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mercredi 14 décembre 2022

Pour la page 212

 


Voici l'image pour lundi prochain.


Je tiens à rappeler, puisqu'il semble qu'il y ait une petite confusion bien compréhensive, que ce blog, bien qu'il soit ouvert à mon nom, est celui spécifique de l'herbier, son grand livre où chaque page se tourne avec des écrits autour d'un thème commun. Un gros livre numérique de poésies quoi ! Et quel livre, merci à vous de l'enrichir à chaque fois.


Mon blog perso, c'est : le chant du souffle.   

dimanche 11 décembre 2022

Page 211 - les bougies

 

Photo Adamante


Les bougies



À la lueur

Du temps de l'Avent

Bougies reines

De décembre

Leurs ombres chinoises

Conte d'un soir

Pour enfant sage

Dansent sur les murs...


À la lueur

Du temps de l'Avent

Blanches chandelles d'église

Flamme bleutée

Se consument lentement

Et coulent les larmes de cire

Dans le silence

De ces coeurs...



jill bill





 




 

De la bougie à la flamme,

Chaleur et lumière.

J’ai regardé ses yeux
Ils regardaient la flamme

Porteuse d’espoir.

 

Beauté et frémissement,

Entre faiblesse et force,

La flamme chancelle,

Vacille, ne s’éteint pas.

 

J’ai regardé ses yeux,

Au-delà de la flamme,

J’ai vu briller l’amour.

 

Depuis, sur le guéridon,

A l’orée des doutes

J’allume nos bougies.


Il regarde mes yeux

Je rencontre les siens

La flamme scintille…


ABC

 




 





Fascination des enfants

attirés par la magie

d'Halloween ou de Noël.


Voici venu un temps de fêtes où je reste sur le bas-côté. Trop de blessures m'éloignent de ces liesses provoquées. Les bougies resteront à portée de main avec les allumettes. Les torches électriques ont des piles.


Madeleine au miroir

Madeleine à la veilleuse

Perdue dans la flamme


méditant depuis des siècles

par la grâce d'un peintre inspiré.


A quoi pensait Marie-Madeleine ?

Qu'est ce crâne sur ses genoux?


Sur un gâteau d'anniversaire,

en hommage de victimes innocentes,

sur les tombes des ancêtres ;


pour un dîner aux chandelles,

en rite au dernier voyage, 

en objets de décoration. 


Depuis quand ai-je oublié que les bougies de mon enfance étaient des éclairages d'appoint lorsque les pannes de courant étaient coutume ?


Bougies et chandelles

ont éclairé tant de vies

pendant tant de siècles


avant l'électricité

avant la fin de la nuit.


Marie-Madeleine

médite sur le sens de la vie

médite sur l'éternité.


Lucifuge, l'oiseau

ne trouve plus de refuge

sa nuit n'est pas assez noire.


©Jeanne Fadosi, vendredi 9 décembre 2022

pour la page 211 de l'Herbier de poésies


Fadosi continue




 



 


Pour que vive la joie

 

 

L'horloge sonne les heures

dans cette nuit sans lune

où le silence est froid

Il suffirait d'une lumière

pour que les mots fredonnent

que le noir s'illumine

des douceurs éphémères

où s'apaisent les coeurs


Il nous reste quelques espoirs secrets

mêlés d'impatience et de fièvre

pour que vive la joie

que les hommes s'émerveillent

que de tout petits riens

se sèment sur les chemins

et chassent nos blessures


Elle est là, la lumière

derrière ce voile blanc

comme une main tendue

une caresse soyeuse

un poème fleuri

de rêves et de partage

 

Balaline - 10/12/2022






 


 

Comme au théâtre


 

Le rideau est baissé, l'atmosphère est feutrée, il ne manque que les trois coups!


Malgré l'obscurité, j'aperçois le décor qui se fait jour dans la pièce :


Un p'tit sapin

une boule et un vase-

la simplicité-


Un décor minimaliste

pour une joie intérieure


Je me sens glisser dans un soyeux rêve, comme si j'étais conviée à jouer un rôle dans cette partition nimbée de mystère.


Tout concourt à savourer cet instant de beauté, nimbée de luminosité. Les invités vont arriver. Je suis avec joie la Lumière qui couronne ce moment de ferveur et d'intimité à partager.


Pénombre tamisée

deux bougies-flambeaux-

la lumière céleste


"C’est Noël : il est grands temps de rallumer les étoiles". ( Guillaume Apollinaire)


Mystère et douceur

une ambiance conviviale

renaît l'Espoir-


des jours meilleurs à Noël

et pour l'Avenir, j'espère!


