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mardi 7 mai 2019

Pour la page 143

En haïbun, en prose ou conte, cela vous convient-t-il ?


Création d'après photo prise au lac Daumesnil



Le Coin des retardataires page 142 c'est :  ICI

jeudi 2 mai 2019

P 142 Paroles pour un vieux sage


Un brin de bonheur de la part d'ABC partagé avec tous.

Cette page 142 est très riche
Poésies libres, haïbuns, conte... & musiques
Le vieux sage a parlé,   le vieux sage a su faire parler
L'Herbier est content
Les brins bichent !




Le vieux sage du parc Monceau -photo Adamante-


Le vieux sage


A fleur d’écorce
sous le poids des ans
son livre de vie
  
Si parfois, le soir, tu sens le poids des ans peser sur tes larges épaules, tu résistes à l’envie de baisser les bras. Tu tiens en ton ramage l’histoire de la vie, ses racines, sa sève, ses lumières et ses ombres. Embrassant de toute ton envergure le passé et le présent, tu crois toujours vaillamment nourrissant sans cesse ton tronc de mémoire…
  
Géant des forêts
devant toi on s’incline
respect pour l’ancêtre
  
Chaque nœud de ton tronc enferme une blessure ou un secret de vie, chaque feuille de tes branches respire la jeunesse. En mariant les ans avec leur renaissance tu imposes le respect. Passant sous tes branches, qui n’entendrait pas les ondes de ta sagesse ?








L'Arbre de sagesse



Isolé sur son promontoire fixé par des oyats, l'Arbre de sagesse navigue sur l'océan terrestre et la Légende des Siècles. Il apparaît aux égarés tel un Être Surnaturel. On dit que l'épreuve soude les groupes dans la détresse. Rien n'est moins vrai quand ne reste que le désespoir.

L'astre de midi
auréole de lumière
la toison de feuilles.

Au bout de tant de jours de marche affamée, asséchée, le patriarche rêve d'un signe qui apaiserait ce troupeau d'errants. Quelque formule magique pour survivre ensemble. Dix commandements, Sept Piliers de Sagesse, Quatre Accords Toltèques ...

Le mirage s'incarne
c'est l'heur de croire au miracle
au temps zénithal

De ses branches basses
comme les deux bras de la Terre
l'Arbre étreint du Monde

Toutes les détresses humaines
de la foule des solitudes.




                     Chanson pour un arbre (Dominique Dimey)




 
Le printemps ici... et là



Le printemps ici... et là


Le ciel est gris. 
Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

Sur le gazon tendre-
Chat, queue interrogative
La faim pour compagne
  
Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

Parfum menthe fraîche-
Le vol d’un bourdon errant
Meuble le silence

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.
  
Le temps d’un soupir
Et le rêve s’envole
Au pays des légendes.




Sage ou passage ?



Sage ou passage ?


Quoi ? D’une clôture, on voudrait me contraindre ?
Je ne suis pas de ceux-là, Madame. Je ne suis pas de ceux-ci, Monsieur. Immobile en tout point, je vais pourtant mon chemin, jeune fille ; mon beau jeune homme, je déroule tranquillement ma vie.


Ans et saisons passent
Et je pousse, m’étends
Je m’impose et m’étale.

Oui, plus de cent coudées en hauteur, plus de vingt, bientôt trente de tour de taille, j’en impose Ma Dame, je dispose d’arguments, Monsieur. Voyez ma ramure, cette volupté boursouflée de mon tronc.

Ma vie est aisance
Et plaisir aussi.
Je croîs, plein épanoui.
  
Dans mes branches et ma ramée, divers, bigarré : tout un peuple. Oiseaux, vers et fourmis ! Tout un chacun trouve en moi le gîte, et la plupart jusqu’au couvert. Pas un que je rejette, pas un que je renie. Et moi, moi, je suis leur roi, je suis leur toit, je suis moi. Ans et saisons passent, les gens aussi. Et moi, je demeure et vous salue d’un souffle d’ombre Ma Belle, d’un simple bruit Mon Joli.

Et deux cents ans d’âge
Dit d’Orient, je suis :
Vieux sage au Bois Monceau.

Mais qu’entends-je ? Quel est ce bruit ? Grincement de dents métalliques et bruits de chaîne glacée. Odieuse odeur d’une huile brûlée et chant de mort de l’autre qu’on assassine, oui, cri de silence de l’arbre qu’on abat et qui meurt.

Qui sera le suivant ?
Ne serait-il pas pour moi ?
Ce crissement de fer ?
Grondement de mort :
Tronçonneuse qu’on affûte,
Outil maudit qui, sadique, par avance et dans la fureur jouit !  

Sauvez le Platane, sauvez le Platane du Parc Monceau ! Qu’on me protège, et qu’on m’enferme, s’il vous plait Mesdames ! D’un grillage, d’une barrière, d’un haut mur s’il le faut, mes amis ! Je suis trop jeune encore, je suis si beau !


Qu’on m’oublie… m’oublie :
Loin de moi la scie,
Et loin l’échafaud !





 
Il était une fois Un jour


Il était une fois Un jour

                                                          
Il était une fois une légende qui comme toutes les légendes doit sa survie à tous les gens qui un jour y ont cru.
Et qui le lendemain l’ont racontée à leur entourage.
C’est l’histoire d’un arbre qui un jour, c’est ce que dit la légende, est devenu Siva sans le savoir.
Et croyez-moi, si vous le méritez, cet arbre, un jour vous embrassera avec ses grandes branches.
Il est le bienfaisant, celui qui porte bonheur, celui qui réorganise le monde.
Sur son tronc, son troisième œil foudroie tout ce qui tourne mal, aussi, ce troisième œil il le garde souvent fermé, comme ici en ce 30 avril 2019 veille du premier mai.
Cet arbre doucement est devenu le patron des sages, qui souvent le soir quand tous les parisiens sont rentrés dans leur case, viennent, avec leur seau de sagesse en offrande, méditer à ses pieds.
(Encore une fois, croyez-moi, on doit souvent le nom des parcs aux légendes qui circulent librement à travers les temps)
Si vous passez par ce parc pour vénérer ce vieil arbre prenez le temps de lui parler ; devant lui, toutes les barrières s’ouvrent, tous les préjugés, toutes les inhibitions tombent. Oui, les barrières s’ouvrent, et le vent comme le moindre courant d’air peuvent facilement et librement favoriser la circulation des énergies et honorer ainsi le vieil arbre.
Et pour la troisième fois croyez-moi, j’ai entendu j’ai vu tout ça, ce jour.
J’ai vu oui j’ai vu l’arbre du parc mon seau recevoir des hommes en quête de bonheur suprême. Ils ont fait la ronde, tels des enfants joyeux, autour de ce grand sage.

Demain, premier mai, je compte sur vous pour que la légende vive.

©jamadrou.com



Commère du parc



Commère du parc
Je glane rires et pleurs 
Et sème le vent


Et un second poème :

Je suis cet arbre majestueux,
Sous lequel elle aspire à se blottir.
Mes branches sont de larges bras
enveloppant son âme et son cœur.
Je chuchote à son oreille le chant du vent,
Ou bien est-ce ma voix,
Qui la transporte jusqu'aux premières lueurs ?
Puisque des étincelles brillent dans ses yeux ,
Me laissera-t-elle allumer mille et un feux ,
Et ma main caresser ses cheveux ?

Mes branches se balancent au gré des oiseaux bleus,
Notre danse et ses cris réveillent nos aïeux !

©Myriam (sans blog)





Kong



Kong

Tombée nez à nez
 Avec le Kong de son espèce
Le King de Monceau
Celui qui a défoncé ses limites
Effrayant le visiteur,
La bête en quête d'une belle,
La sacrifiée...


Kong
Tel Atlas
En ce bas monde...
Kong
Aux bras de Titan
Prêts à le soulever...

Kong
Tel Quasimodo
Qui sera son Esméralda... ?

L'oiseau le chante
Il est son dieu
Sa cathédrale,
Arbre vénérable
Son Notre Dame...

©Jill bill






Ode au platane d'Orient



Ode au platane d'Orient


Ô toi arbre vénérable
ta longévité m'émeut
ton écorce séculaire
témoigne de ta vitalité
à vaincre les tumultes
du temps et intempéries
tu inspires le respect
et je te suis reconnaissant
d'ETRE, tout simplement,
j'aimerais tant enlacer
ton tronc si imposant
pour m'imprégner de ton énergie
tu es si majestueux, tes bras
sont gigantesques!
Ô toi, qui vis dans le parc
de Monceau, ta magnificence
m'impressionne!...
Ton appellation de" Vieux Sage"
te sied à merveille!

©Claudie (sans blog)



Un vieil ami



Un vieil ami


Je suis en avance à mon rendez-vous, le parc m’invite à entrer. Des écoliers vont et viennent, heureux bénéficiaires d’une école si bien placée.

mes pas nonchalants
crissement des graviers
je goûte l’instant

Quel bonheur que de flâner ainsi, je me sens l’âme parisienne. Je baguenaude et soudain je l’aperçois. Sa présence s’impose.

Il me regarde
subjuguée, je m’arrête
et je l’accueille

Quel trouble ! L’échange est au-delà des mots. Suis-je encore dans cette dimension où les enfants crient en jouant tandis que des promeneurs aveugles le croisent sans le voir ? Tout ce qui il y a un instant me semblait être la vie s’est éloigné, il n’y a plus que lui et moi.

