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jeudi 4 avril 2024

Pour la page 232

 

À tous les Brins de l'Herbier : 

Voici, un peu en retard à cause de pas mal d'activités, veuillez m'en excuser,

la proposition pour la page 232

retour des textes le 12 avril dernier délai


En Tanka prose, haïbun... & famille

En attendant la proposition pour le renga 4


Photo ABC





dimanche 24 mars 2024

Renga 3 -

 Envol, vertige & liberté

De haut en bas, de bas en haut, échos printaniers 


Image freepick



au jardin je dors

premiers rendez-vous twittés

réveil des oiseaux

                                    Françoise

le chat derrière la fenêtre

dehors une pluie battante

Josette

sur la rocaille

bruyères et pervenches

ont fraternisé

Marine 

sur la partition humaine

syncope à contre-vie

Adamante  

mars tout engourdi

en sa palette de gris

le téléphone sonne

ABC

j'ai rendez-vous avec vous

j'en oublie mon parapluie

Jill Bill   

écoute mon fils

les murmures de l'aube

la grâce est née  

Balaline

dès l'aube nous partirons

escalader l'Everest

Françoise 

la tige du souci

une montagne à gravir

dit l'escargot  

Josette 

si le papillon l'entend

tout le monde le saura

Marine 

envie de voler

de looping - grisée de cimes

le coeur fou de joie

Adamante 

depuis le plus haut sommet

être la reine du monde

Martine 

le vertige me prend

de sommet en sommet-

maman je vole

ABC  

un cerf-volant de papier

au-dessus du nid de l'aigle

Jill Bill  

voici le printemps-

son surpuissant regard d'aigle

traque la vermine

Martine 

un oiseau sur la branche

fêtons l'enfant poète

Balaline

Il est libre Max, suggestion de Françoise


 

Les blogs des participantes

 




Adamante

Martine  

ABC


Jill Bill


Balaline





 

lundi 18 mars 2024

L'or du mimosa

  Un oubli sur la page 231 que je répare ici, 

avec toutes mes excuses pour cet oubli incompréhensible 

mais surtout inqualifiable. 

Désolée Martine. AD

une photo de Martine 


L'or du mimosa


Que d’or! Cette année mon mimosa est extraordinaire. Quelle abondance! Quelle générosité éblouissante!

J’imagine un  Harpagon minuscule dans mon jardin. Un Tom Pouce  avare désirant s’accaparer et retenir le monceau d’écus du magnifique acacia* . Les yeux fermés, le nez enfoui au cœur des belles glomérules dorées, le voici sourd au monde.

« Posséder sans jouir n’est rien. »* *

Le petit personnage, bien que doté d’’invisibilité à nos yeux, attend la nuit pour sortir et s’emplir les poches de ces sequins duveteux et parfumés.  Jamais rassasié, il en prend à poignées, encore et encore. Pourtant, rapidement, ses poches se révèlent trop petites. Alors, l’avorton revient avec un sac presque aussi grand que lui. Et il amasse, amasse ce trésor, un sourire béat fendant sa face d’une oreille à l’autre.

Un escargot glisse nonchalamment à deux pas de là, s’arrête pour examiner, tendant une corne après l’autre, l’étrange comportement du farfadet.

–  Holà l’homme! Que fais-tu? Pourquoi tant de hâte? s’informe le gastéropode.

Surpris, le gringalet lève la tête, cherchant qui peut bien l’espionner.  Et peut-être le voler? Il y a tant de malhonnêtes de nos jours!

– Qui va là? s’écrie-t-il.

– Ce n’est que moi, Hélix. J’habite ici, au pied de ce gratte-ciel. Je ne fais que passer entre deux repas rafraîchissants.

– Que me voulez-vous? réplique le myrmidon corseté d’anxiété.

– Moi? Je ne veux rien que de la tranquillité. Votre agitation gêne ma digestion. Que faites-vous? insiste le colimaçon.

– Heu… Je nettoie le sol. Le vent et la pluie ont arraché et jeté bas des milliers de… heu… boules jaunes. Ça fait désordre. Alors… heu… voilà, conclue-t-il, embarrassé.

– Ah bon? Et bien, je vous laisse à votre labeur, répond la cagouille, reprenant sa glissade interrompue.

La demi-portion s’active éperdument pour en terminer avec sa précieuse récolte, et, surtout, la mettre à l’abri.

Giboulées de mars-

le soleil du mimosa

tapis d’or fugace

.

* L’arbre appelé mimosa, originaire d’Australie, est un acacia. Ne pas confondre avec le faux acacia aux belles grappes de fleurs blanches dont le vrai nom est robinier.

* * Réplique de l’avare dans la pièce  de théâtre de Molière.

 

Martine  


Un oubli sur la page que je répare ici, 

avec toutes mes excuses pour cet oubli incompréhensible 

mais aussi inqualifiable. 

dimanche 17 mars 2024

La page 231

 

une photo de Martine 


L'or du mimosa


Que d’or! Cette année mon mimosa est extraordinaire. Quelle abondance! Quelle générosité éblouissante!

J’imagine un  Harpagon minuscule dans mon jardin. Un Tom Pouce  avare désirant s’accaparer et retenir le monceau d’écus du magnifique acacia* . Les yeux fermés, le nez enfoui au cœur des belles glomérules dorées, le voici sourd au monde.

« Posséder sans jouir n’est rien. »* *

Le petit personnage, bien que doté d’’invisibilité à nos yeux, attend la nuit pour sortir et s’emplir les poches de ces sequins duveteux et parfumés.  Jamais rassasié, il en prend à poignées, encore et encore. Pourtant, rapidement, ses poches se révèlent trop petites. Alors, l’avorton revient avec un sac presque aussi grand que lui. Et il amasse, amasse ce trésor, un sourire béat fendant sa face d’une oreille à l’autre.

Un escargot glisse nonchalamment à deux pas de là, s’arrête pour examiner, tendant une corne après l’autre, l’étrange comportement du farfadet.

–  Holà l’homme! Que fais-tu? Pourquoi tant de hâte? s’informe le gastéropode.

Surpris, le gringalet lève la tête, cherchant qui peut bien l’espionner.  Et peut-être le voler? Il y a tant de malhonnêtes de nos jours!

– Qui va là? s’écrie-t-il.

– Ce n’est que moi, Hélix. J’habite ici, au pied de ce gratte-ciel. Je ne fais que passer entre deux repas rafraîchissants.

– Que me voulez-vous? réplique le myrmidon corseté d’anxiété.

– Moi? Je ne veux rien que de la tranquillité. Votre agitation gêne ma digestion. Que faites-vous? insiste le colimaçon.

– Heu… Je nettoie le sol. Le vent et la pluie ont arraché et jeté bas des milliers de… heu… boules jaunes. Ça fait désordre. Alors… heu… voilà, conclue-t-il, embarrassé.

– Ah bon? Et bien, je vous laisse à votre labeur, répond la cagouille, reprenant sa glissade interrompue.

La demi-portion s’active éperdument pour en terminer avec sa précieuse récolte, et, surtout, la mettre à l’abri.

Giboulées de mars-

le soleil du mimosa

tapis d’or fugace

.

* L’arbre appelé mimosa, originaire d’Australie, est un acacia. Ne pas confondre avec le faux acacia aux belles grappes de fleurs blanches dont le vrai nom est robinier.

* * Réplique de l’avare dans la pièce  de théâtre de Molière.

 

Martine  




 

En grappes


Un, deux, trois, soleil

Mi mi mignon mimosa

En mille pompons

Fils du Sud


Fleur joyeuse, dès janvier,

Ah, avoir un arbre à soie, à soi

Il réveille la butineuse

Attirée par sa lumière


Un, deux, trois, soleil

Mi mi mignon mimosa

En mille pompons

Fils du Sud


Petit Chaperon est passée par là

Cueillir un bouquet

Pour sa mère-grand

Couleur miel sur la branche


Grisant mimosa

un parfum de ma Provence

Essaim végétal


jill bill





Jaune :

 

Jaune, couleur chaude en sa palette de dégradés.

J'ai entendu parler d'or et respiré le vent dans les épis de blé.

j’ai entre-aperçu le loriot d’Europe et contemplé le tarin des aulnes.

J'ai regardé les tournesols et découvert le colza.

J’ai vu pousser des pissenlits et renaître des jonquilles.

J’ai cueilli des topinambours et admiré des millepertuis…

Mais ce jaune resplendissant, illuminant l’hiver, c’est ailleurs que je l’ai croisé :

 

là-bas vers le sud

entre soleil et citron

ses fleurs mimosa

 

fragrance de tout parfum

à Grasse l’art d’être nez

 

ABC

 


 




Quelle grâce en moi étend son voile quand, marchant au bord du verger, je croise le parfum enivrant du mimosa, les chenilles du noisetier et les semis de pâquerettes. Le mois de mars est là, bien présent, entre les humeurs fantasques du vent et de la pluie...



Un oiseau de proie

perché sur un arbre sec

attend l'aubaine

petit à petit la vie

organise son ballet



Je cueillerai un bouquet de pompons jaunes qui nous embaumera et j'en déposerai autour du berceau de cet enfant, né au rives de mars.

Ce mois, troisième de l'année, cet hurluberlu qui promet tant et qui passera comme une flèche suivant la courbe du ciel et des grands oiseaux sauvages qui clament leur retour. Ils volent ensemble vers les marais accueillants, suivant la ligne de l'océan, depuis les confins de l'Afrique en un va et vient qui nous chamboule d'admiration...



Où que tu sois

l'appel intense des grues

sera un signal

vois ce V de Victoire

ouvrir un ciel de promesse



Marine D 

 





Un bouquet d'or


Un bouquet d'or dans la lumière

embaume ce matin léger

De tendres papillons de soie

aux étamines ensoleillées

dansent sous le vent doux

au grand festin des butineuses

C'est un jour d'océan

si heureux sous le bleu

un jour de terre à rêver de la paix

mêlant l'écume neigeuse au jaune mimosa

quelques instants de grâce

suspendus sur l'espoir


Balaline    14/03/2024






Le jour où Monsieur WENG faillit s'évanouir .....



C'est le jour où, nimbée d'or, Mademoiselle MIM osa. 

Ce fut le plus beau jour de sa vie . Un bouquet de jonquilles 

à hauteur de poitrine, et marchant résolument,  à tout petits pas argentés ,


elle s'avançait 

faisant pâlir le soleil

parfum envoûtant 


Il n'attendait que cela

il y avait si longtemps 


Déjà !     Une larme le long des vieux sillons .....



FVM.   14 mars 2024.   






 


Vague mimosa


Tout d’abord il y eut le parfum. Au loin je pouvais entendre la mer. Comme j’aimais ces moments où je pouvais m’extraire des contingences sociales festonnées de tenues correctes et de paroles policées. Ici, je n’avais plus à surveiller mon image, mon langage, rien ne m’obligeait à donner le change, à compter jusqu’à mes respirations. L’haleine du grand large  m’arrivait par bouffées iodées irisées de ce pollen aussi doré que le soleil du midi. 

Je ressentais la vie jusqu’à la perception des pierrailles qui roulaient sous mes semelles. J’avais le pied heureux des dévoreurs de grand chemins. J’étais comme un explorateur débarqué d’un naufrage sur une île déserte où à n’en pas douter se cachait un trésor. 

La nature ne chantait pas encore la partition ininterrompue des cigales, mais mon cœur, grand rêveur, battait déjà de leur cymbalisation et  bondissait comme un cabri épris de la garrigue. 

Puis m’apparut, dans l’air vibrant de senteurs enivrantes, une explosion de jaunes teintés d’ocre curcuma. 

Ce fut comme au cinéma, un arrêt sur image, un instant de contemplation imposé par l’interruption brutale du temps. Étourdie de tant de beauté, il me vint à l’esprit que Van Gogh, face aux vagues déferlantes de cette lumière fauve qui m’avait stoppée dans ma course, aurait été infidèle aux tournesols


une inflorescence

sous le bleu en majesté

Vague mimosa


les pompons du dieu soleil

viennent agacer le nez



Adamante tanka prose -10 mars 2024

Une prochaine lecture de mes livres (annonce)

Barbara L'île aux mimosas