui montait et emplissait tout. 

Il y avait là comme une invitation à tout abandonner pour s’abandonner à soi-même, un détachement où chaque cellule du corps pouvait enfin connaître la paix. 

Il n’y avait rien mais il contenait tout. C’était un espace respirant qui me laissait entr’apercevoir l’exhalaison de la terre remontant du plus profond de son centre pour m’envahir et me rappeler à ma dimension végétale. Je m’enracinais. 

Oubliant le mouvement désordonné du quotidien aveugle, je me sentais portée par la voix des anges. Je voguais dans une vibration de lumière animée par le souffle de leurs ailes.

Par les mots devenus sons, quand la langue nous est inconnue, et qui traduisent plus que le langage une appartenance à une dimension bien plus vaste que la représentation étriquée que s’en fait notre esprit limité, je vivais le poids dans la légèreté. Je faisais l’expérience de l’envol des masses libérées de l’illusion, j’étais une planète épanouie portée par le vide sidéral. J’avais cette sensation parfaite du cocon retrouvé qui m’attendait de l’autre côté du miroir.


toute peur enfuie

de la vie la certitude-

le cœur éternel



Adamante Donsimoni - 22 mai 2024 




Note : 

 À l’écoute, j’ai choisi de ne pas comprendre le texte. Fort heureusement pour moi car la traduction de l’araméen -recherchée après- ne m’aurait jamais entraînée où je suis allée. 

 

Tout comme les Égyptiens de l’ancienne Égypte, après la cérémonie de l'ouverture de la bouche, pas de mea culpa, pas de notion de péché, de faute  et de honte :  

« Je suis pure ! »  

déclare sans cesse la momie face au tribunal du Véridique afin de passer les douze portes la conduisant jusqu'aux champs d'Ialou. La douzième porte débouche sur la pesée de l’âme, cette dernière se tient sur un plateau de la balance et sur l'autre plateau se trouve la plume de Mâat.  

 

Il est révolu le temps de la cape des relevailles qui faisait de la femme une pécheresse devant être purifiée après avoir enfanté. 

Autant cette musique et ces voix me touchent, autant ce texte me révulse.

 

- Psaume 50 -  David                       
Traduction de l’araméen 
                                           
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:


Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.
Lave-moi de mon iniquité et purifie-moi de mon péché.
Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi.
Contre Toi, Toi seul, j’ai péché et fait ce qui est mauvais à tes yeux:
Pour que Tu sois justifié quand Tu parles, et sans reproche quand Tu juges.
Voici, j’ai été engendré dans l’iniquité; et dans le péché ma mère m’a conçu.
Voici, Tu désires la vérité dans l’être intime,
Et dans la partie cachée Tu me feras connaître la sagesse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:
Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.
***

Musique : Padre Seraphim Bit-Kharib


 





9 commentaires:

  1. Bravo les brins, j'ai fait selon mon ressenti, sans chercher à en savoir plus... merci Adamante pour le supplément, belle journée à tous, amitiés, jill

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  2. de la part de Jeanne : Bravo à tous les brins et oui, mieux valait ne pas comprendre les paroles du psaume

    Cordialement,
    Jeanne Fadosi

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    1. Deux superbes vidéos. Merci Jeanne ! Oh combien en accord avec tes mots ..........

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  3. Se laisser bercer par l'harmonie des voix et la beauté du chant des femmes, comme un cri face à la vie... Une page très émouvante, le psaume est un cri des hommes vers son ou ses dieux...
    Françoise tu m'as profondément émue.

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    1. De Françoise à Annick : ltexte que j'ai écrit ne m'appartient plus. Il appartient à qui le lit. L'émotion que tu as éprouvée à sa lecture vient de l'écho qu'il e eu en toi et tu as pu être émue par des ´´´´´ mots des images, des événements vécues font différents de tout ce qui est sorti de moi . Un tableau appartient à son regardeur. Une musique à celui qui l'écoute. Ceci permet de dire j'aime ou je n'aime pas et il s'agit du même sujet ..... bref pour moi, c'est la racine de la bienveillance, de la tolérance . Merci Annick de me donner l'occasion d'écrire ces lignes.
      À toutes, j'adresse l'expression de mon amitié.

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    2. offrir nos mots
      ils seront interprétés
      au risque des autres

      Merci Françoise pour tes mots offerts !

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  4. Merci à toutes pour ces éclairages touchants, parfois troublants, douloureux aussi. Voix de femmes, vie de femmes, résilience du roseau face à l'adversité. Merci à toutes. Je le dis ici, en attendant de vous le dire chez vous. Adamante

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  5. Bonjour Adamante et tous les brins,

    Bravo pour toutes ces inspirations superbes. Malheureusement, ma muse est restée muette. J'espère que ça ira mieux pour la page 234.

    Bonne fin de semaine à toutes
    :)

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante