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dimanche 22 avril 2018

Proposition 109 - On conte !




Quand j'ai vu cette photo de Carine Noushka (parmi d'autres tout aussi belles),  j'ai tout de suite pensé à l'image d'un conte.

Il m'est venu ces mots :   "Il était une fois..."
Alors je vous propose de commencer par eux et
de raconter l'histoire avec un haïbun. 

Là je sens que certains vont me maudire ou d'autres penser :
"Elle devient vraiment trop directive !"  

Après une semaine extensible sur 15 jours (on sait tirer le temps ici), libre, libre, libre, voilà une semaine ficelée entre mini-proses parsemées de haïkus ou tankas.
Le texte peut s'étaler sur une longue, longue, longue  inspiration.
Et on joue le jeu !  Cela vous convient-il ? 

Rendez-vous vendredi pour la découverte d'une nouvelle page très herbacée.

 Photo Carine Nouska (toutes les photos de son journal facebook dont cette série sur l'Euplecte à croupion jaune)

Euplecte à croupion jaune - Yellow bishop - Euplectes capensis - Kenya, Maasai Mara, 2018/02 - Nikon: D500 + 200/500 mm Distance au sujet: entre 13 et 15 m.


Merci Carine pour ces photos qui toujours font rêver.


Remise des textes de haute préférence avant jeudi
herbierdepoésies@free.fr


 

vendredi 20 avril 2018

Page 108, Libre, Libre, Libre !






Je la connais bien celle qui peint là !

Elle est libre, complètement nature
Elle ne sait plus ce que contrainte veut dire
Elle porte une salopette  de peintre pour aller au restau
Et elle commande du printemps en rouleau
Elle porte un tablier de jardinier
Pour peindre la vie au chevalet
Et le petit cheval galope dans la prairie
Elle sourit à Jeanne et à Jacques
Quand ils lui disent :
 « Le vrai jardinier s’incline devant la pensée sauvage »
Des pensées elle en a plein la tête
Alors elle les sème ses pensées sauvages
Ainsi elle aime d’avantage.
Elle jardine chaque jour
Et peint chaque nuit
Et s’incline quand l’aube arrive
Elle remercie.

jamadrou





OiSeau LiberTé


Oiseau du ciel
Pulsion de vie
Toi qui n'a pas d'entraves
Vole sous les nuages
Emportes la rythmique
Des musiques qui nous hantent
Fais planer nos rêves
Au delà des mers
Vers les sables du désert
Tes espaces sont sans limites
Ta route sans frontières
Ton voyage impérial
Tes nuits belle fortune...

Nos peines sont violentes
Nos jours comptés
Tu élèves nos espérances
N'oublie jamais
Vers nous de revenir
Pour nous chanter
Ta LiberTé


© marine Dussarrat










À bout de souffle

Hier soir, je suis sortie "à bout de souffle" d'une séance du film "Noces."
C'est beau et terrible. Baudelaire ne disait-il pas que la beauté ne peut qu'être terrible?
Un film ou tout œuvre d'art ne doit-elle pas nous laisser "à bout de souffle"?
"A bout de souffle" de bonheur, de désir, de plaisir, de beauté ou de souffrance.
"Noces" est comme une tragédie grecque, ça doit mal finir mal même si on espère,
Avec un coeur de midinette que l'amour va triompher mais c'est le drame qui gagne.
"A bout de souffle" comme le film de Godard que j'ai regardé à minuit à la télé.
Jean Seberg  dont la coiffure dans ce film a inspiré la mienne, Jean Seberg, la joyeuse
Jean Seberg dont j'ai lu il y a peu l'histoire du mariage avec Romain Gary.
Jean Seberg dont la mort tragique est entourée de mystères ;Gary  qui se suicide.
"A bout de souffle", Godard, Belmondo, Truffaut et la Nouvelle vague.
La brouille entre Truffaut et Godard, Belmondo dans "La sirène du Mississipi"
De Truffaut. Mon réalisateur préféré. "About de souffle" quand il reçoit le César

Pour "Le dernier Métro": plusieurs Césars avant de mourir d'une tumeur au cerveau.

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com







Fêlures

Je me noie dans cette mer et ce ciel qui ne font qu'un, dans cette couleur de joyau et de colère.

J'entends les sanglots désespérés du petit garçon de sept ans, je revis sa terreur de l'eau, la dureté de son père l'obligeant à vaincre sa peur "comme un homme" et l'entraînant dans la mer jusqu'au cou.

Je me revois, toute jeune tatie restée sur le sable à surveiller ma filleule d'à peine deux ans.

Masquant la scène de ma frêle silhouette à la blondinette occupée à faire des pâtés.

Trop loin heureusement pour entendre les pleurs de son frère.

Souvenir de la première fêlure d'un modèle idéalisé.