Une bouffée d’avant
monte de mes racines
je pénètre l’écorce

Aujourd’hui, en parlant de lui, je le sens vivre en moi. Il est des échanges de mémoires qui ressemblent à des retrouvailles. Sa voix, tu te souviens ?

Lui, un peu plus jeune
moi ? qui moi ? J’ai oublié.
Oui, tout oublié, sauf lui.

©Adamante Donsimoni


                             Le nom des arbres par la maîtrise de Radio France




un clin d'œil à Georges Brassens





Merci de votre visite et de vos commentaires


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herbierdepoesies@free.fr
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Bon week-end !

Le coin des retardataires


Désolée, mais le temps ne m'a pas permis de publier plus tôt les textes arrivés en retard. Mais voici qui est fait désormais. 
J'ai laissé les impressions de notre "Marmotte essoufflée" (c'est elle qui le dit !) car j'ai apprécié "la boutade" sans trouver la Germaine. Si vous la voyez... 


T'es où la Germaine ?

La Marmotte : 

"Ton magnifique cliché du platane du Parc Monceau m’a tout de suite inspiré une boutade, mais malgré des essais répétés elle n’est pas parvenue à destination !"

Le vieux Sage n’est pas tout seul, regarde bien.

Moi : J'ai cherché, je cherche, mais je ne trouve pas ! 
Où c'est-y qu'elle est la Germaine,  La Marmotte ?


Dialogue au Parc Monceau :

- ... Germaine ! Quelle surprise ! .... dans mes bras je te veux !

- J’arrive ... (Essoufflée) j’ a  rri ve ... Créon ... ch’fais c’que j’peux ....


"Bises aux brins ... (Marmotte essoufflée) ... de L’Herbier que je n’oublie pas."


L'arbre de vie



L’Arbre de Vie

Il a les bras en croix
Il est un sage depuis la nuit des temps
Il nous rassure et nous offre sa protection
Son ombre et entre ses feuilles murmurantes
La caresse des claques d'un soleil attendu
Ses branches sont des bras qui enveloppent
Son écorce ressemble à l'ancêtre éléphant
Elle dit sa vie et ses accrocs
Ses souffrances
Sa résistance
Il est notre refuge

Depuis toujours il est notre ami
A ses côtés tant de peuples ont vécu et prospéré
Il mérite notre respect





Enfin l'on voit Germaine



Petit conte

Pris sur le vif.

Un peu chahutée par des problèmes de santé en ce moment, je dois garder la chambre. 
Alors, je joue ! Je joue à « Pie vole » avec mes deux copines : Rondouillette et Queue de pie

Ici, elles attendent Vert galant. Il n’est pas du tout vert , mais c’est ainsi que je le nomme.  Rondouillette m’appelle.


Mais Vert Galant est très malin. Toutes les fois que je veux le photographier, il disparaît . Il comprend même si seulement je désire le photographier, et il ne vient pas. Mais je suis plus maligne que lui, surtout plus patiente,

peut-être,

et j’ ai réussi tout de même.

À suivre...

Françoise Isabel









 le coin des retardataires pour la page précédente c'est ICI


lundi 29 avril 2019

pour la 142ème page


"Rien ne sert de courir il faut partir à point !" 
J'ai bien failli ! Oups !
"Le temps perdu ne se rattrape plus", mais bon...
On va tout de même essayer !!!

Photo Adamante


vendredi 26 avril 2019

La page 141 est arrivée

Maurice Denis, Avril (Les Anémones), 1891, Collection particulières
(Tous droits réservés © Paris, ADAGP, 2012)


Maurice Denis au bois

De vert de violine et d'or
De fleurs blanches sous les bouleaux
Le peintre nabi a créé un printemps
De charme et de lumière
Qu'avril a suggéré
A l'image du paradis

Furtivement un couple passe
Cueillez cueillez ces fleurs étoilées
Humez roses ou résédas
Tant que le loup n'y est pas !



















En embuscade à l'écart de la sente, la dame de deuil et sa corneille observent les butineuses. Quelle forfaiture conspire-t-elle ? Le printemps dans sa course du temps indispose ses projets funestes. 

Sous les grands troncs nus
chauffées au soleil d'avril
elles sont offrande pure.

Sur la sente elles grappillent des fleurs de vie pour quelque remède, quelque infusion, quelque crème de beauté, quelque onguent quelque philtre de douceur.

Sans rien dérégler
de l'horloge de l'univers
avec gratitude.