Noël demeure une période d'attente, pas toujours facile à vivre, surtout, pour les enfants et même pour les parents...Heureusement qu'il existe le calendrier de l'Avent pour les faire patienter.


"C'est comme si on attendait quelque chose, quoi je ne sais pas exactement, mais ce que l'on attend là, c'est ce que l'on attend toute la vie, car le meilleur du temps de Noël est presque invisible, faible, et suppose une passion infinie de l'attente" (Christian BOBIN)



Claudie Caratini    (message pour Claudie à dépose sur ce blog. Merci.)

Le 10/12/2022






 


Le silence de la lumière



    Les ombres se reposent sous la lumière tremblante des bougies. Le silence accompagne la nuit, il ne faut pas déranger les songes. Rien ne presse. L’instant s’étire et baille à la manière d’un chat, c’est bon comme un sourire, je ronronne.

    Désir de ne rien faire, de m’abandonner dans les eaux du sacré frémissant, dans la lueur tendre de la flamme auréolée de bleu et de vert. La beauté rayonne, m’hypnotise. Comblée, je glisse lentement vers un ailleurs sans attente. Tous les temps se conjuguent au présent méditatif, c’est l’heure de l’abandon entre les bras de l’enfance. Elle sourd du plus profond de moi, accompagnée du frisson si particulier des légendes ancestrales. Bien au chaud dans le cocon de mon cœur grand ouvert, bercée d’oubli, j’accueille l’amour.


amour de la vie

émerveillement de l’Être-

et partout la paix.

Adamante Donsimoni - 11 décembre 2022

 https://le-champ-du-souffle.blogspot.com

 

 


Je vous invite à visiter le coin des retardataires de la page 209 ICI


mercredi 7 décembre 2022

Pour la page 211


Bougies - Adamante


Merci de vos participations et de vos visites, ici ainsi que sur nos blogs respectifs. J'espère que cette modeste photo vous parlera. Belle semaine et à lundi pour la page. AD


dimanche 4 décembre 2022

La page 210 - la récolte

Poèmes sur une œuvre de Jason BOWYER  DR

La coupe des roseaux, hiver - © Copyright 2010-2022 Jason Bowyer NEAC RP PS

https://www.jasonbowyer.com/landscapes.asp 

 




Les faucheurs



Les roseaux il faut couper

Hommes à la faux

Avec le geste du faucheur

Comme le semeur sème

Il est grand temps, à présent

Au bord de l'hiver


Va tomber la nuit

et le jour de s'éteindre

Faucheurs épuisés


Il faut couper les roseaux

Hommes à la faux

Une terre hérissée laissant

Couleur hérisson

Dans la roselière

Et un chemin de fortune


Avec l'un d'eux

berger a fait une flûte

Opinel en poche



jill bill





 





Le pinceau du peintre a figé la vieille cabane des marais. L'entrée n'a pas de porte, ses murs n'ont pas de fenêtre. La journée a été froide mais belle et lumineuse. Combien d'âmes vivent en ce logis dont on ne devine pas le sol en terre battue ? Dans la fin du jour, deux silhouettes sombres s'activent à couper les roseaux.


Au soir de décembre

quand les roseaux sont bien secs

il faut les couper


Au bord de la roselière

de l'isba traditionnelle.


Les gerbes bien drues seront collectées par leur seigneur. C'est ainsi depuis des siècles. Leur en donnera-t-il ce qu'il leur faudrait pour raccommoder le toit qui fuit ? Savent-ils que les temps ont changé ? Ici le tsar a aboli le servage. Quoique. Là-bas l'empereur a interdit les toits de chaume, trop inflammables alors. Dans un siècle ou deux peut-être les chaumières des grands bourgeois domineront de leurs hauteurs le marais Vernier ou leur taïga.


Des gestes ancestraux

aux coupeuses mécaniques

les coupeurs de joncs :


un savoir traditionnel

effacé par les années.


©Jeanne Fadosi, mardi 29 novembre 2022

Fadosi continue





La coupe du roseau - Parc naturel régional de Brière - Une autre vie s'invente ici (parc-naturel-briere.com)


Isba — Wikipédia (wikipedia.org)

Chaumière — Wikipédia (wikipedia.org)





 



 


Des roseaux et des hommes



Les roseaux blonds crissent sous la faux des coupeurs, la Camargue si vivante d'oiseaux et de grouillants mammifères, poissonneuse, mystérieuse, dans la paix des troupeaux, fait silence...



