Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Béla Kádár, peintre hongrois, est l'un des
membres les plus célèbres de l'avant-garde hongroise du début du XXèmesiècle.
(autoportrait du peintre ? Si quelqu'un peut me le confirmer...)
De 1899 à 1903 il étudie le
dessin industriel, il fréquente le Pattern Designer Institute, école de Henrik
Knirr à Munich. Il a notamment utilisé l'esthétique d'un éventail de
mouvements, tels que, le constructivisme, le cubisme et l'expressionnisme
allemand et s'est concentré sur le folklore traditionnel hongrois pour inspirer
son imagerie.
Figures abstraites, objets, paysages ou intérieurs, ses
palettes sont lumineuses.
Né dans une famille juive ouvrière, à la mort
de son père Kádár, encore très jeune, fut contraint de travailler.
Lors de son parcours, il assiste une
compagnie de peinture murale avant de visiter Berlin et Paris, là il estinfluencé par l'art d'avant-garde de
l'époque.
Il se lie d'amitié avec le peintre hongrois
Hugo Scheiber et s'installe un moment à Berlin pour exposer davantage son
travail.
En 1914il est enrôlé dans l’armée comme un caporal puis renvoyé à cause de la
variole.
Durant la seconde guerre Mondiale, il perd sa
femme et ses deux fils et vit dans le ghetto de Budapest.
En 1926 il participe à une exposition d’art
moderne au Brooklyn Museum à New York et passe près d’un an aux
États-Unis.
En 1930 il expose aux États-Unis ainsi qu'à
Budapest.
Aujourd'hui, les œuvres de Kádár font partie
de la collection de la Galerie nationale hongroise à Budapest.
P.S. Certaines de ses œuvres me font penser (de loin) à celles de
Frantz Marc que nous avons eu l’occasion de voir dans l’Herbier et qui pourrait
bien à l’avenir susciter une nouvelle page.
Une vie à faire fortune, une autre à
collectionner, une autre encore à faire marché de son art à réparer.
Près du gramophone
il est présent à l'instant
qui suspend le temps.
Ne plus penser. Déguster, humer ce précieux
tabac de miel devenu si rare. Écouter, vibrer à cette voix de l'autre siècle,
gravée dans la cire.
Parmi les décombres
ses chères américaines
ne rouleront plus
Protégées sous leur linceul de sable du désert,
qu'en restera-t-il dans quelques milliers d'années ?
Obstinément il les restaure
ses épouses de ferraille.
Pour tous ses enfants
deux pour chacun de ses fils
une à chaque fille.
Que devineront les archéologues du futur venus
d'un ailleurs sidéral ? Que leur murmurera notre Histoire humaine : des
couleurs, de la douceur des coussins ou d'un thé à la menthe ? De l'opulence et
de la pauvreté ? De l'arrogance et des servitudes ? Des inégalités
de classe et de genre ? Que devineront-ils, même, du genre humain ?
Quand il ne reste plus rien que poussière et
murs écroulés sous la voix des bombes ; que la vie se teinte du gris de la
cendre quand elle se mêle au sang ; quand l’enjeu des puissants est trop
important pour qu’ils laissent la vie sauve à des innocents, plus mal lotis que
des rats que l’on gaze pour les éradiquer, seule la musique peut s’élever des
décombres vers le ciel.
Alep
Un ange révélé par quelques notes, écrites de
toute éternité pour emplir le vide et libérer l’âme, s’est envolé vers les
étoiles. Espoir de renouveau.
Il est des fleurs qui poussent sur le granit.
Alep
Sous l’œil du photographe.
Un vieil homme solitaire, impuissant, pris de
musique dans son univers dévasté, témoigne au monde entier la folie et
l’espoir.
Alep
Monsieur Anis, c’est vous, le symbole de la
lumière du monde.