©Jeanne Fadosi, jeudi 12 avril 2018
pour l'herbier de poésies 108 sur l'image de la proposition 104

"Quoi qu'il arrive : n'en faites jamais une affaire personnelle !"
Billet d'humeur de Noëlle Bréham du vendredi 10 juillet 2015 : Laissez dire !
lien vers la chronique !

lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies










Que viennent les grands vents, et je veille ….
Écoutant, la nuit, les bras des arbres, battus de blizzards.

Alors, derrière mes yeux clos,
S’élaborent des symphonies de couleurs fades
Posées sur les voiles sans substance du temps.
Et s’élèvent d’involontaires imageries…

Elles dessinent des sortilèges auxquels riraient les enfants :
Folies qui fusent et filent portées pat les bourrasques :
J’écris sur les ailes d’oiseaux imaginaires
De pompeux mensonges d’espoirs
Que personne ni n’entend, ni n’écoute,
D’ambitieuses sentences où hisser mes pas.

Puis se tait l’Inutile flot de paroles futiles
Au cœur vivant desquelles tonne
Le Silence caché sous des nuages d’ouate ;
Et déjà se grave des vœux de paix,
Qui, en moi, un instant, jouxtent au tonnerre de canons :

S’y racontent, comme on crie sa peine,
Comment chacun huile à l’infini sa colère,
Ce soc carnassier du labour des hommes,
Cette folie aveugle de son élan sans pitié.

Ne me reste plus qu’à percevoir dans la pause de la tempête
L’annonce d’un droit futur, pour tous, à une vie plus pleine.

Serge De La Torre  Le 17/04/2018
https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/








Nous pressons le pas
sous l'arbre une menace
crottes de pigeons.

 Adamante Donsimoni
 

jeudi 12 avril 2018

Pour la page 108


Cette semaine est infernale

Je vous ai sollicités bien trop tard

Je vous propose de remettre les réponses à Jeudi prochain

J'espère que cela vous convient

Et excusez-moi, il m'est impossible de faire mieux.


Alors, à Jeudi prochain ?

N'oubliez pas de joindre l'image  ou de copier le lien


 la page précédente

Et si pour la page 108 je vous laissais le choix d'une image ?

Vous pouvez revenir sur une ancienne que vous regarderiez différemment, ce serait amusant non ?

En haïku, haïbun ou prose du quotidien. Au choix.

Bonne récolte.



J'attends vos textes pour le jeudi midi, dernier délai et...

N'oubliez pas de joindre l'image

ou de copier le lien



Pour vous, une rose Ronsard de mon jardin creusois

mercredi 11 avril 2018

Pour la P 108 ?



Et si pour la page 108 je vous laissais le choix d'une image ?

Vous pouvez revenir sur une ancienne que vous regarderiez différemment, ce serait amusant non ?

En haïku, haïbun ou prose du quotidien. Au choix.

Bonne récolte.



J'attends vos textes pour jeudi midi, dernier délai et...

n'oubliez pas de joindre l'image ou de copier le lien



Pour vous, une rose Ronsard de mon jardin creusois

vendredi 6 avril 2018

P 107 Si la tendresse...




Women and cat Bela Kadar



 
Si la tendresse était une femme
Elle se tiendrait droite là-bas dans son irréelle demeure
Elle serait brune avec des yeux en amande
Au fond desquels tu trouverais ses bonnes intentions
Elle aurait un voile blanc et une résille de soie
Elle aurait des bijoux couleur cœur

Si la tendresse était un chat
Il serait bleu
Et ronronnerait dans les bras de cette dame

Si la tendresse était une mise en situation
Elle serait nature morte aux trois fruits
Douce trinité offerte sur une assiette
Vase bleu
Et plat blanc comme neige

C’est ainsi
La tendresse c’est tout ça
Et plus encore
Dans son ermitage 
La dame donnerait ses bras pour recevoir les peines
Bras refuge
Alors qu’elle s’est livrée toute entière
Aux nuages poussés par les vents
Et à la poésie qui ouvre la voie.


Dans l’instant se blottir
Il y a aussi le chat
Qui dort en rêvant.


©Jamadrou (À fleur d’image)









Mélancolique
Qu'imagine t elle
Cette femme au chat

Ce matin la coupe est pleine
Les pommes forment un cœur
Et le vase attend son bouquet

Blanc le tulle de la mariée
Rouge la bague au doigt
Bleu la fourrure du chat

Une dernière douceur
Avant la nuit de noce












Les enfants ont fui la maison
Le vide emplit ce matin gris
Elle attend le printemps pour orner
Le vase indigo
De fleurs jaunes et radieuses
Elle ne quittera pas son châle blanc
Il lui a fallu un effort
Pour enfiler ses bijoux
Se faire belle
Avec sa robe froufrouttante
Le chat bleu blotti contre elle
Est divinement présent
Silencieux et tendre
Il réchauffe ses bras
Et son cœur







         







Vision nocturne :

Blanche-neige
au renard zibeline
beauté diaphane

fée angélique
ou songe machiavélique
femme évanescente

de ses bijoux rubis
il rêve encore










Si en voyant ce tableau, tu penses à...