La dame noire se résigne à céder la place à la sève prête à l'assaut des fûts séculaires pour aller là-haut, tout là-haut, nourrir les canopées et, dans l'éclatement silencieux des bourgeons, épanouir les feuilles en mille éclats de lumière.

Entre deux saisons
des vies tapissent le sol
ivres de soleil.

Bientôt sous les frondaisons
l'ombre sera don de fraîcheur.



Illustration musicale : Mouloudji Merci la vie, une chanson peu connue dont j'ignore la date et l'auteur des paroles.


mais pour tout savoir :



Renaissance

Symphonie en blanc illuminant le tableau d'un Printemps fleuri tout empreint de beauté. Même les arbres de la forêt scintillent, et y serpente un chemin où s'éclot le renouveau de Dame Nature dans ses habits tout neufs.

un chemin parsemé
d'anémones virginales-
renouveau

Deux jeunes filles cueillent des fleurs, un couple se promène dans ce bois rayonnant où tout respire la sérénité

Bois enchanté
ou forêt primesautière
-zénitude

De cette peinture, se dessinent la douceur de vivre, la communion des cœurs, et se dégage une certaine philosophie de la vie basée sur l'optimisme, la foi dans la Nature

Bucolisme et
arborescence sublimée-
Nature magnifiée

Chantons cette nature
et préservons la Planète

Claudie





Chansons pour les cueilleuses d’anémones.

Dans cette forêt des merveilles
Tout est calme et pourtant
Des promeneurs tout de noir vêtus
Semblent sous leur parapluie noir ne rien vouloir voir
Tout est calme et pourtant
De belles dames à genoux
Ne sont pas là pour prier ni même pour s’amuser
Tout est calme l’air embaume et pourtant
En prêtant l’oreille
Dans ce silence parfumé
J’entends les cris des anémones sauvages
Et croyez-moi percevoir le cri de l’anémone sauvage
Le soir au fond des bois me fend le cœur
Ce cri vient mourir au bas de la colline
Parmi la bise errant en courts abois
L’anémone sauvage pleure
Et dans ce cri qui monte alors que le soleil décline
Je vois son agonie
Qu’on aurait pu croire câline
Mais qui dans le beau vase du salon
Sera lente et navrante à la fois
Il fait doux en ce soir printanier
Où se dorlote un paysage lent
Moi à travers ce couchant couvert d’un bleu à l’âme
J’entends comme un long soupir triste de dame nature
Ne cueillons pas les fleurs sauvages
Elles aiment tant avoir la liberté
D’offrir aux promeneurs une surprise enchantée.


(PS : Il y a du Verlaine dans l’air de cette chanson. « Le son du cor s’afflige vers les bois » Verlaine dans son recueil Sagesse en 1881)


ou

















Les anémones de Giverny
ou
La grâce de la soumission



   Le bois s’est éclairé de blanc. Partout le printemps éveille la vie. Dans les branches, dans les terriers, en haut des herbes, jusqu’au moindre bruissement des feuilles sous la brise, le parfum de l’air nouveau s’insinue. Tout se met à chanter, à danser, à fleurir. Les cœurs reçoivent un appel impérieux à s’ouvrir.

Les anémones
explosent leurs corolles
sur la mousse

   Dames du temps jadis, courbées avec élégance vers le parterre fleuri, le peintre vous a cueillies dans le secret espoir de vous déflorer. Image d’Épinal où tout est à sa place, de la grâce féminine à la fleur d’ornement. Le tableau se veut idyllique pour masquer l’ignominie d’un monde phallocrate mettant en exergue faiblesse et fragilité, afin de bien marquer sa supériorité.

Femmes bibelots
tout en vous n’est que grâce.
L’odieux mensonge.


©Adamante Donsimoni












Le coin des retardataires :



Estampe indienne au Bois de Boulogne

Un seul geste suffit pour faire un chef d'oeuvre 
Au loin, un sombre couple d'amants, 
Crie à sa manière la  perfection du moment .
Pour eux, la mer est une perspective évadée. 

La vernale blancheur d'un bouquet, 
Vaut la grâce d'un genou en terre 
La main nue d'une élégante accroupie,
Met de l'or au paysage de soleil ébloui. 




Cueillir la saison
en oubliant qu'elle passe
sans jamais trépasser
puisqu'elle renaîtra
d'une année à l'autre

Cueillir la saison
ses fleurs et ses odeurs
en sachant que demain
elle va déjà nous quitter
l'une la précède l'autre la suit

Cueillir la saison
fille, femme, mère
soucieuse de sa beauté
pour ne jamais la perdre
au fil des jours qui s'égrènent

Cueillir la saison
en aimer chaque couleur
avant qu'elle ne s'estompe
silencieux le noir passe
pour éteindre la lumière

ABC