Durs à l'ouvrage
ils coupent les roseaux
la lumière descend

Le soir bleu
lentement revêt sa cape
recouvrant les marais

Le temps presse
personne ne le retient
c'est un grand maître


À l'origine était le néant, vous me dites que nous sommes issus de rien, et que nous sommes peu de chose..
J'aimerais pourtant comprendre pourquoi l'homme a tant besoin de l'invisible, malgré toutes ses inconséquences, il veut réinventer son présent, lui donner un sens, nier ce qu'il ne comprend pas, se transcender...


Ne bouge plus
Le temps est impalpable
quand le ciel s'ouvre
compte chaque minute
pour la savourer à fond.
           
J’épluchais une pomme rouge du jardin quand j’ai soudain compris que la vie ne m’offrirait jamais qu’une suite de problèmes merveilleusement insolubles.
Avec cette pensée est entré dans mon cœur l’océan d’une paix profonde.
Christian Bobin

                                       marine Dussarrat







 


Héritage :

 

La chaumière au bord de la lande fut le berceau de son enfance. Chaque vacances à courir, explorer, découvrir auprès de grands-parents vivant à l’année longue dans ce nid chaleureux construit par l’arrière-grand-père.

 

Au souffle des quatre vents

entre rosières et bruyères

ses courses folles

 

Son grand-père répétait les gestes ancestraux pour entretenir le cachet de son chez lui. Il avait tant appris de son propre père…

 

Riche transmission

en sauvegarde du patrimoine

l’affection en prime

 

Lui, écoutait d’une oreille distraite les conseils de son aïeul. Il aimait passionnément cet espace de loisirs et de grand air. Attiré depuis tout petit par le dessin, il préférait pourtant partir pour de belles escapades, carnet de croquis et crayons de couleurs en son sac à dos. De retour chez lui, il composait quelques tableaux qu’il donnait à la famille en remerciement pour ces moments de bonheur loin de son quotidien de citadin.

 

Cadeaux souvenirs

d’instants de plénitude

son p’tit paradis

 

Mais voilà que les grands-parents ne sont plus là. La chaumière lui reste en héritage. Le vent, la pluie, les coups de chaud, les coups de froid ont mis à rude épreuve sa toiture naturelle, sa coiffure en brosse, comme il s’en amusait bambin. Les gestes de jadis se sont perdus.

Quelques-uns de ses tableaux aideront, bon an mal an, à se remémorer la récolte des roseaux. La technique manquera faute de pratique. De toute son ardeur il développera l’énergie nécessaire pour que ce petit bijou de jeunesse garde sa beauté au bord de la lande comme au fond de son cœur.

 

Une page se tourne

à l’ombre de ses regrets

soigner l’héritage

 

ABC



 

 






Au coeur de la manade


Le bleu délivré de sa nuit

est né à la pointe du jour

quand bruissent les roselières

des premiers chants d'oiseaux

des impatiences du vent

Ils s'en viennent au matin

les coupeurs de roseaux

tandis que le ciel souffle

ses parts d'eau de lumière

là où la terre offre ses marais assoupis

Paillotes et chaumières

se couvriront bientôt de javelles de sagnes

ciselées avec soin

par les derniers chaumiers

ces cabanes de gardians

dans la plaine de Camargue

où galopent leurs chevaux

ivres de liberté

 

Balaline

01/12/22



 



 


Les roseaux



    La barque vient d’accoster. J’avance un pas hésitant sur le lit de roseaux me séparant des eaux du lac. Étrange île flottante si éloignée de la terre ferme. Ici on vit sur un plancher humide et pernicieux qui vous ronge les articulations et vous vieillit avant l’âge  


lac Titicaca

le monde étrange des eaux-

impression d’ailleurs


    Quelques cabanes tressées de roseaux, et sur le pas de la porte, quelques femmes flanquées de nourrissons proposent, avec un sourire édenté, quelques maigres souvenirs nés de leurs mains aux doigts déjà déformés. Ici les enfants vont à l’école en barque. Une autre île, éloignée, un voyage dans un dédale de canaux, tous semblables


avant le soleil 

l’aîné attrape les rames 

la journée commence


à la tombée de la nuit

le soir les ramènera


    Je quitte le souvenir, ici la cabane est plantée en terre, et deux silhouettes, ombres d’une autre misère, serpe en main, s’affairent à couper la tige ligneuse. L’humide est son terrain et du corps en souffrance, racine favorable aux reins, elle en élimine l’eau. Qu’elle soit médecine, toiture en devenir, balai, fourrage, canne à pêche pour les plus gros… il semble qu’il faille, sous toutes les latitudes, payer à la plante son dû en tour de reins  


en aller-retour

cadence du mouvement-

que la terre est basse 



Adamante Donsimoni

26 novembre 2022




https://www.jasonbowyer.com/default.asp