Si en voyant ce tableau Béla Kádár, tu penses à Franz Marc, moi, je pense
En regardant "Women and cat", à Marie Laurencin*  pour le portrait de femme
À cause de ses  contours flous, de ses couleurs pastels et tons fades
Que je croyais à tort associés à Berthe Morisot, à) Mary Cassatt, aux femmes

Cette douceur un peu mièvre est relevée par les bijoux, quelques couleurs vives
Le vase cubiste, un bleu cependant froid, le chat, c'est vrai ressemble
Aux animaux de Marc**; quand je regarde d'autres œuvres de lui, je remarque
Dans son "Paysage urbain »***, un petit quelque chose qui ressemble à Soutine




 

Je pense aussi aux portraits déstructurés**** comme la vie amoureuse
De Picasso, bien loin du chat et surtout de la femme
Si en voyant ce tableau, tu penses à...
Moi, je pense, et c'est ça, l'art, des œuvres diverses pour un même artiste

31 mars 2018

Portrait of Madame Paul Guillaume - Marie Laurencin







Bela Kadar - Woman with Blue Necklace





















Franz Marc chats

















La Belle


Sous l’arche cathédrale des arbres millénaires
La Belle parle au vent, au soleil, aux oiseaux
Au petit renard bleu blotti en son giron

Le Temps s’évapore
En volutes nacrées
Les secondes se figent
Sur un rêve doré

La Belle murmure, tresse ses mots d’amour
Notes éclat rubis parfumées au mystère
Flottant, iridescentes, sur la neige de son teint

Le Temps se confond
A celui des nuages
Ses aiguilles perdues
Parmi celles des pins

La Belle sous sa mantille protège le cœur du monde
L’ébène de son regard n’est que paix et absence
Tourné vers l’intime de communion secrète…


Galerie de tableaux:
http://martine-m-richard.deviantart.com/gallery/






Invitation à la tendresse

Silhouette(s) de madone
un chaton minuscule
tel un nourrisson
au creux de ses bras

Etrange synthèse
de l'universel
nourrie à l'imaginaire
des contes
épure d'éruditon

Un premier regard
des mots pour la transition
infinie douceur

Et quelques gouttes de pluie
sur la lucarne de mon insomnie.



 


 






 





Le chat, la femme, somptueux couple mythique sous la brosse d’un maître
éternité d’un air de campagne en voilette et dentelles fines
parfum de printemps pour jeune femme-fleur
la sensualité d’une fourrure bleue
sous les doigts effilés
de Leonor
Fini



Peine de cœur - Leonor Fini





vendredi 30 mars 2018

Pour la page 107, la tendresse

 
Après les chaussures à conviction,
les ruines d'Alep avec M. Anis,
comme moi, 
vous aurez sans doute envie d'un peu de tendresse 
pour pallier ce monde 
de brutes. 

Alors je vous propose aujourd’hui une toile de M. Béla Kádár.

 

Women and cat


Béla Kádár, peintre hongrois, est l'un des membres les plus célèbres de l'avant-garde hongroise du début du XXème  siècle.

 (autoportrait du peintre ? Si quelqu'un peut me le confirmer...)

De 1899 à 1903 il étudie le dessin industriel, il fréquente le Pattern Designer Institute, école de Henrik Knirr à Munich. Il a notamment utilisé l'esthétique d'un éventail de mouvements, tels que, le constructivisme, le cubisme et l'expressionnisme allemand et s'est concentré sur le folklore traditionnel hongrois pour inspirer son imagerie.  
  




 
Figures abstraites, objets, paysages ou intérieurs, ses palettes sont lumineuses.  
Né dans une famille juive ouvrière, à la mort de son père Kádár, encore très jeune, fut contraint de travailler.
Lors de son parcours, il assiste une compagnie de peinture murale avant de visiter Berlin et Paris, là il est  influencé par l'art d'avant-garde de l'époque.
Il se lie d'amitié avec le peintre hongrois Hugo Scheiber et s'installe un moment à Berlin pour exposer davantage son travail.
En 1914  il est enrôlé dans l’armée comme un caporal puis renvoyé à cause de la variole.
Durant la seconde guerre Mondiale, il perd sa femme et ses deux fils et vit dans le ghetto de Budapest.

En 1926 il participe à une exposition d’art moderne au Brooklyn Museum à New York et passe près d’un an aux États-Unis. 
En 1930 il expose aux États-Unis ainsi qu'à Budapest.

Aujourd'hui, les œuvres de Kádár font partie de la collection de la Galerie nationale hongroise à Budapest.


P.S. Certaines de ses œuvres me font penser (de loin) à celles de Frantz Marc que nous avons eu l’occasion de voir dans l’Herbier et qui pourrait bien à l’avenir susciter une nouvelle page.

Pour Frantz Marc, c’est ICI